Emeutes en Grèce

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

Messagepar miguelito » Lundi 22 Déc 2008 11:20

Trouver sur un site anarchiste grec :

APPEL POUR UNE NOUVELLE INTERNATIONALE
Politiciens et journalistes ouvrent leurs claque-merdes pour nous imposer leur rationalité. Ainsi, nous nous revolterions parce que le gouvernement est corrompu, ou parce que nous voudrions un peu plus de leur argent et de leurs boulots. Mais, si nous cassons les banques c'est parce que nous reconnaissons l'argent comme une des causes principales de la tristesse. Si nous brisons les vitrines ce n'est pas parce que la vie est chère mais parce que la marchandise nous empêche de vivre à tout prix. Si nous attaquons les flics ce n'est pas juste pour venger nos camarades morts mais parce qu'entre ce monde et celui que nous voulons ils seront toujours un obstacle.
Nous savons que le temps est venu pour nous de penser strategiquement. Dans cette époque impériale nous savons que la condition d'une insurrection victorieuse est qu'elle se propage, au moins, à l'échelle européenne. Ces dernieres annees nous avons vu et appris : les contres sommets partout dans le monde, les émeutes des banlieues et des étudiants en France, le mouvement contre le train à grande vitesse en italie, la commune de oaxaca, les émeutes de montreal, la defense offensive de ungdomshuset, les émeutes du RNC aux USA... liste encore en cours.
Nés dans la catastrophe, nous sommes les enfants de toutes les crises : politiques, sociales, économiques, écologique. Nous savons que ce monde est une impasse. Il faut être fou pour s'accrocher à ses ruines. Il faut de la sagesse pour s'auto-organiser. Il y a une évidence dans le rejet total des politiques de partis et d'organisations : ils font partis du vieux monde. Nous sommes les enfants gâtés de cette société et nous ne voulons rien d'elle. C'est le pêché ultime qu'ils ne nous pardonnerons jamais. Derrières les cagoules, nous sommes vos enfants. Et nous nous organisons.
Nous ne mettrions pas autant d'efforts à détruire la matérialité de ce monde, ses banques, ses supermarches, ses commissariats si nous ne savions pas que dans le même temps nous minons aussi sa métaphysique, ses idéaux, ses idées, sa rationalité. Les médias auront décris les évènements de la semaine passée comme une expression du nihilisme. Ce qu'ils ne comprennent pas c'est que dans le processus même d'agresser et de harceler cette réalité, nous expérimentons une forme supérieure de communauté, de partage et d'organisation spontanée et joyeuse qui posent les bases d'un monde différent.
D'aucuns diront que notre révolte trouve ses propres limites dans le fait qu'elle ne produit que pure destruction. Ce serait vrai si, en parallèle des émeutes, nous n'avions élaboré l'organisation nécesssaire que requiert un mouvement à long terme : cantines approvisionnées par des pillages réguliers, infirmeries pour soignés nos blessés, les moyens d'imprimer nos propres journaux, notre propre radio. A mesure que nous libérons un territoire de l'Etat et de sa police, nous devons l'occuper, le remplir et en transformer l'usage pour qu'il serve le mouvement. Pour que le mouvement ne s'arrête pas de s'amplifier.
Dans toute l'Europe, les gouvernements tremblent. Pour sur, ce qui les effraie le plus n'est pas la possibilité que quelques émeutes se reproduisent sur leur territoire, mais la menace que la jeunesse occidentale fasse cause commune et se lève ensemble afin de donner à cette société son coup fatal.
Ceci est un appel pour tous ceux qui peuvent l'entendre :
De berlin à madrid, de londres à tarnac, tout devient possible.
La solidarité doit devenir de la complicité. Les affrontements doivent se propager. Les communes doivent être déclarées.
Afin que la situation ne revienne jamais à la normale. Afin que les idées et les pratiques qui nous relient deviennent de véritables liens.
Afin que nous restions ingouvernables.
Salut révolutionnaire à tous nos camarades dans le monde. A tous les prisonniers : nous vous sortirons.
Αναρτήθηκε από ΚΑΤΑΛΗΨΗ ΑΣΟΕΕ στις 7:06 μμ 0 σχόλια
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Messagepar NOSOTROS » Lundi 22 Déc 2008 11:58

Tu peux donner la source STP ? merci !

