Grève nationale du 4 octobre

Les luttes en France...

Grève nationale du 4 octobre

Messagepar lucien » Samedi 01 Oct 2005 18:57

Puisque personne n'est pressé d'aborder le sujet... et pour commencer fort !

4 octobre: soutien des partis de gauche

Le PS, le PCF, les Verts et la LCR ont appelé à soutenir la journée syndicale de mobilisation du 4 octobre

Dans une déclaration commune, les quatre partis de gauche appellent "à faire reculer le gouvernement et le MEDEF". CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, rejoints par la FSU, Solidaires et l'Unsa, appellent à faire grève et à manifester mardi pour la défense de l'emploi et des salaires.

Les transports, SNCF et RATP notamment, devraient être perturbés.

La CGT annonce 143 cortèges unitaires, notamment à Paris, de République (14H30) à Nation, et des centaines de débrayages dans le secteur privé.

Les secteurs concernés


- SNCF : CGT, FO, Sud Rail, CFE-CGC, CFDT et CFTC ont appelé à une grève de 24 heures à la SNCF le mardi 4 octobre pour "l'emploi, les salaires et la défense du service public".

- RATP : la CGT, la CFDT et FO appellent à une grève de 24 heures du lundi 3 octobre 22h au mercredi 5 octobre 6h30.

- Education : FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, FAEN et Ferc-CGT ont appelé à "une journée nationale de grève et de manifestations".

- France 3 : le Syndicat national des journalistes (SNJ), après la CGT, a annoncé mardi avoir déposé un préavis de grève pour le mardi 4 octobre, à compter de 00H00, pour une durée de 24 heures.

- Fonction publique : nombreux appels à la grève.

- Banque : Quatre syndicats (CGT, FO, CFTC et SNB) du groupe bancaire Le Crédit Lyonnais (LCL) ont appelé à une "grève de 24 heures" le 4 octobre.

- Autoroutes : CFDT, CFTC, CGT, Cnsf, FO, Sud et Unsa ont appelé mercredi les 17.000 salariés des autoroutes à une grève de 24h dans le cadre de la journée de mobilisation unitaire interprofessionnelle.


Et sur la page Actualité de l'union locale CNT-AIT :

Enième journée de mobilisation sans perspective sérieuse, hormis l'opportunité pour les confédérations syndicales de se placer dans le jeu des élections professionnelles de fin d'année.
Tout cela n'apportera rien aux salariés.
Soyons sérieux : nous combattrons le recul de nos droits par le rejet du corporatisme, en créant des comités de lutte ayant pour objectif la grève générale.

CONTRE L'ETAT ET LE CAPITAL, LA LUTTE S'ORGANISE

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Messagepar goldfax » Dimanche 02 Oct 2005 14:54

Le tract sur le site :

APRÈS LA DÉFAITE AU REFERENDUM…
ROMPRE ET LUTTER ! [TRACT MANIFESTATION TOULOUSE 4 OCTOBRE 2005]
samedi 1er octobre 2005



Après la campagne frénétique que nous avons vécu pour le référendum, voilà la rentrée sociale. Le NON a gagné, mais contrairement à ce que nous répétaient les syndicats et les partis, nous, nous n’avons rien gagné. La campagne électorale et la participation massive au vote semblent avoir fait le plus grand bien au patronat et à l’Etat. De plus en plus arrogants ils ont aggravé nos conditions de vie et de travail.

Les nouvelles lois permettent maintenant
d’embaucher pour des périodes d’essai de deux ans,
de faire travailler de nuit les apprentis,
elles obligent les chômeurs a prendre n’importe quelle emploi…

Ce lois sont tout bénéfice pour les employeurs qui peuvent imposer leurs conditions, pour les ouvriers cela veut dire plus de précarité et moins de salaire.

Mais les prix eux ne sont pas bloqués.
La hausse inadmissible des loyers,
la spéculation immobilière qui provoque des pénuries de logement,
le déremboursement des médicaments,
le coût du fioul et de l’essence… mettent de plus en plus de familles dans de graves difficultés.

Pour masquer cette insécurité sociale l’Etat a toujours dans sa poche les grosses ficelles du terrorisme et de la criminalité. Bien sûr les syndicats et les partis politiques, démagogie électorale oblige, ont mordu à l’hameçon. Du coup, nous avons de moins en moins d’infirmières et de moins en moins de postiers, mais nous ne manquons ni de flics ni de militaires.

