anarced a écrit:Il faut quand même bien être conscient que si une organisation n'est pas anarchiste, alors elle est hiérarchiste et les anarchistes en sont donc exclus de fait, par incompatibilité entre l'individu et l'organisation.
LA CNT-AIT telle que nous la concevons ressemble plutôt à cela : Qui sommes-nous ? et tant pis si ça ne correspond pas à la triste ornière dans laquelle s'est fourvoyée le mouvement anar (et, c'en est peut-être la raison, il nous le rend bien). Ce dernier aurait peut-être du s'inspirer ou au moins débattre d'un texte récent - ça a 80 ans - que tu dois connaître :Bobcatshom a écrit:Et pourtant Lambros la CNT-AIT telle que vous la concevez (c'est-à-dire un "syndicat" dont l'adhésion repose sur le fait d'être anarchiste et non pas simplement sur des bases de classe) est une organisation spécifique comme le sont AL, l'OCL, la FA et les autres. Autant appeler un chat un chat. La CNT-AIT espagnole historique recrutait ses adhérent-e-s sur une base d'appartenance au prolétariat, il ne fallait pas forcément être anarchiste pour y entrer. C'est là qu'est la différence. Une "organisation spécifique anar" recrute sur une base philosophique d'adhésion à l'idéal anarchiste tandis que le syndicat, soit-il un anarcho-syndicat, recrute sur une base de classe, qu'importe les opinions philosophiques de l'individu dès lors qu'elles ne sont pas réactionnaires, qu'elles ne vont pas à l'encontre de la lutte des classes. Et force est de constater que vous êtes "anarcho" mais pas syndicat.
Bref, si je comprends bien, en 2012, c'est :Nous préférons l'organisation syndicale au groupe spécifique, non pas par le simple fait qu'elle soit "ouvrière" mais bien plus parce qu'elle réussit à attirer dans son cercle d'influence un plus grand nombre d'individus et offre ainsi un champ plus grand à l'action révolutionnaire. Nous rejetons le dogme réformiste selon lequel le syndicalisme n'admet pas d'autres luttes que celles dictées par les intérêts immédiats des salariés et nous concevons au contraire l'organisation prolétarienne comme un mouvement global du peuple. De la sorte, l'anarchisme cesse d'être une doctrine "particulière", extérieure aux travailleurs, située en marge ou au-dessus des syndicats.
Si nous préférons le syndicat au groupe d'affinité, et si, globalement, nous rejetons l'organisation spécifique anarchiste, cela ne veut pas dire que nous accordons de l'importance à la seule question économique. Ce que nous voulons précisément, c'est rompre avec la tradition syndicaliste et faire de l'anarchisme le nerf du mouvement ouvrier. Notre principal objectif est d'en terminer avec la division et la propagande sur deux terrains différents et chaque fois plus éloignés : l'économisme syndical et la doctrine pure. E. Lopez Arango
lucien a écrit:- dans l'entreprise ou pas ?
lucien a écrit:- dans le mouvement ouvrier ou pas ?
lucien a écrit:- dans la nation ou pas ?
Carpe diem a écrit:Alors, quel type d'organisation est la CNT-AIT ?
Carpe diem a écrit: Une secte maçonnique où l'on entre par cooptation ?
Carpe diem a écrit:Une avant-garde syndicale ?
Bobcatshom a écrit:Et pourtant Lambros la CNT-AIT telle que vous la concevez (c'est-à-dire un "syndicat" dont l'adhésion repose sur le fait d'être anarchiste et non pas simplement sur des bases de classe) est une organisation spécifique comme le sont AL, l'OCL, la FA et les autres.
Manifestation unitaire
14h30, République, église St Bernard
Samedi 1er septembre 2012
Le 23 août 1996, 300 personnes, des femmes, des hommes et des enfants, "sans papiers", étaient délogés de l'église Saint Bernard à Paris, à coups de hache et de gaz lacrymogènes. En réaction, 30 000 manifestants défilent pour dénoncer la politique du gouvernement et les lois Pasqua.
Grâce à cette mobilisation, une vague de régularisation a eu lieu sous le ministère Chevénement.
Mais le problème est resté entier. Les « sans-papiers » ont continué d'être surexploités par un patronat intéressé à pousser toujours plus loin la déréglementation du marché du travail. Et, qui par cette « mise en concurrence de tous contre tous », cherche à tirer les conditions de travail et de salaire de l'ensemble des salariés du pays vers le bas. Cela avec la complaisance des gouvernements qui se sont succédé.