(l'occupation de la fac de sciences sociales ?)
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Messagepar hadji » Lundi 22 Déc 2008 14:37

Dans un texte traduit par Ronan le 15 déc 08, il est dit :
« Ces jours sont les nôtres, aussi ! … Nous n’avons pas oublié, nous n’oublierons pas, ces jours sont aussi les vôtres ».
Je rajouterai ceux sont les jours des « travailleurs manuels, employés, chômeurs, intérimaires et précaires, locaux ou migrants » comme le dit la « déclaration de travailleurs en lutte » (paru le 17 décembre).
Pour moi ceux sont toutes ces personnes qui forment la classe ouvrière qui est en lutte en ce moment en Grèce. C’est pour cela que pour lutter contre les risques d’ « étouffement de la lutte », (dont parle Arnaced), les AGs doivent appeler à étendre la lutte en appelant tous les ouvriers grecs à arrêter le travail, à manifester, à s’organiser pour imposer la tenue d’AGs et des revendications unificatrices, comme celle que propose l’appel de : « L'ASSEMBLEE GENERALE DES TRAVAILLEURS DANS LES BATIMENTS LIBERES DE LA GSEE, » le mercredi 17 décembre.
En fait c’est un appel à la solidarité qui a été lancé, car le combat actuel qui est parti des universités peut encore s’étendre à toutes la classe ouvrière grecque et peut avoir des répercussions, déclencher des envies de lutter comme on le voit en France actuellement avec le développement du mouvement lycéen dans lequel il y a des profs et des parents d’élèves, et peut-être pousser à une reprise du mouvement comme Italie ou en Allemagne.

Sur ce site, sur des sites lycéens comme [url]ESPACE COORDINATION NATIONALE LYCÉENNE[/url] et sur le site d’internationalism.org, on nous décrit le niveau de brutalité de la police au service d’un Etat, dans ces 2 cas, les états grecs et français utilisent de plus en plus les violences de la répression. Bien sur il y a des différences, le niveau de violence est beaucoup plus barbare pour le moment en Grèce (il ne faut pas oublier la mort d’Alexis Grigoropoulos). Le niveau de colère accumulé l’est aussi, puisque cela fait plusieurs mois que des ouvriers, des étudiants, la population manifestent régulièrement, en particulier depuis le début de l’année 2008, contre une dégradation sans précédent de leurs conditions de vie et de travail.
Au cours les luttes et combat actuels de ces derniers jours en Grèce, il y a eu un nombre important d’attaques de commissariat de police et d’agences bancaires ce qui signifie que les manifestants ont compris que ces éléments sont des centres de répression et des symboles du pouvoir. Vis-à-vis de cette répression, Anarced nous rappellent dans son message du 21 déc. que la police peut intervenir à tout moment dans n’importe quelles universités ou lieux où se réunissent les assemblées générales en France et bien sur dans n’importe quel pays et en Grèce aussi.
Tout cela montre bien que nous devons rechercher tous les moyens pour faire fasse à ces risques car cela peut « réussir à étouffer le mouvement ». Bien sur comme le dit Nosostros le 18 oct 08 : « l’auto-organisation des travailleurs sera la pierre tombale de ton patron ! », c’est vrai mais elle sera aussi notre moyen de créer un autre pouvoir pour abattre l’état capitaliste. Et cela ne peut passer, aujourd’hui que par le développement de sentiment et de réflexe de solidarité et une volonté de les mettre en pratique.
Je pense que se sont ses idées et d’autres, comme (je cite) : « Aujourd’hui, avec le développement de la crise, cette génération de prolétaires n’a pas seulement développé sa conscience d’une exploitation capitaliste qu’elle vit dans sa chair, elle exprime aussi sa conscience de la nécessité d’un combat collectif en mettant spontanément en avant des méthodes et une solidarité DE CLASSE. Au lieu de sombrer dans le désespoir, elle tire sa confiance en elle de son assurance d’être porteuse d’un autre avenir et déploie toute son énergie à s'insurger contre la pourriture de la société qui les entoure. Les manifestants revendiquent ainsi fièrement leur mouvement : ’Nous sommes une image du futur face à une image très sombre du passé’. ». Ces différentes idées et d’autres sont développées dans l’article du CCI : http://fr.internationalism.org/icconline/2008/grece_une_declaration_de_travailleurs_en_lutte.html
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Messagepar NOSOTROS » Lundi 22 Déc 2008 15:07

Bien sur comme le dit Nosostros le 18 oct 08 : « l’auto-organisation des travailleurs sera la pierre tombale de ton patron ! », c’est vrai


petite précision : ce n'est pas moi qui le dit (même si je le pense), c'était ce qui était inscrit sur la banderole suspendue aux fenêtre du bâtiment occupée de la GSEE.


mais elle sera aussi notre moyen de créer un autre pouvoir pour abattre l’état capitaliste.


Pouvoir-faire ou pouvoir-sur ?

Et cela ne peut passer, aujourd’hui que par le développement de sentiment et de réflexe de solidarité et une volonté de les mettre en pratique.


Merci ! (même si tu prends le train avec quelques semaines de retard ...)

Ce forum sert en effet à participer du développement du sentiment de solidarité, sentiment qui - pour qu'il ne s'étiole pas - doit ensuite se transformer en réflexe, c'est à dire en concret. Sinon tout ça c'est du blabla.

