Mouvement étudiant à Caen ?

Manifestations, assemblées générales, actions en cours... les luttes en normandie !

Special dédicace à noorvensen !

Messagepar Federica_M » Lundi 21 Nov 2005 21:39

Special dédicace à noorvensen !

Om du sår elendighet, vil du høste sinne

Ja, livet i drabantbyene er fullt av daglig vold:

— Volden det er å bli nektet en jobb til tross for at man innehar alle nødvendige kvalifikasjoner, bare på grunn av ens utseende;

— Volden det er er å måtte ta den ene midlertidige jobben etter den andre, i slavejobber der man avspises med smuler til lønn;

— Volden det er å ha feilet på skolen selv før du har deltatt i første skoletime;

— Volden det er å bli pakket inn i slumområder fordi det er boligmangel;

— Volden det er å måtte leve i et samfunn der kvinner enten er redusert til å være pornografiske horer eller tildekkede mødre;

— Volden det er å daglig bli trakassert av politiet;

— Volden til et hyklersk samfunn som ikke tilbyr andre alternativer enn utelukkelse eller schizofreni;


Det er ikke ‘de unge’ som er voldelige, men samfunnet selv. Mediene, politikerne, bedragerne som sier at vi må tilby de unge struktur. Hva slags struktur? Pengenes og konkurransens struktur (og med det, eksklusjon), strukturen som sier at makt er lik med rett?

Disse ungdommene er våre naboer, våre barn, våre søstre og brødre. De har rett i å gjøre opprør, i å nekte å vedbli med å godta alt i taushet. Jovisst kan vi diskutere deres metoder, men vi må ikke glemme hvordan politiet manipulerer og fremprovoserer!

Det er de som intet har som gjør opprør. Det er deres verdighet som gjør at de fornekter tilflukt i resignasjonen!

Men for ikke å renne ut i intet så snart presset gir seg, burde dette oppprøret organisere seg, gi seg selv struktur. Man må bli en Motstand, for fienden er sterk og mektig, og siden modne tilå bli en Revolusjon. For kun en radikal forandring av dette samfunn vil kunne avskaffe de urettferdigheter som ligger bak våre nåværende problemer.

Interco Union, Paris North, CNT-AIT, 6. november 2005 (http://cnt-ait.info)
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Re: Special dédicace à noorvensen !

Messagepar goldfax » Lundi 21 Nov 2005 21:44

Et en français, ça donne quoi ??? :shock:
J'ai pas mes amis norvégiens à côté de moi... :roll: :wink: :lol:
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Re: Special dédicace à noorvensen !

Messagepar lucien » Lundi 21 Nov 2005 21:49

goldfax a écrit:Et en français, ça donne quoi ??? :shock:
J'ai pas mes amis norvégiens à côté de moi... :roll: :wink: :lol:
Le texte en français a été déposé par reno :arrow: ici.

Tu ne l'avais pas reconnu ?? :wink:
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Messagepar goldfax » Lundi 21 Nov 2005 21:52

Non...
Sinon, je l'ai déjà lu...
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GLURPS !

Messagepar Federica_M » Lundi 21 Nov 2005 21:55

c'était l'instant Norvégien du site ;-)
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Re: GLURPS !

Messagepar lucien » Lundi 21 Nov 2005 22:00

Federica_M a écrit:c'était l'instant Norvégien du site ;-)
Si tu nous fous des pubs qui ne rapportent même pas : c'est pas la peine !! :lol: :wink:
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Messagepar reno » Vendredi 25 Nov 2005 16:33

pour revenir au sujet:
prochaine AG: JEUDI 1 DECENBRE
14h Amphi VIAL (ssol lettre)
Notament pour prendre position par rapport à l'appel de Rouen pour une coordination nationale, une première réunion ayant eu lieu Dimanche dernier.
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Messagepar Paul Anton » Vendredi 02 Déc 2005 13:09

