Le nucléaire (soirée-débat du 13 janvier 05)

Pour relier les luttes entre elles et les étendre...

Le nucléaire (soirée-débat du 13 janvier 05)

Messagepar lucien » Mardi 21 Déc 2004 20:42

Après les OGM, le nucléaire fera-t-il l'objet d'un débat passionné sur ce forum ?!

"Nucléaire : jusqu'ici, tout va bien ..... ou tout ce que vous devriez savoir avant l'implantation d'un nouveau réacteur de type EPR dans la région", thème de la soirée-débat proposée par le réseau sortir du nucléaire et organisée par l’Atelier du Film Court à la maison de l'étudiant (campus 1) à 20h30.

L'affiche de la soirée, trouvée sur Résistances...

Je ne saurai trop vous conseiller la lecture de la rubrique anti-nucléaire de cnt-ait.info ;)
Dernière édition par lucien le Jeudi 17 Fév 2005 20:01, édité 1 fois.
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Messagepar Paul Anton » Mardi 21 Déc 2004 20:56

Spécialement le Cahier de l'Anarcho-Syndicalisme qui porte sur le "nucléaire militaire". 8)
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Messagepar serj » Jeudi 23 Déc 2004 10:40

Pour introduire le débat(sic)j'ai trouvé un site ou partant de de la lutte des anti-nucléaires et des anti-ogm, un groupe de militants a débouché sur l'apologie de la décroissance et la condamnation de la science en général.


ces militants qui s'intitule à juste titre le CUL (Comité Universitaire de Libération) ont présenté à l’occasion des Etats Généraux de la Recherche qui se sont tenus à Grenoble en octobre 2004, ce qu'ils appellent les bases d’une critique politique de la "technoscience" contemporaine.
(à noter que quand on veut dire du mal de la recherche il faut toujours l'appeler technoscience, c'est branché et ça met l'accent sur la relation avec l'industrie).

j'en met quelques extraits en quote pour montrer qu'on ne peut pas refuser le droit à la recherche dans certains domaines sans tomber inévitablement dans le refus de la science en général et l'obscurantisme moyen-ageux!



« Qui les chercheurs s’imaginent-ils encore pouvoir tromper ? »


A travers ce texte, extrait de « OGM : Fin de Partie » par Quelques ennemis du meilleur des mondes, il s’agit de rappeler à ceux qui voudraient l’oublier que la campagne contre les OGM, chaque fois qu’elle s’est émancipée du carcan syndical et citoyenniste, a notamment pris pour cible la fonction même du chercheur dans cette société. Ainsi, dans un texte trouvé dans une serre saccagée de l’Inra à Toulouse, le 26 juin 2000, et signé « Chercheurs dans la nuit », on pouvait lire une description de l’aliénation si caractéristique du milieu scientifique : « (...) le chercheur, même dans la fosse à purin, refuse de se fier à ses sens : il ne juge de rien, il pense que tout ce qui est possible doit être fait et il abandonne à ses bailleurs de fonds la responsabilité d’une activité qui l’engage au premier chef. Élevé à l’école du mépris et de la concurrence féroce avec ces pairs, il ne songera bientôt plus qu’à trouver des financements privés ; il est happé par la course aux publications ; parfois, il n’hésite même pas à truquer ses résultats pour faire des annonces aussi médiatiquement fra- cassantes que visiblement inconsistantes ; et quand il se sent citoyen, certains dimanches, il n’hésite pas à pétitionner contre ce qu’il fait le reste de la semaine. » [28]

Les chercheurs la ramènent

Dans un très instructif recueil qui a circulé en 2002 [29], on peut mesurer - déjà - les chocs qu’ont produit, dans tout le milieu de la recherche, le saccage revendiqué de plants de riz transgéniques dans une serre d’État du Cirad (Centre international de recherche en agronomie pour le développement) à Montpellier en juin 1999 et celui, clandestin, d’une serre de l’Inra (Institut national pour la recherche agronomique), à Toulouse en juin 2000 [30].

L’histoire du Cirad en particulier avait connu un certain retentissement, puisqu’elle avait débouché sur les procès de José Bové et de René Riesel, à l’issue desquels quelques centaines de chercheurs avaient « signé » une lettre ouverte au président de la République pour demander la grâce du porte-parole du syndicalisme agricole écologiste, condamné à plusieurs mois de prison [31]. Intitulée Ouvrons la recherche !, cette lettre salue en Bové le « lanceur d’alerte » qui dénonce des « dangers - comme la contamination - jusque-là insoupçonnés [32] » (sic).

Mais, face à la recrudescence inattendue des destructions de champs d’expérimentation transgénique de l’été 2003 [33] (plus de 25 en France, la plupart clandestines et pour certaines non revendiquées, loin de l’encadrement syndical et de ses simulacres), des généticiens et autres chercheurs, apparemment d’une toute autre opinion, rendirent public un manifeste intitulé Défendons la recherche ! [34] En à peine une quinzaine de jours, quelques milliers de chercheurs furent enrégimentés par un lobby des grandes firmes du secteur - l’association France Biotech - et amenés à « signer par Internet » cette pétition virtuelle, qui sommait surtout le gouvernement de prendre des mesures sévères contre les destructeurs d’essais en plein champ.

L’une des destructions du mois d’août 2003 [35] avait, en particulier, déclenché cette indignation. La destruction du champ d’OGM « thérapeutiques » destinés à produire de la lipase gastrique (médicament employé dans un traitement palliatif des malades atteints de la mucoviscidose) touchait en effet un point central de la propagande du complexe génético-industriel [36], qui est d’imposer partout son point de vue réductionniste au détriment de toute autre approche [37].
Il s’agissait pour la firme de chercher par l’expérimentation en plein champ à abaisser les coûts de fabrication de ce médicament déjà existant et réalisé jusque-là en milieu confiné. La diminution des coûts justifiait la production de l’enzyme recherché d’une manière totalement aléatoire et dangereuse.

Or on retrouve derrière Défendons la Recherche ! quelques pontes des institutions scientifiques, comme le paléontologue Yves Coppens - conseiller scientifique pour la série télé L’Odyssée de l’espèce, fable socio-biologique - ou le physicien Pierre-Gilles de Gennes, inventeur de la physique « de proximité ». Bien sûr, ce petit lobby hâtivement monté obtint sans difficulté un rendez-vous avec le Gouvernement, qui s’est alors déclaré prêt à défendre « leur liberté » de chercheurs : « L’intervention des forces de l’ordre n’est pas exclue, au moins temporairement, en mettant en place par exemple des patrouilles de surveillance autour des champs sensibles. » [38]

Il est intéressant de noter que, malgré leurs divergences apparentes, Ouvrons la Recherche ! et Défendons la Recherche ! partagent en fait un souci commun : réaffirmer le cadre nécessaire à « tout débat serein » sur les OGM. Les uns dénoncent « ces saccages répétés - sans précédent dans le monde »(sic) - qui « portent préjudice aux activités de recherche et de développement en biologie végétale » et donc à « la compétitivité scientifique et économique » de la nation. Les autres remercient nos citoyens écologistes d’avoir signalé par leurs actions les problèmes de « dissémination d’OGM dans les milieux qu’elles vont immanquablement contaminer », et surtout d’avoir épargné l’essentiel - leur existence et leurs légitimité - en réaffirmant avec soulagement que « ce n’est pas la recherche fondamentale qui est en cause. » Ouf !