Donc je repose la question, concrètement, le CCI est prêt à faire quoi pour la solidarité ? Avez vous participé aux rassemblements du 20 décembre par exemple ?
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Messagepar NOSOTROS » Lundi 22 Déc 2008 15:27

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Messagepar hadji » Mardi 23 Déc 2008 0:21

Nosostros ce n'est pas la quantité qui compte. tu peux voir page 3 tu m'y trouveras.
Sur la solidarité, il y a plusieurs façon de la manifester, participer à des forums, écrire des articles, faire connaître les évènements et la réflexion qu'elle procure au vu de ce qui se passe au niveau international.
Pour moi, ce n'est pas dans des rassemblements d'une centaine de personnes, que je compte montrer ma solidarité, mais en descendant dans la rue au sein des manifestations d'ouvriers ("« travailleurs manuels, employés, chômeurs, intérimaires et précaires, locaux ou migrants") comme elle se déroule actuellement en France. c'est en propageant les idées des manifestants grecs aussi dans ces manifestations que je pratique la solidarité de classe. Comme il est dit dans l'article précédemment cité : "pour vaincre l’isolement de ce soulèvement prolétarien en Grèce, la seule voie, la seule perspective est le développement de la solidarité et de la lutte de classe à l’échelle internationale qui s’exprime de plus en plus clairement face à la crise mondiale."
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 23 Déc 2008 0:28

ce n'est pas la quantité qui compte
.

et
Pour moi, ce n'est pas dans des rassemblements d'une centaine de personnes


???

La dialectique c'est l'art de casser des briques mais quand même ...

Pour moi, je compte montrer ma solidarité,en descendant dans la rue au sein des manifestations d'ouvriers


A) les centaines de personnes qui manifestaient en solidarité avec la grece étaient :

1) des rentiers
2) des poissons rouges (voire noirs)
3) des ouvriers en activité, au chomage, en devenir (étudiants)

Il ya un groupe du CCI à Toulouse. A toulouse il y a 200 travailleurs qui ont demandé le soutien de la manif de soldiarité à la grèce, qui l'ont rejointe et qui ensuite ont occupé ensemble le Virgin. Que faisait le CCI pendant ce temps ? Ils ratiocinnaient (pardont : ils participaient à des forums, écrivaient des articles, faisaient connaître les évènements et la réflexion qu'elle procure au vu de ce qui se passe au niveau international) dans leur coin ? Si c'est le cas ce serait vraiment désolant ...

Il y a des moments où la place des révolutionnaires est dans la rue ...

B) En attendant que la classe ouvrière se soulève dans un élan unanime et magnifique on fait quoi ? Rien.

Au fond c'est toi qui a raison : c'est bien, c'est rassurant et c'est surtout plus reposant. En plus on risque pas de prendre un mauvais coup ... Viva venezuela !
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 23 Déc 2008 17:09

Un raid de la Polytechnique devient de moins en moins probable; la police utilise des mesures de surveillance du temps de la dictature; manifestation étudiantE commencera sou peu


Après une nuit calme à la Polytechnique, les grands médias (qui souvent prépare le terrain pour les manoeuvres policières) rapportent qu’un raid de la Polytechnique par la police est maintenant peu probable. Les gens qui occupent le campus ont réussi à défendre leur droit de décider quand ils et elles quitteront et cette décision sera prise à l’assemblée d’aujourd’hui à 18h.

On nous rapporte, par le biais d’indymedia et durant les assemblées populaires, que la police demande au conducteurs de taxis de les informer au sujet de leurs clientEs (exactement comme ils faisaient durant la dictature entre 1967 et 1974). Une femme qui a embarqué dans un taxi à l’extérieur de l’occupation de l’université des Sciences économiques pour se rendre dans une banlieue au nord d’Athènes a été transporté directement au siège social de la police. Heureusement, lorsqu’elle a réalisé vers où qu’on la transportait, elle a réussi à s’enfuir en sortant par la fenêtre du taxi et elle a été chassé par la police et le conducteur du taxi.

Les grands médias rapportent aussi qu’une fourgonette anti-émeute a été tiré dessus à deux reprises à 5h50 dans la banlieue Goudi d’Athènes, près du campus universitaire à Zografou. Une balle a frappé un des pneus de la fourgonette et l’autre le moteur.

La dernière manifestation étudiante de l’année va bientôt commencer. L’appel a déjà été lancé pour une nouvelle manifestation le 9 janvier et il est prévu que les manifestations continuerons d’être organisées dans la nouvelle année.

Les occupations aux trois universités (Sciences économiques, la Polytechnique et l’école de Droit) prendront fin vers la fin de cette semaine puisque les gens sont épuisés suite aux occupations d’une durée sans précédant de 17 jours. Les actions vont continuer, bien entendu. On vise l’élargissement de la révolte et les gens mettent l’accent là-dessus dans leurs plans pour le futur. Nous devrons avoir une meilleure idée vers où qu’on se dirige après les assemblées de cette semaine.

Une autre mise à jour suivra après la manifestation étudiante.
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 23 Déc 2008 17:22

lettre ouverte des parents d'un mineur de 11 ans de la ville de Larissa, arrêté suite aux manifs à la société de Larissa

Quand on lit l'acte d'accusation contre des gamins de 11 ans (en gros organisation préméditée d'un groupe stable et pérenne à vocation terroriste) on se dit que décidément pour le pouvoir, plus c'est gros lus ça passe ...


