Des élections professionnelles a la police anarchiste

Faut-il vraiment en préciser le contenu ?

Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar douddu » Samedi 25 Fév 2012 15:23

Après les élections professionnelles la police anarchiste , c'est comme cela que l'on pourrait résumer l'évolution des vignolles dont une tendance/scission vient de produire un texte effarant de Pierre BANCE (auteur de nous sommes syndicalistes revolutionaires " ) qui faisait suite a un article du ML tout aussi délirant

checher : Maintien de l’ordre en anarchie : unautrefuturorg !

Maintien de l’ordre en anarchie

21 février 2012 par Pierre Bance

Droit, justice et police libertaires

Comment gérer les déviances et résoudre les conflits dans une société sans État ? Un débat esquivé et qui, faute d’apporter des réponses concrètes à des problèmes inévitables, favorise l’incompréhension, voire décrédibilise l’idée anarchiste. Causerait sa perte si, par un événement toujours possible, surgissait l’espoir d’un autre futur.

Ainsi faudrait-il qu’en société communiste, il y ait un droit, s’indigne le naïf. Un droit mais aussi une justice et une police pour le faire appliquer.

Un commentaire de Pierre Bance.


Dans la société communiste sont garanties : la liberté, l’égalité, la sécurité [1]. Ce fut le tort des anarchistes de croire que liberté, égalité, sécurité seront naturellement assurées par l’abolition de l’État. Ce fut le tort des marxistes d’avoir cru que l’État dépérissant sous la dictature du prolétariat en serait le protecteur. Dans les deux camps beaucoup en sont revenus. Davantage chez les marxistes après la dérive puis la déroute des États dit communistes que chez les de libertaires malgré les enseignements de la guerre civile espagnole. Dans les deux camps certains renversent l’argument. C’est parce que la révolution a été dévoyée par la bureaucratie que l’État n’a pas dépéri ; c’est parce que la révolution n’a pas été accomplie quand elle pouvait l’être que les anarchistes se sont trouvés embringués dans l’appareil d’État. Pourquoi la révolution n’a pas aboutie ? C’est une autre histoire.

Le mérite de Guillaume Goutte est de rouvrir le débat dans Le Monde libertaire. Il fustige ceux qui refusent « de concevoir la société révolutionnaire comme une société humaine, au profit d’un monde utopique – au vrai sens du terme – où il n’y aurait plus ni déviance ni conflits, ou les hommes vivraient dans une fraternité telle qu’elle annulerait toutes les humeurs et les pathologies mentales, celles-là mêmes qui peuvent être à l’origine de transgressions sociales ». Il avance l’idée que plus de sécurité n’implique pas moins de liberté, ce que serine tout État, et « qu’il est possible, si l’on s’en donne les moyens, de construire une société dans laquelle la liberté n’est pas l’ennemi de la sécurité mais son principal garant » [2].


Du droit anarchiste

C’est plutôt l’ordre qui garantit la liberté et la sécurité, sans oublier l’égalité [3]. L’ordre est assuré par la justice dont le rôle est de résoudre pacifiquement les conflits en appliquant un droit ; pour les cas où la justice ne pourrait y pouvoir immédiatement, par la police, de préférence par la dissuasion, à défaut par la force, en respectant le droit. Une société qu’on appelle communiste ou anarchiste, échappe-t-elle à ce schéma ? Si l’on imagine, les formes de conflits ou de déviances susceptibles de s’y manifester, on retrouve un ordonnancement classique de la conflictualité juridique avec :

• des conflits d’ordre administratif, quand des divergences d’interprétation des contrats collectifs de la société fédérale se font jour entre communes, entre syndicats, entre commune et syndicat, etc. ;
• des conflits d’ordre civil, soit entre personnes privées sur l’exercice de leurs droits dans un espace civil, soit entre une personne et une collectivité par exemple entre un travailleur et son « employeur », le comité d’organisation de son entreprise autogérée ;
• des déviances d’ordre pénal, car l’homme ne se débarrassera pas du jour au lendemain de ses faiblesses, de ses bassesses, longtemps encore il devra répondre du vol banal ou du crime passionnel, d’un tapage nocturne ou d’une imprudence routière mortelle, d’un abus d’autorité misérable ou d’un attentat contre-révolutionnaire.

