Je fais suivre ici un mail traitant de l'utilisation d'armes à base d'uranium appauvri dans la guerre actuelle du Mali par les forces françaises à travers des questions posées par 2 députés au gouvernement. Histoire d'avoir un petit aperçu de l'envers du décor !
> Utilisation d’armes à l’uranium "appauvri" au Mali :Question du Député
> André Chassaigne et de la Séna
trice Joëlle Garriaud-Maylam au Ministre de
> la Défense
>
> Thierry LAMIREAU | legrandsoir.info | vendredi 1er mars 2013
> [image: legrandsoir.info]
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> *Utilisation d’armes à l’uranium "appauvri" au Mali : Question du Député
> André Chassaigne et de la Sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam au Ministre de
> la Défense
> *
> *Thierry LAMIREAU | legrandsoir.info | vendredi 1er mars 2013*
>
> Ma lettre ouverte au président HOLLANDE commence à faire quelques remous.
> Un Député, M.André CHASSAIGNE, et une Sénatrice, Mme Joëlle GARRIAUD-MAYLAM
> ont envoyé une question écrite au Ministre de la Défense, M.LE DRIAN.
> L’utilisation des armes à l’uranium "appauvri" est confirmée par plusieurs
> blogs de militaires français !
>
> *La démonstration de l’utilisation des armes à l’uranium "appauvri"*
>
> Quatre avions de chasse Rafale des forces françaises ont conduit dimanche
> 13 janvier 2013 des frappes aériennes près de Gao (nord), au Mali,
> détruisant des camps d’entraînement et des dépôts logistiques des groupes
> islamiste armés.
>
> « Conformément à la mission confiée à nos forces armées par le président de
> la République, l’aviation de chasse française a visé et détruit ce dimanche
> plusieurs cibles » dans le nord du Mali « à proximité de Gao », indique le
> Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué. Il précise
> que « des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts
> logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes » ont
> notamment été détruits.
>
> « Cette mission a été effectuée par quatre Rafale qui ont décollé de France
> et qui viennent renforcer le dispositif aérien français », précise le
> communiqué. Au vu des images diffusées par le ministère de la Défense,
> chaque avion était armé de 6 bombes 250 kg guidée laser GBU-12, GBU 49 et
> AASM.
>
> Les quatre Rafale ont décollé de la base aérienne 113 de Saint Dizier avec
> pour objectif des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts
> logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes. A
> l’issue de ces frappes, accompagnés par deux C135F, les quatre Rafale ont
> rejoint la base aérienne de N’Djamena pour renforcer les moyens engagés
> dans l’opération SERVAL.
>
> L’engagement de Rafale dans le conflit est un message politique fort.
> (sic !)
>
> Source : Rédaction de
http://www.aerobuzz.fr/spip.php?article3144> Questions au Ministre de la Défense par un Député et une Sénatrice
>
> 27 février 2013
>
> Monsieur André Chassaigne attire l’attention de Monsieur Jean-Yves Le
> Drian, Ministre de la Défense, sur l’utilisation d’armes à l’uranium
> appauvri au Mali.
>
> Selon des informations concordantes, l’armée française utiliserait au Mali
> des armes à uranium appauvri, définies comme étant des « munitions fléchées
> à l’uranium appauvri ». Cet usage militaire par aéronefs et certains
> blindés n’a pas été démenti par l’armée française. De telles armes sont
> utilisées au nom de « l’efficacité » pour pénétrer dans les blindages ou
> béton. Mais elles ont des effets néfastes et de très longue durée, connus
> depuis longtemps, par la contamination des zones impactées. Elles ont
> notamment un effet toxique sur les plantes et sur le bétail, intégrant
> ainsi la chaîne alimentaire.
>
> De plus, l’utilisation de ces armes est illicite, car en violation des
> règles internationales de radioprotection. Elles ont été à maintes reprises
> déclarées illégales par le Droit international sur le contrôle des
> armements. De fait, elles constituent un crime contre l’humanité dans la
> mesure où elles entraînent pour plusieurs milliards d’années la pollution
> des sols, des eaux et de l’air, contaminant la flore, la faune et les
> populations, engendrant des malformations congénitales avec transmission
> aux générations futures.