=================

Open Letter to the People and City of Larisa by a Parent
An open letter from the parent of an arrested minor to the society of Larisa


11 underage kids [up until the moment the text was written] are charged for gross acts (forming an organization with a permanent and stable character, etc etc), with the events of Monday, December 8 as an excuse.

Some want to persuade us that there is an authority, and we citizens are powerless against it, without rights, without existence. They can ridicule and disgrace Justice and institutions without being punished.

WILL WE ACCEPT THIS?

The town's associations, the parties, the citizens should answer.
OPENLY, NOW!
Later will be too late.
Everyone should come Monday at the City Council.
I will propose a declaration to be voted. Who will sign it?

11 underage students are accused that:
They threw stones and other objects to policemen who were guarding their march, while they caused damages to 36 banks, the post bank, two shops, a tobacco kiosk, the offices of Olympic Airways, the Town Hall, the court house, traffic lights and garbage bins.
They formed a team of persons (an organization) which was functioning on an organized base, with distributed roles, with a constant extrovert activity, that pursued arsons and offenses relative to explosive materials.
They subdued their personal will to the will of the criminal organization, they co-formed a uniform unit that conferenced and co-decided their acts, wore hoods, possessed bags full of stones, molotov cocktails, bottles and crowbars, were carrying wooden sticks and metal objects, and launched coordinated team attacks.
They didn't march occasionally, but on a permanent and stable basis and their infrastructure was of such extent and potential that they were in possession of various technical means of every kind, with which they jammed the police radio. The team could substitute and surrogate its members without itself being changed.
They prepared explosive bombs, and an undefined number of incendiary molotov cocktails.
They were illegally carrying weapons (that is, clubs, metal or wooden, which are considered weapons) despite the facts that this is prohibited.
Etcetera, etcetera, etcetera.

WE DON'T BELIEVE THIS!
This is ridicule and disgracement of Justice
and Democracy!

We demand:
1. The immediate relieve of the children from the nightmare of these charges.
2. The punishment of those who reached the point of fabricating these charges and commited this crime against the children and the institutions.

WE WANT TO BE SURE THAT WE WON'T BE THE NEXT VICTIMS
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Messagepar bloedverwant » Mardi 23 Déc 2008 17:49

Il ne s'agit pas de personnes de 11 ans, mais de 11 personnes de moins que 18 ans.
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 23 Déc 2008 17:59

Gloups ... j'avais lu un peu vite ... Merci ! (je crois que je suis bon pour te payer un coup la prochaine fois ...)

(il n'en reste pas moins que c'est hallucinant !)
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Messagepar NOSOTROS » Jeudi 25 Déc 2008 11:13

Manifestation aujourd’hui en solidarité avec les arrêtéEs; occupations de postes de radios et de journaux continuent; l’organisation populaire en plein épanouissement

24 décembre 2008

Un appel a été lancé pour une manifestation de solidarité avec les arrêtéEs, pour aujourd’hui à 16h, par l’assemblée de l’occupation du GSEE (l’occupation de l’immeuble de la confédération générale des travailleurs et travailleuses qui a depuis pris fin). Selon la décision prise lors de l’assemblée populaire anarchiste qui a eu lieu hier à l’université des Sciences économiques, les gens qui occupent l’université utiliseront la manifestation comme moment propice pour évacuer l’immeuble en masse et en sécurité. Les occupations de l’école de Droit et de la Polytechnique continuent. Cependant, il semble y avoir un consensus sur la nécéssité de quitter les universités et de semer l’esprit de la révolte dans la société en générale.

un esprit de révolte qui se répand déjà assez rapidement: des immeubles municipaux et des hôtels-de-ville sont occupés partout à Athènes, des assemblées populaires (λαϊκές συνελεύσεις) sont organisées dans des quartiers d’Athènes et de Thessaloniki. Un des résultats les plus positifs de toute cette révolte est le fait que les gens commencent à reprendre le contrôle de leurs vies. Rue après rue, carré après carré, quartier après quartier. Ceci n’est pas une simple question de renversement de gouvernement, d’obtention d’une “justice” quelconque ou de réussir à gagner certaines revendications. Les gens dans les rues ne demandent rien; ils et elles occupent et s’organisent entre eux et elles. Ils et elles savent qu’il n’y a aucun retour à la normalité et que la lutte en opposition à cette normalité est, littéralement, une question de survie.

