Notion : Anarchiste Individualiste

Les courants, les théoriciens, les actes...

Notion : Anarchiste Individualiste

Messagepar Léa » Lundi 04 Avr 2005 21:00

Bon ayant initiallement lancé un vaste sujet sur les différentes notions principales de l'anarchisme, je souhaiterais "approfondir" certaines "tendances" avec votre participation (et si vous le désirez).
Le terme « anarchie » est généralement utilisé dans le contexte politique, faisant référence à une philosophie qui prône l’abolition de tout gouvernement établi. Ce mot évoque généralement des images d’attentats, de violence, de désordre et de chaos. L’étymologie du mot, cependant, révèle une image plus inoffensive. Ce mot signifie littéralement « sans dirigeant », et une analyse plus profonde du terme montre que la racine « archos », à partir de laquelle « dirigeant » à évoluée, signifiait originellement « premier ». Cette forme initiale a évolué (« archétype ») pour devenir le « modèle », le « patron ». Ainsi, plus fondamentalement, « anarchie » référerait plutôt à un système qui fonctionne sans dépendre de règles établies ou encore de modèles.
.../...
Pour la suite de ce texte :
http://endehors.org/news/7500.shtml

Je ne cherche pas à "séparer" dans différents sujets les "tendances" (fondamentales) de l'arnarchisme, ni à les confronter les unes aux autres. Mais, je cherche simplement à comprendre les soi-disant différences qu'il peut exister dans certains contrastes. Certains se réclamant "Anar Communiste", d'autres "Anar Syndicale", et d'autres "Anar individualiste". Je suis soucieux, ici, d'aborder la notion d'Anarchiste Individualiste (fallait bien commencer par l'un des courrant "fondamentale/fondateur").
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Messagepar Paul Anton » Lundi 04 Avr 2005 23:56

Ce courant de l’anarchisme a la particularité de ne privilégier qu’une approche de l’individu (considéré comme le sujet unique). Les anarcho-communistes pensent au contraire que celui-ci s’insère dans le concept de classe (soutenu par le matérialisme historique). Les anarcho-individualistes sont des adversaires résolus par exemple du syndicalisme; ceux-ci avancent plutôt le concept d’une révolution intérieure dans laquelle le sujet se libère sur tous les plans (spirituel, sexuel…).

8) :arrow:
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Messagepar Léa » Mardi 05 Avr 2005 17:17

Le courrant Anarcho-Individualiste est donc lié à Max Stirner sous l'influence de Hegel si je ne me trompe. Les Individualistes se défendent pourtant de l'égoïsme qui leur ait associé (sans jeux de mots avec la notion d'associationnisme). Mais, le truc du "Moi" ??? Cela parait assez "freudien" comme notion, si j'ose dire.

"Je suis mon propre dieu" ne revient il pas justement à croire en l'existance de dieu, mais en se prenant pour lui à la place de sois-même ? Cela me rappel aussi l'expression anglaise : Me, myself, and I....

Cela dit, dans les "grandes lignes" de ce courrant, il est difficile de nier que chaque personne qui compose un groupe garde aussi son individualité propre par rapport aux autres "associés" composant ce même groupe. C'est aussi ce qui différencie l'insertion d'un individu dans un groupe, par rapport à l'assimilation d'un individu dans un groupe, non ?
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Messagepar Paul Anton » Mardi 05 Avr 2005 18:18

Voici les interrogations me venant à l’esprit :
Quelle doit être la place accordée entre « le moi » et « le nous » dans la société ?
Quelles sont les caractéristiques distinctes qui lient tous les individus entres eux ?
Nous pouvons ainsi nous référer au postulat suivant : une structure n’est la structure que d'une autre structure dans la mesure où elle définit un agencement. Je crois aussi que l’anarcho-individualisme a glissé malheureusement dans le piège d’une surestimation de la volonté de puissance de l’individu en refusant de voir cet aspect des choses.



