Lulu dit: Face à la barbarie, que proposes-tu hormis cette solidarité "morale" qui ne t'est pas exclusive ? Une solidarité "active" ? Non mais il faut admettre que les moyens matériels des anarchistes ici comme là-bas sont des plus sommaires et ils amèneraient un bien maigre résultat. Non, ce que tu proposes, c'est tout simplement de faire appel à l'OTAN, organisation bien connue pour son empathie et ses frappes chirurgicales qui ne touchent que les plus méchants.
Pourtant, quel bilan peux-tu tirer des interventions de l'OTAN depuis sa création ? Combien de morts civils à son actif ? Quid de l'Irak, de la Libye, etc. après le passage de la coalition ? Quelle nature d'intervention attends-tu, alors qu'aucun membre de l'OTAN ne devrait se risquer à mettre un soldat au sol ? Que se passerait-il si l'OTAN était intervenue en Syrie contre Bachar (hypothèse désormais écartée) ? Beaucoup de victimes civiles, certes en deçà de ce que Bachar a et produit encore. Surtout, en cas de chute du système qu'amènerait une intervention de l'ONU, une nouvelle guerre démarrerait entre les seuls rebelles, dont l'EI, qui a un coup d'avance sur les autres (moyens humains et matériels). Après avoir appelé et soutenu cette intervention de l'OTAN contre Bachar, tu ne manquerais pas d'appeler à sa poursuite contre l'EI, avec encore de nouvelles victimes civiles. Finalement, quelles sont pour toi les origines de tous ces troubles ? Ne viennent-ils pas en partie des acteurs que tu souhaites remettre en selle dans la région ?
Tout ça pour dire que la situation est complexe et qu'on est loin d'avoir la vision binaire que tu nous prêtes. Ce sont d'ailleurs ton discours et tes arguments qui semblent à tous simpliste face à l'enchevêtrement des enjeux. Un dernier exemple récent : la Turquie, membre de l'OTAN, a pilonné les positions du PKK (dont les positions et actes sont loin d'être humanistes) qui tente d'arrêter l'avancée de l'EI, quand la pression internationale la poussait à envoyer ses chars sur Kobané pour sauver la ville de l'EI, ou du moins à laisser les combattants kurdes de Turquie franchir la frontière. Elle ne veut ni Bachar, ni PKK et a même dû voir, au début, d'un bon oeil l'arrivée de l'EI sur l'échiquier politique syrien.
PS : je me permets de retoucher un de tes messages car balancer le prénom d'un copain sur un forum public n'est pas très fair play.
D'accord avec le message précédent.
L'OTAN est le bras armé des tenants du système, et même sa plus haute institution.
Penser qu'elle puisse servir à défendre des opprimés est pour le moins pire de la naïveté et pour le moins mieux un soutien direct au système en place lui-même.
Ca se confirme...Albert a écrit:comme il parait que je ne comprend rien , et qu'on se permet de me faire la leçon, voici quelques photos de soutien Anarchistes d'un peu partout dans le monde envers les population de cette région du monde (puisqu'il parait qu'aucun anarchiste soutien ben voyons...)
Puisque tu en parlais : rappelle-nous pour qui étaient les Espagnols qui résistaient en France ou qui avaient intégré l'armée de la France Libre ?Albert a écrit:D'accord avec le message précédent.
L'OTAN est le bras armé des tenants du système, et même sa plus haute institution.
Penser qu'elle puisse servir à défendre des opprimés est pour le moins pire de la naïveté et pour le moins mieux un soutien direct au système en place lui-même.
Kuhning, pendant la seconde guerre mondiale tu aurais été pour qui??? Les Russes?? Les Allemands??? Ou les Américains???
Puisque tu en parlais : rappelle-nous pour qui étaient les Espagnols qui résistaient en France ou qui avaient intégré l'armée de la France Libre ?Albert a écrit:D'accord avec le message précédent.
L'OTAN est le bras armé des tenants du système, et même sa plus haute institution.
Penser qu'elle puisse servir à défendre des opprimés est pour le moins pire de la naïveté et pour le moins mieux un soutien direct au système en place lui-même.
Kuhning, pendant la seconde guerre mondiale tu aurais été pour qui??? Les Russes?? Les Allemands??? Ou les Américains???
Albert a écrit:
D'accord avec le message précédent.
L'OTAN est le bras armé des tenants du système, et même sa plus haute institution.
Penser qu'elle puisse servir à défendre des opprimés est pour le moins pire de la naïveté et pour le moins mieux un soutien direct au système en place lui-même.
Kuhning, pendant la seconde guerre mondiale tu aurais été pour qui??? Les Russes?? Les Allemands??? Ou les Américains???
Puisque tu en parlais : rappelle-nous pour qui étaient les Espagnols qui résistaient en France ou qui avaient intégré l'armée de la France Libre ?
Anarchosyndicalistes et Résitance antinazi
CNT AIT TOULOUSE ANARCHOSYNDICALISME
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/index.php
EMILE TRAVÉ
jeudi 10 juin 2010 par cnt ait
Emile Travé, lutteur acharné de l'Idéal, nous a quitté. Né en
Espagne vers 1915, travailleur du textile dès 14 ans il milite à
la CNT. Pendant la révolution, il intègre la Colonne Durruti.
Passé en France avec la retirada, il est interné dans divers camps
de concentration de la République française. Pendant l'occupation
il participe à la Résistance et prend part en 1945 aux combats
pour réduire les dernières poches nazies de l'Atlantique. Il était
alors membre du Bataillon Libertad, presque entièrement composé de
libertaires espagnols.