Les mœurs se dégradent, le sens des mots y participe

Les deux pétitions emploient le même vocabulaire emprunté à la rhétorique progressiste, les mêmes litanies qui de nos jours constituent le discours de tout pouvoir, dont l’objet est d’exprimer le désir morbide que tout continue : « développement durable », « principe de précaution », « développement d’un progrès maîtrisé et partagé », etc.

Sur le terrain du langage, un affrontement doit donc aussi avoir lieu.

De nos jours, la fabrication du consensus est un élément vital pour l’existence et la perpétuation du pouvoir : l’usage des mots ne trompe pas, que ce soit pour faire accepter les OGM, mettre au travail ou contrôler des chômeurs, ou encore pour déclencher une guerre. Ainsi, l’apparition d’un néo-langage citoyenniste chez les chercheurs témoigne de leur volonté de dissiper toute velléité de formulation autonome d’une critique des OGM, et bien sûr de l’impasse politique dans laquelle se trouve aujourd’hui la science d’État.

Tous les efforts de propagande des chercheurs et de leurs patrons ont pour but de nous faire admettre que la question des OGM ne pourra se résoudre que sur les paillasses des laboratoires. C’est une erreur de « programmation » si d’autres ont pu en juger autrement et conclure en se manifestant par des actes « violents », « terroristes », « obscurantistes », etc.
Pourtant, c’est bien contre l’ensemble du fonctionnement social devenu laboratoire-monde que s’est constituée la véritable opposition aux OGM. Les experts le subodorent, quand ils écrivent : « La société n’accepte pas d’être vécue comme un laboratoire. » [39]
Toute tentative pour confiner dans les laboratoires les questions posées par les destructions, de les traiter dans le langage des experts, est un moyen pour cette recherche mercenaire de reprendre la seule initiative qu’elle pouvait craindre de perdre : celle de contribuer toujours plus au progrès, dynamisme mortifère de la société techno-marchande. Il s’agit de récupérer la critique en actes entrevue ici ou là pour moderniser le discours de l’acceptation : on parle de développement durable quand on ne parle pas encore de décroissance soutenable. Bref, les affaires doivent reprendre.

La mise en scène autour des interrogations de la recherche prend tout son sens et toute sa mesure quand elle rencontre un franc succès auprès du mouvement citoyenniste ; quand elle répond à l’intarissable soif d’expertise et d’éthique de ce conglomérat d’associations et d’organisations néo-gouvernementales (ONG) très officiellement chargé de « refuser les OGM ». Dans son projet de « vigilance citoyenne » envers l’activité technoscientifique, le militant citoyen s’incline en fait devant l’autorité d’experts ou de contre-experts qui, en dernier recours, lui désigneront les « bons » et les « mauvais » OGM. Par sa contestation empruntée et déléguée, il assume en fait son destin de dépossédé, en laissant toujours aux experts de la vie quotidienne le soin de lui expliquer comment manger, boire et penser en toute sécurité dans une société jamais assez surveillée. Son rêve d’un « monde meilleur » vire au cauchemar du meilleur des mondes car il n’a de cesse de reproduire, moderniser et faire proliférer les médiations bureaucratiques du pouvoir. Il n’est pas ques- tion, ici, de discuter d’un quelconque refus des OGM mais, au contraire, des moyens du renforcement des essais « sous contrôle de l’autorité de l’État ». Certains chercheurs (les plus gauchistes) préfèrent dire la même chose autrement, en s’inquiétant de « l’utilisation qui risque d’être faite des résultats de [leurs] propres recherches, si la société et les pouvoirs politiques, ensemble, ne définissent pas les moyens d’en garder le contrôle. » Mais, on l’a compris, il s’agit surtout de sau- ver sa place, d’assurer ses arrières et de diluer les responsabilités au moindre incident.

Et pourtant, en France, il faudrait encore croire au petit jeu du « débat public sur les OGM ». Quand cette société impose démocratiquement au citoyen de s’associer aux décisions déjà prises, c’est précisément au moment où il obéit qu’il abandonne toute possibilité d’in- tervenir en quoi que ce soit sur le cours des choses. C’est pourquoi la mise en scène, depuis quelques années, de l’affrontement autour des OGM est restée la manœuvre politique la plus efficace pour contenir tout débordement hors du cadre administratif et éthique.

Ce ne sont pas les acteurs d’une telle mise en scène qui manquent.

Après « Ouvrons la recherche ! » et « Défendons la recherche ! », the show must go on : « Sauvons la recherche ! »

Le point culminant de la mise en scène et de la confusion aura été atteint avec la dernière pétition des chercheurs, Sauvons la recherche !, à l’automne 2003. Plus de la moitié de la profession, 76 000 chercheurs ou assimilés, du cacique [40] à l’étudiant aux dents plus ou moins longues, tous ont poussé le sempiternel cri d’alarme : L’Europe de la recherche est en train d’être distancée par l’exemplaire recherche américaine ! Oubliant les conséquences morti- fères de leurs activités et la dépendance du chercheur par rapport aux bailleurs de fonds et à un système de pensée réductionniste, c’est l’ensemble d’une caste, soutenue par une majorité de thésards et de laborantins prolétarisés, qui a demandé à l’État les moyens financiers de continuer à sévir. Après avoir étouffé les velléités de ceux qui, peu nombreux dans leurs rangs, auraient pu vouloir discuter du sens et des finalités de leur activité, ils ont fait grand étalage de leur arrogante irresponsabilité. Leur ralliement à la proposition des présidents de l’Académie des sciences et de l’Académie de médecine de tenir des « États généraux de la recherche » le prouve. Rappelons que ces deux institutions sont, en fait, des agences gouvernementales, créées pour justifier l’activité industrielle et ses conséquences mortifères. Ainsi, l’Académie de médecine, qui s’était déjà distinguée, entre autres, en publiant des rapports négationnistes sur les conséquences de Tchernobyl et sur celles de la diffu- sion de l’amiante dans l’environnement (1996), a, dans un rapport intitulé « OGM et Santé », logiquement conclu à l’innocuité des OGM. Très soucieux de business, cet aréopage d’étranges médecins s’est en revanche alarmé de ce que « l’exigence de l’étiquetage total et de la traçabilité peut très bien se traduire par des conséquences commerciales désastreuses » [41].
Quant au gouvernement, il a bien rapidement battu en retraite devant l’agitation de ces blouses blanches de si bonne composition dans les conseils d’administration des entreprises nationales de gadgétisation du vivant. Emballement libéral devant les ronfle- ments un peu trop sonores de spécialistes fumeux dans leurs bureaux concédés à vie ? Ou réhabilitation paradoxale de la figure bien ternie du « savant » à la faveur d’un bonneteau médiatique ? Le léger trouble qui s’était manifesté dans le milieu scientifique au moment des destructions d’OGM a pu se dissiper : l’ordre règne de l’éprouvette au champ de bataille.