Dans la ville de Volos, la radio municipale et les bureaux du journal local “Thessalia” ont tous les deux été occupé. Une nouvelle manifestation là-bas a été appelé pour le samedi 27 décembre.
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Messagepar NOSOTROS » Jeudi 25 Déc 2008 11:28

[doublon]
Dernière édition par NOSOTROS le Jeudi 25 Déc 2008 15:57, édité 2 fois.
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Messagepar NOSOTROS » Jeudi 25 Déc 2008 12:10

Nothing will ever be the same anymore

On 6 December, at nine in the evening, a man of the special police force stopped, took aim and shot dead a fifteen-year old kid in the neighbourhood of Exarchia, Athens. This murder is not a singular event of police violence. The morning of the same day, immigrants waiting to apply for asylum at the police station of Petrou Ralli avenue were attacked by riot police. A Pakistani man suffered traumatic brain injury and has been struggling for life ever since in the intensive care unit of Evangelismos hospital. These are just two of the dozens of similar cases over the past years.

The bullet that pierced Alexis's heart was not a random bullet shot from a cop's gun to the body of an 'indocile' kid. It was the choice of the state to violently impose submission and order to the milieus and movements that resist its decisions. A choice that meant to threaten everybody who wants to resist the new arrangements made by the bosses in work, social security, public health, education, etc: Whoever works must stretch herself too thin for a mere 600 euros monthly wage. She must work herself to exhaustion whenever the bosses need her, working overtime without pay, getting laid off whenever businesses are 'in crisis'. And finally, she must get herself killed whenever the intensification of production demands it, just like those five dockers who died in the Perama shipyards five months ago. If she is an immigrant, and dares to demand a few euros more, she will be faced with a beating and a life of terror, just like the agricultural workers of both sexes in the strawberry hothouses of Nea Manolada in the western Peloponese.


Whoever is a pupil must spend her time in crummy school halls and intensive tutoring to 'prepare' herself for protracted, annual exam seasons. As a kid she has to forge about playing with others in the street and feeling carefree, in order to befuddle herself with reality shows on TV and electronic gaming, since free public spaces have become shopping malls, or there is no free time for hanging out.

Later on, as a university student, because such is the natural 'evolution' to success, she discovers that the alleged 'scientific knowledge' is in fact geared towards the needs of bosses. A student has to continuously adapt herself to new study curricula and gather as many 'certificates' as possible in order to be awarded in the end with a degree of equal value to loo-paper, but without its practical importance. A degree that ensures nothing more than a 700 euro monthly wage, often without national insurance or health cover. All this takes place in the midst of a crazy dance of millions landing in priestly businesses and doped-up Olympic athletes who are paid extravagantly to 'glorify the homeland'. Money that ends up in the pockets of the moneyed and powerful. From bribes to 'compadres' and haggling of scandalous DVDs with corrupt journalists in order to cover-up government 'scandals'. While dozens of lives are wasted in forest-fires to allow big capital to turn forests into tourist businesses and while worker deaths in construction sites and in the streets are dubbed 'work accidents'. While the state gives money away to banks to aid them sink us deeper in a sea of debts and loans and raises direct tax for all workers. While the stupidity of heftily paid television stars becomes the gospel for an increasing number of exploited people.

The bullet that pierces Alexis's heart was a bullet to the heart of exploitation and repression for an important part of this society who knows that it has nothing to lose apart from the illusion that things might get better. The events following the murder proved that for a large part of the exploited and oppressed have sank in this swamp up to their neck, and this swamp has just overflowed and threatens to drown bosses and politicians, parties and state institutions. It's running its course to clean this dirty world that is based upon the exploitation of human by human and the power of few over the many. It filled our hearts with confidence and filled the hearts of bosses with fear.

The destruction of the temples of consumption, the reappropriation of goods, the 'looting' that is, of all these things that are taken from us, while they bombard us with advertisements, is the deep realisation that all this wealth is ours, because we produce it. 'We' in this case means all working people as a whole. This wealth does not belong to the shop-owners, or the bankers, this wealth is our sweat and blood. It is the time that bosses steal from us every day. It is our sickness when we start our pension. It is the arguments inside the bedroom and the inability to meet a couple of friends on a weekend night. It is the boredom and loneliness of Sunday afternoon and the choking feeling every Monday morning. As exploited and oppressed, immigrants or greek, as working people, as jobless, students or pupils, we are called now to answer back to the false dilemma posed by the media and the state: are we with the 'hoodies' or are we with the shop-owners.

This is dilemma is only a decoy.

Because the real dilemma that the media do not want you to ask is: are you for the bosses or are you for the workers? Are you for the state or for the revolt? And this is the one reason that journalists need to do their best to defame the movement, talking about 'hoodies', 'looters' etc. The reason they want to spread fear among the oppressed is simple: the revolt makes their position – and that of their bosses – very precarious. Revolt turns against the reality they create, against the feeling of 'all goes well', against the separation between 'rightfully sentimental revolt' and 'extremist elements' nd finally against the distinction between 'outlaws' and peaceful protesters.