:idea:
Dernière édition par Paul Anton le Lundi 11 Avr 2005 10:30, édité 1 fois.
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Messagepar Léa » Dimanche 10 Avr 2005 12:03

Je pense comprendre l'interrogation que tu te poses entre le "moi" et le "nous". En plus, tu n'es pas le seul à te poser cette interrogation. D'ailleurs, le système "entrepreneuriale" (entreprnership) se pose la même question dans l'objectif d'améliorer la rentabilité et les performances des entreprises.

Effectivement, sans avoir l'intention de faire un "business" cours sur le sujet, la notion psycho-organisationnelle entre le "moi" et le "nous" n'est pas une opposition, mais une complémentarité. Cela se constate dans "l'appréciation" des grilles salariles et des méthodes de redistributions des primes et bonus décidées par la DRH en relation avec les services de marketing (principalement pour améliorer les performances des vendeurs). Je m'explique :

1) La notion de redistribution d'une prime sur la vente d'un produit peut effectivement être à titre individuel, afin d'augmenter la "compétitivité" des employés entre eux-mêmes.

L'avantage : l'esprit de compétition se devellope, poussant les salariés a augmenter les taux de performances individuelles. L'inconvéniant : L'esprit de groupe s'effrite et les salariés peuvent "s'égarer" des objectifs (globales) de l'entreprise qui les emploie (quoi que le principale but d'une firme oeuvrant dans le système capitaliste étant d'être le leader, le meilleur du marché...)

2) La prime est "redispatcher" vers l'ensemble de l'équipe pour féliciter l'ensemble du travail fournit ayant apporter la "prosperité" (temporairement) à l'entreprise. Le mérite est donc collectif.
A un autre dégré, on parle aussi de "synergie" : 1 + 1 = 3.

Bon, c'est évidement une démonstration concrète et à titre d'exemple qui est a apprécier, et non une gloire au système actuel.

Mais le fait d'opposer nos forces entre des notions individualistes et collectivisme/associationnisme, n'a t'il pas finallement pour but de réaliser le souhait du patronat au détriment de l'Anarchisme (en terme générale) ? Ne pouvons-nous pas faire en sorte de trouver un "juste" équilibre entre des notions fondamentales au lieu de les opposer ? (J'vais me faire huer de réformiste, si ça continue - bon, j'arrête là).

Je parle de trouver un "équilibre", ce qui pour moi n'est pas la même chose qu'un "compromis négotiable", comme c'est le cas dans le système actuel où en fait le patronat négocie avec les grosses boites syndicalistes.
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Messagepar Paul Anton » Lundi 11 Avr 2005 10:20

Euh…euh…euh…de la psychologie sociale...on m’a offert à Noël un ouvrage portant sur les relations humaines, les groupes, et l’influence sociale…En ce qui me concerne, je n’oppose pas le moi et le nous. Car je pense qu’ils sont garants d’une synergie. Je part aussi du principe que l’individu est un être social. Mais loin de moi cette idée de tomber dans le piège de cette question : l’existence précède t-elle l’essence ou bien le contraire ? …A mon avis, si l’on utilise la dialectique : les deux puisque l’idée, la matière s’interagissent. Par exemple, les marxistes ne voient et ne conçoivent l’évolution de l’individu que part le biais d’un certain matérialisme déterministe énonçant le rapport superstructure / infrastructure. Bref, l’anarcho-individualisme se place au dessus de ça en laissant le sujet agir par la découverte, le développement et l’épanouissement de ses capacités propres qui dictent en partie ses choix. Mais, celui-ci s’oppose résolument à ses deux cousins germains (l’anarcho-communisme - l’anarcho-syndicalisme) sur la tactique à adopter pour abolir l’ordre capitaliste existant.
:wink: :arrow:
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Messagepar Léa » Mardi 12 Avr 2005 13:44