Quelles ont été les décisions prises :?:
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar Invité » Vendredi 02 Déc 2005 18:26

la principale décsion prise est le refus de relayer l'appel de Rouen.
En effet, la réunion du 20 Novembre à Rouen, à laquelle divers représentant (mandatés d'AG pour certains, dont Caen, autoproclamés pour d'autres) d'universités où il y a eu des mouvements étaient présents, a dévoilé de prondes divergences, aussi bien dans les revendications que dans la façon d'organiser le mouvement.
Sur les revendications, l'appel proposé (quasi imposé) se limite au problème budgetaire de l'université. A aucun moment il n'est fait mention des problèmes sociaux, à mes yeux primordiaux. Le problème de l'autonomie des universités ne figurait pas non plus dans la proposition de départ. Il a fallut se battre pour qu'il rentre dans les revendications. A vrai dire, je ne sais même plus si cette revendication à finalement été retenue. Bref, un appel à peine amendé a finalement été "adopté" par un espèce de consensus foireux, malgré de vives critiques (notament de Caen et Rouen). Foireuse, toute l'organisation l'était. La tribune était d'office occupée par des enseignats/chercheurs du SNES/SUP, pas même un étudiant rouennais. Ceux-ci avait donc préparé leur appel, et appelaient à constituer des intesyndicales.
Des revendications corporatistes, un dirigisme syndical, voila les principales raisons qui ont fait que l'appel a été rejeté par l'AG, Jeudi, à Caen .
Un point positif cependant: d'autres étudiants, notament ceux de Grenoble, partage largement les positions defendus par Caen. Ils ont d'ailleurs envoyé un communiqué affirmant leur rejet de l'appel.
Autre décision de l'AG de Caen: Les étudiants mobilisé (qu'il reste) caennais devraient également envoyer un communiqué expliquant leur rejet, ainsi que leur plate-forme de revendications.
Cependant, le mouvement sur Caen est pour l'instant au point mort. Les STAPS,principales iniateurs, ont repris les cours aprés une longue grève (eh oui, on approche des partiels!) . A l'heure actuelle, seule une poignée d'étudiants restent mobilisés.
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Messagepar reno » Vendredi 02 Déc 2005 18:30

au fait, c'était moi, je pensait être connecté...
et j'ai aussi fait une grossière erreur:

malgré de vives critiques (notament de Caen et Rouen)

c'était Caen et Grenoble, bien sur!
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Messagepar Invité » Samedi 10 Déc 2005 11:44

c'est quand la prochaine ag sur la fac ?

moi j'y crois pas trop ... toujours pas de mouvement de gréve en décembre et les examens comme tu le dit ...
mais je peut essayer d'y passer ... si je suis dans le coin au moment des ag ...

sinon j'ai vu qu'un nouveau squat est ouvert ...
je sais pas si j'aurais le temps d'y passer souvent ... mais j'essayerais de voir ...
pour moi c'est important de diversifier les terrain de lutte ... et de se confronter à ceux qu'on connait pas trop ...

pour ce qui c'est passé dans les banlieux ... j'ai pas trop suivi ...
occuppé à cette période ... mais je pense que ça aurait été interessant de s'y investir ...
car la flambée des loyers + 20% parfois sous pretexte de renovation fictives en est pour moi une explication ...
quand tu rajoute à ça des quartier avec 30 % de chomeurs ... et pas d'espoir :!: ...


"visiteur novice" 8)
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Messagepar Paul Anton » Samedi 10 Déc 2005 23:12

Il n'y a pas de prochaine AG pour le moment.
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Messagepar Invité » Mardi 13 Déc 2005 10:33

ça ne m'etonne pas ! :(

"v-novice" 8)
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Messagepar Paul Anton » Mardi 13 Déc 2005 20:20

Ouiach… :?

Le fait que les universités se sont drôlement pacifiées en 10 ans… :evil:
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Messagepar Paul Anton » Mardi 27 Déc 2005 21:04

Quelques questions…

L’étudiant incarne t-il encore la figure contestataire ?

L’étudiant n’est-il plus qu’un salarié du savoir technisé au maximum ?

