Compte rendu rapide de la manifestation du 4 avril - matin
Un gros cortège est descendu de la fac pour rejoindre la manifestation ; la banderole de tête étant tenue par des étudiants en caleçon, le cortège est arrivé place St pierre au cri de "
grève général, pour ne pas finir tous à poil".
Spontanément, la foule s'est écartée afin de laisser le cortège de la fac en tête de la manifestation où, derechef, quelques crispations et noms d'oiseaux ont été échangés avec certains membres du service d'ordre syndical.
Décidémment, ceux qui se prennent pour les représentants du salariat ne comprennent rien : ils auraient tendance à oublier que depuis deux mois, sur l'université de Caen, des étudiants, chômeurs, précaires, ont décidé de s'organiser dans un comité de lutte contre la précarité, sans attendre les lourdeurs et pesanteurs de ceux-ci.
Les petits chefaillons du syndicalisme pépère de co-gestion devraient prendre exemple sur la capacité d'auto-organisation du mouvement, plutôt que d'introduire des tensions et petits provocations auxquelles pour l'instant nous préférons répondre avec humour et responsabilité.
Mais peut-être qu'à force de provoquer ce mouvement légitime, nos pithécanthropes du syndicalisme veulent-ils nous prouver que, en dehors d'eux, point de salut et que leur service d'ordre aurait une utilité.
Nous ne remercions pas nos camarades d'avoir couvert nos appels à la grève générale par leur attentat sonore.
La manifestation s'est terminée sur l'esplanade de l'hôtel de ville où, là encore, ce fût la kermesse des diverses sonos syndicales, jouant de la sur-enchère médiatique. C'est sans doute ce que nos chers dirigeants syndicaux appellent l'unité.
Ce n'est qu'un début : continuons le combat !