Les pétitions de chercheurs, loin d’être rejetées comme de la vulgaire propagande, se voient applaudies. Elles collaborent à la création d’un « jardin d’acclimatation » où l’on prépare des têtes citoyennes gavées par l’injonction participationniste à accepter ce qu’elles ont fait mine de refuser. Elles participent d’un projet pédagogique où l’on apprend à s’adapter sans fin à ce qui a été décidé ailleurs. Mais jamais sans risques.

Quelques ennemis du meilleurs des mondes
c/o ACNM (Association contre le nucléaire et son monde)
B.P. 178, 75967 Paris cedex 20 (C.C.P. 34683E Paris)






et encore un autre:





Des crédits, pour quoi faire ?



Le mouvement « sauvons la recherche » s’est constitué en réaction au projet gouvernemental de restriction budgétaire. Cette mobilisation, à très haute visibilité médiatique, véhicule un discours scientiste que nous devons réfuter d’urgence.
L’argumentation de la pétition « sauvons la recherche » soutient que la baisse des crédits alloués à la recherche pénalise la compétitivité de la France, qui s’expose de cette façon au risque d’une « fuite des cerveaux » - anomalie anatomique pour le moins préoccupante. La coupe budgétaire serait également défavorable au « rayonnement culturel de la France » ; enfin, la science ne doit en aucun cas être limitée à sa rentabilité économique car elle est utile à la société. Sans recherche, nous apprend-on, pas de téléphonie mobile. Pas de cristaux liquides.
Dénonçons dès à présent le cynisme de cette conception utilitariste de la science, qui cherche à impliquer, sinon émouvoir, la masse des contribuables non-spécialistes. La conception - du reste erronée - d’une science neutre, motivée par la saine curiosité intel- lectuelle et la passion de la découverte, a dorénavant cédé le pas à une argumentation qui, malgré son cynisme, a le mérite de révéler le vrai visage de la science moderne, liée par des liens organiques à la société industrielle qu’elle alimente en progrès (dans un premier temps militaires, mais néanmoins aisément gadgétifiables). Nous dénonçons donc la recherche actuelle car ses objectifs, ses contenus, ses outils, la manière dont sont sélectionnés les chercheurs ne font que répondre point par point aux besoins de la société industrielle.
Les applications industrielles de la recherche scientifique ont permis un développement considérable des forces productives ainsi que la rationalisation de la société. Dans le même temps, les désastres écologiques et la décomposition sociale, qui en sont les conséquences inévitables, génèrent une demande sociale de protection de l’environnement, de gestion des risques, de thérapies pour maladies nouvelles et de psychotropes destinés à soulager les souffrances de l’humanité face à sa déshumanisation organisée. De la dextre, la recherche fournit bienveillamment les palliatifs dérisoires au désastre qu’elle orchestre de la senestre. Il est donc juste de dire, à l’instar de ses défenseurs, que la recherche scientifique n’est pas seulement utile du strict point de vue de la croissance économique et qu’elle n’est pas réductible à un investissement rentable. Elle est la clé de voûte et la justification centrale d’une société qui ne peut plus se fonder que sur l’illusion d’une amélioration constante des conditions de vie. Tant que l’espérance de vie (médicalement assistée) augmente, qui donc oserait protester ?
C’est pour cette raison que nous condamnons la recherche. Pour sa contribution au progrès et pour toutes les découvertes qui font désormais partie de notre vie quotidienne : centrales nucléaires et téléphones portables, industrie agroalimentaire, pesticides, voitures, TGV, tapis roulants, silicone...
Les découvertes scientifiques sont essentielles tant à la création technique de produits, souvent nuisibles, dont l’utilité sociale n’a jamais été mise en question (et encore moins décidée démocratiquement) qu’à la satisfaction de nouveaux besoins que cette production fait naître. Le tout a lieu dans une surenchère technologique où l’humanité est à tous les coups perdante - parce qu’elle est devenue l’ennemi. Quand elle est dépourvue d’applications pratiques, la recherche sert, via une présence médiatique, à rehausser le blason des chercheurs.
Découverte spatiale et préhistoire représentent, au même titre que les maladies orphelines, les chevaux de Troie par lesquels la société industrielle extorque littéralement l’adhésion des individus à la nécessité de la recherche.
Il est plus qu’urgent, aujourd’hui, de démystifier la recherche. « L’image du scientifique prenant un plaisir fou à son activité quotidienne en quête de la vérité est stupide » (Roger Belbéoch). En pratique, l’activité du chercheur est ultra-spécialisée ; elle consiste, dans une large part, à piller les résultats de ses confrères (et de ses thésards, s’il en dirige), à chercher des crédits, à produire du résultats et de la publication. Tout ceci relève davantage de l’absurdité bureaucratique que de la passion pour le bien-être de l’humanité.
Dans ce contexte, le mouvement de défense actuel est coupable d’opacifier les tenants et les aboutissants de la recherche, de son rôle dans une société qu’elle a contribué à rendre si moderne. La recherche scientifique a aujourd’hui le cynisme de se présenter comme une espèce en voie d’extinction aux côtés de celles qu’elle a activement contribué à faire disparaître.
Les êtres humains sont en réalité confrontés à un phénomène de dépossession très avancé en ce qui concerne connaissances empiriques et savoirs-faire pratiques, ainsi qu’à une dégénérescence physique prononcée (obésité, maladies cardio-vasculaires, cancers) et à la mise en place d’un environnement pathogène durable (radioactivité, pollution de l’eau, etc.)
Face à cette situation dont ils sont coupables car responsables, les scientifiques jouent aux Eichmann et profèrent des énormités.

En synthèse, nous affirmons :
que la seule manière dont le progrès scientifique peut régler les problèmes existants est d’en créer de nouveaux, dans une fuite en avant constante
qu’aucun problème social ne pourra être résolu techniquement, mais qu’il requiert au contraire la libre discussion, entre êtres humains, de leurs besoins et des moyens de les satisfaire collectivement
que les chercheurs sont tout sauf neutres, que leurs actes ont des conséquences considérables sur l’environnement social et naturel et que nous sommes en droit d’en évaluer le bénéfice éventuel
qu’il n’y a pas de différence fondamentale entre les financements public et privé ; seul compte l’objectif du projet de recherche
que la recherche fondamentale et la recherche appliquée ont une part égale de responsabilité, car elles remplissent des fonctions également utiles

Aux chercheurs et aux universitaires qui ne désirent produire ni application industrielle, ni contrôle social, ni justification idéologique à l’ordre des choses, ils nous faut demander s’ils pensent en toute bonne foi partager les mêmes intérêts que les nucléaristes et autres généticiens et s’ils pensent bénéficier des conditions de travail nécessaires à la production d’un savoir indépendant. Si cela n’était pas le cas, nous les incitons à déserter le plus vite l’université ou le CNRS, en dehors desquels ils pourront espérer penser librement.