Cette classification s’appuie sur un droit et appelle des moyens pour le faire respecter.
. Le droit administratif (ou droit public) sera le droit d’une société fédérale avec ses ramifications territoriales de communes, de fédérations de communes, de régions, de fédérations de régions… pour organiser le service public ; avec ses ramifications professionnelles pour assurer la production, les services, la distribution. Un réseau juridique complexe de contrats bilatéraux, d’accords collectifs particuliers, de conventions économiques ou sociales, de chartes de principes fondamentaux… se constituera qui, fatalement, nécessitera interprétation, ou choix entre plusieurs interprétations possibles. La coutume ouvrière, le droit interne aux syndicats, sera d’un précieux secours [4].
. Le droit civil (ou droit privé) régira la vie des personnes dans leurs activités quotidiennes. Son champ d’action sera-t-il national (universel) ou au contraire local ? Quelle forme concrète prendra-t-il, s’agira-t-il d’un droit coutumier en appelant aux usages d’une collectivité, d’une profession, ou d’un droit purement conventionnel, ou, d’un droit écrit codifié ? Dans ce dernier cas, quelle sera la nature du texte juridique qui le consignera : loi, décret, arrêté, proclamation comme sous la Commune de Paris ? Ses modes d’élaboration prendront-ils la forme d’assemblées générales ou par délégués mandatés ? S’il est presque impossible de répondre à ces questions parce qu’il appartiendra aux premiers concernés d’en décider, il est certain que le droit civil arrêté par une communauté plus ou moins large sera source de conflits interprétatifs, de difficultés d’application, de violations délibérées ou non. Aussi est-il utile d’y réfléchir dès aujourd’hui pour ne pas être dépourvu le moment venu.
. Le droit pénal, plus encore que les autres, sera à refonder. Il n’évitera pas toute mesure coercitive y compris la privation de liberté. On peut penser que l’ordre nouveau débarrassé du capitalisme, de la propriété privée des moyens de production, de l’exploitation de l’homme par l’homme et de bien d’autres choses encore, promouvant le respect mutuel et l’autodiscipline, diminuera les causes de la délinquance et sera capable de résoudre humainement des problèmes qui viendront de ce qui reste d’instinct animal en nous. L’élaboration de ce droit sera délicate. Sur quelles bases philosophiques, morales, juridiques l’élaborer ? Quel sera son champ d’application, les mêmes mesures pénales s’appliqueront-elles à Lille et à Marseille ? On comprend qu’il faudra avoir préparé des projets car s’en remettre, à chaud, à la vox populi serait irresponsable.

Ainsi, en société anarchiste, il y aura un droit s’étonne le naïf. Un droit mais aussi une justice et une police pour le faire respecter.


De la justice anarchiste

La justice implique :

• un droit applicable pour éviter l’insécurité juridique ;
• une procédure pour garantir l’égalité des plaideurs et la protection des victimes ;
• des juges pour trancher un litige ou sanctionner un coupable.

En anarchie, pour ce qui est de la procédure judiciaire, il en sera comme pour le droit, il appartiendra aux entités concernées d’élaborer : – une procédure administrative pour le droit fédéral avec pour fil conducteur la préservation du bien commun et l’intérêt collectif ; – une procédure civile pour les nouveaux droits civils avec pour maître mot la liberté de chaque personne dans les limites posées par la vie en communauté ; – une procédure pénale pour les déviances qui garantira la sécurité de chacun tout en assurant la réinsertion des personnes en situation de défaillance sociale, en les soignant lorsqu’elles doivent l’être.

La procédure, dans la société sans État, privilégiera la conciliation, la médiation, la transaction avant tout arbitrage ou jugement. Qu’on ne s’y trompe pas, la société capitaliste privilégie aussi ces moyens de justice.
. La conciliation, peut être prévue par des textes légaux comme la première phase de la procédure prud’homale ou le recours au conciliateur de justice, parfois par des dispositions conventionnelles telles les commissions de conciliation des conventions collectives de travail. À tout moment de la procédure le juge peut tenter de concilier les parties. Il existe des formes particulières de règlement « amiable » qui, sans être des conciliations, s’en rapprochent comme le divorce par consentement mutuel ou la rupture conventionnelle du contrat de travail.
. La médiation peut être extra-judiciaire en permettant aux parties en conflit de rechercher une solution avec un tiers choisi par elles. Elle est judiciaire quand le juge désigne une tierce personne pour trouver une solution ; cette procédure s’applique notamment dans les conflits du travail. En droit pénal, le procureur peut tenter une médiation qui assurera la réparation du dommage subi par la victime.
. La procédure participative permet aux parties, avec leurs avocats, de résoudre amiablement le différend comme s’ils se trouvaient devant le juge mais sans juge [5].
. La transaction, matérialisée par un contrat actant les concessions réciproques des parties met définitivement fin au conflit. Fréquente en droit commercial, elle existe aussi en droit du travail. En droit fiscal, elle clôt un contentieux entre l’administration des impôts et un contribuable.
. L’arbitrage, enfin, par lequel les parties confient à un tiers le règlement de leur différend, existe en de nombreux domaines. On ne se trouve plus dans le cadre d’une procédure amiable puisque, comme un juge, l’arbitre tranche.

La société communiste s’inspirera et développera de telles formes de résolutions pacifiques et extra-judiciaires des conflits, cependant il paraît difficile de supprimer toute phase de jugement si ces procédures sont épuisées ou inapplicables. Un exemple du quotidien qui inévitablement surgira : quand une famille estimera que la commune ne lui a pas donné le logement correspondant à ce que convenu dans une délibération communale, et que chacune des parties campera sur sa position, refusant conciliation et médiation, il faudra bien que quelqu’un tranche. La décision arbitrale ou de jugement pourra être précédée d’une instruction par une « commission d’enquête » comme le suggère Guillaume Goutte [6], elle devra obligatoirement, au moins dans les affaires graves, ouvrir la possibilité d’un appel, la justice anarchiste ne saurait faire moins que la justice bourgeoise. Dans la société communiste le jugement sera un pis-aller, mais il l’est aussi dans la société bourgeoise, un adage juridique le rappelle : « un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ».

