Bonjour,
elquico a écrit:c'est pour moi la base de l'anarchosyndicalisme,n'appartenir à aucun syndicat et celle de la société future sans pouvoir établi.
La CNT-AIT est bien la preuve du contraire de ce que tu avances ici. Puisque la CNT-AIT, se réclamant de l'anarchosyndicalisme, est une
organisation politique et syndicale, du moins à ce que je crois comprendre.
elquico a écrit:Maintenant,les différences essentielles entre les vignolles et la cnt,reposent sur la participation ou non au syndicalisme officiel,ce dernier étant considéré par la cnt comme un rouage de l'état,et pour les vignolles comme un tremplin pour la révolution ,me trompai-je?
Sûrement pas, mais je ne connais pas beaucoup les Vignoles, donc j'éviterai de m'avancer sur la question. Quant à la question du syndicalisme, ma vision n'est pas aussi tranchée. Objectivement, le syndicalisme officiel est un frein au développement des luttes de classes en même temps qu'un de ses moteurs. Dans un premier temps, il permet à des travailleurs de se rassembler pour combattre le patronat et l'État, d'apprendre à vivre collectivement des moments de tensions graves et de démarrer des conflits. Mais, étant donné l'institutionnalisation du syndicalisme et la valorisation "médiatique" (1) des mandatés, le syndicalisme devient une muselière pour les travailleurs, parce que l'aristocratie syndicale désire se montrer respectable vis-à-vis de ses partenaires et mettre des atouts diplomatiques de son côté.
Personnellement, je ne suis pas pour le syndicalisme, mais je ne suis pas rigidement contre. Je le considère davantage comme un outil que comme une nécessité stratégique. Comme tout outil, il peut devenir dangereux et, quand on aime trop s'amuser avec, on risque l'addiction...
(1) "Médiatique", pas seulement parce que les médias peuvent jouer un rôle dans des conflits, mais parce que les mandatés sont exposés publiquement dans l'entreprise et dans les collectivités.