Parallèlement dans la dernière période, la politique dite de « lutte contre l’immigration irrégulière » s’est soldée par des lois de plus en plus restrictives, de véritables politiques de « chasse à l’étranger », avec des quotas d’expulsions toujours plus élevés.
En prime, les travailleurs migrants avec ou sans papiers ont été désignés comme "boucs émissaires" du fléau social qu’est le chômage. Et plus généralement les étrangers, comme responsables de l’insécurité, de la délinquance et des trafics de drogue.
Les "sans papiers", les travailleurs-euses sans papiers, avec les organisations syndicales, les associations de défense des droits humains et les collectifs ont résisté à la mise en œuvre de cette politique par des grèves massives, des occupations, des manifestations et des marches, etc.
La majorité des électeurs a sanctionné cette politique répressive de N.Sarkozy et de ses gouvernements comme sa reprise des discours qui étaient restés jusqu’ici l’apanage de l’extrême droite raciste et xénophobe.
Le combat continue !
A l’occasion du 16éme anniversaire du honteux coup de hache contre la porte de l’église Saint Bernard à Paris, nous, syndicats, associations et collectifs de sans papiers appelons à manifester partout dans l'unité le samedi 1er septembre 2012 pour :
La régularisation des sans papiers qui travaillent d'une façon ou d'une autre.
La fermeture des centres de rétention administrative (CRA).
L'arrêt des contrôles au faciès et des expulsions.
L'égalité de traitement entre Français-es et Etrangers-es dans les études comme au travail.
A l’initiative de :
ALIF, ALIFSI, CGT, CNSP, CSP 17, CSP 59, CSP 75 (Strasbourg/St Denis), CSP 92, Coordination 93, Droits devant.
Avec le soutien des premiers signataires suivants :
Collectifs: CSP (Angoulème), Comité soutien Ousmane BA de Creil, SP92… Associations: ATTAC-France, ATMF, Autremonde, Femmes Egalité, FTCR, Intercapa Solidarité, LDH, MRAP, Mouvement de la Paix, RESF, Réseau féministe « Rupture », Sortir du colonialisme, Sos Racisme… Syndicats: UNEF, FSU, Solidaires-Finances-Publiques… Partis politiques: Alternative Libertaire, Europe Ecologie les Verts, FASE, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, UDB…
Un truc qui m'a fait marrer dernièrement, c'est de voir les Vignoles se faire traiter ainsi par des réformards à la suite de leur petit numéro lors de je ne sais plus quelle kermesse de l'autogestion. C'est pas tant qu'ils se fassent insulter -d'ailleurs ce ne sont pas des insultes, n'est-ce pas - mais plutôt le fait que les réformards reprennent les termes que les vignoles utilisaient contre la CNT-AIT y'a pas dix ans. Ironie de l'histoire ?Lambros a écrit:Sectaire dogmatique orthodoxe !!
JeanGuy a écrit:Sur l'idée de la Nation, cela a été abordé à St Imier durant le débat sur les LLN, avec on pourrait dire une tentative collective de définition du concept de Nation.
Pour ma part, j'en ai retenu seulement quelques lignes directrices qui pourront peut être nous aider à y voir plus clair ( j'espère ^^ ):
- la Nation se définit tout d'abord comme un espace géographique partagé par des individus
- la Nation se définit par une culture commune, ce qui implique de partager la même langue, la même histoire, des habitudes de vie, des coutumes,...
Au final, peut être qu'il existe plus un sentiment d'appartenance à une Nation qu'une Nation en elle-même. Et c'est ce sentiment d'appartenance qui expliquerait le désir de certains individus de vivre ensemble, et donc le concept de LLN. Après, il est vrai que c'est pas évident à définir, cela reste un peu flou, et d'autant plus maintenant avec ce qu'on appelle " la mondialisation "...
Je pense que ce n'est pas une problématique propre aux anarchistes. Dans le mouvement trotskyste, par exemple, tout le monde est divisé sur la question, sauf les purs léninistes qui ne lésinent pas à soutenir les pires crapules dictatoriales.
Alors, parler de "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" (concept que partageaient Lénine et le président étasunien Wilson) me paraît légèrement hors de propos. La principale raison est que l'occurrence "peuple" signifie, à mon sens, "l'ensemble des classes sociales d'une population", ce qui fait que l'on dénie à une partie de ce "peuple" la faculté de combattre la classe dominante, la classe des oppresseurs. Ensuite, l'emploi du mot "droit" fait référence à toute la phraséologie héritée de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui n'est rien d'autre que le corpus jetant les bases du pouvoir global du capitalisme sur le monde.