Qui te fera juge [7] ? Il est clair que le juge professionnel, c’est-à-dire le juge à vie et rémunéré comme tel disparaîtra. Les juges seront élus avec un mandat, un mandat plus moral que précis, par l’assemblée des ressortissants de sa compétence territoriale et d’attribution [8] ; cette assemblée pourra les révoquer à tout moment. On peut également procéder par tirage au sort parmi les citoyens et, raisonnablement, parmi des citoyens volontaires. Si l’on s’en réfère aux catégories actuelles, le juge en société communiste se définit plutôt comme arbitre puisque choisi par la collectivité et non désigné par l’État, puisque à durée déterminée et non permanent, puisque simple citoyen et non professionnel de la justice. Le risque, comme aujourd’hui en matière syndicale, est que le juge acquiert des compétences qui feront que le reste du collectif considère que, compte tenu de la complexité de la chose juridique, il est le mieux à même d’accomplir la tâche et, qu’ainsi, il se transforme en juge permanent. La limitation du nombre de mandats est impérative pour remédier à ce genre de travers.

Dans le droit capitaliste, l’élection des juges existe aussi en droit du travail pour les conseillers prud’hommes et en droit commercial avec les juges consulaires. Le tirage au sort aussi, avec les jurés populaires des cours d’assises extraits de la liste des électeurs du département [9]. Si du passé faisons table rase, veillons tout de même – pourrait-on faire autrement ? – à tirer profit de ces pratiques.

Comme en société capitalo-parlementaire, la crédibilité de l’ordre social nouveau tiendra à l’exécution d’une conciliation, d’un arbitrage ou d’un jugement. Comment faire si la personne concernée ne respecte pas l’accord auquel elle a consenti, se soustrait à la décision qui l’a sanctionnée, et que la pression sociale n’a pas suffi pas pour la contraindre ? Il faut donc penser à la mise au point de procédures d’exécution forcée qui relèveront de la justice mais seront exécutées par une police car pour cela comme pour le maintien de l’ordre en général, la police, quel que soit le terme employé, n’aura pas disparu dans la société anarchiste.


De la police anarchiste

Plus encore que la justice, la police, dans l’idéal, ne devrait plus être nécessaire. Mais le communisme est « le simple qui est difficile à faire » [10]. L’idéal d’Utopie ne sera probablement jamais atteint ; en attendant, il faut vivre en s’en rapprochant. Même durant le bref été de l’anarchie, en Catalogne, la police ne disparut pas [11]. Il faut donc, pour éviter que ne réapparaissent les travers du droit de la force régalienne, que les citoyens conçoivent une police différente, une police qui soit eux par élection ou tirage au sort, et qu’ils contrôlent complètement par des mandats précis et la révocabilité [12]. Une police dont la mission sera de ne jamais intervenir quand des solutions pacifiques seront possibles, dont la seule finalité sera la protection de la population contre les faiblesses inhérentes à l’être humain. Évidemment, une délégation de la police aura pour but, comme dans toutes les sociétés, de protéger l’ordre nouveau, serait-il révolutionnaire et anarchiste, contre les agissements de la contre-révolution qui, n’en doutons pas, sera longtemps active et probablement cruelle ; autant dire que, là aussi, les procédures de désignation, de mandat, de contrôle et de révocation devront être drastiques pour éviter les dérapages que connurent les milices lors des révolutions passées [13].

À ce stade de la réflexion, il est difficile d’en dire davantage car l’imagination doit et devra être au pouvoir puisque la police actuelle, à la différence du droit et de la justice capitalistes, n’est pas même un filet d’inspiration, une amorce de modèle. Tout est à jeter. Tout est à repenser.

* * *

Avoir, avant la révolution, une idée du droit, de la justice et de la police est une nécessité pour que, en cas de surgissement d’un autre futur, elle ne soit pas subtilisée au peuple par les politiciens et les experts, historiquement les premiers délinquants contre-révolutionnaires. Le droit, la justice et la police constituent l’ossature de la société révolutionnaire [14]. Trois pierres angulaires qui, si elles sont mal pensées, mal façonnées, mal utilisées, feront que l’édifice s’écroulera pour retomber dans le marasme étatique.

À propos, peut-on concevoir une société sans État quand subsistent un droit, une justice, une police ? En droit public, l’État se définit par un territoire où vit une population sur laquelle s’exerce la domination d’un pouvoir souverain [15]. Droit, justice, police n’en sont donc pas des éléments constitutifs, ils ne sont que des instruments de la domination. À la société sans État d’en faire les outils de l’émancipation. À nous, d’abord, de dépasser le degré zéro de notre réflexion pour être prêts quand il le faudra. Et tant pis pour les anarchistes fatigués, comme dirait Jacques Rancière.


