Lambros a écrit:Les ouvrier-e-s qui bossent dans de telles usines, certain-e-s le font par nécessité, pour survivre. Je le répète, les traders sont nos enemis, parce que si on veut lutter contre le capitalisme, il faut s'en prendre non pas seulement aux structures mais aussi à celles et ceux qui les font tourner CONSCIEMMENT. Je me rappelle d'un trader face à Besancenot sur un plateau télé. Le facteur (qui ne passera jamais) sort ces arguments habituels. Le trader lui a répondu un truc de ce style: "L'extrême gauche, vous avez rien compris. Parler des patrons, du président... Alors qu'en fait c'est à nous qu'il faut s'en prendre. Si à la place de votre discours habituel, vous sortiez au grand jour notre taf quotdien... Parce qu'on décide de la vie des gens, c'est nous qui fixons tout. Si les gens savaient vraiment toutes nos pratiques, savaient que nous avons leur vie en main, ce serait la Révolution depuis longtemps. Mais ça l'extrême gauche le comprend pas." Certes un trader de merde, mais il a pas tort je trouve.
La finance a certes un pouvoir. Mais elle ne détient pas le pouvoir. Ce que tu me racontes, ce n'est qu'une partie de l'iceberg immergé.
Lambros a écrit:Ensuite, le Président aussi est un salarié non? Les député-e-s non?
Non, ce ne sont pas des salariés. Ils touchent ce qu'on appelle des indemnités.
(je ne dis pas que je suis pour la lutte armée attention).
Ah bon ?
Et quand je dis qu'il crève, c'est plus le symbole.
La mort, elle, ne s'encombre pas de symboles. Elle est tout simplement inéluctable. La mort, n'est pas une peine, mais une sorte de délivrance, le summum de la vie.
après je le maintient, un trader qui crève (pas de vieillesse
) on va pas pleurer "la mort d'un travailleur" non????? Parce que si à la CNT-AIT on "syndique" pas les flics, les matons, les patrons, qu'on lutte contre ça, mais que les traders après tout on s'en fout... bin j'ai pas du bien comprendre l'anarchosyndicalisme alors.
Je ne vais pleurer que la mort de ma famille et de mes amis. S'il fallait que je porte le deuil de tous les morts sur la planète, je me morfondrais sans arrêt, à en crever.
En fait, je trouve ton discours totalement en décalage avec la réalité. Je reviens simplement sur ta phrase "qu'il crève", en parlant de Kerviel. Parce que c'est ça qui m'a gonflé sérieusement. Cette phrase est totalement inutile. Elle n'a rien à faire dans le discours d'un militant. On ne se bat pas contre des hommes en vrai. On se bat contre l'idée (en tant que concept) qu'ils représentent. C'est-à-dire contre le capitalisme. On ne se bat pas pour tuer, mais pour vivre. Le peuple français au début de la révolution française n'a pas demandé la tête du roi. Il demandait moins d'impôts injustes, de la nourriture et plus de liberté. Et ce n'est pas le peuple qui a réclamé la tête de Louis XVI, c'est le régime de terreur en 1792 (ou 1793, je ne me rappelle plus exactement). Ce n'était qu'un acte symbolique. Quant on voit la suite des évènements, le symbole, c'est surtout que le roi est devenu un martyr, ce qui a permis de réinstaurer trois monarchies après Bonaparte et un court épisode républicain. C'est tout.