Bon effectivement, la démonstration précédente que je vous ait exposé ne démontre pas grand chose et n'a pas grand rapport avec la pensée Anar, puisque l'exemple ressort du sytème capitaliste. :oops: Quant à la psycho-organisationelle ou psycho-sociale, ben cela faisait partie des cours de mon cursus "univer-si-terre" (humour à la Lacan: :cry: ). Et c'était pas la joie. Mais les techniques de marketing néo-libérale font hélas aussi appel à cette discipline (même que cela est totallement "intégré" dans des devoirs pluri-disciplinaires). D'où certains souvenir de Mayo, de la HBS, etc... :wink: Toutefois, je reste désolé d'apprendre que l'on t'avais soumis à une telle lecture pendant les festivités judéo-chrétiennes de fin d'année. J'espère que tu as pu finir cette lecture avant l'épiphanie ? :lol: Je compati profondément, Amen... :wink: Heu... Quoique dans ce cas, doit-on dire: "amen", "alélouya", ou "ansi soit-il" ? :twisted: Bon, bref, tu as recentré le sujet, et je le dérive encore... Alors voilà quelques liens qui je l'espère peuvent éclairé ce sujet :

Individualisme
L'individualisme est une conception politique, sociale et morale qui tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur de l'individu par rapport à ceux du groupe et de la communauté. Il prône l'indépendance de l'individu et valorise l'action, la réflexion personnelle. C'est l'aboutissement d'une émancipation individuelle face aux diverses tutelles (la famille, le clan, la corporation, la caste...) qu'exercent sur lui certains types de sociétés. Il s'oppose ainsi à l'obligation du groupe forçant l'individu. Il ne faut cependant pas confondre individualisme et égoïsme à courte vue. En effet, faire partie d'une organisation n'est pas incompatible avec le principe d'individualisme.

Le principe individualiste a soulevé dès les XVIIe et XVIIIe siècles la question de la relation entre les intérêts particuliers et l'intérêt général. Comment assurer une cohésion dans une société individualiste où chaque individu poursuit son intérêt particulier ?

L'affirmation de l'individu peut aussi être considéré comme le meilleur moyen de construire une organisation collective viable, voir le seul. Opposer individualisme et collectivité serait au mieux une erreur, au pire une manœuvre pour sacrifier la plus importante des collectivité, l'état.

Le principe individualiste rencontre cependant diverses objections. Ainsi les principes de nationalisme, voire dans certains cas de démocratie (l'individu doit se plier à la volonté de la majorité, ce que Tocqueville nomme la « tyrannie de la majorité » ), certaines idéologies de type collectiviste, mais aussi en sociologie la méthodologie holiste, sont radicalement différents et tendent au contraire à donner la primauté à la société sur l'individu.

Personnalisme chrétien Une version affaiblie de l'individualisme est prônée par des penseurs comme Emmanuel Mounier sous le nom de personnalisme.

L'individualisme est une forme de liberté et se pose en principe fondamental de plusieurs types de société : anarchisme, libéralisme...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Individualiste

Anarchisme individualiste
L'anarchisme individualiste est une philosophie promouvant la liberté de l'individu face à la société, et voyant dans l'État - mais aussi dans toutes sortes d'organismes ou organisations collectives non associatives - l'ennemi par excellence de cette liberté politique. Le moyen prôné par l'individualisme anarchiste est l'association libertaire.

L'anarchisme s'oppose franchement au collectivisme libertaire, mais aussi, de façon évidente, au capitalisme. Il sera émis des critiques quant à l'anarcho-communisme, mais il existera, et existe encore des liens étroits entre ces deux positionnements, qui se recoupent en divers aspects (Certains individualistes anarchistes, tels libertad, Henry Sisly, Alexandra David-Néel et d'autres individualistes, seront également communistes, tout comme certains communistes anarchistes seront individualistes. Ce qui est logique puisque l'anarchisme est fondamentalement individualiste).