Notes

[1] On dit aussi en droit : la sûreté et, avec des nuances, dans le langage courant : la tranquillité.

[2] Guillaume Goutte, « L’ordre sans l’État. Déviance, conflits et justice en société anarchiste », Le Monde libertaire, n° 1658, 2 au 8 février 2012, page 12 et suivantes.

[3] Rappelons la ravageuse formule d’Élisée Reclus : « L’anarchie c’est l’ordre ».

[4] Toujours instructif, de Maxime Leroy, La Coutume ouvrière. Syndicats, bourses du travail, fédérations professionnelles, coopératives. Doctrines et institutions, Paris, M. Giard et É. Brière, Paris, 1913, 934 pages ; réédité en 2007, en fac-similé, par les Éditions CNT Région parisienne (deux tomes).

[5] Cette procédure a été développée par un décret du 20 janvier 2012 relatif à la résolution amiable des différends, Journal officiel du 22 janvier 2012, page 1280.

[6] Article précité note (2), page 13.

[7] Par juge nous entendons aussi bien le citoyen délégué à cette fonction, que les bureaux, commissions, conseils… chargés de rendre collectivement la justice.

[8] La compétence d’attribution tient à la nature de l’affaire. Un même juge ne peut intervenir dans des matières aussi différentes que le droit fédéral et le droit civil. Le juge de l’administration de l’autogestion sera élu directement par les membres des entités de producteurs et de consommateurs concernées ou par leurs délégués ; le juge des conflits familiaux par les habitants de la commune concernée.

[9] La procédure a été étendue aux tribunaux correctionnels par la loi n° 2011-939 du 10 août 2011 sur la participation des citoyens au fonctionnement de la justice pénale et le jugement des mineurs, Journal officiel du 11 août 2011, page 13744.

[10] Bertold Brecht, Éloge du communisme, poésie, 1932 (entre autres sites mais dans une présentation qui fleure bon le stalinisme : http://www.initiative-communiste.fr/wordpress/?p=3296).

[11] « Bref été de l’anarchie » par référence au livre de Hans Magnus Enzensberger, Le Bref été de l’anarchie. La vie et la mort de Buenaventura Durruti (1975), traduit de l’allemand par Lily Jumel, Paris, Gallimard, « Imaginaire », 2e édition, 2010, 418 pages. Une curiosité littéraire où la vie de Durruti est racontée par le seul assemblage d’extraits de reportages, discours, tracts, brochures, témoignages, etc.

Sur la problématique du pouvoir et de la révolution sociale avant, pendant et après la guerre d’Espagne s’impose, par sa portée générale, le livre de César M. Lorenzo, Le Mouvement anarchiste en Espagne. Pouvoir et révolution sociale. Sans avoir besoin de partager les idées et les considérations de l’auteur, tout militant anti-autoritaire devrait le lire pour mesurer, selon des circonstances données, la marge qui sépare l’idéal de sa réalisation (Saint-Georges-d’Oléron, Les Éditions libertaires, 2e édition revue et augmentée, 2006, 560 pages ; la première édition est parue au Seuil, en 1969, sous le titre Les Anarchistes espagnols et le pouvoir. 1868-1969).

Le livre, moins personnellement engagé, de François Godicheau, La Guerre d’Espagne. République et révolution en Catalogne (1936-1939), est aussi d’une enrichissante lecture parce qu’il y traite principalement des questions d’ordre, de légalité, de justice, de police notamment au regard des problèmes théoriques et pratiques rencontrés par la Confédération nationale du travail ; par exemple le chapitre V s’intitule : « Construire une justice républicaine contre le désordre révolutionnaire » (Paris, Odile Jacob, « Histoire », 2004, 460 pages). Dans ses ouvrages, on sera étonné de l’efficacité des anarchistes à reconstituer une police dans toutes ses missions y compris le renseignement.

[12] « Bref été de l’anarchie » par référence au livre de Hans Magnus Enzensberger, Le Bref été de l’anarchie. La vie et la mort de Buenaventura Durruti (1975), traduit de l’allemand par Lily Jumel, Paris, Gallimard, « Imaginaire », 2e édition, 2010, 418 pages. Une curiosité littéraire où la vie de Durruti est racontée par le seul assemblage d’extraits de reportages, discours, tracts, brochures, témoignages, etc.

Sur la problématique du pouvoir et de la révolution sociale avant, pendant et après la guerre d’Espagne s’impose, par sa portée générale, le livre de César M. Lorenzo, Le Mouvement anarchiste en Espagne. Pouvoir et révolution sociale. Sans avoir besoin de partager les idées et les considérations de l’auteur, tout militant anti-autoritaire devrait le lire pour mesurer, selon des circonstances données, la marge qui sépare l’idéal de sa réalisation (Saint-Georges-d’Oléron, Les Éditions libertaires, 2e édition revue et augmentée, 2006, 560 pages ; la première édition est parue au Seuil, en 1969, sous le titre Les Anarchistes espagnols et le pouvoir. 1868-1969).