Nous appelons tous les chercheurs en sciences sociales, sciences dures et sciences humaines qui partagent ces points de vue à combattre les comités « sauvons la recherche » et unir leurs forces dans un comité de promotion du sabotage et de répression du scientisme ayant pour charge de :
dénoncer la responsabilité de la recherche scientifique dans la dévastation du monde
dénoncer les sciences sociales, productrices d’idéologie (économie), et de contrôle social (sociologie)
combattre le scientisme, le progressisme et l’étatisme jusqu’à leur discrédit total
dans l’espoir de fonder une connaissance libre et émancipatrice, totalement impossible à l’intérieur d’une organisation sociale sans autre fin que la surenchère technologique.

Comité de libération des intellectuels non gouvernementaux




une bonne démonstration que quand on commence à refuser de penser avec sa tete on finit toujours par penser avec son CUL
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Messagepar Paul Anton » Jeudi 23 Déc 2004 14:10

Bref, je se sais comment lancer mon analyse, car ma concsience réflexive est envahie par un bon nombre d'idées qui veulent sans doute affermir ma pensée déductive!
Lesquelles?
Allez! Je me lance!

Tout d'abord, il me semble que nous devons revisiter et ainsi redéfinir de la sorte l'"essence" même du concept: "science", dont l'étymologie ramène à "savoir". Ce dernier nous entraîne vers le chemin inépuisable de la connaissance! Oui! Et, j'ose le dire!

Ainsi, ces mots: "penser-fixation-connaître/reconnaître-mémorisation" forment dès lors notre "structure cognitive". Voilà, la science a combattu depuis toujours l'obscurantisme contre d'inombrables institutions répressives (ex: les dévots de l'église catholique affirmèrent au moyen-âge que la terre n'était pas ronde!). Elle a permis de développer les facultés de "l'étre-humain" par le fil d'un long processus évolutif.

Mais, est-ce bien encore le cas aujourd'hui?
Que l'on me permette de "douter" fortement.
Soyons tout bonnement méthodique!
Car, le débat ne peut évacuer l'aspect "éthique" de la problématique! Je le pense absolument.
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Messagepar lucien » Jeudi 23 Déc 2004 19:54

Sympas ces textes (il est où ce fameux site ?) ! :)

D'ailleurs j'crois que tu m'as convaincu, Serj : j'pense avec mon cul ! ;)
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Messagepar Paul Anton » Jeudi 23 Déc 2004 20:15

Est-ce donc possible? :twisted:

Bref, voici un article publié dans notre presse.

Dossiers > Anti-Nucléaire



DU NUCLÉAIRE AUX OGM : BALADE EN TERRE CAPITALISTE.




" Une science est issue du pays où les mots techniques dont elle se sert ont pris naissance " Jean Sylvain Bailly - Atlantide [1]


À l’heure où l’on parle de plus en plus des dérives industrielles, des OGM, de " brevetage " du vivant, d’expérimentations sur les embryons ou de clonage, on parle un peu moins du nucléaire. Tout en étant jugée nécessaire et riche de promesses, la science serait responsable maintenant de dérives technologiques et éthiques. Processus en accélération, atteignant peut-être un point de non-retour. Mais quel est donc ce facteur d’irréversibilité ? Comment se concrétise-t-il ? Et pourquoi nous laisse-t-il ce sentiment d’impossible dépassement ? Ces allégations n’apparaissent-elles pas de façon récurrente depuis que le Capital est Capital ? Que ce soit au moment des bouleversements fondamentaux liés à la manufacture, pendant la "révolution" industrielle, que ce soit pendant la période du taylorisme et du Fordisme, en passant par les centrales nucléaires ou les bombes à neutron, elles annoncent à chaque fois l’intégration complète dans le Capital de toutes les sphères sociales voir même à en croire certains, bénéficiaires, la fin de l’histoire ! C’est que la science et la technologie sont, en fait, en prise avec la société dont elles dépendent étroitement.

Le capitalisme a démontré au cours de sa jeune histoire, ses capacités essentielles de réorganisation, et de perfectionnement. A chaque réforme du Capital, la société crée de nouvelles valeurs morales, se débarrassant des anciennes devenues trop encombrantes que le Capital avait pourtant utilisées et parfois même générées - afin de continuer à avancer vers ce qui fait son essence une plus grande exploitation.

Car le Capital n’est pas une valeur morale, un groupe d’individus, ou une entité pensante et agissante. Mais bien une réalité économique. Il n’y a pas de complot du Capital pour se réorganiser avec un objectif à long terme mais plutôt une logique de développement et de synchronisation de la société pour le Capital. On pense bien sûr à la décolonisation, au travail des femmes et à la migration de travailleurs au gré de la demande. La société capitaliste change, le Capital reste. C’est dans ce cadre, que le Capital en tant que réalité économique, influe et oriente la recherche scientifique. Le Capital s’approprie de la même manière toutes les sphères de la société nécessaire à sa reproduction. Or le savoir-faire est un des enjeux de son développement. Car il n’est pas immédiatement capitalisable. L’important pour le Capital, étant de réduire le savoir-faire individuel, tout autant que le sens critique développé par la connaissance et de les remplacer par une méthodologie analytique dont il est le ciment et la force motrice : le "savoir-faire-faire", à travers la technologie, technique des techniques. L’empire romain, par sa taille et par sa structure centralisée, uniformisa déjà en normalisant et en classant les savoir-faire, l’usage de la plupart des techniques disponibles. Mais il n’en était pas la force génératrice. La technologie devait prendre une tout autre dimension. Les besoins de productivité du Capital ont poussé à la réalisation d’ensembles complexes mettant en oeuvre d’innombrables techniques élémentaires qu’il devait maîtriser et reproduire, entraînant le développement des technologies. Le Capital devient le détenteur du savoir-faire tout autant que son centre de gravitation en remplaçant le savoir-faire (la compétence technique du travailleur) par le savoir-faire-faire (la maîtrise de l’outil capitaliste).

La technologie permet ainsi de transformer un savoir-faire en outil de production capitalisable.

La technologie n’est pas que transformation structurelle de la technique. Par elle, il y a une modification aussi de la nature de l’acte technique ou de ce qu’elle produit, pour n’en conserver que sa fonction :
Le travail de comptabilité autrefois réalisé par un comptable (c’est-à-dire par un travailleur possédant les compétences techniques de comptabilité), peut aujourd’hui être réalisé par un travailleur n’ayant pas de compétences en comptabilité, mais utilisant un logiciel, appartenant au Capital.
Avec l’utilisation de réseaux informatiques (télématique), le Capital s’est doté d’un moyen extraordinaire, il peut faire travailler des personnes interchangeables en même temps sur un même projet, sans pour autant que ces travailleurs se retrouvent une seule fois physiquement dans un même lieu.
Pour un voyage en avion on passe d’un tube (embarquement) à un autre tube (l’avion), puis un dernier tube (le débarquement) et on est ailleurs : le déplacement, élément pourtant fondamental du voyage, a été supprimé. On ne voyage plus, on se téléporte.

Scientisme et anti-scientisme sont en bateau...
Au XIXe puis au XXe siècle, la science est presque devenue une religion, promettant des jours meilleurs pour chacun. Des positivistes socialistes comme Pierre et Marie Curie espéraient grâce notamment au progrès de leurs travaux améliorer la condition des travailleurs du monde entier. Les robots et l’informatique devaient libérer l’humanité du travail. On voit bien qu’il n’en est rien. Des patrons peut-être plus pragmatiques, y ont vu quant à eux, une source intarissable de gain de productivité qu’ils n’entendaient, par essence, pas partager. Des promesses, pourtant jamais tenues de la science, découlait le mythe du scientisme.

