On l'a déjà dit : dans le système actuel, peu de choix s'offre à toi si tu veux survivre et l'un d'eux consiste à te présenter devant un employeur, souvent détenteur de capitaux, qui te fera éventuellement travailler pour le salaire qui lui semblera juste et ceci rarement par philanthropie. frigouret considère que le salarié dispose encore de la liberté de refuser de signer le contrat. Il n'empêche qu'il ne s'agit pas d'une liberté pleine et entière ; celle-ci pourrait par exemple passer par la possibilité de vivre sans avoir à se salarier. Liberté et égalité sont assez peu évidentes à trouver dans ce beau paysage.
Le coup de la coopérative est par ailleurs plutôt comique. Déjà, tu emploies le terme "démissionner" pour ne pas employer celui, plus juste, de "licencier". Si on reformule l'ensemble, tu vantes la possibilité de licencier la directrice - qui n'en demeure pas moins une salariée, jusqu'à son licenciement ! Qu'est-ce qui te permet cela ? Ton implication dans une communauté humaine ? A priori plutôt les parts de la coopérative dont tu es propriétaire. En clair : disposons du capital pour gicler si besoin le salarié (et pas seulement la directrice, exemple bien trouvé ici parce que ça passe mieux que le manœuvre) qui pose problème. Ça fait un peu écho à une nouvelle forme d'actionnariat qui tente de mettre la pression sur les dirigeants des grands groupes lors de leur AG d'actionnaires : si avec ça on ne met pas à terre le capitalisme, j'y comprends plus rien !! Franchement, ton exemple est à ce stade assez peu convaincant...
Voir aussi d'autres sympathiques coopératives dans le documentaire sonore consultable sur le fil
Agroalimentaire et omerta.
Le monde ne se compose pas d'anges révolutionnaires, de travailleurs généreux d'une part, de diables réactionnaires et de capitalistes cupides de l'autre.