Je pourrais m'inscrire à nouveau sur ce forum sous un autre nom pour y répondre directement mais cet espace avec son administrateur qui en remplit les 95% et applique la censure me débecte.
Et je me fous de l'audience.
Mais de temps à autres, il y a des questions voire quelques échanges intéressants qui m'interpellent.
Voici la question posée qui n'a pas encore de réponse ( mais elle est récente ) :
Bonjour,
Je suis à la recherche de réponse, réponse à cette argumentation de Bastiat dans son échange avec Proudhon.
Vous pensez que l'intérêt est prélevé par celui qui ne fait rien sur celui qui travaille. Ah! Monsieur, avant de laisser tomber une seconde fois dans le public cette triste et irritante assertion, scrutez-la jusque dans la racine. Demandez-lui ce qu'elle contient, et vous vous assurez qu'elle ne porte en elle que des erreurs et des tempêtes. Vous invoquez mon apologue du Rabot, permettez-moi d'y revenir.
Voilà un homme qui veut faire des planches. Il n'en fera pas une dans l'année, car il n'a que ses dix doigts. Je lui prête une scie et un rabot — deux instruments, ne le perdez pas de vue, qui sont le fruit de mon travail et dont je pourrais tirer parti pour moi-même. Au lieu d'une planche, il en fait cent et m'en donne cinq. Je l'ai donc mis à même, en me privant de ma chose, d'avoir quatre-vingt-quinze planches au lieu d'une — et vous venez dire que je l'opprime et le vole! Quoi! grâce à une scie et à un rabot que j'ai fabriqués à la sueur de mon front, une production centuple est, pour ainsi dire, sortie du néant, la société entre en possession d'une jouissance centuple, un ouvrier qui ne pouvait pas faire une planche en a fait cent; et parce qu'il me cède librement et volontairement, un vingtième de cet excédent, vous me représentez comme un tyran et un voleur! L'ouvrier verra fructifier son travail, l'humanité verra s'élargir le cercle de ses jouissances; et je suis le seul au monde, moi, l'auteur de ces résultats, à qui il sera défendu d'y participer, même du consentement universel!
Que répondriez-vous à cela pour défendre la lutte des classes et notre communisme libertaire ?
Pour moi la réponse est simple et elle commence par une question :
Comment se fait-il que celui qui a un rabot et une scie mais pas plus de doigts que l'autre a pu l'obtenir sans exploiter déjà d'autres que lui ?
Mais admettons qu'il soit tellement plus doué que l'autre pour les avoir fabriqué lui- même. Dans ce cas au lieu de les prêter et d'en tirer profit, ne serait pas plus judicieux d'apprendre à tout ceux qui le veulent de les fabriquer pour multiplier par 100 et autant d'individus qui les utilisent les planches qui serviront à construire de grandes habitations utilisables pas tous ?
Du parasitage de bout de chandelles on passerait alors à une augmentation considérable des forces productives dont la collectivité pourrait profiter.
Tout le monde y gagnerait de beaucoup, y compris l'inventeur de la scie et du rabot.
Et ceci sans même parler de " la baisse tendancielle du taux de profit " due à la mécanisation, parfaitement décrite par Marx, qui n'en déplaise aux sectaires, a aussi expliqué des choses que je trouve très pertinentes notamment du point de vue du fonctionnement économique du capitalisme.
Mais il serait intéressant de retrouver cet échange original pour voir ce que Proudhon répondait à Bastiat.