par apar » Mercredi 03 Avr 2013 9:37
(je viens de voir qu'il y a eu des posts depuis la dernière fois ou j'ai lu ce topic, ce que j'ai écris en dessous, c'est écrit avant que je n'ai lu les derniers posts, il y a donc peut être répétition, mais j'envois quand meme)
il est évident, en tout cas pour celleux qui ont une perspective révolutionnaire, que la societe actuelle imprime des comportements antisociaux de par des politiques/économies antisociales, qui ne s'evaporeront pas par magie. que durant la période de rupture, il y aura à poser des solutions immédiates correspondant à une organisation libertaire dans les décisions (assemblées populaires, democratie directe, ou autres), notamment sur ce genre de comportements et de politiques/ économies (car les pathologies du système actuel perdureront). tout cela dépendant évidemment du rapport de force, si la force reste aux mains des antisociaux, il y aura une dictature, le temps qu'ils remettent le capitalisme en fonction. il n'y a donc pas de recettes miracles (révolution qui efface toute traces du passé ou une solution organisationnelle pour tout le monde)... mais il faut au minimum penser ce qui est envisageable, pour la liberation des prisonniers, dans le cas d'une révolution soudaine, dans la situation actuelle...
Actuellement, il est estimé à 90% de personnes emprisonnés pour des raisons économiques, il est donc évident que 90% des personnes pourront être libérés sans délais... Pareillement Pour les 10% restant, la plupart sont des infractions mineures liés à une légalité moribonde, donc apriori sans danger non plus, et d'après des chiffres dont je ne me souviens plus la source, seuls 2 ou 3 % sont emprisonnés pour des raisons d' atteinte à la vie/ liberté/dignite d'autrui (et/ou possiblement des recidivistes), et on devrait se poser la question de moyens adaptés pour ces personnes, et déjà en parler durant les assemblées populaires pour trouver des moyens à hauteur du projet libertaire..
Cette question sociale est assez semblable à la question technologique, tel le nucléaire et ses dangers, si ce n'est que ce ne sont pas des Humains, et que les solutions doivent être trouvés pour gérer ça durant des milliers d'années... Alors que pour les humains ce serait temporaire... Malgré une volonté évidente de vouloir fermer les centrales nucléaires du fait qu'elles centralisent un outil de dépendance, qui de plus est nocif, je vois mal un libertaire ne rien prévoir si une situation révolutionnaire survient quant au nucleaire (faut il attendre un millier d'années avant de penser à faire la révolution ?). Actuellement le mvt libertaire est trop petit pour se poser de telles questions, car les forces actuelles ne sont pas globalement adaptés à de telles possibilitées, mais localement cela est possible. Mais c'est bien aussi de ne pas se fourvoyer dans des idées complètement hors lien de la réalité. On peut voir à long, moyen et court terme...
Après, d'ici une hypothétique révolution sociale, le capitalisme étant ce qu'il est, je doute qu'il y ait une moindre criminalité, des moyens techniques permettront peut être la gestion minimale du nucleaire ?
Quoiqu'il en soit les problèmes et les solutions doivent venir de la société en revolution, et non des élites / specialistes. Dans une révolution sociale (des quelques révolutions passées) il y a toujours des choix difficile à faire... Trouver des solutions pour des personnes ne pouvant décider complètement pour elles mêmes (jeunes enfants, personnes grabataire, handicapés mental, accidentés graves, ...), ou de personnes possiblement "dangereuses" ( aliénés, psychotiques, ...) est une nécessité, et doit être le fait des communautés sociales qui ont à vivre avec ces personnes...
Et ce qui permet de décider pour d'autres qui n'ont pas cette possibilité pour elles mêmes (ou sont incapables de vivre "avec" les autres), c'est l'éthique, selon le principe de justice sociale, liberté, dignité et unicité pour la personne.
Et ce n'est pas du reductionnisme ou je ne sais quelle idée abstraite, mais le principe de réalité vis à vis de la societe actuelle, qui produit en partie une societe d'aliénés. Si chacun reste dans sa bulle, il est certain qu'il n'y a pas, subjectivement, de problème (en apparence), cependant une bulle ça ne protège pas des coups...
On peut envisager que dans une societe libertaire, ces problèmes dimueront sans doute du fait d'une éducation libertaire, d'un cadre de vie à échelle humaine libéré des chaînes du capitalisme, et qu'une telle societe ne rejettera plus la parole ni l'existence des personnes... Mais avant ça, il y a encore beaucoup à faire...
"tout ce qui provoque la haine contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche de notre but" Malatesta.