Le scientisme n’accepte comme connaissance valable que les acquisitions de la science. Sous sa forme la plus aboutie, le scientisme s’étend à tous les domaines de la vie intellectuelle et morale. Le scientisme s’efforce de résoudre toutes les questions par la science et de ne laisser plus aucun autre espace. Bien que le scientisme pur ne soit plus fermement défendu aujourd’hui, il a durablement imprégné la société de ses valeurs.

Comme par exemple, la science-fiction, qui joue souvent avec le mythe technologique en affirmant son rôle indépassable et toujours dépassé. Elle garde un regard méprisant (voir attendri) sur ses prédictions passées, nécessairement erronées. En contrepartie, lorsque il s’agit des promesses technologiques contemporaines, la science-fiction est tantôt terrifiante, tantôt rassurante, souvent admirative, mais toujours crédule.

De plus, contrairement aux siècles passés, la rapidité des moyens de communication, et la domination totale du modèle capitaliste moderne, ne permettent plus d’expérimenter de façon isolée des techniques différentes. On a maintenant l’impression qu’il n’y a qu’une avancée technologique possible, puisqu’il ne reste qu’un modèle d’organisation sociale. C’est pourquoi, il semble que la technologie, puisque imprévisible et unique, avance toute seule, on ne sait dans quelle direction, ni même dans quel but !

La société du savoir est le mythe. La société des progrès technologiques est la réalité.

Il reste donc cette idée que la technologie serait sujet actif, l’humanité serait donc condamnée à suivre le rythme des bureaux d’étude. La question n’est plus de savoir si on va utiliser une nouvelle technique, mais simplement de savoir comment. Il n’y aurait donc qu’une seule Science, qu’un seul savoir indépendant de la marche sociale de l’humanité ou même de l’initiative d’un individu. Pour le scientiste, la science actuelle, n’est donc pas le produit de nos sociétés, mais bien l’inverse. C’est-à-dire, que la forme sociale de nos sociétés, s’adapterait perpétuellement à l’évolution autonome de la Science. Le Capital étant dès lors sa forme "naturelle", puisque actuelle.

Le scientisme voudrait faire de la science capitaliste, le modèle unique, comme si grâce aux développements technologiques provoqués par les besoins expansionnistes du Capital, l’humanité soulevait enfin le voile de l’ignorance, comme un livre qu’on ne pourrait ouvrir qu’une page après l’autre. En fait, cette croyance est profondément obscurantiste, car elle ne permet pas d’avancer dans des directions autres que celles prescrites par le Capital. Elle contribue donc à poser des limites au savoir, celles de convergence avec le Capital comme l’a fait en son temps la religion grâce à sa hiérarchie, celle-ci étant omnipotente et omniprésente. Toute autre approche étant considérée dès lors, comme anti-scientifique. La science du Capital se pose donc comme synchrone et moderne.

Scientisme tombe à l’eau...
Mais les limites du scientisme devaient être vite atteintes : Lombroso et sa théorie biologique et physiologique de la criminalité, et surtout l’eugénisme devaient éclipser pour longtemps les discours à trop grosses connotation scientistes... Aujourd’hui, ces approches apparaissent comme des approches radicalement anti-scientifiques, car intervenant a posteriori pour accréditer une thèse dont le champ d’application est situé en dehors de la science invoquée. Mais le scientisme éthique vient vaincre là ou le scientisme par nature jusqu’au-boutiste péchait par excès. L’éthique répondrait maintenant aux questions sur les limites du développement des techniques scientifiques que ce soit les manipulations génétiques, ou le nucléaire (en tant qu’arme et source d’énergie). La morale devient régulatrice de l’activité du scientifique, allant même jusqu’à constituer des "comités d’éthique" ou des "contrôles citoyens". Répondre aux besoins du Capital redevient-il éthique ?

Non ! Nous répond, coeur vaillant, l’anti-scientiste dont le rêve est de revenir à un mythique temps perdu où la technologie était au service de l’humanité Pourtant loin de reposer le problème fondamental, il s’englue trop souvent dans une dénonciation morale du scientisme fût-il éthique. L’anti-scientiste part à la charge contre les moulins de la science. Il fustige le nucléaire, défriche des champs d’OGM expérimentaux, rêve d’occire les connexions Internet ou arrête brutalement son abonnement de téléphone portable. Si ses luttes semblent justes, elles ne sont pourtant que fantasmes. Car en même temps qu’elles condamnent une recherche scientifique basée sur la réalité des besoins de productivité du Capital, elles laissent penser que c’est la science qui est sujet (en l’occurrence agissant dans le mauvais sens) et rentre donc dans la même logique de subjectivisation de la science, qui comme pour les scientistes, serait autonome. Or c’est justement la réalité contemporaine économique et sociale de notre société qui pousse au développement de techniques adaptées à ses besoins la reproduction du Capital.

La science n’est qu’un outil, elle ne peut donc en aucun cas être sujet.
La science n’est que toute actitité qui est l’objet d’une étude attentive, ou toute activité qui émerge du développement d’une méthode générée par l’analyse, afin de répondre aux besoins provoqués par la réalité économique. La technologie n’est donc ni bonne ni mauvaise, elle est objet, et dans le Capital, outil de production capitalisable.

Qui est-ce qui reste ?
L’anti-scientisme est donc la branche radicale du scientisme éthique. Elle répond à la nécessité d’une contradiction au scientisme qui continue d’affirmer le Capital.

Il n’y a pas marchandisation de la technologie le mouvement historique qui transformerait la technologie en marchandise n’existe pas. La technologie dans le capitalisme est, par essence, la capitabilîsation [2] du savoir-faire. Il n’y a donc pas détournement de ses buts par le Capital, mais synchronisation.

La technologie est, de fait, dans nos sociétés capitalistes, l’expropriation par le Capital du savoir-faire, en tant qu’outil de production de la classe prolétarienne. Concrètement, un individu a de moins en moins de savoir-faire individuel c’est la déqualification. Ses compétences techniques ne sont valorisables qu’à travers et par le Capital. La connaissance au lieu d’être un champ à découvrir, devient un domaine à perfectionner, il ne s’agit plus de découvrir de nouvelles terres, mais de perfectionner le domaine connu. Ainsi la science capitaliste totalitaire est Omniscience elle est modernité.

La science, en tant qu’outil du Capital, sert à dévelop-per les outils de perfectionnement de la domination du Capital. C’est pourquoi, il semble urgent d’agir contre le développement de toutes technologies nous rendant chaque jour plus dépendants du Capital, et accentuant la domination du modèle capitaliste. Chaque nouveau "progrès" de cette science, nous pose le problème de devoir gérer cette situation hors du Capital, et nous enferme un peu plus dedans. En effet comment mettre un terme au nucléaire sans spécialistes, sans concentration de pouvoir ? Comment nous organiser pour nous alimenter, sans centraliser la production alimentaire, une fois les OGM présents un peu partout ?

