Je mettrais syndicat à part. Un syndicat, c'est un regroupement de classe. Un parti, une orga spécifique, c'est inter-classiste. Après un syndicat qui a des permanents et des subventions, c'est une entreprise, en plus d'être un appareil idéologique d'Etat. Sans compter que ça siège dans les conseils paritaires.
Je suis attaché au terme syndicat, car c'est le seul regroupement de classe qui existe. Du coup un syndicat étudiant est un non-sens total. SUD me fait bien marrer, à la fac t'as SUD étudiant-e, éduc', recherche... parce que les profs seraient tes supérieurs hiérarchiques (ce qui est faut dans la pratique, autoritaires certes mais pas de pouvoir financier). Avoir un local à la fac, c'est participer aux conseils. Pour nous, il y a différentes personnes qui ont accès, la permanence on essaie de tourner un max, et étant trésorier cette année je me sert pas dans la caisse
Collectif anarchiste : soit il est fédéré (AL, CGA, FA, OCL...) et du coup ça a le fonctionnement d'un parti, pis t'as les syndicalistes parfois élu-es, permanent-es, les anti-syndicalistes... bref un beau bordel, aucune cohérence dans la praxis, et ça fait des fronts avec... les partis (OCL compris, z'ont rejoint BDS). Ici la ligne de démarcation qu'on met quand une personne nous demande (qui souhaite nous rejoindre ou pas) c'est : si on se place dans une perspective anarchiste, on ne fait RIEN, JAMAIS, avec un parti. On rajoute qu'avec un syndicat institutionnel c'est pareil. D'ailleurs que les syndicats bossent avec les partis, ça a pas toujours été le cas (cf Bourses du Travail)
kuhing a écrit:J'ai réfléchi sur le syndicalisme lui-même et l'avant-gardisme et, tu connais ma position.
Sauf que elle est pas juste à 100% je trouve. Si tu parles pour personne, ni agit pour personne, mais AVEC ça change tout. A la CLE on ne lutte pour personne mais avec les gens, c'est le fruit d'une réflexion sur le rôle de RESF notamment. On partage toutes nos connaissances, on en apprend d'autres. Et à la CNT-AIT, on fait des petites discussions internes pour partager le savoir et le développer. C'est pas toujours extra, loin de là, mais l'idée est que chacun-e possède les outils, et qu'on les utilise pas pour mais avec.
kuhing a écrit:Je m'en remets donc, par défaut, au spontanéisme général et au processus d’élévation de conscience global s'il est possible.
Bah je vois juste pas comment 5 milliards de personnes peuvent prendre conscience sans qu'il n'y ait rien. Je vois notre rôle comme une influence sur le cours des choses, pas une direction, la nuance me semble importante.
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.