154ème jour de grève (mardi 1er juillet 2014) : Une action mémorable
Interventions à Châtillon et Fontenay-aux-Roses
Les grévistes sont intervenus à Châtillon et Fontenay ce matin, deux bureaux où existent de solides habitudes de s’arrêter de trier quand une prise de parole a lieu. Les grévistes ont insisté sur l’enjeu de défendre les grévistes et militants syndicaux lorsqu’ils sont attaqués : faire grève massivement demain lors de la nouvelle convocation des 3 camarades à la Sûreté Territoriale c’est donner le signal à la direction qu’on ne s’attaque pas impunément à des représentants syndicaux qui ne se laissent pas acheter par la direction.
Occupation du Siège Courrier… par les intermittents-précaires !
Les grévistes du 92 se sont ensuite dirigés vers le Siège Courrier de La Poste boulevard Brune à Paris, qu’une cinquantaine d’intermittents-précaires avaient investi. Ils sont montés jusqu’aux bureaux de la direction pour dénoncer la précarisation de l’emploi que ce soit à La Poste ou dans la société en général. Ils étaient également là pour exiger que les revendications portées par les postiers dans les conflits en cours à La Poste soient enfin entendues : dans le 92 mais aussi à Ajaccio, à Paris 15, à Epinay-sur-Orge, à Decazeville, à Aubigny… L’action des intermittents-intérimaires et précaires en direction du Siège Courrier de La Poste revêtait une signification essentielle : il y a assez de l’éparpillement des luttes, il est temps de chercher à regrouper les forces. Et il est possible dès maintenant de s’entraider entre secteurs en bagarre. En tout cas, l’action d’aujourd’hui en a dit beaucoup plus long sur la convergence des luttes que bien des discours. Après avoir appelé la Police, qui a procédé à un contrôle d’identité des « occupants », la direction de La Poste a accepté de recevoir une délégation commune postiers-intermittents/précaires. Le message est passé : désormais, La Poste n’est plus à l’abri d’actions communes des postiers et d’autres secteurs en lutte.
Droits sociaux : des cheminots, intermittents et paysans tentent de s’unir face au gouvernement
La plupart arborent une croix blanche sur leurs vêtements, symbole des précaires en lutte. Pendant que des cheminots revêtent leur chasuble fluo, d’autres citoyens recouvrent leur visage d’un masque de vache, en écho à la lutte contre le projet de ferme-usine des « 1000 vaches ». Ils sont près de 200 paysans, précaires et cheminots, à s’être donnés rendez-vous le 1er juillet devant le palais de justice de Lyon. A l’appel de la Confédération paysanne de Rhône-Alpes, ils dénoncent « l’acharnement judiciaire dont sont trop souvent victimes les militants syndicaux ». « Le droit de grève et de manifester ne sont pas négociables », lancent les militants présents.
« Six paysans et trois salariés de la Confédération paysanne sont convoqués aujourd’hui (ce 1er juillet, ndlr) au tribunal correctionnel d’Amiens, suite à une action de démontage de la salle de traite des 1000 vaches, rappelle Adrien Mazet, paysan dans la Loire. Nous sommes là pour eux » « C’est un nouvel épisode de cette répression de l’action syndicale, indigne dans un pays démocratique », renchérit une militante du Collectif unitaire 69, créé au printemps par des intermittents du spectacle, des intérimaires et des chômeurs (plus d’infos ici). « Paysans, intermittents, précaires, cheminots, chômeurs, postiers... Solidarité ! », clame t-elle.
Dans le rassemblement, des cheminots insistent sur la nécessité d’une « convergence des luttes » face aux reculs sociaux. « Nous assistons à une offensive sans commune mesure contre les mouvements sociaux avec des réactions à géométrie variable », observe Sébastien Gillet de Sud Rail. La réaction du gouvernement se révèle assez conciliante vis à vis de la frange plutôt droitière, que ce soit avec les Bonnets rouges ou la FNSEA, et apparait démesurée lorsque des militants déboulonnent une salle de traite. Il y a une répression toujours plus grande de celles et ceux qui luttent et refusent les orientations néolibérales de l’Europe et du gouvernement. ».
Pour symboliser cette répression syndicale, l’ensemble des personnes présentes s’allongent en silence sur les marches du palais de justice. L’annonce du report du procès au 28 octobre prochain des neuf militants de la Confédération paysanne, clôt sur une note positive cette action commune. « Nous avions envie de nous rassembler, de montrer que nos luttes sont collectives et que nous nous battons pour les mêmes droits », confie Christine Riba, paysanne en charge de la coordination de cet événement. Des moments de solidarité qui renforcent la détermination des militants, à l’aune de la poursuite du mouvement des intermittents cet été et de la reprise des négociations pour les cheminots à l’automne.
Le blog de Convergences est HS...Nous serons cent mille contre les projets inutiles
Vers Notre-Dame-des-Landes ont convergé des centaines de marcheurs portant les luttes de toute la France contre les grands projets inutiles et imposés. Pour marquer l’unité profonde qui les renforce. Nous, hommes et femmes qui voulons nous réapproprier nos vie, dans des démarches de résistance contre un monde qui ne nous convient pas, nous nous organisons depuis plusieurs mois, plusieurs années, afin que plus de soixante-dix rassemblements regroupent des milliers de personnes depuis un mois et demi partout en France. Un coup d’envoi des Caravanes de la convergence a été donné le 30 mai, au Plateau des Glières pour être présentes ce jour à Notre Dame des Landes.
