goldfax a écrit:D'abord, je réponds à Léa :
La pyramide de Maslow peut avoir un rapport avec le sujet dans le sens où la sexualité figure parmi les besoins physiologiques à la base de la pyramide. Justement, là où veut en venir Reich (comme Freud d'une cetaine manière), c'est que nos pulsions sexuelles ne devraient pas être refoulées car elles figurent parmi les besoins primaires de tout un chacun, qu'il soit enfant, adulte ou vieux, homme ou femme.
D'une certaine façon, Maslow complète la théorie de Reich...
Le problème étant que je ne considère pas «
la Sexualité » comme un besoin physiologique primordial au même niveau que de boire, manger, dormir, uriner, déféquer. Ce sont là des besoins physiologiques primaires, élémentaires même. Je conçois que la sexualité a une importance physiologique/psychologique, mais comme une envie, un désir, et non comme un simple besoin (
pulsionnel). Evidement, je ne vais pas manger si je n'ai pas faim, au même titre que je ne vais pas faire l’amour si je n'ai pas envie "de sexe" ; mais dans le premier ordre physiologique, un manque entraîne la mort à une plus ou moins courte échéance. Le manque de sexualité n’entraîne pas directement vers la mort ? A moins que l'Humanité s'arrête d'un coup de faire des gosses
Bien sûre, la sexualité peut affluer sur le comportement humain dans une certaine « limite ». Chacun ayant une sexualité personnelle, il reste évident que les limites sont donc aussi propres à chacun. Mais bon...
Il est vrai de dire qu’effectivement Maslow place la sexualité comme besoin physiologique au même titre que les autres besoins nécessaires à la survie de l’espèce humaine, tout comme le besoin de lumière solaire, par exemple. Il est donc fort possible, que contrairement aux besoins physiologiques basiques, je mêle le besoin de sexualité physiologique (niveau 1) avec les besoins physiologiques relationnels (niveau 3).
goldfax a écrit:Toutefois, j'en viens à la question de Paul... En fait, je trouve que cette pyramide est très, voire trop, schématique. Je suis d'accord sur le fait que c'est un apport intéressant aux théories psychanalytiques, mais je me demande si ce schéma n'est pas trop rigide. Quant à catégoriser les besoins sexuels dans les besoins de base, cela légitime les théories reichiennes (je l'ai dit juste au dessus, remarquez !).
Je souligne que cette pyramide est un modèle, donc une théorisation selon les études de Maslow. D'ailleurs Maslow, lui même rajoutait 2 niveaux supplémentaire (
donc 7 niveaux et non 5) :
6 - Freedom of inquiry & expression / Liberté de recherche et d'expression
7 - Knowledge & understanding / Savoir et compréhesion.
D'autre part, il faut replacer les études de Maslow (
et son modèle sur la hiérarchie des besoins) dans leur contexte et à leur époque : Maslow essayait de décrire les motifs qui poussaient le comportement humain vers des objectifs. Les applications de son modèle sont surtout largement diffusées pour comprendre le comportement organisationnel (individuel), et non l'interaction entre les éléments (les Humains) formant cette organisation. Il existe cependant d'autres modèles, d'ailleurs presque tout a déjà été modélisé.
goldfax a écrit:Maintenant, j'aimerais en venir à un sujet que j'ai rapidement survolé dans un des paragraphes précédents : la sexualité infantile et/ou des ados. Ceci est traité par Reich, de même que par Freud. En ce qui concerne le premier, je ne trouve pas que ce soit judicieux de faire d'un enfant le spectateur des ébats amoureux de ses parents. Je préfère sa façon de voir dans La Révolution sexuelle où il dit que les adultes n'ont pas à intervenir dans la sexualité de leurs fil(le)s, de les laisser faire leurs jeux sexuels...
Je pense qu'un enfant est capable d'apprendre par lui-même ce genre de choses. Et je pense que nous avons tous appris à découvrir notre corps et le corps de l'autre par nos propres moyens, notamment en bravant des interdits.
T'as déjà lu
Dolto ?
goldfax a écrit:Je me rappelle, avec mon cousin éloigné, qu'on avait piqué un bouquin de cul à son oncle... Ceci est un exemple parmi tant d'autres.
Super ! Cela devient confessionale
C'est l'oncle en question qui a dû flipper quand il n'a pas retrouver son livre de chevet
Je suis sûre qu'il a dû inviter sa femme au resto avec des fleurs, pour se faire pardonner de sa littérature charnelle
goldfax a écrit:Et même, il y a l'envie que chacun ressent de découvrir le corps de l'autre. Et l'envie mène à sa propre satisfaction...
T'as déjà vue des films de gladiateurs ?