Lambros a écrit:Pour en revenir, quelle position adopter selon vous (je parle pas des occitan-nes là...) ?
C'est ce qui cause un paradoxe dans les débats entre le fait de soutenir les "
Luttes de Libération Nationale" contre les "
Luttes Nationales de Libération".
l'espace sémantique est très étroit, d'autant que la notion de peuple sera remis en cause...
D'où l'importance déjà de se positionner sur les concepts politique d'autonomisme et d'indépendantisme, et entre les différences de notion qu'il peut exister entre la séparation et la sécession en tant qu'acte politique. Tant que cela n'est pas "acté", et que le mouvement se contente de se positionner autour du réformisme, c'est une perte de temps.
JeanGuy a écrit:C'est toujours très problématique de se positionner sur ce sujet en tant qu'anarchistes :
D'un côté, on peut énoncer cette règle générale qui dit que tous les peuples / communautés ethniques,... qui le désirent ont le droit de vivre ensemble selon des règles qu'ils définissent eux-mêmes. C'est le fameux " droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ". Cette règle se doit d'être défendue par les anarchistes au nom des principes de liberté de d'autonomie qui leur sont si chers.
J'aurais plutôt dit : Cette règle se doit d'être défendue par les anarchistes au nom des principes de liberté de l'
indépendance qui leur sont si chers.
JeanGuy a écrit:De l'autre, je pense que de nombreux anarchistes ne voudraient pas s'engager dans ce genre de mouvements, notamment quand ceux-ci sont dans une logique étatique.
Ben eux justement sont des autonomistes, qui en faites seront trouver un échos + ou - entendu par les réformistes.
JeanGuy a écrit:Pour en revenir à notre sujet, j'ai malheureusement l'impression qu'il divisera toujours le mouvement anarchiste.
Sauf à verser des larmes de crocodiles sur les peuples indépendants en voix de disparitions, genres les derniers aborigènes, les derniers amazones, les derniers Inuites, les derniers guerriers Massai, tout comme on a su le faire avec le dernier des Mohicans (
super le film Danse avec les loups).
La perte de chacune de ces ethnies est aussi une perte pour l'Humanité. Mais bon c'est le progrès et l'évolution qui veulent cela, n'est il pas ?
Bon une fois que chacune de ses causes tribales sera défendues la main sur le cœur, et après comment définir l'espace d'un peuple au sein d'une Nation sans que la définition du mot peuple ne soit remis en cause d'un point de vue sociologique, ethnique, etc...
anarced a écrit:... Les anarchistes pensent que le peuple doit se libérer de l'élite qui le gouverne et non que telle ou telle tendance du peuple (occitans, bretons, corses, chtimis et compagnie) doit être présente parmi l'élite.
??? Le peuple de la "nation" anarchiste en viendrait alors à nier l'existence des peuples locaux formant cette même "nation". C'est le même paradoxe de réflexion avec les Républicains au nom de la nation qui est une et indivisible, il me semble.
Lambros a écrit:Alors sur les LLN, je suis plutôt d'accord avec l'analyse de Carpe Diem... pour le mot peuple, je l'oppose à citoyen, qui lui est interclassiste. Et j'oppose la lutte des classes à la luttes DES peuples...
Sans vouloir vexer personne, comme ça, j'ai l'impression que l'on reste dans le paradoxe déjà établi. D'où l'avantage idéologique des réformistes dans ce domaine.
Je suis pas expert, mais il doit bien y avoir une faille idéologique (
possiblement à définir) qui permette justement de ne pas créer cette opposition. Car c'est justement cette même opposition qui permet après le déploiement de thèses + ou - raciales. Or il n'y a plus qu'une race d'Homme sur terre depuis déjà quelques milliers de décennies, mais cette race d'Homme est indéniablement composé de différents peuple ayant différentes ethnies, et c'est justement cela qui compose l'Humanité.
Aussi sur ces bases, je ne comprends pas pourquoi les réformistes ont eut le dessus à Saint-Imier dans le cadre des débats sur les LLN ?
Je ne suis pas sociologue, et je ne prétend pas avoir raison, mais le débats sur les LLN soulève logiquement des contradictions et amène son lot de paradoxes. Aussi il faudra bien un jour que les différences tendances composant l'ensemble du mouvement anarchiste se positionne, au lieu de cela on laisse le mouvement anarchiste définir une position de conciliation (ni pour ni contre) que chaque tendance a ensuite le loisir de critiquer (pour ou contre) dans les grands rassemblements du mouvement, laissant ainsi la main aux idéologies anarcho-réformistes (
et très républicaine). Résultat, il n'y a plus d'indépendance en vue, et l'autonomie est noyée dans le réformiste anarcho-républicain. (
pas facile de résumer cela en un paragraphe).