Les anarchistes individualistes refusent la notion de propriété privée ou collective, mais reconnaissent la notion de possession telle que définie par Proudhon. Ils ne s'opposent donc en réalité qu'à la nue-propriété, et donc à tout revenu de prêt - tels que les bénéfices ou les loyers - tout en reconnaissent à chacun le droit de posséder son logement ou de travailler sa terre. C'est en ce sens l'usage seul qui fonde et légitime la propriété.

Max Stirner est considéré comme le fondateur et le premier théoricien de cette forme de l'anarchisme.
http://faqanar.zaup.org/index.php/Anarchisme_individualiste

Max Stirner
Johann Kaspar Schmidt (25 octobre 1806 - 26 juin 1856), plus connu sous le nom de Max Stirner (ce pseudonyme lui vient de son large front) est considéré comme un des fondateurs de l'anarchisme et de l'existentialisme, et particulièrement de l'anarchisme individualiste, bien qu'il ait lui-même toujours nié que sa philosophie puisse contenir une telle position.

La philosophie de Stirner a inspiré de vifs débats sous les plumes de Benjamin Tucker, Dora Marsden, Robert Anton Wilson, Søren Kierkegaard, Friedrich Nietzsche, Benito Mussolini, Karl Marx, ainsi que chez les Situationnistes.

L'Unique et sa Propriété, dès sa publication, suscite un grand intérêt populaire et politique et depuis le texte connait régulièrement des regains d'intérêt, souvent dus à des divergences d'interprétation qui peuvent s'expliquer par des traductions très liées à des mouvements politiques variés.

Stirner proclame que les religions et les idéologies se fondent avant tout sur des superstitions. Ainsi le nationalisme, l'étatisme, le libéralisme, le socialisme, le communisme ou encore l'humanisme sont dénoncés comme des superstitions.

Paradoxalement la féroce polémique engagée par Marx à l'encontre de L'Unique et sa Propriété en fait une lecture incontournable pour qui veut comprendre le marxisme. La critique de Stirner est en effet considérée comme décisive dans la conversion de Marx de l'idéalisme au matérialisme.
http://faqanar.zaup.org/index.php/Max_Stirner

Mais aussi :
http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/striner_max.htm
http://bibliolib.free.fr/article.php3?id_article=98
http://kropot.free.fr/Stirner-Unique.htm
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Messagepar Paul Anton » Mercredi 13 Avr 2005 10:42

Je pense qu’il est essentiel de ne pas oublier la différence d’appréciation portée par les anarcho-individualistes et les anarcho-communistes sur la fameuse notion de la propriété privée (postulat philosophique fondamental du bourgeoisisme) D’ailleurs, je ne saurais me tromper en affirmant aussi que les anarcho-individualistes furent plutôt des collectivistes ; c'est-à-dire que chaque individu travail selon son propre rythme et se voit donc rétribuer selon la part qu’il a lui-même produit : un individu travail 20 heures pour 150 boites de haricots – un individu travail 20 heures pour 200 boites de haricots- calcul de la part de la rétribution. Les anarcho-communistes ne résonnent pas ainsi puisqu’ils mettent en avant la redistribution égalitaire du fruit du travail. Pour terminer, on peut se poser la question suivante : Quel doit être l’outil de régulation du système économique ? L'association, le conseil, le syndicat ou les trois à la fois ?