Le livre, moins personnellement engagé, de François Godicheau, La Guerre d’Espagne. République et révolution en Catalogne (1936-1939), est aussi d’une enrichissante lecture parce qu’il y traite principalement des questions d’ordre, de légalité, de justice, de police notamment au regard des problèmes théoriques et pratiques rencontrés par la Confédération nationale du travail ; par exemple le chapitre V s’intitule : « Construire une justice républicaine contre le désordre révolutionnaire » (Paris, Odile Jacob, « Histoire », 2004, 460 pages). Dans ses ouvrages, on sera étonné de l’efficacité des anarchistes à reconstituer une police dans toutes ses missions y compris le renseignement.

[13] Par le passé, les polices révolutionnaires, rebaptisées milices, milices ouvrières, patrouilles de contrôle… ne furent pas toujours à la hauteur de leur mission et la justice populaire se réduisit parfois au lynchage.

[14] L’élément juridico-politique de la superstructure diront les marxistes. L’autre élément étant l’idéologie.

[15] Pour une première approche de l’État, sa théorie et sa critique, lire Georges Burdeau, L’État (1970), Paris, Éditions du Seuil, « Points essais », n° 244, 2009, 216 pages. Voir particulièrement son introduction et la préface de Philippe Braud qui actualise le concept d’État ou, plus exactement, la manière de l’aborder.
douddu
 

Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar SOLIDARITE » Samedi 10 Mar 2012 1:07

Ce texte est intéressant en ce qu'il nous parle moins des perspectives révolutionnaires futures de Bance and co que de leur pratique organisationnelle actuelle.

En effet on le sait, P Bance n'est pas seulement ce patron dans le privé d'une PME florissante de 12 salariés avec lesquels ils se comporte comme un vrai patron (remarques sur la ponctualité, exigence d'heures sup non payées, ... histoire vécue pour les incrédules et autres freakers...). C'est aussi et surtout un des piliers du Syndicalisme révolutionnaire new wave qui a éclot à la fin des annés 70- début 80, et qui s'exprime aujourd'hui par l'organisation des vignoles (aka CNT). IL en est un des piliers idéologiques, et a été un des principaux acteurs de la scission du début des années 90 qui aboutit à séparer la CNT AIT et les Vignoles.

Bance et les néo syndicalistes révolutionnaires se veulent partisans d'un retour au source, et - pour paraphraser les stautus de 1946 de la CNT "Reprenant les termes de cette partie de la résolution d’Amiens, ... le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupement de ... base de la réorganisation sociale". Autrement dit le syndicat est l'image de la société future, sa structuration et son organisation actuelle préfigurent celles du projet révolutionnaire futur.

Futur et présent étant liés, quand Bance réclame une police anarchiste future, il nous parle donc en fait au moins autant de son projet politique utopique que de son souhait pour l'organisation, ici et maintenant.

La question que pose Bance sur la gestion des déviances et la résolution des conflits doit donc se comprendre dans ce contexte très immédiat, et nous en dit long sur la situation interne qui prévaut aux Vignoles. (car sinon on voit mal ce qui générerait cette interrogation métaphysique surgit ex nihilo ... à moins d'une passion pour discuter sur le sexe des anges, ce qui n'est pas très syndicaliste révolutionnaire, vous en conviendrez, lesquels ne s'attachant qu'à régler les questions pratico pratiques qui se posent aux prolétaires loins des discussions en chambres des idéologues dogmatiques et sectaires anarcho anarchistes)

Bref pour l'ami Bance, un déviant ça va, trop de déviant vite il faut créer une police pour maintenir l'ordre !

Ce qui est assez cocasse, c'est que toute la stratégie de Bance pour la scission a été justement d'introduire moult "déviants" dans la CNT (notamment ex mao et autres marxistes léninistes en mal d'organisation), de façon à casser "l'orthodoxie anarchosyndicaliste". Hier, c'étaient les orthodoxes que ce même Bance taxait d'anarchistes fatigués. L'heure était à la célébration des déviances et au non respect ouvert des règles organisationnelles pourtant décidées collectivement (ainsi la participation aux élections professionnelles - dont CE, encouragée par Bance contre les décisions de Congrés et imposée sans débat).

Si on se place sur le terrain du Droit interne à l'organisation, Bance lui même a transgressé la règle absolue des statuts de la CNT, la règle numéro 1, en étant adhérent tout en étant patron. Mais ceux qui osaient trouver que Monsieur exagérait un peu était des anarchistes fatigués qui ne comprenaient rien à la modernité de l'heure, qui était à la transgression.

Aujourd'hui, virage à 180 degré, les anarchistes fatigués, ceux qui ont le degré zéro de la réflexion, sont ceux qui tolèrent les déviants contre lesquels il faut créer police et trribunal.

Il est vrai que le personnage est fatiguant à suivre dans ses revirements successifs.

Mais il y a une logique dans sa démarche : tout d'abord introduire des germes de discorde dans une organisation, puis ensuite appeler à la constitution d'une police pour maintenir la cohésion (car c'est bien de cela qu'il s'agit), c'est finalement une tactique aussi vieille que le Pouvoir : diviser pour mieux régner.