Il faudra pourtant bien que l’on gère ce que l’on ne combat pas maintenant ! Il n’y aura pas de période transitoire, pour régler les problèmes laissés par le Capital.

C’est pourquoi nous ne répondrons au Capital que par la solidarité des forces productives contre les forces réactionnaires de l’exploitation. Il y a effectivement urgence pas simplement à détruire les champs OGM, pas non plus à arrêter les centrales nucléaires, mais urgence à tarir la source : le Capital

Dans ce contexte l’anarcho-syndicalisme se pose comme force de résistance. C’est à dire action directe contre le développement immédiat du Capital par la défense du savoir-faire (salaire et autonomie) et force révolutionnaire car il n’y a pas de solution sans un changement radical de société qui passe, entre autres, par une remise en cause de la méthodologie productiviste de la Science au service du Capital.

Stéphane, Interco Marseille
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Messagepar lucien » Jeudi 23 Déc 2004 21:06

lucien a écrit:Sympas ces textes (il est où ce fameux site ?) ! :)


hoplaaa : [url=http://infokiosques.net/211]OBJECTEURS DE CONSCIENCE
face aux Etats Généraux de la Recherche (Grenoble - Alpexpo - Octobre 2004)[/url]

Quelques idées perso., vite fait :

Je ne pense effectivement pas qu'il faille avoir la même attitude avec la recherche que celle que nous avons avec le Capital ; cependant, face à une recherche sur laquelle ne s'exerce aucun contrôle démocratique, tu te bornes à défendre ses produits pondus par techno-science (j'utiliser le mot pour te faire plaisir !), dirigée donc par le capitalisme, et surtout avec les mêmes arguments : avoue que c'est pour le moins troublant, ça ne te choque pas ?

Je ne crois pas qu'il s'agisse d'obscurantisme que de s'opposer aux OGM ou au nucélaire et ta réaction me fait penser à des situations vécues, à savoir les exclamations tendues de pro-nucléaires (parmi lesquels un certain nombre étaient communistes) : "parce que t'as envie de t'éclairer à la bougie, toi ??"...

C'est vrai, nous sommes des obscurantistes ; d'ailleurs nous ne sommes pas seuls puisqu'une bonne partie du reste du monde est peuplé d'obscurantistes, s'éclairant à la bougie car ayant fait d'autres choix (au pluriel) que le nucléaire.

Nous vivons une science qui a majoritairement choisi la voie de la marchandisation de ses résultats ; quand ceux-ci sont aliénants, qu'ils ne profitent parfois qu'aux couches aisées (ben oui, ça se paie : le progrès, les brevets...) et remplissent les poches des capitalistes (oh, surprise), je peux même comprendre que des gens puissent se déclarer contre la recherche : que chacun fasse d'abord la différence entre recherche scientifique et recherche technologique et nous pourrons progresser dans le débat.

Sinon, à part le copier/coller et tes 5 premiers mots introductifs, tu nous feras part de ta pensée, hein ? Dis ? 8)
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Messagepar serj » Jeudi 23 Déc 2004 22:31

A vrai dire, ton argumentation ne me surprend pas plus que ça, c'est comme pour les OGM, la peur du progrès.
De plus sous prétexte que ces recherches sont poursuivis par des capitalistes, elles sont à jeter. Mais alors, les médicaments des industries pharmaceutiques aussi.... après tout elles mettent bien sur le marché des médicaments dont les tests sur les humains ne sont pas toujours fiables, et leur recherche est orientée vers les maladies "rentables", comme le sida ou le cancer, mais moins la mallaria.

C'est une chose de dire qu'entre les mains des capitalistes, le nucléaire peut être dangereux, car leur préocuppation pour la rentabilité peut leur faire négliger la sécurité. Mais c'en est une autre que de s'y opposer et de rejeter la recherche, là excuse moi c'est de l'obscurantisme pur.
Pour ma part je pense que le système capitaliste, outre l'exploitation et l'aliénation de l'individu, fait retarder la science. Pour preuve les laboratoires qui recherchent des remèdes contre le sida dépensent plus d'argent dans la pub que dans la recherche pure, et que dans une société sans classe et sans argent, celle-ci sera bien plus prolifique et surtout bénéficiera à tout le monde.

Pour en revenir au nucléaire, j'ai du mal à cerner ta phrase
C'est vrai, nous sommes des obscurantistes ; d'ailleurs nous ne sommes pas seuls puisqu'une bonne partie du reste du monde est peuplé d'obscurantistes, s'éclairant à la bougie car ayant fait d'autres choix (au pluriel) que le nucléaire.

Tu vas pas me ressortir la fable des centrales thermiques, car le choix à court terme pour nos besoins en energie, en prenant comme base l'humanité et pas seulement les pays occidentaux(!!), se résume entre fission nucléaire et combustibles fossiles... et là pour un véritable écologiste(re-sic) conséquent, y a pas photo .... le nucléaire est le moindre mal en termes de pollution et d'effet de serre.
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Messagepar Paul Anton » Jeudi 23 Déc 2004 22:45

Je pense que le débat ne doit pas s'enfermer entre "le modernisme" et "le post modernisme". Au contraire, nous devons nous questionner sur le but même de cette science qui ne cesse de subir "une rationalisation accrue". Eh, oui! Celle-ci subit autant la logique néfaste du capital! Une question s'impose tout simplement. Quelle est l'utilisation de cette science/savoir par la machine de guerre capitaliste?
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Messagepar serj » Jeudi 23 Déc 2004 22:49

Opposons nous au capitalisme et détruisons-le, mais ne rejetons pas la science et la recherche car nous en aurons besoin.
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Messagepar Paul Anton » Jeudi 23 Déc 2004 23:04

Je suis d'accord sur ce point, et je pense aussi que la science et la technique nous échappent! Bref, il faut se les ré-approprier pour que celles-ci nous profitent, en détruisant ses aspects aliénants qui désenchantent ce monde, et cette réalité humaine!

Pour un but utilitaire de la science et de la technique!
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Messagepar lucien » Vendredi 24 Déc 2004 1:11

serj a écrit:A vrai dire, ton argumentation ne me surprend pas plus que ça, c'est comme pour les OGM, la peur du progrès.


Franchement, ce progrès là je n'en veux pas, je n'en ai pas non plus peur et surtout pas par méconnaissance (je sais ce qui se passe dans une centrale ou un centre de traitement et j'en ai visité, quant à la recherche scientifique, j'y ai bossé) : stp, arrête de me traiter d'obscurantiste et d'empêcheur de progresser en rond...

Ce n'est pas une question de peur mais simplement une question de raison ; pour moi beaucoup de solutions considérées comme du progrès ne sont justement, en l'état de nos connaissances*, pas raisonnables : je ne puis donc cautionner par exemple un mode de production énergétique extrêmement dangereux (chez les capitalistes commes chez les "soviétiques") et surtout n'ayant pas de réponses au stockage de ses déchets (un comble !).