:arrow: :arrow: :idea: :arrow: :arrow: 8)
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Messagepar lucien » Mercredi 13 Avr 2005 12:06

Paul Anton a écrit:un individu travail 20 heures pour 150 boites de haricots – un individu travail 20 heures pour 200 boites de haricots-
il gagne plus pour autant d'heures travaillées ?? :?: ;)

Paul Anton a écrit:Quel doit être l’outil de régulation du système économique ? L'association, le conseil, le syndicat ou les trois à la fois ?
J'opte pour le conseil ! 8) Nous nous sommes finalement rapprochés de la discussion "Parti-Syndicat-Conseil..."
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Messagepar diogène » Mercredi 13 Avr 2005 21:34

j'me pose une question : le concept d'individu n'est-il pas socialement élaboré ? 8)
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Messagepar Léa » Jeudi 14 Avr 2005 21:25

Paul Anton a écrit:Par exemple, les marxistes ne voient et ne conçoivent l’évolution de l’individu que part le biais d’un certain matérialisme déterministe énonçant le rapport superstructure / infrastructure.
Au fait, tu pourrais approfondir cette vision, car là, j'ai beau te relire :
Image D'autre part, lorsque tu parles du rapport superstructure / infrastructure, dois-je en comprendre que tu exprimes cela dans une perspective purement basée sur le structuralisme ? Et là encore, il faudrait définir cette notion afin d'en comprendre pleinement le sens de ta parabole linguistique (habituellement, je comprends vite si on m'explique longtemps) :wink: En plus tout le monde ne connais pas la théorie d'Althusser sur l'idéologie et le Marxisme structuralisme ; et même moi, j'ai un peu oublié :oops: Il a fallu que je replonge dans un vieux cours de: "sociologie de la culture", et même alors, je me souviens n'avoir pas tout compris :roll: :wink: (On lance un nouveau sujet ? Ou on se le réserve pour plus tard ?)

Paul Anton a écrit:Bref, l’anarcho-individualisme se place au dessus de ça en laissant le sujet agir par la découverte, le développement et l’épanouissement de ses capacités propres qui dictent en partie ses choix.
Image -> Heu... l'autre le raccourci là. Ben ça va, te gène pas :wink:
Bon pour la mémoire de certains : Charte de l'Union locale de Caen :lol: :lol:
Dois-je souligner les passages opportums ? :roll: Non, je ne pense pas. Par contre, le savoir est aussi une arme contre l'ordre établi; mon argument, dans le cadre de ce débat, est donc le suivant : 1.e4 ... :lol:
Image Et pas de blague pour une ouverture à la Pétrov (russian game) :wink: J'plaisante.

lucien a écrit:
Paul Anton a écrit:un individu travail 20 heures pour 150 boites de haricots – un individu travail 20 heures pour 200 boites de haricots-
il gagne plus pour autant d'heures travaillées ?? :?: ;)
Je pense que c'est une erreur de frappe plus qu'un mauvais calcul au pro-rata des heures de travail/labeur par rapport aux boites de haricots. :wink: Sinon vaut mieux directement changer, et se retapper des boites d'épinards, de ravioli, ou autre pattes et patates :P

lucien a écrit:
Paul Anton a écrit:Quel doit être l’outil de régulation du système économique ? L'association, le conseil, le syndicat ou les trois à la fois ?
J'opte pour le conseil ! 8) Nous nous sommes finalement rapprochés de la discussion "Parti-Syndicat-Conseil..."
Ben disons que le sujet initial était large aussi, mais très enrichissant, moi j'ai apprécié. :wink:
Sinon, oui je pense qu'on trourne toujours autour, mais par le biais de l'exploration de notions de bases / fondamentales. Ce qui est nettement plus abordable pour la compréhension, de tous et toutes, sur la problématique dans son ensemble, par tous et toutes. Je pense que c'est aussi cela la méthode globale, non ? :lol: Mais il y a encore plein de notions fondamentales à explorer ensemble, avant d'en faire la "synthèse" (:oops: Pardon, c'est pas une vanne contre les synthésistes :wink: ).