Cela a quelque chose de rassurant : finalement Bance suit bien toujours la même boussole ...

Une autre remarque : ce que propose Bance n'est ni plus ni moins que la reconstitution des organisations spécifiques, chargées de traquer les déviants et de faire en sorte que tout le monde reste dans le Droit (chemin). Autrement dit il appelle de ses voeux ce dont il nous accusait il n'y a pas si longtemps. Pathétique. (1)

Certes il nous parle de mandat électifs, revocable etc ... Mais tout ceci n ést que du blabla. Lui même d'ailleurs montre qu'il n'est pas convaincu parlant de fonctions qui tendent à se professionnaliser pour devenir des fonctions permanentes, techniciennes (2).

Car Bance est avant tout un technicien, du droit en l'occurence, et donc il cherchera toujours à privilégier le domaine dans lequel il a une certaine autorité. Pour paraphraser clémenceau, le Droit est une chose trop sérieuse pour la laisser à des juristes.


==============

(1) à un détail près : nous sommes à l'AIT contre toute organisation spécifique, puisque justement nous sommes partisans d'une cohésion idéologique forte, de façon à nous passer de cette police de la pensée que Bance appelle à cor et à cri. Dans une organisation syndicaliste révolutionnaire digne de ce nom, il n'y a pas besoin de créer une commission en Congrés pour savoir si un patron peut adhérer ou pas : le moindre militant ne peut tolérer cette situation et le corps social en entier réagit de façon "immunitaire" pour refuser cette abération. C'est le devoir de chacun de lui refuser de rentrer dans la moindre réunion organique, sans qu'il y ait besoin d'une police. Imagine t on un néo nazi affiché venir parader dans une réunion anarchosyndicaliste sans qu'aucun militant individuellement ne sache comment réagir, ou plutôt que sa réaction soit face à ce type de déviant d'appeler la police militante ?

(2) on a d'ailleurs une illustration parfaite et actuelle de l échec pratique du néo syndicalisme révolutionnaire en la matière avec le fameux "'service d'ordre des vignoles", qui est effectivement devenu un groupe de spécialistes détachés de tout contrôle collectif effectif et dont le bilan compte au final plus de bavures qu'autres choses.
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Lambros » Dimanche 11 Mar 2012 22:21

Ce texte répondait à un texte de la FA qui disait peu ou prou la même chose...

Merci des éclaircissements Solidarité.
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Freakers 2 » Lundi 12 Mar 2012 14:16

Bance n'est plus à la CNT depuis.... 2002 ou 2003 il me semble. Un individu aussi "informé" (comment ? par qui ? La police la pensée peut être :lol: ) que Nosotros devrait le savoir, à moins que cela ne soit sa mauvaise foi qui ressurgisse encore et toujours !
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Lambros » Lundi 12 Mar 2012 17:32

Freakers 2 tu bottes en touche....

"Solidarité" n'est pas "Nosotros" et quand bien même ????

De plus, où est posté ce texte ? Sur le site unautrefutur.org, site d'une partie des Vignoles qui se prétend purement anarchosyndicaliste et qui prend position contre le permanent (sujet qui déchire actuellement la CNT v)... donc mettre ce texte en ligne n'est pas innocent. Un permanent non ! Des flics oui !

Autre question, Bance n'est plus à la CNT v, soit. Mais vous avez accepté un patron dans votre syndicat durant une décennie...

Sur le néonazi dans un syndicat anarchosyndicaliste, rappelez-vous la CGT es :D

Vive la lutte des travailleurs-euses, sans permanent-es et sans subventions.

Anarchosyndicalistement
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Bobcatshom » Lundi 12 Mar 2012 20:08

Lambros a écrit:De plus, où est posté ce texte ? Sur le site unautrefutur.org, site d'une partie des Vignoles qui se prétend purement anarchosyndicaliste et qui prend position contre le permanent (sujet qui déchire actuellement la CNT v)... donc mettre ce texte en ligne n'est pas innocent. Un permanent non ! Des flics oui !


Ben non justement, autrefutur.org c'est une fraction qui veut se rapprocher d'un fonctionnement à la CGT-es. C'est justement des pro-permanents, suffit de regarder leur site.
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Lambros » Mardi 13 Mar 2012 2:32

Ah bin j'avais lu la réflexion sur les permanent-es mais j'ai mal pigé.

En tout cas quoi qu'il en soit, illes se revendiquent anarchosyndicalistes, et ça c'est grave.

Sinon un mot sur Bance ou le texte ?

(je précise, j'ai un pote aux Vignoles, mais que les anarchosyndicalistes-lui aussi :wink: - ouvrent les yeux bordel)
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Lambros » Mardi 13 Mar 2012 2:33

Ah et la CGT es c'est la référence confédérale.... de ce que j'ai lu dans la presse etc de la CNT v
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Freakers 2 » Vendredi 16 Mar 2012 12:22

Non, je n'ai rien à dire de particulier sur Bance si ce n'est qu'en tant qu'employeur il n'avait rien à foutre à la CNT, tant après la scission.... qu'avant. Ce qui ne semblait gêner outre mesure les camarades de la CNT à cette époque puisque personne ne s'était saisi du sujet, à ce que j'en sais.