In this dilemma we have one answer: we are for the 'hoodies'. We are the 'hoodies'. Not because we want to hide our face, but because we want to make ourselves visible. We exist. We wear hoods not for the love of destruction but for the desire to take our life in our hands. To build upon the grave of commodities and powers a different society. A society where everybody will decide collectively in general meetings of schools, universities, workplaces and neighbourhoods, about everything that concerns us, without the need of political representatives, leaders or comissars. A society where we will all together guide our fortunes and where our needs and desires will be in our hands, and not those of every MP, mayor, boss, priest or cop.
The hope for this life was put back on the table by the barricades that were set up everywhere in Greece and in solidarity abroad. It remains to make this hope a reality. The possibility of such a life is now put to the test by public assemblies in occupied municipal buildings, trade union buildings and universities in Athens and elsewhere in Greece, where everybody can freely express her opinions and shape her action collectively, based on her desires and needs. The dream of this life has started taking shape.

What remains to do to see this dream realised?

We should organise in our paces of study, work and habitation. In our workplaces we discuss our everyday problems and we create nuclei of resistance against the terror of the bosses. In our schools we contribute and support their occupations, we create counterinformation groups, we organise lectures and workshops, we question sovereign knowledge, we produce new knowledge geared to our needs and not those of capital. In neighbourhoods and housing blocks we talk to our neighbours, we create gatherings and committees, we share knowledge and skills, we decide collectively for actions. We take part in marches and protests, we stand by each other, we break the fear that is spread by the state, we help the pupils that are now bearing the brunt of the attack of the state. We stand in solidarity to those arrested in the revolt, both greeks and immigrants, in Greece and abroad, most of which are now prosecuted with every legal trick in the arsenal of counter-terrorism laws because they opposed the dictates of the state. Everything begins now. Everything is possible.

movements for the generalisation of revolt


Big demonstration in solidarity with the arrestees through the main shopping district. The occupations of the university buildings are ending and more actions are planned.

Today's demonstration in solidarity with the arrestees on the past days events was called by anarchists but more people took part or joined in as the protest was going. Around 2000 people participated. The demonstration was powerful but peaceful and it went through the most commercial street of Athens (Ermou), it reached Sintagma square and it returned back where it started using a different route. There was some tension when the protesters were passing outside the Athens Cathedral but since it was decided that this would be a peaceful demonstration, only slogan were written on the building and slogans were shouted against the church and the priests. The riot squads were following but they didn't dare to come close or attack the demonstration. The slogans that were shouted during the protest were very original and not only against the state or the cops but also against consumerism and the those who keep closing their eyes on the events and went to do their christmas shopping, like nothing has happened.

Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955388

Those who were arrested and are now in prison, waiting trial (which can take several months) released a statement today which concludes: "our bodies may be imprisoned but our mind and spirit are with those still fighting outside".

In the Polytechnic University there was a new assembly today, after the demonstration. The assembly decided to end the occupation (but not the fight) at midnight. The occupants of the Economic university (ASOEE) had also decided to end the occupation for now and left the building this afternoon to join in the demonstration. Both of the occupations (along with the one at the Law School) were kept for 18 days and despite the frequent attacks by the cops, played a very big part on the revolt. The fight is not over thought and both the assemblies called everyone to participate on the demonstration on the 27th called by the assembly of the occupants of GSEE building a few days ago.

In Alimos (Athens), citizens took over the sound system that was set to play christmas songs and for an hour read communiques and their demands regarding the recent events, such as immediate release of the arrestees of the events, disarmament of the police, disbandment of the riot squads and cease to existent of the counter-terrorism law.

In Volos, the municipal radio station was occupied to speak about the events and the demands. In Lesvos, protesters set up a sound system in the city center and transmitted messages. In Ptolemaida, a christmas tree like the one in Ioannina was decorated with photos of Alexis and the protests and also the demands.

Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955106

At the bridge of Gorgopotamos (famous because it was blown up by partisans during WWII, to cut off the Nazis supplies) a big banner was hung writing: "your tolerance through your couch is complicity" Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955036

About the shooting against the police van incident, more news released clearly show that this was an provocateur act. The police after running ballistic tests stated that the shots were fired by two AK-47s not just one! They also say that the attack took place from an old pump room inside the campus which has been squatted by students a few months ago and was used for projects and workshops such as construction of wind generators, reusing old material, use of open source software etc. Due to the events of the previous weeks all the planned events were postponed and the building hasn't been used for weeks. Both of facts make everyone even more suspicious about the motives of the attack.
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Messagepar bloedverwant » Jeudi 25 Déc 2008 13:39

Sur l'affaire avec le voiture de police et tout ça, ici ce que mon ami m'a dit:

By the way, a weird incident happened in the dawn of 23/12. Unknown people shot with Kalashnikovs against a van of the riot police from inside the area of the Polytechnioupoli (which is protected by the asylum). That action is particularly weird for several reasons. First of all, the police tried to cover up the incident at first by saying that the van wasn’t hit by kalashnikov bullets but by metallic objects that seemed like bullets. Secondly, the shooting took place in 5:50 in the mourning, a time when most comrades in the occupation are asleep leaving only two or three others awake to guard the entreances of the occupations. I highly doubt that any comrade would leave the occupation unguarded just in order to attack the van especially when the previous day there has been a huge talk about the breaking of the asylum in occupied schools. Thirdly, the shooters seemed to be extremely well aware of the route that the van was making as they chose to hit in the time that the van approached Polytechnioupoli the most. I don’t know any comrade, personally, that’s so well aware of that kind of cop info. Last but not least, no one knows who Popular Action, the organization that took the responsibility of the hit, are. Most comrades here think that the hit was made by provocateurs just to give the cops the opportunity to break the asylum.
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Messagepar NOSOTROS » Jeudi 25 Déc 2008 16:01