Les expulsions massives de sans- papiers,
des enfants jetés a la rue par les CRS,
le fichage systématique,
les fouilles et les contrôles permanents dans les quartiers,
la politique carcérale… viennent nous rappeler comment le pouvoir gère la misère qu’il provoque : à coup de matraques et de profits.

Entre deux mauvais coups, les dirigeants syndicaux nous organisent des journées de grève dont on sait très bien qu’elles n’ouvrent aucune perspective si ce n’est pour ceux qui se plaisent à y préparer les prochaines élections.

Contrairement à ce que prétendent l’extrême gauche et les syndicalistes radicaux, nous ne pouvons pas profiter de journées dont l’initiative nous échappe. Chaque fois qu’on a laissé cette initiative entre les mains des responsables syndicaux ou politiques nous avons perdu. Ce fut le cas du 10 Mars dernier, totalement pollué par les mots d’ordre politiciens, des millions de personnes se sont mobilisé pour rien !

Nous n’avons rien a attendre du "syndicalisme" dont la seule réussite est de se donner des chefs. Les seules luttes que nous gagnerons seront celles que nous engagerons par nous-mêmes, avec de véritables perspectives. Il nous faut enlever les œillères du corporatisme, du nationalisme, du régionalisme, du communautarisme, qui nous empêchent de voir l’horizon.

En nous organisant par nous-même à la base, nous avons les moyens de construire un monde nouveau !
CNT-AIT / J.L.


Et ceui-ci :

QUAND TOUT VA MAL, GREVE GENERALE [TRACT MANIFESTATION 4 OCTOBRE 2005 PARIS]
dimanche 2 octobre 2005




QUAND TOUT VA MAL ...
Il est évident que la situation sociale ne cesse de s’aggraver. La précarité se généralise, le nombre de RMIstes explose. C’est à l’inflation de la pauvreté que nous assistons. Afin d’atténuer les statistiques, derrière lesquelles se trouvent des familles entières dans la galère, l’Etat, les collectivités locales font passer sans détour des mesures anti-sociales. La situation actuelle des RMIstes est significative : c’est le travail précaire forcé et le flicage social, ou bien la radiation et l’élimination. Dans le même ordre d’idées, le Contrat Nouvelle Embrouille de Monseigneur Vile-Pain est doté d’une période d’essai de 2 ans qui précarise encore plus. En période d’essai, toute forme de revendication est en effet impossible : le patron peut facilement, sans aucune contrainte, se débarrasser des gêneurs. Par ailleurs, le changement continuel d’entreprise est une entrave à l’organisation d’actions efficaces, qui nécessitent un minimum de préparation. Dans ce contexte, les nouvelles dispositions vont achever toutes velléités de révoltes, pourtant légitimes.

POUR LES POLITICIENS IL EST URGENT D’ATTENDRE … 2007
Les politiciens nous avaient promis que le non au référendum devait aboutir à un réveil de la lutte. En attendant, on assiste surtout à un réveil de la lutte des places pour savoir qui sera le futur candidat de la Gôche.

Il est primordial d’apporter un regard critique d’autant plus facile que les faits s’imposent d’évidence : la multiplication des journées d’actions de ces derniers mois, du type « La poste le mardi, la SNCF le mercredi, les fonctionnaires le jeudi… » ont-elles eu un réel impact ? Sur quelles revendications les travailleurs ont-ils obtenus satisfaction ? Comme toutes les personnes mobilisées ces jours de grève de 24 heures et de manifestations nationales, on reste dans l’expectative, on attend la suite, le prochain rendez-vous, le mois suivant. Cette stratégie de l’attente n’est pas due au hasard : il s’agit de nous faire poireauter en attendant que les politiciens se soient mis d’accord sur le nom du futur prétendant au trône.

Allons-nous continuer à se faire tondre la laine sur le dos par les patrons et les gouvernements, à faire trois petits tours et puis s’en vont à chaque fois que des organisations syndicales nous le demandent ? Où allons-nous amener une réponse à la hauteur des attaques dont nous sommes victimes depuis trop longtemps ?