La lutte étudiante telle que nous la connaissons aujourd’hui parait-elle obsolète ?

J’attends vos contributions. :wink:
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Messagepar goldfax » Jeudi 29 Déc 2005 20:53

Où veux-tu en venir ?
Personnellement, je ne sais pas si on peut faire du statut de l'étudiant une généralité, car il y a des étudiants qui sont financièrement favorisés et d'autres qui sont obligés de bosser pour étudier...
Je ne pense pas que pour la propagande les étudiants soient vraiment une cible incontournable. Je dirais "pourquoi pas?", mais ne serais pas forcément emballé pour construire des luttes exclusivement à l'université...
Je pense que je réponds à ta première question... :roll:
goldfax
 

Messagepar reno » Vendredi 30 Déc 2005 11:43

je pense effectivement qu'on ne peut pas considerer l'étudiant (lequel?!) comme une figure contestataire, car il n'existe pas de profil type de l'étudiant, et encore moins de classe étudiante. Le "monde étudiant" (qui n'existe pas non plus ) est trop hétérogene pour avoir des interets propre. Cette question meriterai d'être plus approfondie.
Si l'université a été pendant un temps considéré comme le haut lieu de la contestation, c'est plutot parcequ'elle s'est trouvé en situation de décalage avec les transformations de la société capitaliste. De ce fait, les contradiction y apparaissaient clairement, et les conflits s'y developpaient d'autant plus "facilement".
Aujourd'hui, il est clair que l'université a rattrapé son "retard", il suffit de voir comment l'adaptation par réformes successives aux besoins de la société marchande ne pose plus vraiment problème au pouvoir, à quelques exeptions près.
Cependant, comme dans n'importe quel autre secteur, les luttes qui peuvent se developper à l'université mettent en avant certaines contradictions, que l'on se doit de replacer dans un contexte plus global. Un petit exemple (qui serait à developper): les protestations contre la dégradation toujours plus effective de l'enseignement, dégradation nécessaire à l'économie capitaliste contemporaine, qui réclame "une fabrication massive d'étudiants incultes incapables de penser" (l'IS, dès 1967).
Il y aurait plein de choses à dire, la critique révolutionnaire de l'université garde à mon sens un réel interet.Au boulot!
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Messagepar reno » Vendredi 30 Déc 2005 12:20

quelques éléments interessant dans ce bref texte:

« L'université française de 1968 tendant à s'intégrer le plus parfaitement possible dans le système de production capitaliste est une Université de classe. Il faut voir que si l'opposition sociale était, dans le système féodal, liée au sang, à la naissance, au XIXe siècle celle des patrons et des ouvriers, elle tend à être aujourd'hui opposition entre celui qui sait et celui qui ne sait pas ; impliquant le pouvoir du premier sur le second.

« Que la connaissance, les sciences soient « pures », c'est ce dont on doute de plus en plus avec la certitude qu'elle ne l'est pas dans le cas de l'histoire et de la sociologie (si tant est que la sociologie soit une science). De toute façon la science peut être orientée dans le sens voulu par le pouvoir (financement des recherches en chimie nucléaire aux dépens d'autres branches). Le devenir des étudiants est donc un devenir de « chiens de garde », véhicules de l'idéologie bourgeoise, privilégiés de par la possession de cette idéologie, cadres.

« Mais pour l'étudiant, pour certains étudiants, tout n'est pas encore joué, une « critique » est possible. Mais l'est-elle réellement partant d'eux, des étudiants et a fortiori à l'intérieur même de l'Université bourgeoise ?

« Dès le départ nous entrevoyons que cette critique est limitée. C'est-à-dire que : ni pratiquement, ni théoriquement on ne peut créer un îlot socialiste à l'intérieur d'une société capitaliste, et que de toute façon la force motrice de la transformation de la société ce ne sont pas les étudiants mais les travailleurs.

« Quelle peut donc être la valeur d'une critique formulée par les étudiants à l'intérieur de l'Université bourgeoise?

« Elle peut faire prendre conscience aux étudiants du rôle de l'Université dans la société capitaliste.