Stocker du carbone, c'est facile, de l'uranium, c'est plus tendu ; d'ailleurs y'a pas encore de solution et, en ce qui concerne la france, les choix ne sont même pas encore décidés : les hommes politiques se sont laissés le temps mais ont quand même autorisé la production !

serj a écrit: Tu vas pas me ressortir la fable des centrales thermiques, car le choix à court terme pour nos besoins en energie, en prenant comme base l'humanité et pas seulement les pays occidentaux(!!), se résume entre fission nucléaire et combustibles fossiles... et là pour un véritable écologiste(re-sic) conséquent, y a pas photo .... le nucléaire est le moindre mal en termes de pollution et d'effet de serre.


1° qui es-tu pour dire ce que doit choisir l'humanité ? souhaites-tu peut-être imposer ton mode de vie ?

2° es-tu seulement en mesure d'imaginer qu'au lieu de construire une centrale, on puisse développer les économies d'énergie, des alternatives ?

3° oser parler de court terme avec le nucléaire (à comparer avec la période radioactive de l'uranium 235) : 30 ans de production pendant lesquels aucun moyen n'a été donné pour trouver d'autres solutions... et pendant lesquels on n'a pas non plus trouvé de solution pour sécuriser la production et ou les impacts.

:arrow: T'as quand même un sacré discours de capitaliste !! ;)
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Messagepar serj » Dimanche 26 Déc 2004 21:22

De quelle mode de vie me parles-tu ? Du même que le tien certainement, je m'éclaire à l'énergie nucléaire et je bouffe des OGM tous les jours tout comme toi...
Mais je ne demande pas mieux que l'on se passe du nucléaire civil, mais cite moi alors une source d'énergie, une seule qui pourrait pourvoir les besoins d'énergie de l'humanité toute entière, et que cette dernière soit moins polluante que le nucléaire ?



:arrow: tu as quand meme un sacre discours de curé :wink:
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débat ?

Messagepar Renard Chic » Mardi 28 Déc 2004 17:39

Essayons de déplacer le débat pour éviter qu'il ne se fige dans une opposition entre anti et pro. Les personnes qui interviennent dans ce forum sont révolutionnaires. C'est à dire qu'elles visent une transformation profonde de la société en fonction d'une certaine "image" de la bonne société, n'est-ce pas ? Alors comment, dans la bonne société que chacun a dans sa tête, se décideront (ou se décideraient) l'orientation de la recherche scientifique et la mise en place de tel ou tel système technique ? Selon quels principes ?
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Messagepar Rackam le Rouge » Mercredi 29 Déc 2004 13:42

Ce qui reste cependant très important, c'est de bien comprendre en quoi l'énergie nucléaire représente, premièrement, une orientation énergetique inédite dont il est nécessaire de peser la gravité en termes de conséquences écolgiques, éthiques, mais aussi humaines ( cette énergie pouvant en effet mettre en péril l'homme et le monde dans lequel il vie, ce qui reste effectivement très curieux puisque c'est ce même homme qui met en oeuvre les conditions éventuelles de sa propre mise en danger). Deuxièement, la réflexion sur l'énergie nucléaire doit permettre l'apparition d'une réflexion critique sur ce terme utilisé ici, et qui n'est autre que celui de la technoscience. Terme qui correspond plus aux citations que je livre qu'aux définitions données par serj :

"Toute science étant devenu expérimentale, dépend de la technique qui seule permetde reproduire techniquement les phénomènes. Or, cette technique reproduit abstraitement la naturepour permettre l'expérimentaion scientifique: d'où la tentation de contraindre la nature à se conformer aux modèles théoriques, de réduire la nature à l'artificiel techno-scientifique. "La nature est ce que je produis dans mon laboratoire" dit un physicien moderne. Or, dans ces conditions, la science devient violence( à l'égard de tout ce sur quoi elle porte) et la technique exprimant la violence scientifique devient exclusivement puissance." (Jacques Ellul, Le système technicien, (1977), le cherche-midi, 2004)

"Son objectif [de la technoscience bien sur] n'est pas de connaître le monde, mais d'en fabriquer un autre, plus performant" (François Ost, in Estelle Deléage, "technoscience", Dictionnaire des risques, Armand Colin, 2004.)
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Messagepar Paul Anton » Mercredi 29 Déc 2004 13:52

l'homme modifie son "milieu naturel", et celui-ci altère de surcroît sa "plasticité" propre. Il y a donc un parallélisme évolutif qui engendre des interrogations et des contradictions d'ordre "ontologique" s'imbriquant dans une problématique de confrontation de "classes sociales", dont l'enjeu principal est la survie du modèle "fordiste-tayloriste". Bref, je vous conseille de lire: "stucturalisme et révolution culturelle" de pierre daix publié chez casterman/poche. 8)
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Messagepar Renard Chic » Jeudi 30 Déc 2004 3:19

Il y a donc un parallélisme évolutif qui engendre des interrogations et des contradictions d'ordre "ontologique" s'imbriquant dans une problématique de confrontation de "classes sociales", dont l'enjeu principal est la survie du modèle "fordiste-tayloriste" Bref, je vous conseille de lire: "stucturalisme et révolution culturelle" de pierre daix publié chez casterman/poche


Qu'est ce que ça veut dire ?
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Messagepar lucien » Jeudi 30 Déc 2004 22:44

Renard Chic a écrit:Essayons de déplacer le débat pour éviter qu'il ne se fige dans une opposition entre anti et pro. Les personnes qui interviennent dans ce forum sont révolutionnaires. C'est à dire qu'elles visent une transformation profonde de la société en fonction d'une certaine "image" de la bonne société, n'est-ce pas ? Alors comment, dans la bonne société que chacun a dans sa tête, se décideront (ou se décideraient) l'orientation de la recherche scientifique et la mise en place de tel ou tel système technique ? Selon quels principes ?



Quelques extraits de la brochure Société Industrielle Technologique (CNT-AIT Essonne, 2004) :

"La préoccupation capitaliste du profit n'est certainement pas l'élément majeur à son adoption ni d'ailleurs l'indépendance énergétique (pour la bonne raison que tout l'uranium vient de l'étranger et que les réacteurs sont pour la plupart de licence américaine). Si l'Etat tend dans d'autres domaines à se désengager de ses missions de service public, avec ce genre de technologies catastrophiques, il devient indispensable, incontournable, dans leur gestion et pour nous faire accepter de gré ou de force cet engranage techno-scientiste... Le choix de l'énergie nucléaire n'est pas anodin, il est le moyen de domination des masses par la classe dirigeante, le plus approprié, d'une part parce qu'il est l'instrument pratique d'un chantage au confort, voire à la survie, mais d'autre part avec le danger qu'il représente, sa complexité, son invisibilité, son irréversibilité, il nous pousse à accepter les spécialistes, la hiérarchie et l'ordre."




Quels principes pour l'énergie ? Pour l'énergie comme pour tout, les principes anarcho-syndicalistes doivent nous guider, je pense notamment, pour ce qui a trait à l’énergie, à l'autonomie populaire. Que vivons-nous aujourd'hui ? La politique du secret, la raison d'Etat, la désinformation : nous ne maîtrisons absolument pas notre environnement vital ; cette situation est bien sûr voulue, ce que confirme honnêtement Axel Kahn : "les gens refusent a priori les innovations et [...] il faut de l'opacité pour passer en force et imposer le progrès" : progrès de la soumission, de meilleurs cobayes dans un laboratoire planétaire...