Sur tous les sites des Grands Projets Inutiles et Imposés et Contestés, il y a eu un travail énorme, en dehors des jeux politiciens et de récupération politique. Nous avons eu une vraie solidarité, de vrais partages humains : nous construisons nos mouvements différents, variés, colorés tous les jours ! Nous serons cent mille devant l’usine des Mille vaches, sur le barrage de Testet dans le Tarn, sur les LGV, devant l’hyper incinérateur de la Rochelle, sur les projets d’extraction (mines d’or, gaz de schistes,...), sous les THT, sur les sites d’enfouissement de déchets nucléaires, sur les sites de biomascarade... et tant d’autres encore !
Nous sommes tous des lanceurs d’alerte, déterminés, nous serons cent mille ou plus devant les tribunaux (ou dans les tribunaux !) s’il le faut. La convergence des luttes ne se limite pas aux problémes environnementaux : c’est aussi la convergence des luttes sociales et humaines. Notre grande force, c’est la diversité de nos pratiques et de nos stratégies. Nous allons continuer ! Notre grande force, c’est l’autonomie d’organisation, c’est l’indépendance d’organisation, ce sont nos convictions, nos engagements, et nos rêves.
Nous allons continuer d’agir ensemble dans un rassemblement horizontal. Nous allons continuer de mutualiser les expériences, les moyens : juridiques, de communication, de formation, d’actions concrètes. Afin de développer des actions communes. Nous continuerons à partager nos dossiers et nos savoirs sur les sujets différents avec l’apport de chacun. Une rencontre pour accroitre la force de cette mutualisation pratique, concréte aura lieu début septembre. Par exemple : nous partagerons mieux nos savoirs sur les zones humides, nous parlerons des difficultés de communication et comment permettre à chacun de creer les outils dont chacun à besoin...
Cette rencontre est ouverte à tous et les échanges entre nous ne feront que croitre. Inscrivez vous sur le blog de Convergences. Merci à celles et ceux qui ont nourri et porté, qui portent et porteront la Convergence. Nous gagnerons sur NDDL, ensemble dans nos différences : merci à la ZAD et à la convergence des luttes locales pour l’accueil et pour l’exemple ! Nous gagnerons NDDL pour gagner tous les autres combats.
Convergences des luttes
6 juillet 2014
AMIENS Intermittents, précaires et toujours mobilisés
L’été et son cortège de festivals a beau s’être achevé il y a quelques jours, les intermittents du spectacle et les précaires qui les ont rejoints dans leur lutte contre la nouvelle convention UNEDIC, n’ont pas renoncé pour autant.
Hier, premier jour de l’entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions, ils étaient une vingtaine, rassemblés sur le parvis de Pôle Emploi à Amiens, pour une séquence d’information en direction des demandeurs d’emploi. « Contrairement à une idée reçue, les intermittents ne sont pas les seuls concernés par cette nouvelle convention UNEDIC, rappelle Sibylle Luperce, comédienne et membre de la coordination. Tous les demandeurs d’emploi verront leurs droits rognés. Cette nouvelle convention est un élément de plus dans un vaste projet qui vise à remettre en cause notre protection sociale… »
Éducateurs, musiciens, demandeurs d’emploi, ex-Goodyear… Les membres de la coordination mobilisés hier, misent désormais sur une convergence des luttes pour obtenir, en dépit de son entrée en vigueur ce 1er octobre, l’abrogation de cette nouvelle convention.
En conséquence, l'anarchosyndicalisme appelle les opprimés et les exploités à agir en dehors des structures de collaboration, des appareils politiques et syndicaux, qui concourent au maintien de l'ordre bourgeois, en créant des comités indépendants de lutte : seul moyen permettant de dépasser les clivages, l'emprise des jeux politiciens, les divisions induits par les partis et syndicats. Ces comités unifient donc les exploités dans leurs intérêts communs au delà des sensibilités particulières. Les comités doivent se lier selon les principes du fédéralisme anti-autoritaire, de façon à établir une véritable résistance populaire autonome, seule capable de créer un véritable rapport de force.
kuhing a écrit:Parce que tu crois que 10 membres de la CNT-ait de Clermont-ferrand vont faire plier l'Etat ou convaincre 5 milliards d'individus de changer de système social ?
Si c'était le cas , la CNT-ait ne compterait pas une cinquantaine de membres depuis des années en trouvant encore le moyen de faire des scissions.
kuhing a écrit:Et, ces structures permanentes, partis ou syndicats quels qu'ils soient ne sont que des nids où les conflits d'ego et de pouvoir s'expriment.
Quand de l'argent circule, c'est pire
kuhing a écrit:Je comprends ta volonté de te battre et je trouve ça bien que tu y crois encore de cette façon.
kuhing a écrit:Ceci dit, je suis d'accord avec toi pour dire qu'il faut une société sans classes sociales, sans argent, sans Etat, sans exploitation de l'homme par l'homme ni de l'animal par l'homme.
kuhing a écrit:Convergence des luttes ?
Mais pour faire quoi exactement ?
S'exprimer, débattre, prendre position : c'est aussi ce que font les anarchosyndicalistes dans les luttes. Tu prends ça pour de l'avant-gardisme ; d'autres pensent que l'idée de révolution ou la structuration fasciste de l'esprit (je ne suis pas psychologue mais la formule me semble compréhensible) ne sont pas innées et qu'il faut donc en parler pour pouvoir développer la première et lutter contre la seconde. Ne rien dire et ne rien faire, c'est laisser germer la seconde, tout comme dire qu'il n'y a rien à faire.kuhing a écrit:On est pas d'accord sur la façon de faire, même si la mienne peut paraître nulle, mais tant qu'il est possible de parler...