Concernant ces propos, ils ne concernent que lui voire ses petits copains de l'UTS. Il a cependant un mérite, celui d'ouvrir un débat que nous bottons trop souvent en touche.

Comment vaincrons nous la contre révolution ? On butte tout le monde ? Et les violeurs ou assassins ? On les laisse courrir au nom de la liberté individuelle ? Reconnais tout de même que c'est compliqué comme sujet...
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Lambros » Vendredi 16 Mar 2012 18:33

Il a adhéré quand Bance ? Si avant 1993, dans quel syndicat ? Le reste de la conf' était au courant ? Si oui, en effet c'est tout le monde qui est en tord.

Pour vaincre la contre-révolution, faut que la parti se saisisse de l'Etat (version marxiste) ou que le syndicat dirige la société (version syndicaliste révolutionnaire) :D

Plus sérieusement.

Certes c'est un débat à avoir, mais si le premier texte (le 2e en fait, y'avait celui du Monde Libertaire) balance d'entrée : faut des keufs à mandats révocables c'est pas intelligent non plus.

Pour moi, si il y a contre révolution, on n'est pas dans un système communiste anarchiste (puisqu'abolition des classes et de l'Etat), mais encore au coeur de la "guerre civile" ou de la "grève générale insurrectionnelle" selon les variantes. Une guerre c'est... une guerre, qui plus est de classe. 1936 a apporté quelques réponses là-dessus, on ne tuait pas les "prisonniers", sauf les curés et leurs amis... et aussi les chefs (d'ailleurs je considère une erreur fondamentale d'avoir tué Primo de Riveira, vlà le martyre maintenant...). 1917 (d'ailleurs illes ont ouvert les prisons... avant de les remplir avec nos compagnes-ons... et il y a pas eu de report de violeurs incontrôlables, même si ptêtre que la propagande y a joué) aussi, et il y a eu contre révolution, parce que pour moi dès la prise de pouvoir, c'était déjà fini... En tout cas, des keufs, militariser etc sur que ça arrange rien.

(ceci est une réponse rapide, j'ai pas le temps d'écrire un pamphlet là tout de suite :wink: )
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Slaine » Samedi 17 Mar 2012 10:37

Freakers 2 a écrit:Non, je n'ai rien à dire de particulier sur Bance si ce n'est qu'en tant qu'employeur il n'avait rien à foutre à la CNT, tant après la scission.... qu'avant. Ce qui ne semblait gêner outre mesure les camarades de la CNT à cette époque puisque personne ne s'était saisi du sujet, à ce que j'en sais.

Concernant ces propos, ils ne concernent que lui voire ses petits copains de l'UTS. Il a cependant un mérite, celui d'ouvrir un débat que nous bottons trop souvent en touche.

Comment vaincrons nous la contre révolution ? On butte tout le monde ? Et les violeurs ou assassins ? On les laisse courrir au nom de la liberté individuelle ? Reconnais tout de même que c'est compliqué comme sujet...


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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Lambros » Samedi 17 Mar 2012 18:31

Prends ta carte au 33 rue des Vignoles :lol:
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar SOLIDARITE » Dimanche 18 Mar 2012 17:29

avec freakers c est toujours la meme chose: quand on essaie d aborder les questions politiques qui ont soutendues (notamment) la scission , il s arrange toujours pour ramener cela sur des questions individuelles ... solidarite, nosotros, piq et pic et colegram ... ces manies de l identification et de la derive du sujet sont signees ... c est aussi une facon de traiter les "deviances" politiques que de les reduire a des disputailleries personnelles, cela permet d occultrr le fond.

mais puisque freakers semble se rejouir que soit ouvert le sujet qu il s epenche donc. qu il nous livre enfin le fond de sa pensee, ca nous changera de ses argutis pro domo qui restent toujours en surface.
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Slaine » Lundi 19 Mar 2012 0:01

SOLIDARITE a écrit:avec freakers c est toujours la meme chose: quand on essaie d aborder les questions politiques qui ont soutendues (notamment) la scission , il s arrange toujours pour ramener cela sur des questions individuelles ... solidarite, nosotros, piq et pic et colegram ... ces manies de l identification et de la derive du sujet sont signees ... c est aussi une facon de traiter les "deviances" politiques que de les reduire a des disputailleries personnelles, cela permet d occultrr le fond.

mais puisque freakers semble se rejouir que soit ouvert le sujet qu il s epenche donc. qu il nous livre enfin le fond de sa pensee, ca nous changera de ses argutis pro domo qui restent toujours en surface.


C'est Douddu qui a lancé le sujet auquel tu as rapidement répondu par "le problème Bance" ... et c'est vrai qu'à chaque fois qu'on aborde des questions politiques tu as souvent tendance à focaliser sur l'identification et ca dérive, je confirme que cela te permet souvent d'occulter le fond et de meubler le vide.