diogène a écrit:j'me pose une question : le concept d'individu n'est-il pas socialement élaboré ? 8)
Mouais probable, mais il y a débat alors ? Car un individu a besoin pour accomplir certainnes "tâches" d'être parmi et avec d'autres individus. Et là, la méthode de rassemblement d'individus dépends effectivement de notions structurelles (encore le structuralisme, ou je fait fausse route) entre autre. Le principe d'unification des individus va, je pense orienté, la manière dont l'individu se voit lui-même parmi les autres. Alors; je pense qu'il faudrait ouvrir un nouveau sujet débattant des diverses forme de "partenariat" : la notion d'associassionisme et c'elle de collectivisme, par exemple.
Dernière édition par Léa le Mardi 26 Avr 2005 10:40, édité 1 fois.
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Messagepar Léa » Jeudi 14 Avr 2005 23:55

Image
Je vais quand même ajouter quelques liens qui peuvent apporter des éléments à mon précédent post :

En Anglais :
:arrow: http://www.marxists.org/reference/archive/althusser/

En French :
:arrow: http://multitudes.samizdat.net/auteur.php3?id_auteur=311
:arrow: http://www.girafe-info.net/jean_lacroix/althuss.htm


Bonne lecture !... :wink:
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Messagepar lucien » Vendredi 15 Avr 2005 1:41

Paul Anton a écrit:Bref, l’anarcho-individualisme se place au dessus de ça en laissant le sujet agir par la découverte, le développement et l’épanouissement de ses capacités propres qui dictent en partie ses choix.
Image -> Heu... l'autre le raccourci là. Ben ça va, te gène pas :wink:
Bon pour la mémoire de certains : Charte de l'Union locale de Caen :lol: :lol:
Dois-je souligner les passages opportums ? :roll: Non, je ne pense pas.
qu'est-ce qu'elle dit la charte de l'ul ? j'ai pas compris (il est tard...) !
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Messagepar Paul Anton » Vendredi 15 Avr 2005 11:06

Je pense qu’il est bon d’expliquer ce que j’entends par les concepts d’infrastructure et de superstructure :

L’infrastructure : elle se rapporte à l’ensemble du processus de la production d’un bien (ex la voiture, l’ordinateur…) ; c'est-à-dire de l’extraction de la matière première en passant par la réalisation et la mise en vente, sur le marché, stimulée par le jeu de la libre concurrence, qui se régule également par l’offre et la demande (en principe).

La superstructure : elle inclut l’Etat : l’appareil (la police, l’armée, la justice…) et le pouvoir (politique) résultant d’une idéologie précise (ex : le bourgeoisisme, le fascisme, le stalinisme…).

J’espère que je suis plus clair…
Pour moi, le déterminisme renvoie logiquement au fatalisme, mais je pense que la prise de conscience, sur un plan individuel ou collectif, permet dans un premier temps de briser cette affirmation. Il est néanmoins primordial qu'elle incite à l’engagement...

:idea: :arrow: 8)
Une partie de ma réponse... :D
Dernière édition par Paul Anton le Vendredi 15 Avr 2005 12:44, édité 3 fois.
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Messagepar Paul Anton » Vendredi 15 Avr 2005 12:36

…qui s’affirme par un projet (de société) et là je suis complètement Sartrien ! J’ose le dire. En effet, l’individu s’exprime par sa liberté, dont le mot d’ordre est agir par ses choix guidés par l’expérience et l’intuition.

Osons tous ensemble créer l’événement ! :twisted:

La question de Diogène me semble pertinente…Je crois que l’individu est socialement élaboré par le langage et le discours.

Le langage : la fonction du langage traduit ce que l’on perçoit : ex un arbre (=signifiant), cet arbre est très grand (=signifié).

Le discours : il se charge d’édicté une norme comportementale (voir Michel foucault / l'ordre du discours).