CE QUE NOUS PERDONS PAR LA TRAHISON DES SYNDICATS, NOUS NE LE REGAGNERONS PAS PAR LE BULLETIN DE VOTE !
Nous ne pouvons plus accepter de rester passivement à la disposition d’organisations syndicales qui décident en notre nom de la forme que doit prendre notre action. Quelles leçons avons-nous tirées des revers de 2003-2004-2005 ( retraites, éducation nationale, sécurité sociale, mouvement lycéen…) ? Il est trop facile de « tirer un trait » et de passer à autre chose sans bilan, sans essayer de tirer des leçons sur le déroulement et l’échec de ces luttes passées.

C’est aussi la responsabilité de tous de ne plus laisser à d’autres, le soin de gérer des luttes qui nous appartiennent. Puisque personne ne se battra à notre place, un fonctionnement auto-organisé des luttes est plus que jamais nécessaire : assemblées générales souveraines ; portes paroles élus, mandatés et révocables ; contrôle par la base. Ce mode de fonctionnement permet la multiplication des initiatives, le décloisonnement des individus réunis autour des revendications qu’ils portent, la création d’une solidarité interprofessionnelle à la base et ainsi, le développement d’une réelle dynamique de lutte. Il est important d’adopter une attitude ferme contre les dérives corporatistes, souvent entretenues par les centrales syndicales, qui divisent les travailleurs et conduisent à l’isolement et l’impasse.

Ce mode d’organisation n’est cependant pas une fin en soi. En effet, quand bien même les luttes fonctionneraient sur ce mode libertaire, il serait criminel de vouloir gérer ce système inégalitaire, ou de continuer à revendiquer sans cesse pour grappiller des miettes à la société capitaliste. L’égalité sociale et la véritable démocratie ne sauraient être réalisées dans une société capitaliste et parlementaire ; c’est pourquoi nos luttes doivent s’inscrire dans une perspective révolutionnaire, avec pour finalité le communisme libertaire.

GREVE GENERALE !
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Messagepar Léa » Dimanche 02 Oct 2005 18:53

C'est vrai que le 4 ça va être le bordel, il y avait un bail que le PS (P comme Pourri et S comme Salaud) ne s'était remis à défilé... J'en avais entendu parler, mais maintenant c'est officiel
4 octobre : Hollande appelle à manifester
Le premier secrétaire du PS a incité sympathisants et élus du parti à participer à la journée d'action du 4 octobre prochain.

François Hollande a exhorté son parti, jeudi 29 septembre, se joindre à la journée nationale de grèves et de manifestations prévue par les syndicats mardi prochain.
Lors de l'émission "Question d'info" sur LCP et France-Info, il a déclaré : "Je souhaite que les militants socialistes, les sympathisants socialistes, se rendent nombreux dans les manifestations".
Il a même précisé : "J'ai demandé à tous les responsables d'être là où ils sont en situation de responsabilité, présents dans les cortèges".
François Hollande participera lui-même à la manifestation organisée à Tulle (en Corrèze), ville dont il est député-maire.
Parlant du contrat nouvelles embauches, de la réforme fiscale, de la privatisation d'EDF ou encore du projet de budget 2006, il a expliqué que le fait "qu'il y ait une mobilisation puissante le 4 octobre" était "de nature effectivement à faire plier le gouvernement sur un certain nombre de ses choix".
Il a, toutefois, tenu à préciser : "Nous ne sommes pas là dans une opération de récupération" politique des manifestations. "Le sujet, c'est d'être nombreux dans les manifestations pour dire au gouvernement 'ça suffit'."

:arrow: http://permanent.nouvelobs.com/social/20050929.OBS0663.html

Je sais je l'avais déjà mis en ligne dans un autre sujet, mais il va falloir leur rappeler leurs promesses, avec cette chanson de campagne de 1977 à 81, des paroles dignes de la gauche prolétarienne. Ils l'ont dit, ils étaient prêts, ils allaient "changer la vie". C'était le temps, lointain, où le PS se croyait encore de gauche :

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En tout cas, y a pas à dire, au PS ils aiment les oeufs et les omelettes :twisted: :lol:

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Messagepar Paul Anton » Dimanche 02 Oct 2005 19:29

C'est vrai que le PS a changé nos vies.. en cauchemar...
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar Paul Anton » Mardi 04 Oct 2005 17:21

Forte mobilisation à Caen, on compte entre 15 000 et 20 000 personnes selon les organisations syndicales...