Parlons tous ensemble de ce sujet et débattons ... police et liberté.
Dernière édition par Slaine le Lundi 19 Mar 2012 10:05, édité 1 fois.
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Lambros » Lundi 19 Mar 2012 3:24

Quelle est ton opinion à ce sujet ?

(pourquoi on parle de Bance ? En 1993, après l'Espagne, l'Italie, le syndicat anarchosyndicaliste de la région fRance a connu une scission. Bance y était pas pour rien. Pour nous, qu'il écrive ça à l'heure actuelle sur un site de la CNT v en plein débats internes, est pas innocent, c'est tout)
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Slaine » Lundi 19 Mar 2012 10:50

Je pense qu'il faut s'habituer à faire la différence entre l'idéal et la transition.

Qu'il va falloir entendre que tout ne changera pas d'un coup de baguette magique, et je parle pas seulement du système politique mais aussi des consciences, des habitudes, des réflexes ... il va falloir comprendre que la perte de repère pour certains va être plus que déstabilisante, le changement il va falloir l'accompagner.

Ce nouveau système conservera des citoyens, des biens et restera géré par des lois, à ce titre il faudra assurer la sécurité des personnes et des biens en faisant appliquer la loi, je pense donc que nous aurons besoins d'une police.

A savoir si cette police doit être la même ... pour ma part j'en suis pas convaincu. Toujours dans la même optique d'intégrer d'avantage le citoyen à la vie de sa cité, de le faire participer à l'action commune, à la vie politique, le concept de la police libertaire mexicaine me parait intéressant.

Des policiers bénévoles, des concitoyens comme les autres qui sont périodiquement et à tour de rôle chargés de la sécurité des personnes et des biens.

Je ne suis pas arrêté sur cette question et plutôt en attente d'autres propositions.
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar alambra » Vendredi 30 Mar 2012 19:14

Je pense qu'il faut s'habituer à faire la différence entre l'idéal et la transition.


Donc avec toi aucun changement possible,c'est une transition de keuff que tu nous propose !.


Qu'il va falloir entendre que tout ne changera pas d'un coup de baguette magique, et je parle pas seulement du système politique mais aussi des consciences, des habitudes, des réflexes ... il va falloir comprendre que la perte de repère pour certains va être plus que déstabilisante, le changement il va falloir l'accompagner.


On dirait un vieux Vichyste qui parlent ou plus exactement Mitterrand raisonner comme ça,un accompagnement

avec des coups de triques dans la gueule,merci beaucoup !.


Ce nouveau système conservera des citoyens, des biens et restera géré par des lois, à ce titre il faudra assurer la sécurité des personnes et des biens en faisant appliquer la loi, je pense donc que nous aurons besoins d'une police
.

Et ben dis donc,les bourgeois avec toi,ils peuvent dormir tranquille en comptant leurs pognons et nous en comptant

nos bosses et nos plaies,merci beaucoup aussi !.


A savoir si cette police doit être la même ... pour ma part j'en suis pas convaincu. Toujours dans la même optique d'intégrer d'avantage le citoyen à la vie de sa cité, de le faire participer à l'action commune, à la vie politique, le concept de la police libertaire mexicaine me parait intéressant.


Prend ta carte à l'UMP,ça ira plus vite !.


Des policiers bénévoles, des concitoyens comme les autres qui sont périodiquement et à tour de rôle chargés de la sécurité des personnes et des biens.


Cela s'appelle des milices fascistes ce que tu propose là,merci encore une fois !.


Je ne suis pas arrêté sur cette question et plutôt en attente d'autres propositions.


Merci !,oui,oui,un grand merci au nom de tout ceux qui vont en prendre plein la tronche grâce à ta clairvoyance

de CONtrerévolutionnaire !.
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar anarced » Dimanche 01 Avr 2012 9:49

Prend ta carte à l'UMP,ça ira plus vite !.


Si je peux me permettre, tu n'es pas de très bon conseil. L'autre Nicolas, Dupont-Aignan propose de remplacer les 12 000 postes de policiers supprimés sous Sarkozy... Alors, si j'avais une carte d'électeur, je saurai pour qui voter!
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Lambros » Dimanche 01 Avr 2012 17:08

Je suis heureux de vous annoncer que je suis démocrate.

En effet à manchester, les Lib-Dems (Modem) ont supprimé 1300 postes de flics :lol:
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Re: Des élections professionnelles a la police anarchiste

Messagepar Slaine » Jeudi 05 Avr 2012 13:17

Alambra, ta capacité à communiquer avec les autres est affligeante, si tu n'as besoin que de cracher des inepties comme celles balancées ci dessus franchement t'emmerde pas à faire des quotes, vomis un bon coup et basta.

Je me dis souvent heureusement que tu es enfermée dans ce forum, j'aurais presque honte si tu devais être en première ligne.
S'il te plait, la prochaine fois, pour ma part et tout ce qui est lié à ton envie de contestation, de remise en cause ou de discussion, prends le temps de construire une argumentation, ca aura au moins le mérite de me permettre de te comprendre, si ca bloque, si tu n'y arrives pas, ne dis rien.

Merci d'avance.
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