« Un exemple : le cas de l'Allemagne. Le développement industriel de l'Europe demande des « technocrates ». Les structures de l'Université ouest-allemande sont des structures féodales. Tout le monde sent la nécessité d'une réforme et que cette réforme va conduire à une Université « technocratique » que les étudiants refusent. L'Allemagne de l'Ouest a pu vivre un temps où les technocrates qu'elle employait pouvaient être « est-allemands ». Le « Mur », en même temps qu'il mettait fin à cette situation, provoquait la création d' « Instituts » destinés à produire des cadres et la mise en place d'un système d'examens « partiels » visant aux mêmes fins par l'accentuation de la sélection à tous les échelons. Les réactions des étudiants ne se firent pas attendre : « agitation » dans les cours, blocage des examens et création à l'intérieur même de l'Université d'une Université critique.

« Le déclenchement de discussions « illégales » à l'intérieur de l'Université entraîne l'appel de la police. Est alors révélé clairement aux étudiants le lien entre l'Université et le « Pouvoir ».

« L'Université critique se développe d'abord dans l'Université: les salles sont fermées. Les étudiants transportent alors celle-ci au-dehors.

« Deux sortes de cours sont au programme de l'Université critique : des cours parallèles à ceux de l'Université, mais cours de critique de l'idéologie (anti-cours), et des cours de « relation entre pratique et théorie », par analyse des problèmes structurels et des problèmes concrets dans les industries berlinoises ; à ces derniers participent de jeunes travailleurs.

« Développer à l'intérieur même de l'Université une critique et que cette critique ait une base suppose la « prolétarisation » des intellectuels. Contrairement à l'époque de Marx, la science aurait pris aujourd'hui une importance fondamentale dans le développement des forces productives ; de là la production de biens intellectuels (type de « brevet d'une invention ») se ferait par l'exploitation des scientifiques. Ce qui entraînerait pour ces derniers un statut de prolétaires, les étudiants dans leurs futures fonctions seraient amenés à être exploités, donc seraient prolétarisés. La lutte n'étant plus à mener contre les patrons simplement, mais contre tout le système: de là la nécessité de grèves communes ouvriers-étudiants (comme en Espagne).

« Cette critique de l'Université ne sera pas mise sur le même plan que les autres théories et aboutira à une prise de conscience politique de l'étudiant si, et seulement si, cette critique représente la systématisation d'un intérêt de classe de tous les étudiants, à savoir étudiants prolétarisés et objectivement exploités.

« Si, au contraire, on admet que le devenir de classe des étudiants est d'être aux côtés de la bourgeoisie dans son exploitation, les étudiants n'ont alors pas un intérêt commun, un intérêt de classe.

« La prise de conscience politique des étudiants, prise de conscience effective n'est alors possible que par un lien réel avec la force révolutionnaire de fait : les travailleurs.

« L'Université a finalement pour but d'exploiter les travailleurs et rien qu'eux. La seule « critique » possible de cette Université ne pourra venir que des travailleurs. Le vrai rôle des étudiants progressistes est donc de se mettre dès à présent au service des travailleurs, ce qui signifie : populariser leur lutte et les soutenir matériellement et politiquement, la popularisation des luttes se faisant sous l'autorité des ouvriers eux-mêmes. (...) »

Cela, c'était la théorie. Le mois de mai devait permettre aux étudiants de la vérifier.


(D'après « Les Idées de Mai » de Sylvain Zegel.
Gallimard. Collec. Idées. 1968)



On retiendra surtout: les étudiants ne feront rien de "serieux" sans s'allier avec les travailleurs
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Messagepar Paul Anton » Vendredi 30 Déc 2005 13:06

Tout cela me parait fort pertinent…

Bien…

Je rejoins ce que vous dites… :wink:
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Messagepar goldfax » Samedi 31 Déc 2005 14:02

reno a écrit:Il y aurait plein de choses à dire, la critique révolutionnaire de l'université garde à mon sens un réel interet.Au boulot!


Ca, c'est sûr ! :wink:
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