Et ailleurs :?:
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar Paul Anton » Mardi 04 Oct 2005 17:53

1 000 000 000 de manifestants aujourd'hui dans le pays...
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar lucien » Mardi 04 Oct 2005 20:08

Paul Anton a écrit:Forte mobilisation à Caen, on compte entre 15 000 et 20 000 personnes selon les organisations syndicales...

Et ailleurs :?:
Entre 9000 et 20000 personnes à Caen, contre 8000 à 18000 à Rouen : Caen se démarque-t-elle grâce à l'absence de Fabius dans le cortège (rebutant, non ?!) ?! :lol: :twisted:
Compte tenu de sa population et de son université en lutte, je suis assez surpris de la mobilisation rouennaise... :roll:
:?:
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Messagepar Paul Anton » Mardi 04 Oct 2005 20:14

…attendons de voir la suite…. :wink:
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar goldfax » Mardi 04 Oct 2005 21:29

lucien a écrit:
Paul Anton a écrit:Forte mobilisation à Caen, on compte entre 15 000 et 20 000 personnes selon les organisations syndicales...

Et ailleurs :?:
Entre 9000 et 20000 personnes à Caen, contre 8000 à 18000 à Rouen : Caen se démarque-t-elle grâce à l'absence de Fabius dans le cortège (rebutant, non ?!) ?! :lol: :twisted:
Compte tenu de sa population et de son université en lutte, je suis assez surpris de la mobilisation rouennaise... :roll:
:?:


Ils n'ont peut-être pas voulu mélanger les torchons et les serviettes !... :lol:
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MANIF A ROUEN

Messagepar GUILLE CNT AIT ROUEN » Mercredi 05 Oct 2005 8:23

beaucoup du monde mais les tracts et le reste cetait du folklorique(ENCORE LE non et les reivindications faibles et corporativistes ) fabius a passe dans le cortege , la gauche festive
et ilyavez moins de flics que dans les manif lyceens o etudiants , ca montre la concertation et la collaboracion evidente
de la part de les forces syndicales
qu'ils ont sortie encore tromper les travailleurs en proccesion vers les ellections de 2007 , les etudiantes ils ont decide hier la radicalisation de la lutte et il va y avoir une okupation de la fac depuis cet apres midi , on vera bien si cete fois le S.O. ne nous envoi pas le flics comment la semaine derniere
GUILLE CNT AIT ROUEN
 

Messagepar goldfax » Mercredi 05 Oct 2005 8:38

Il n'y a pas eu d'attentat suicide par un oeuf kamikaze contre Fabius, cette fois ? :lol:
Sans blague... :roll: J'aurais bien aimé faire un tour à Rouen, mais je me suis assez fait remarquer comme ça au boulot !... :roll: De même que je serais bien allé à l'occupation de la fac... Guillermo, je crois qu'il y a un sujet sur la grève à Rouen sur le forum, ça pourrait t'intéresser et Lucien a mis un lien (que je n'ai pas encore visité, d'ailleurs...) avec l'actualité des luttes sur l'université... :wink:

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=728
goldfax
 

Messagepar Vroum » Mercredi 05 Oct 2005 10:46

20 000 personnes à rouen, plus que le 15 février, moins que le 10 mars, collage appelant à la grève générale sur tout le parcours de la manif

le flyer diffusé par la librairie l'Insoumise dans la manif :

Samedi 8 octobre à 15h00, la librairie l’Insoumise invite deux salariées de STM Microelectronics qui nous présenteront à travers un recueil de photographies commentées par les ouvrier-e-s la longue lutte menée contre la délocalisation de leur usine.
Véritable témoignage au quotidien, ce livre a pour vocation de restituer l’histoire du conflit et ambitionne d’ériger les événements relatés en marque exemplaire de l’injustice économique.