>
> André Chassaigne demande à Monsieur le Ministre de lui préciser si cette
> information est vérifiée. Si elle s’avérait juste, il souhaite connaître
> son engagement à faire procéder à l’arrêt immédiat de leur utilisation et
> prendre en charge les coûts de décontamination. Il lui demande si la France
> est prête à œuvrer auprès des instances internationales pour que ces
> munitions soient effectivement interdites dans tous les conflits sur la
> planète.
> Question du député André CHASSAIGNE5ème circonscription du PUY-DE-DÔME
>
> *Question écrite n° 04198 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis
> hors de France – UMP) publiée dans le JO Sénat du 24/01/2013 - page 243*
>
> Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre de la défense quant aux
> mesures prises par la France suite à la Résolution du Parlement européen du
> 22 mai 2008 (2009/C 279 E/18) sur les armes contenant de l’uranium
> (appauvri) et leurs effets sur la santé humaine et l’environnement.
>
> Elle rappelle que les armes à l’uranium appauvri ont été largement
> utilisées dans de multiples conflits depuis la guerre d’Irak de 1991, tant
> sous la forme de munitions que sous celle de blindages renforcés contre les
> missiles et les tirs d’artillerie. Classées « conventionnelles », elles
> sont fabriquées par un nombre croissant de pays dont la France qui est le
> seul pays européen dans cette situation.
>
> Malgré l’absence de preuves scientifiques irréfutables, ces armes sont
> fortement soupçonnées de provoquer des malformations congénitales, ainsi
> que d’accroître les cancers et leucémies, tant parmi les militaires que les
> populations civiles, dans les pays où ces armes sont utilisées mais
> peut-être aussi dans les zones où elles sont fabriquées et testées. Il
> semble également que les projectiles manquant leur cible puissent provoquer
> une contamination des sols et des nappes phréatiques aux conséquences
> graves et durables pour les populations civiles comme pour l’environnement.
>
> La résolution du 22 mai 2008 votée par le Parlement européen affirme que
> « l’emploi d’uranium appauvri dans les conflits viole les règles et
> principes fondamentaux consacrés par le droit international humanitaire et
> environnemental, écrit et coutumier ». Cette résolution formule plusieurs
> exigences vis-à-vis des États membres, dont la présentation d’un rapport
> exposant leurs vues sur les effets de l’emploi d’armes et de munitions
> contenant de l’uranium appauvri ; la réalisation d’études scientifiques sur
> l’emploi d’uranium appauvri dans toutes les zones où des personnels
> militaires et civils, européens et internationaux, ont été déployés ; un
> moratoire sur l’utilisation de ces armes et munitions ; l’arrêt de leur
> fabrication et de leur achat et le déploiement d’efforts en vue de
> l’interdiction mondiale de ces armes, notamment via l’élaboration d’un
> traité international sur l’interdiction de la mise au point, de la
> fabrication, du stockage, de la diffusion, des essais et de l’emploi
> d’armes contenant de l’uranium, ainsi que sur la destruction ou le
> recyclage des stocks existants.
>
> La France s’était opposée à la résolution du 22 mai 2008, niant les risques
> sanitaires et environnementaux de l’uranium appauvri. Toutefois, au vu de
> la gravité des dangers suspectés de l’uranium appauvri, l’application du
> principe de précaution devrait légitimer, au minimum, une suspension de
> l’utilisation, de la fabrication et du commerce de ces armes, le temps que
> des études scientifiques approfondies aboutissent.
>
> Elle souhaiterait savoir si des mesure ont été prises par la France suite à
> cette résolution, tant au plan unilatéral que dans le cadre de sa
> participation aux diverses instances multilatérales (Union européenne,
> Nations Unies, OTAN,…).
>
> Elle l’appelle aussi à s’engager à ne pas recourir à ce type d’armement
> dans le cadre de l’intervention militaire française au Mali et à
> s’impliquer pour les partenaires de la France dans le conflit ne les
> utilisent pas non plus.
>
> Il importe en effet que notre politique de défense s’inscrive dans le
> respect du principe de précaution et du droit international humanitaire.
" Et vivre, c'est ne pas se résigner. " Camus