Traduction en francais des info du 24 décembre :

Grande manifestation de solidarité avec les détenus. Fin de l’occupation des bâtiments de l’université et nouvelles actions programmées

Ce 24 décembre une manifestation en solidarité avec les personnes arrêtées suite aux événements des derniers jours était appelée par des anarchistes. Mais elle a rassemblée plus de personnes au dela du mouvement anarchiste, certains se joignant au cortége pendant qu’il passait.

Environ 2000 personnes ont participé. La manifestation était puissante mais pacifique. Elle est passée par la principale rue commercante d’Athenes (Ermou) pour aller jusqu'à la place Syntagma, puis est revenu en prenant un autre chemin. Ils y a eu quelques tensions lorsque les manifestants sont passé devant la Cathédrale d’Athenes, mais comme il avait été décidé que ce serait une manifestation paisible, seuls des graffitis ont été peints sur les murs et des slogans ont été lancé contre l’Eglise et les prêtres. Les unités anti-émeute nous suivaient mais elles n’ont pas osé s’approcher ni attaquer la manifestation. Les slogans lances durant la protestation étaient tres originaux et n´étaient pas seulement addresses contre l´Etat ou les flics mais aussi contre le consumérisme et contre ceux qui ferment les yeux sur les événements et font leur courses de noel comme si rien ne s´était passé .

Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955388

Ceux qui ont été arrêté sont maintenant en prison, et qui attendant leur process ( ce qui peut prendre plusieurs mois), ont rédigé une declaration qui dit « notre corps est peut etre emprisonné mais notre esprit est avec ceux qui continuent de se battre dehors »

Il y a eu ensuite une nouvelle assemblée a l’Université Polytechnique, après la manifestation. L’Assemblée a decide de lever l’occupation (mais pas la lutte) a minuit. Les occupants de Úniversité d’Economie (ASOEE) ont aussi decide de lever leur occupation et ont quitté l’établissement dans l’après-midi pour rejoindre la manifestation. Ces deux occupations, ainsi que celle de la fac de droit, ont été tenues pendant 18 jours malgré les attaques fréquentes de la police, et ont joué un tres grand rôle dans la révolte. La lutte nest pas finie pour autant et toutes les assemblées des occupants ont appelé tout le monde a participer á la manifestation du 27 décembre appelée par l’assemblée des occupants du syndicat GSEE quelaues jours auparavant.

A Alimos (Athenes), les citoyens se sont emparés de la sono installée par la municipalité pour jouer des chansons de noel. A la place, pendant une heure, ont été lu au micro les communiqués qui demandent entre autre la mise en liberté immediate des détenus, le désarmement de la police, la dissolution des brigades anti émeutes et l’abolition des lois anti terroristes.

A Volos, la station de radio municipale a été occupée pour parler des événements et de leurs exigences.

A Lesvos, des manifestants ont installé une sono dans le centre de la ville et ont transmis des messages.

A Ptolemaida, un arbre de noel comme celui de Ioannina, a été décoré avec des photos d’Alexis et des manifestations ainsi que des exigences du mouvement.


Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955106

Sur le pont de Gorgopotamos (célebre parce qu’il a été détruit par les partisans Durant la seconde guerre mondiale, pour couper les lignes logistiques d’approvisionement des Nazis) une grande banderole a été déployée « votre tolérance [envers le systeme] depuis votre canapé est complicité »

Photos: http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=955036

En ce qui concerne l’incident des coups de feux contre le car de police, revendiqué par une soit disant « Action populaire », les informations recueillies tendent á démontrer qu’il s’agit d’un acte de provocation policiére. La police, apres avoir fait des tests balistiques, a annoncé que les coups ont été tirés de deux kalashnikov AK 47 et non d’une seule. Ils ont aussi indiqué que l’attaque aurait été lancé depuis une vieille salle du campus qui avait été squatté par les étudiants il y a quelques mois pour être utilisée comme atelier pour différents projets de construction d’éoliennes, de recyclage ou encore d’initiation á l’utilisation de logiciels open-source.

Avec les évenements, tous les projets initiés avaient été suspendus et ce bâtiment n’était plus utilisé depuis des semaines, Tous ces faits rendent les occupants plus que suspicieux quant qux motifs et aux auteurs de cette attaque.