Samedi 15 octobre, à 15h00, Jean-Pierre Levaray sera l’invité de la librairie l’Insoumise pour venir présenter et dédicacer son dernier bouquin paru aux éditions Agones.
Cet ouvrage constitue une réédition des écrits d’usine de l’auteur (Putain d’usine, L’Insomniaque, 2002), revue et augmentée de la chronique Après la catastrophe (L’Insomniaque, 2002) et de l’épilogue industriel Plan social (inédit).
Ouvrier et militant anarchiste dans l’agglomération rouennaise, Jean-Pierre Levaray ne fait pas secret de son travail d’auteur cherchant à s’évader du monde qu’il décrit : celui de l’exploitation quotidienne du travail posté dans une usine de produits chimiques. Cette réalité qui forge la lutte des classes et la reproduit sans cesse.


Ci dessous le tract diffusé par la FA dans la manif :

Pouvons nous faire l’économie d’une grève générale ?

Comme en 2003, 2004, la rentrée sociale 2005 est annoncée chaude par les médias et " spécialistes " en tous genres. Il faut reconnaître que les sales coups portés par le gouvernement et le patronat ne se sont pas atténués cet été, tout au contraire :

- Contrat Nouvelle Embauche inscrivant le salarié dans la précarité et la servitude pendant 2 ans.

- Mise à l'index des chômeurs sommés d'accepter n'importe quel emploi (précaire de toute évidence puisque plus de 70 % des offres d'emplois sont de moins de 6 mois) sous peine de baisse voire de suppression des indemnités chômage.

- Elargissement à tous les salariés, du temps de travail fixé en forfait jours, permettant ainsi aux patrons de nous " flexibiliser " encore plus.

Et loin d'être exhaustif nous rajouterons les suppressions de lignes par la SNCF qui contribuent à augmenter la pression du transport routier sur l’équilibre écologique. La criminalisation du mouvement social qui s’accentue : faucheurs d’OGM inculpés, lycéens condamnés, intervention du GIGN contre les postiers de Bègles, assaut de l’armée contre les “mutins” du “ Pascal Paoli”. La privatisation d'EDF-GDF qui bannira pour cause de rentabilité de tous droits les plus miséreux d'entre nous. La multiplication des incendies dans les immeubles insalubres cet été et l'expulsion manu militari sous prétexte de sécurité. Faut-il nous rappeler que c'est l'Etat, les municipalités de toutes tendances, la spéculation immobilière, les patrons en nous payant des salaires de misère, qui sont responsables de ces situations. En rendant les grands centres urbains propres et vendables, ils s'appuient sur ces souffrances pour imposer leurs stratégies d'exploitation envers les plus démunis d'entre nous.

Et pourtant depuis 2003, que d'occasions ratées !

Contre la réforme des retraites de Fillon, la mobilisation a été beaucoup plus forte que celle de l'hiver 95, et pourtant nous n'avons pas réussi à leur faire ravaler leur projet, la logique de " temps fort " (grèves et manifs des 1ier Février, du 3 Avril, du 1ier,13, 19, 22, 25 Mai, le 3, 10 et 19 Juin) entraînant la constitution de " temps morts " vouant ainsi le mouvement à l'échec. Face à cette offensive patronale, les grandes centrales syndicales ont donc préféré la sauvegarde des prérogatives de leur appareil à la sauvegarde des acquis sociaux des salariés.

En 2004, l'Etat s'attaque à la Sécu, 2 ou 3 petites journées d'action et le projet est ficelé sans réelle volonté mobilisatrice de la part des directions syndicales pour faire reculer le gouvernement.

Dès ce début d'année, les fortes mobilisations, tant pour la sauvegarde du service public, puis étendues à l'interprofessionnel sur la question du temps de travail et des salaires, ont démontré toute notre volonté combative, mais l'échéance référendaire bloquait toute velléité de la part des directions confédérales et en même temps entretenait l'illusion qu'avec un refus cela puisse changer quelque chose : on a vu ce que cela donnait.
Ne plus se laisser berner

En participant aux luttes sociales, nous marquons notre volonté de nous unir afin de constituer une force capable de résister aux exigences patronales et d'améliorer nos vies et celle de toute la classe exploitée. Face à la violence de l'Etat et du patronat, comment penser que ces journées d'action, le plus souvent dispersées par secteur professionnel, fussent-elles à répétition, les feront reculer ? Parce que nos ennemis de classe ne reculent devant rien pour nous écraser, la lutte est dure, et nous ne vaincrons pas sans combattre.