L'autogestion des moyens de production énergétique (via des installations, à la technologie maîtrisée, dont la taille serait décidée par les « producteurs-consommateurs » eux-mêmes) et le comblement de l’énorme retard en matière d'autonomie énergétique des bâtiments sont deux pistes fondamentales.

Les choix politiques nous ont dirigé vers d’autres voies, quoi d'utopique à vouloir en changer radicalement, au profit ? Ne serions-nous pas en mesure d’attendre de réelles avancées dans ces alternatives si facilement critiquées (en premier lieu les énergies renouvelables) en utilisant les moyens mis en œuvre pour le nucléaire ? "Le coût de la construction de l’ITER est estimé à 4,57 milliards d’euros et son fonctionnement nécessitera 4,8 milliards d’euros sur vingt ans"* : quelles économies énergétiques, quelle mise en œuvre de solutions renouvelables seraient possibles avec l’argent d’un réacteur qui ne produira peut-être jamais d’électricité ? Et parlez-moi de situation énergétique critique à court terme !!

L'autogestion des centrales nucléaires est-elle plausible ? Si certains ici se sentent révolutionnaires, ils ne sont semble-t-il pas tous prêts à appliquer les principes de l'anarcho-syndicalisme et nous savons tous ce qu'ont donné les révolutions autoritaires. QU’EST CE QUI EST LE PLUS UTOPIQUE : LA REVOLUTION OU LA TRANSMUTATION ?


En plus de l'autonomie énergétique, j’ai déjà effleuré une question qui me paraît incontournable : quelle part de confort et de nos faux besoins sommes nous prêts à concéder ? J’en vois déjà qui sursautent… COMBATTRE LE NUCLEAIRE ET LE MONDE QUI LE PRODUIT Cela dit, même avec une croissance du progrès jamais connue, notre planète n’est sans doute pas en mesure d’offrir à tous les terriens les mêmes conditions de vie que dans les pays occidentaux ; même les fordistes (le fordisme comme mode d’accumulation et de consommation de masse) paraissent désormais axer leur exploitation par la consommation des seules classes moyennes des pays occidentaux. Si les ressources planétaires sont réellement limitées, nous devons prouver que nous sommes réellement pour l’égalité et donc le partage des richesses, à l’échelle planétaire ; quant à vouloir imposer les besoins des occidentaux aux populations des pays en voie de développement, c’est vouloir ne pas ses sentir les seuls aliénés de la planète… POUR LA SUPPRESSION DE TOUTES LES NUISANCES

Quelle recherche souhaitons-nous ? En tout cas pas une recherche absolument coupée des demandes de la société, tout comme l'est l'Etat : quand les Européens se prononcent contre les OGM, combien de directeurs de laboratoire pour décider une réorientation de leur axes de recherche ? Au contraire, les équipes s'intéressant à ce qui nous préoccupe réellement se voient être stoppées et dispersées : SAUVONS LA RECHERCHE ... D’ELLE-MÊME ! HOMMAGE À LA MISE AU FRIGO D’UNE RECHERCHE CATACLYSMIQUE A vouloir défendre tout ce que nous invente la recherche, comment lutter contre ses aberrations, contre le clônage humain et le meilleur des mondes qu’elle nous prépare ? N’y a-t-il réellement pas de place pour la critique ? UNE HORREUR SANS FIN OU LA FIN DE L HORREUR

Scientisme et anti-scientisme sont en bateau : DU NUCLÉAIRE AUX OGM : BALADE EN TERRE CAPITALISTE
De quelle façon doit-on aborder la lutte anti-capitaliste ? Il existe deux courants d’opposition : l’un collaborationniste et l’autre radicalement opposé au système ; on peut d'ailleurs observer sur ce forum, outre les positions anarcho-syndicalistes, des positions plus proches du citoyennisme (lire à ce propos cette CHRONIQUE ANTI-INDUSTRIELLE) ; je le répète : certaines positions font le jeu du capitalisme.


En guise de conclusion…

« En réponse à des causes et des techniques honteuses et désastreuses, pouvons-nous apporter des perspectives d’une genre différent ? Les progrès scientifiques se sont mués en un scientisme, une « religion progressiste » qui n’a rien à envier aux autres croyances pour asseoir son hégémonie et sa domination. Elle s’est avérée d’ailleurs aussi intolérante et désastreuse au service des industriels qu’au service d’un pouvoir « populaire ». Est-ce faire pour autant preuve d’obscurantisme et de passéisme que de vouloir temporiser, de réfléchir et de redéfinir le sens de certains mots afin de privilégier l’aspect humain dans la notion de progrès et de science ? Il est des moments où il faut savoir dire non. A mon avis, contribuer aux solutions qu’exigent ce système, c’est le renforcer et le légitimer. La justification donnée systématiquement par les progressistes, c’est qu’ « il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain » à laquelle je répondrai aussi simplement « ne noyez pas le poisson, l’important c’est quand même le bébé et surtout qu’il soit désiré » ! « L’important c’est le bébé ! » (extrait du Combat syndicaliste, n°185)


"Dans ces histoires comme dans beaucoup d'autres cautionnées par une confiance aveugle en la SCIENCE, au risque de paraître nul, la moralité que l'on peut en tirer, c'est que l'on nous rend de plus en plus malades, de plus en plus dépendants d'un côté, et de l'autre on n'arrête pas de nous vanter les bienfaits de cette science qui nous soigne, nous libère même...".

"Pas d'hypocrisie, seule une contestation globale des conditions de vie et une prise en charge des populations de leurs propres intérêts sans intermédiaires pourront permettre d'arrêter cette fuite en avant." (CNT-AIT Essonne, 2004)


* Des choix plutôt que des incantations - Maîtriser l’énergie pour sauver la planète (Monde diplomatique, novembre 2004 - vous excuserez mes sources...).
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Messagepar lucien » Jeudi 30 Déc 2004 22:46

Renard Chic a écrit:
Il y a donc un parallélisme évolutif qui engendre des interrogations et des contradictions d'ordre "ontologique" s'imbriquant dans une problématique de confrontation de "classes sociales", dont l'enjeu principal est la survie du modèle "fordiste-tayloriste" Bref, je vous conseille de lire: "stucturalisme et révolution culturelle" de pierre daix publié chez casterman/poche


Qu'est ce que ça veut dire ?


T'es plus au café-philo, chauvin !
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Merci Lucien ! Alors Serj ?

Messagepar Renard Chic » Vendredi 31 Déc 2004 4:10

Merci pour ta réponse Lucien. J'ai pas encore pris le temps de tout bien regardé.
Je peux déjà dire que je suis heureux de voir l'importance qu'accorde la CNT à cette question de ce que pourrait, devrait, être la technique et la science dans une société démocratique.
Nous partageons, je crois, cette idée que la technique et la science actuelles ne sont pas mal utilisées par le capitalisme mais en sont le produit et même mieux : elles sont le capitalisme en acte.

Mais j'aimerais bien connaitre la position de Serj aussi...
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