En 1946, il participe à la création de la CNT-AIT française dont
il allait être nommé secrétaire, tout en continuant à militer à la
CNT espagnole de l'exil. Dans les années 1960-1970 il profita de
ses voyages pour « affaires de famille » à Rubi pour assurer des
contacts avec les compagnons de l'intérieur. Après la mort de
Franco, il s'oppose à la transformation de la CNT espagnole de
l'exil en une régionale de l'extérieur, qui pour lui n'avait alors
plus de sens, et ne milita plus dès lors qu'à la CNT-AIT
française.
Mais, Emile, c'était avant tout une personnalité entière,
généreuse et chaleureuse. Je me souviens de notre première
rencontre. Nous étions en 1996, dans le bus loué par les
compagnons de Pau pour aller au Congrès de Madrid de l'AIT, où
devait se régler la question de notre dilemme avec la partie
réformiste de la CNT, connue aujourd'hui sous le nom des Vignoles.
Je venais de rejoindre la CNT depuis quelques années, et j'étais
impressionné face à ce que je me représentais comme un « monument
de l'histoire de l'anarchisme du XX siècle ». Mais Emile dissipa
très vite cette impression, tout naturellement : il était allé
directement s'asseoir au fond du bus sur la banquette arrière,
celle des chahuteurs, où nous avons passé le long trajet à parler,
rire et chanter. Arrivé à Madrid, il était là, vitupérant contre
les réformistes. Pendant le congrès, très attentif et clairvoyant,
il déjoua en les exposant publiquement les manuvres de coulisses
des réformistes, alors qu'ils essayaient de faire pression sur
certains vieux délégués (notamment de la FORA) pour qu'ils
changent leur vote.
Il était comme ça Emile : aimant la vie, l'amour, blaguant, poète
à ses heures, capable de grande tendresse comme de colères
énormes, mais toujours sérieux et sans compromis quand il
s'agissait de l'Idéal.
Emile était de ses personnages qui vous marquent pour la vie, un
Don Quichotte de l'idéal. A notre fidèle lecteur, à notre ami,
nous disons au revoir compagnon, que la terre te soit légère.
Puisse ton exemple de lutteur infatigable continuer à nous
inspirer.
T.
Un soutien moral envers les populations qui se coltinent toutes ces violences s'est exprimé ici et j'ai pour ma part indiqué que des anarchistes kurdes s'affirmaient contre une intervention étrangère,
La Jordanie, allié de l'OTAN, permet à ces citoyens de venir faire leur marché dans les camps de syriens pour se trouver de jeunes épouses (ça te laisse indifférent ?).
La Turquie est proche des Frères musulmans et a longtemps laissé les djihadistes s'entraîner sur son territoire dans l'espoir de voir tomber Bachar.
L'Arabie Saoudite, également proche des Frères musulmans, a longtemps soutenu, comme le Qatar (l'autre pays de l'esclavage moderne : ça te laisse indifférent ?), le Koweït et d'autres encore, les djihadistes et salafistes : ces pays ont désormais rejoint la coalition.
C'est justement avoir les chevilles qui gonflent que d'oser en appeler à une intervention militaire étrangère sans savoir où ça peut mener (les spécialistes parlent désormais d'une guerre de 10 ans)
Un génocide en Syrie? Les images atroces et accablantes d'un déserteur
Attention, les images reprises dans la vidéo liée à l'article sont dures et peuvent heurter les âmes sensibles !
Caesar (nom d'emprunt) est un photographe déserteur de l'armée syrienne. Jusqu'en 2013, il a vu toutes les horreurs de la guerre sur le territoire. Au péril de sa vie, il a pu récupérer des dizaines de milliers de clichés qui témoignent des violations commises par le régime de Bachar al-Assad.
Depuis début octobre, toutes ces images ont été reprises au Musée américain de l'Holocauste à Washington. Cela signifie-t-il pour autant qu'un génocide est bien en cours en Syrie? Et que ces clichés sont bel et bien authentiques?
Si on analyse les images (visibles dans la vidéo ci-dessous), il est évident que les corps ne sont pas tous des victimes de la guerre. Ces photos, prises dans différentes morgues de l'armée syrienne, sont accablantes. On y aperçoit des corps torturés, des yeux extirpés, des hommes et des femmes amaigris par la faim.
Bref, pour Caesar qui s'est déjà exprimé publiquement (mais toujours masqué) devant le Conseil de sécurité de l'ONU et au Capitole, il ne fait pas l'ombre d'un doute que le régime d'Assad ne se contente pas de massacres sur les champs de bataille. Ses partisans sont également auteurs d'atrocités en dehors, dans des entrepôts et des cellules de torture.
Des spécialistes ont vérifié l'authenticité des clichés, exposés au Musée de l'Holocauste (Washington). Le parallèle est grand avec les violations commises par les nazis dans les années 40, selon eux. Ainsi, comme le rapporte le site Slate, le directeur du Musée Cameron Hudson s'est exprimé sur la question: "Il faut que les gens prennent conscience. Sur certaines photos, on peut voir des fiches qui mentionnent le numéro du prisonnier, la date, son site de détention et le numéro du bataillon correspondant. Cela n'est pas si différent de ce que faisaient les nazis".
S'il faut rester prudent vis-à-vis de ce genre de témoignage, Cameron Hudson défend l'action du photographe, qui se cacherait à présent en Europe. "Ce musée a été construit pour que ce genre de personnes soient enfin entendues", selon ses propos rapportés par Slate.
À noter que le Musée de l'Holocauste à Washington avait proposé une exposition sur le drame au Darfour en 2004, et ce 6 mois avant que le Secrétaire d'Etat américain de l'époque, Colin Powell, ne reconnaisse un génocide dans la région. Coïncidence ou pas? L'avenir le dira...
Lambros a écrit:"Des armes pour la résistance kurde" ça veut pas dire: "intervention de l'OTAN". En 1936, c'était pareil pour l'Espagne...