A nous d'établir une véritable démocratie directe pour imposer l’autonomie des luttes face aux partis politiques et aux échéances électorales. Que les luttes soient vraiment l’expression de notre force et de nos revendications et non le terreau d’une bureaucratie plus soucieuse de maintenir ses prérogatives que de les coordonner. C'est à nous de décider, dans les luttes, réunis en assemblées générales, de nos actions. Imposons notre volonté au moyen de mandats impératifs et des mandatés révocables à tout moment par la base. Nous ne voulons plus être manipulés par une hiérarchie syndicale qui décide de tout à notre place, y compris même si elle utilise un verbiage pseudo-moderne de démocratie syndicale alors que tout est verrouillé.

Radicalisons et fédérons nos luttes autour de
pratiques de gestion et d’action directe
pour construire la grève générale
expropriatrice et autogestionnaire !
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Re: MANIF A ROUEN

Messagepar Anartoka » Mercredi 05 Oct 2005 15:04

GUILLE CNT AIT ROUEN a écrit: et ilyavez moins de flics que dans les manif lyceens o etudiants , ca montre la concertation et la collaboracion evidente


7 CRS devant la préf à Caen, hors mi les RG .... :roll:
C'est de reculer que de trop philosopher.
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Pour info dans ma ville

Messagepar michael 05 » Mercredi 05 Oct 2005 21:44

salut à tous,

alors pour info dans ma ville ( qui est de 36.000 habitants) il y a eu une manif comptant 1 500 personnes dont environ 500 de la CGT . Ce n'est pas une grande révolution mais pour les hautes-alpes ce n'est pas rien, car on est dans un département ancré à droite où aucune usine existe ni grosse entreprise, par exemple les plus gros employeurs sont : les hopitaux, le conseil général, edf-gdf, .... enfin les services "publique-privés" une des seules entreprise est une usine d'embouteillage d'eau avec une centaine de salariés à tout péter .

A ma grande surprise j'ai pu voir des anar, c'est la premiére fois, ce qui m'a fait plaisir et ils nous ont distribué le trac sur la grêve générale, dont je ne partage pas entiérement le contenu mais qui emméne à une réflexion : la grêve générale est-elle impossible en france ? Chacun d'entre nous aura sa vision et son opinion, perso je ne pense pas que le grand soir soit pour demain mais la grogne monte et dans ma vision du combat la grêve générale ne se décide pas mais elle émerge dont ne sait où en faisant boule de neige .

A+
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Messagepar goldfax » Mercredi 05 Oct 2005 21:52

Ouais... :roll:
Personnellement, je trouve que le tract fait un peu récitation ou "copier-coller"... Le style est larmoyant. :roll: Même si les idées ne sont pas mauvaises...
En ce qui concerne la grève générale, je ne crois pas que ce soit possible actuellement. Et la colère, c'est pareil... Je ne crois pas que les gens soient si grognons. Tant qu'ils ont leur pastaga sur la table et qu'ils ont PPDA à la télé, ils ne se plaindront pas.
J'exagère peut-être, mais le problème est que les gens vivent avec la peur au ventre. La peur de perdre leur boulot. Alors ils ne gueuleront pas. Je peux te le confirmer par cet exemple : samedi matin, mon chef d'atelier a voulu nous faire bosser alors qu'on avait fait nos 39 heures. J'étais parmis les deux cons qui ont fait grève. :evil:
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Messagepar Paul Anton » Jeudi 06 Oct 2005 9:20

….d’ou la pertinence et la cohérence du corpus théorique et pratique de l’anarcho-syndicalisme…

Les anars s’investissant dans les différentes organisations syndicales (institutionnelles) devraient en tirer les conclusions qui s’imposent (La charte d’Amiens, la pertinence et la validité actuelle des postions de Malatesta…).

Et oui :!: Michael…

Mettons les partons aux pas en recourant à la grève générale. :twisted:
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la dépéche AFP

Messagepar michael 05 » Vendredi 07 Oct 2005 22:01

je vous fais un copier-coller de la dépéche AFP télement elle est décevante, faites vous plaisir il y a de quoi pleurer :

France: les syndicats semblent hésiter sur la conduite à tenir


Après leur démonstration de force de mardi, les syndicats n'ont pas été convaincus par les propositions du Premier ministre, Dominique de Villepin, mais semblent hésiter sur la suite à donner à leur action, les clivages entre confédérations risquant de resurgir.