Bon…on s’éloigne un peu du sujet initial. :oops: 8)
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Messagepar lucien » Vendredi 15 Avr 2005 13:04

lucien a écrit:
Paul Anton a écrit:Bref, l’anarcho-individualisme se place au dessus de ça en laissant le sujet agir par la découverte, le développement et l’épanouissement de ses capacités propres qui dictent en partie ses choix.
Image -> Heu... l'autre le raccourci là. Ben ça va, te gène pas :wink:
Bon pour la mémoire de certains : Charte de l'Union locale de Caen :lol: :lol:
Dois-je souligner les passages opportums ? :roll: Non, je ne pense pas.
qu'est-ce qu'elle dit la charte de l'ul ? j'ai pas compris (il est tard...) !
au fait : pour tout commentaire sur ce thème, n'oubliez pas qu'une rubrique lui est dédiée : Charte de l'union locale de Caen... et que les copains sont très ouverts pour en discuter ! ;)
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Messagepar Léa » Vendredi 15 Avr 2005 13:38

lucien a écrit:qu'est-ce qu'elle dit la charte de l'ul ? j'ai pas compris (il est tard...) !
lucien a écrit:au fait : pour tout commentaire sur ce thème, n'oubliez pas qu'une rubrique lui est dédiée : Charte de l'union locale de Caen... et que les copains sont très ouverts pour en discuter ! Wink
Image T'inquiète, la Charte de l'UL de Cean n'est nullement visée, pas de stress ni d'anguoisse, donc. J'avourais même qu'elle est plus facile à lire et à comprendre que ce qui suit :
V.Procédures de contrôle des formations discursives: L'ordre du discours (1970)

Leçon inaugurale au Collège de France, donnée le 2 décembre 1970. Foucault a réintégré dans le texte publié des passages omis à l'oral, à cause du temps imparti. -- Voir aussi la Préface à l'édition anglaise, in The Order of Things, Londres, Tavistock, 1970, ix-xiv; DE II, 7-13.

Hypothèse directrice: toute société cherche à contrôler la production du discours

Le début du texte est caractéristique de ce qu'était Foucault. Le voici qui se trouve dans la situation de livrer, à l'occasion de son élection dans l'établissement universitaire le plus prestigieux qui existe, un "discours" - au sens de discours officiel - au sujet de la signification de son œuvre. Or que dit-il? Il dit quelque chose comme ceci: "me voici ici devant vous, et l'institution me convie à parler, elle me rassure, me dit que je n'ai pas à craindre de commencer, que tous vous êtes là pour me montrer que le discours est dans l'ordre des lois, qu'une place lui a été faire, etc (cf. p. 9)….Mais moi j'ai peur de commencer. Moi j'ai peur de "prendre la parole" (p. 7). Moi je voudrais avoir quelqu'un qui parle derrière moi, une voix qui dirait "il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer…" (citation de Beckett, L'innommable). Moi je voudrais que le discours m'enveloppe, qu'il soit tout autour de moi (p. 7). Et je voudrais qu'il soit "comme une transparence calme, profonde, indéfiniment ouverte, où les autres répondraient à mon attente, et d'où les vérités, une à une, se lèveraient"…(p. 9). Mais le discours n'est jamais ainsi. Il a une réalité matérielle qui nous échappe; il est en lui-même une activité qui recèle des pouvoirs et des dangers que nous devinons sans les saisir; il est le lieu de luttes, de victoires, de blessures, de dominations, de servitudes…Et c'est pourquoi il suscite notre inquiétude.

Au lieu de "jouer le jeu" qui lui est proposé, Foucault renverse ainsi magistralement le dessous des cartes. Il part, de la façon la plus simple qui soit, de "ce qui est le cas", de ce qu'il sent en lui: une inquiétude devant ce qu'est le discours en général. On lui demande d'admettre que le discours est réglé, poli, régi par des normes éthiques, prêt à accueillir un contenu. Et lui dit simplement que non, que puisqu'il a peur, c'est que le discours n'est pas réglé, poli, régi par des normes éthiques. C'est que le discours est un champ de bataille, un lieu d'affrontement, un enjeu de pouvoir. Et c'est de ce déplacement radical de "position du problème" que Foucault tire la question directrice de tout son texte:

"Mais qu'y a-t-il donc de si périlleux dans le fait que les gens parlent, et que leurs discours indéfiniment prolifèrent? Où donc est le danger?" (p. 10).

