jérôme a écrit:Le stalinisme n’est pas un « erzatz » de marxisme, c’est l’incarnation de la contre révolution. Comme le trotskisme officiel n’est pas non plus du marxisme, pas un « erzats » : ce sont des idéologies bourgeoises contre les ouvriers (même s’il s’en réclament).
Ah oui, c'est vrai que le CCI s'arrange toujours pour excommunier ceux qui le gênent (même si cela peut se comprendre), trotskystes, stalinistes, maoïstes, guevaristes, etc.... Pourtant, à ce qu'il me semble, les trotskystes et les stalinistes ne cessent jamais de se référer à Marx et au marxisme. Un certain
Dictionnaire critique du marxisme a même incorporé toutes les théories dérivant du marxisme (là, par contre, point de CCI en vue). Appelons un chat un chat, trotskystes et stalinistes sont bien des marxistes (marxiens, peut-être pas...). Ces clarifications, qui frisent une orthodoxie à vous faire frémir de terreur, sont bien révélatrices de l'état d'esprit de ton organisation, celui de vouloir un parti pur, sans tâches, plus blanc que blanc... euh... plus rouge que rouge... Ce genre d'orthodoxie, nous savons tous à quoi il a conduit: à une falsification de l'histoire, des idées et des aspirations réelles des opprimés. Et pour les deux premières, cela semble bien engagé. La troisième -ouf!- elle reste encore sauve... Mais jusqu'à quand ??
Enfin, ça me fait bien rire cette tendance à dire que le stalinisme et le trotskysme sont des idéologies bourgeoises. Des orgas comme le PC, le NPA, LO, le POI... sont quasi principalement constitués d'ouvriers (bon, c'est vrai, le corps enseignant y est aussi très présent...). Et je suis prêt à parier que le CCI compte les mêmes proportions d'ouvriers et de bourgeois en son sein que dans les orgas dont je parle. Le stalinisme et le trotskysme sont des idéologies réactionnaires. Bourgeoises ? Cela ne signifie plus rien aujourd'hui, c'est un terme vide de sens, tant il est utilisé à tort et à travers. Quant à "réactionnaire", il y a une signification qui ne souffre aucune ambiguïté et qui me semble plus appropriée. Dire à un ouvrier que c'est un bourgeois, c'est prendre des vessies pour des lanternes. Car, en outre, la réaction est aussi bien de gauche comme de droite. Mais, surtout, la réaction se situe sur l'échiquier politique traditionnel. Les véritables révolutionnaires seront ceux qui dépasseront ces clivages débiles et arbitraires.