Jeudi, au surlendemain d'une journée de manifestations qui a rassemblé entre 470.000 et 1,3 million de manifestants, le Premier ministre a proposé aux partenaires sociaux d'ouvrir, "dans les prochaines semaines", des "discussions" sur trois chantiers: la "sécurisation des parcours professionnels", les inégalités hommes/femmes et le moyen de "mieux récompenser le travail".

Vendredi côté syndical, l'heure était au scepticisme: "rien de nouveau" jugeaient François Chérèque (CFDT) et Jean-Claude Mailly (FO), "rien de concret", affirmait la CGC (cadres), tandis que la CGT stigmatisait l'"exercice de communication" d'un Premier ministre qui "joue la montre".

En dépit de cette unanimité dans le diagnostic, les confédérations semblent partagées sur les suites à donner à leur action.

Seule la CGT a d'ores et déjà appelé à "d'autres mobilisations", tandis que FO entend "réunir ses instances pour décider" de l'attitude à adopter. François Chérèque, n'est, lui, pas "en mesure de dire ce que la CFDT fera dans les semaines qui viennent".

M. de Villepin n'est revenu ni sur le Contrat nouvelles embauches (CNE) et son droit de licencier sans justification pendant deux ans, unanimement décrié par les syndicats, ni sur le forfait de 18 euros à la charge des assurés sociaux, ni sur la réforme fiscale, ni sur la question centrale des salaires, note la centrale de Bernard Thibault

A la CFTC, on entend "donner quinze jours" au Premier ministre pour qu'il "abatte ses cartes", avant de "durcir le ton", si nécessaire. "Il y a quand même eu un message fort le 4, on a du mal à croire que ça ne serve pas de leçon au gouvernement", estimait vendredi son secrétaire général, Jacky Dintinger.

Signe d'un léger flottement, la date de la prochaine rencontre entre organisations, qui devait décider des suites de l'action syndicale, n'était pas encore arrêtée vendredi: "rien n'est encore prévu, mais les téléphones fonctionnent", assurait un responsable syndical.

La CFDT s'était montrée réticente sur les modalités de l'action de mardi: la défense des services publics avait été écartée de l'appel à sa demande, afin d'éviter un côté "fourre-tout", alors que son idée de manifester un samedi, pour favoriser la présence de salariés du privé, n'avait pas été retenue. Certains redoutent aujourd'hui qu'elle ne s'écarte de l'action commune.

En outre, les syndicats, depuis l'échec de la mobilisation sur les retraites en 2003, sont conscients de ne pouvoir "enfiler les journées de manifestations comme des perles", selon la formule d'Alain Olive (Unsa), sans engranger des résultats concrets.

Au-delà de la forme et du contenu à donner à une éventuelle riposte, les syndicats s'interrogent en particulier sur l'attitude du patronat dans les laborieuses négociations en cours sur l'emploi des seniors. La prochaine séance, que le Medef souhaite conclusive, aura lieu mercredi, celle sur la pénibilité, devant reprendre le 2 novembre.

Et dans les délicates négociations sur l'assurance-chômage qui doivent s'ouvrir "début novembre au plus tard", les syndicats craignent de voir le patronat prôner la dégressivité des allocations et la réduction de la durée d'indemnisation, dans un contexte financier tendu, avec un déficit anticipé de l'Unedic de 13,7 milliards d'euros à fin 2005. :evil: :evil:
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Messagepar michael 05 » Vendredi 07 Oct 2005 22:03

Je vous mets aussi ce que la CGT a sorti au lendemain du 04 .

Un exercice de communication pour jouer la montre

L’exercice de communication du Premier ministre se résume à un service minimum en matière de discussion avec les syndicats et une tentative de jouer la montre

Dans une longue prestation télévisée, le Premier ministre, en réaction à la puissante journée de mobilisation du 4 octobre, a d’abord cherché à justifier les axes de sa politique économique et sociale.