C'est alors pour répondre à cette question que Foucault avance une "hypothèse se travail" (p. 10):

"Je suppose que dans toute société la production du discours est à la fois contrôlée, sélectionnée, organisée et redistribuée par un certain nombre de procédures qui ont pour rôle d'en conjurer les pouvoirs et les dangers, d'en maîtriser l'événement aléatoire, d'en esquiver la lourde, la redoutable matérialité" (p. 11).
http://www.univ-tours.fr/ash/polycop/philo/chevalley/foucault/05.htm
Clicker sur le lien, pour la suite.
Alors, c'est qui qui a étudié à l'uni de Tours ? :wink: :lol:
Mais :
Paul Anton a écrit: ...
Bon…on s’éloigne un peu du sujet initial. :oops: 8)
Ceci étant qu'il reste important de préciser certains fondamentaux que tous et toutes n'avons pas aquis ou n'ayons pas connaissance. D'où l'importance des débats. :wink:
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Messagepar lucien » Vendredi 15 Avr 2005 13:55

Léa a écrit:
lucien a écrit:qu'est-ce qu'elle dit la charte de l'ul ? j'ai pas compris (il est tard...) !
lucien a écrit:au fait : pour tout commentaire sur ce thème, n'oubliez pas qu'une rubrique lui est dédiée : Charte de l'union locale de Caen... et que les copains sont très ouverts pour en discuter ! Wink
Image T'inquiète, la Charte de l'UL de Cean n'est nullement visée, pas de stress ni d'anguoisse, donc.
je ne m'angoisse pas, je suis on ne peut plus serein ! ;) mais comme tu y fais allusion, j'aimerai que tu développes ! :roll:

Léa a écrit:
Paul Anton a écrit: ...
Bon…on s’éloigne un peu du sujet initial. :oops: 8)
Ceci étant qu'il reste important de préciser certains fondamentaux que tous et toutes n'avons pas aquis ou n'ayons pas connaissance. D'où l'importance des débats. :wink:
j'ai le sale rôle du modérateur : peut-on faire une synthèse simple et claire de ce qui vient d'être débattu ? et finalement une définition du thème de la discussion : l'anarchiste individualiste ? :idea:

(pas plus de 10 lignes)
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Messagepar Paul Anton » Dimanche 17 Avr 2005 11:58

J’ai contemplé avec une attention toute particulière l’image du jeu d’échec que tu as mis. :idea: :twisted:

Il en résulte les hypothèses suivantes à mon avis : Un nombre de probabilité = x découlant d’une logique pure, une tactique avancée par deux individus qui dressent le nombre des opérations pour résoudre l’x (ce qui correspond à la tactique), la pression psychologique que subissent les deux individus pendant l’évolution de la partie (= situation).

Je pense que le x détermine le cadre de l’apparition de l’événement en histoire. :mrgreen:
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Messagepar Léa » Dimanche 17 Avr 2005 21:38

lucien a écrit:j'ai le sale rôle du modérateur : peut-on faire une synthèse simple et claire de ce qui vient d'être débattu ? et finalement une définition du thème de la discussion : l'anarchiste individualiste ? :idea:
(pas plus de 10 lignes)
Faire une synthèse (en moins de 10 lignes), pour ma part, j'en serais incapable, pour le moment, désolé :oops: Il est cependant vrai de dire, qu'en abordant un courrant, une tendance, j'aborde, aussi dans un même temps, pas mal de notions (fondamentales) à la fois (et dont certainnes qui m'échappent encore). Et comme, j'ai plein de questions, il se peut que je m'égard du "thème (centrale) de la discussion" en y cherchant les "principes de base". C'est pas évident de suivre une certainne linéarité d'esprit dans cette perspective. Mais tu as raison de préciser le sujet.
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