JeanGuy a écrit: Pour moi, la base du capitalisme n'est pas l'argent en tant que tel mais la notion de profit ( qui se matérialise dans l'argent ). Si par exemple, un individu ne participe pas à l'effort commun mais se sert dans les ressources produites par le collectif, il réalise un profit : il n'a pas travaillé mais aura quand même sa part de revenu.
Le système marchand ne peut pas fonctionner sans argent et, je crois que nous sommes d'accord pour dire que le système marchand qui génère le profit sur la base de l'exploitation des uns par d'autres, n'est pas à défendre.
Ensuite tu poses le problème du parasitisme : dans une société où personne n'est contraint de travailler, certains, selon toi, vont profiter des autres donc, tu conclues qu'il faut rétribuer au travail fourni, ou obliger à travailler une certaine quantité pour redistribuer l'ensemble de façon "égalitaire"
Mais dans le premier cas, comment éviter que certains accumulent plus que d'autres et utilisent cette accumulation pour faire travailler à terme ( mais très vite ) ceux qui en ont moins ou pas ?
Tu ne le peux pas et, tu restes obligatoirement dans le cycle capitaliste.
Dans le deuxième cas, tu mets en place des "redistributeurs" qui vont planifier, contrôler et gérer, sous couvert et au nom de la collectivité, et vont former une caste bureaucratique comme cela s'est exactement passé avec le parti bolchevik.
Personnellement je ne souhaite ni l'un ni l'autre.
Je crois que ce qu'il faut comprendre c'est que la liberté pleine et entière "de faire ou pas", de "participer ou pas "est le meilleur moteur pour justement impliquer tous et chacun dans la création commune à laquelle tout le monde a accès.
C'est le meilleur rempart contre le parasitisme que tu crains parce que une des caractéristiques essentielles, sans parler de "nature humaine" , de ce qui fait l'homme et la femme est justement de construire, de découvrir, de créer et d'avoir des relations avec les autres pour le faire et le partager.
Ceci, chacun à son rythme, à son niveau, seul ou avec d'autres, en fonction de ses intérêts (envies) et de ses aptitudes propres.
Sans calculs d'apothicaire.
C'est le principe même du vrai communisme , celui dans lequel l'individu est totalement libre.