Marrant comment d'un coté tu peux faire l'éloge de l'intelligence collective libérée tout en appliquant aux autres tous les travers possibles. Qui pourrait remettre en cause ton affirmation ? Pourquoi ne s'appliquerait-elle pas à ta vision du communisme ?kuhing a écrit:Sur l'association volontaire des hommes qui permet ( parfois ) d'avancer plus vite dans le bon sens, oui, cela parait être à priori effectivement "du bon sens".
Mais parfois des groupes humains s'associent aussi pour aller dans le mauvais sens.
On pourrait te reprocher de franchir facilement la limite entre la discussion saine et le trolling, les références à l'idéologie nazie en étant une des bases ! Les oisifs pointés du doigt par l'Anarchie sont les capitalistes et autres profiteurs de l'époque ; il ne s'agit pas d'une critique de l'éloge de la paresse mais l'extrait pouvait semble-t-il amener cette confusion.kuhing a écrit:Sinon la critique de l'oisiveté en rapport avec la croyance ( encore d'actualité ) que les ressources naturelles sont limitées me parait extrêmement dangereuse.
Elle pose la question de savoir comment et par qui est déterminée cette oisiveté et, de là à passer à la devise du "Arbeit macht frei "( "Le travail crée la liberté" ) , celle des nationaux-socialistes, le pas me semble court à franchir.
Les ressources naturelles, tout comme le concept de force qui semble pouvoir amener d'intéressants débats, mériterait un fil à part. Est-ce également involontaire d'aborder l'hypothèse de leur possible limite juste avant de passer à l'idéologie nazie ?
Je l'ai posté parce qu'il permet de relativiser la place de l'échange, incontournable dans nos sociétés occidentales mais semble-t-il pas indispensable (ou du moins dans une réciprocité développée différemment, parfois toujours avec une forme de domination) à la vie en société.kuhing a écrit:Enfin concernant le dernier texte d'Alain Testart présenté, je ne suis pas sur d'avoir tout bien compris le message qu'il souhaite faire passer. S'il est opposé à l'échange quantifié et y compris au fait de donner dans le seul but de recevoir en échange, alors je suis d'accord avec lui.
Je crois que la façon dont la société peut le mieux fonctionner est quand chacun apporte ce qu'il veut et peut sans retour attendu.
C'est de cette manière justement que le retours sont les plus abondants et de bonne qualité.
Un peu comme cela se passe en amour.
Sinon, pour faire dans le concret, supposons qu'on t'invite fraternellement à manger tous les midis au local. Ici, chacun ramène quelque chose ou met la main au porte-monnaie, participe à la popote, prépare la table et/ou nettoie le local ensuite. En ce qui te concerne, tu viens tous les jours avec un simple pichet d'eau (non pas que le rouge soit préféré mais on est nombreux et le pichet sera vide avant d'avoir fait le tour de la table). Quelle attitude collective doit-on avoir vis-à-vis de toi, dans la durée ?
- - Peu importe ce que tu manges et bois : c'est un tel plaisir de passer du temps avec toi !
- Ta présence ne pose aucun problème, petit mangeur - petit buveur
- Comme d'autres copains, tu manges comme quatre ("qui veut une troisième cote de porc ??") mais t'en fous pas une et, sauf à ce que tu te trouves dans une situation particulière amenant logiquement notre solidarité, c'est pas l'armée du salut ici...