Force est de constater que, s’il reconnaît l’ampleur des mécontentements exprimés par les grèves et les manifestations, le Premier ministre entend continuer sur la même trajectoire à propos :

# du contrat nouvelle embauche, contesté unanimement par les syndicats ;

# de la privatisation de la SNCM, sous forme d’ultimatum aux salariés en grève ;

# de l’instauration d’un nouveau forfait de 18 euros à charge des assurés sociaux, une nouvelle fois seuls assujettis au comblement du trou de la Sécurité sociale ;

# d’une réforme fiscale privilégiant les plus hauts revenus et ceux du capital.


S’agissant de l’avenir d’EDF, le gouvernement hésite. Il est encore possible de le faire renoncer au processus de privatisation.

Pour tenter de donner le change, il annonce vouloir maintenant discuter avec les syndicats « dans les prochaines semaines » sans avoir, à aucun moment, donné la perspective de déboucher sur des mesures concrètes répondant aux revendications en matière d’emploi, de pouvoir d’achat et de développement des services publics.

Sur les salaires, c’est l’incantation à la négociation dans les branches professionnelles pour les salariés du privé, déjà exprimée en mars dernier. Cela n’a absolument rien donné jusqu’à présent.

Pour les fonctionnaires, il faudrait échanger quelques euros contre le non remplacement de départs en retraite. Le salaire viendrait en opposition à l’emploi.

Sur l’emploi, le Premier ministre reporte à la fin de l’année l’analyse de l’efficacité des aides financières accordées aux entreprises, alors qu’il s’apprête à faire voter un budget qui va notamment porter les aides publiques au niveau record de 23 milliards d’euros.

Par ailleurs, il n’y a aucune piste nouvelle annoncée, mais la reprise de dispositifs déjà prévus (formation, VAE, accompagnement 2ème chance…).

Quant aux inégalités salariales hommes/femmes, le Premier ministre feint d’ignorer qu’elles trouvent principalement leur origine dans le temps partiel imposé et la précarité que le Plan dit « d’urgence pour l’emploi » va en fait renforcer.

L’actionnariat salarié est de nouveau présenté comme une panacée alors que la liste des actionnaires salariés licenciés s’allonge.

En fait, l’exercice de communication du Premier ministre se résume à un service minimum en matière de discussion avec les syndicats et une tentative de jouer la montre.

Dès aujourd’hui, les salariés du privé et du public ont toutes les raisons de poursuivre leurs mobilisations dans leur entreprise, leur branche professionnelle.

Au plan national interprofessionnel, la Cgt souhaite que la rencontre prévue entre les organisations syndicales permette de déboucher sur d’autres initiatives unitaires.
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Messagepar goldfax » Vendredi 07 Oct 2005 22:20

Une fois de plus nous pouvons constater tout au moins l'incompétence des syndicats à fédérer les troupes ! J'irai jusqu'à dire que cela révèle le vrai malaise : les syndicats classiques sont simplement des co-gestionnaires du système capitaliste et ne défendent plus du tout les travailleurs qu'en paroles. En actes, ce sont de vrais tocards !
Maintenant il s'agit de dépasser le syndicalisme réformiste et de prendre en main nous-mêmes nos luttes !
Tu disais qu'on allait pleurer. En ce qui me concerne, cela ne m'a rien fait, pas étonné... :roll: :evil: :wink:
C'est navrant, c'est tout !
Puis, il faut analyser la situation dans sa complexité. La lutte de classes est en faveur de la classe capitaliste depuis quelques années, tandis que le niveau de conscience politique de la classe ouvrière est plutôt bas ! Et les syndicats réformistes ne sont pas là pour arranger les choses !... :twisted: :wink:
goldfax
 

Messagepar Paul Anton » Samedi 08 Oct 2005 10:14

Ces communiqués ne présagent rien de bon. La suite, selon moi, se trouve dans les débrayages d’ateliers ou de services, affin d’entretenir une pression graduelle puis continuelle sur le patronat et l’Etat. N’oublions pas que les profits représentent une somme astronomique. De plus, des victoires salariales obtenues par la lutte remettraient en cause la pertinence du bulletin de vote ; d’où les tractations interminables entre les différentes tendances de la sociale-démocratie au sein des leviers décisionnels des structures syndicales.
Dernière édition par Paul Anton le Samedi 08 Oct 2005 10:50, édité 2 fois.
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