[De plus selon d’autres compagnons grecs, seuls des personnes très bien informés des mouvement de la police – c'est-à-dire des policiers eux-mêmes – pouvaient connaître les mouvements de c fourgon a 5 heure 50 du matin heure de l’attaque … L’attaque alors que dans la journée avaient eu lieu d’intenses discussions sur la question du maintien de l’occupation tombait opportunément pour la police …]
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Annonce de l'Occupation de l'ecole polytechnique (24/12/2008

Messagepar arvn d » Vendredi 26 Déc 2008 11:36

Traduction

Annonce de l’occupation de l’école polytechnique d'Athènes (24.12.2008)
Jeudi, 25 Décembre, 2008

L'Occupation de l'École Polytechnique a pris fin à minuit le 24 Décembre - La lutte continue ...

Annonce par l’occupation polytechnique

Immédiatement après le meurtre d'Alexandre Grigoropoulos par le garde de la police spéciale Korkoneas et les premiers affrontements dans les rues d’ Exarchia, l'Université Polytechnique a été occupée et transformée en un foyer pour l'expression de la colère sociale. Etre un espace historiquement et symboliquement lié à la mémoire vivante des révoltés et d'une grande partie de la société en lutte contre l'autorité, de la période de la dictature jusqu'à celle de la démocratie totalitaire moderne, l'école Polytechnique est devenue le lieu où des centaines de personnes se sont rassemblées spontanément: camarades, jeunes et travailleurs, chômeurs, lycéens, immigrés, étudiants ...



Les combats avec les forces de répression et les barricades enflammées dans les rues environnantes sont devenus l'étincelle d'une révolte qui se propage en manifestations spontanées dans la ville, en occupation de l'Université d'économie et de la faculté de droit, avec des attaques contre l'Etat capitaliste et les objectifs dans le cente et les quartiers d'Athènes et dans la plupart des villes à travers le pays. Les jours suivants, avec des manifestations de milliers de personnes se terminant en émeutes et attaques contre des banques, des ministères et des grands magasins, avec des occupations d'écoles et de bâtiments publics, avec de jeunes enfants et assiégeant et attaquant des commissariats, la police anti-émeute gardant la prison de Koridallos et le Parlement , La révolte s’est généralisée; Cette révolte a été déclenchée par le meurtre de A. Grigoropoulos et a explosé à travers la réaction immédiate de centaines de camarades contre l’extension de la violence de l'État, inspirant des actions de colère et de solidarité au-delà des frontières, partout dans le monde. Cette révolte a frémi dans le contexte d'une attaque généralisée par l'État et les patrons contre la société, de plus en plus dans la réalité quotidienne de la mort de la liberté et de la dignité qui est réservé pour le peuple opprimé par l'accroissement de l'exclusion, de la pauvreté, de l'exploitation, de la répression et du contrôle. Cette révolte qui a été « préparée" avec persistance, même dans les moments les plus sombres du terrorisme fasciste de l'État, par l'intermédiaire de tous les petits ou grands gestes de résistance contre la soumission et l’abandon, en donnant l’occasion à beaucoup plus de gens de se rencontrer dans les rues, tout comme cela s'est produit au cours de ces journées. Dans ce la réalité sociale explosive, l’Ecole Polytechnique occupée est devenue un point de référence pour une confrontation directe avec l'État, dans toutes les formes et par tous les moyens possibles , par le biais de manifestations insurrectionnelles successives qui ont brulé l'ordre et la sécurité des patrons, brisant la fausse image de consentement social à leurs intentions meurtrières. Elle est devenue un endroit où les sujets « rebels »sociaux et politiques se rencontrent et s’influencent l’un l'autre, par des assemblées générales et leur présence quotidienne dans l’occupation. Cela a fonctionné comme base pour la contre-information, par le biais de communiqués et d'affiches, du blog et de la station de radio, et avec le système de sonorisation envoyant des messages et des nouvelles de la révolte en cours.Et cela a aussi donné vie à des initiatives politiques de résistance, comme l'appel lancé par l’Assemblée de l'Ecole polytechnique occupée pour une journée mondiale d'action le 20 Décembre-ce qui a entraîné des mobilisations coordonnées dans plus de 50 villes dans différents pays, et pour lequel les occupants ont participé en appelant à un rassemblement à l'endroit où A. Grigoropoulos a été assassiné, comme le concert de solidarité et d'aide financière pour les révoltés prisonniers qui s'est tenu le 22 Décembre, et l'appel à la participation à la manifestation de solidarité aux prisonniers qui a été organisée par les camarades qui ont pris part à l'assemblée ouverte du siège de la GSEE occupé (Confédération générale des travailleurs).

En étant le pivot « stable »Durant 18 jours, de la révolte qui s’élargissait, la Polytechnique occupée a été comme un appel continu d’insubordination à la population résistant dans le monde entier, et un signe de solidarité avec les otages pris par l'État dans cette lutte . Il est devenu le territoire que nous avons utilisé afin de diffuser le message de solidarité entre les opprimés, de d’auto-organisation et d'une contre-attaque sociale de classe contre le monde de l'Autorité, son fonctionnement et ses symboles. Ces éléments et les valeurs de la lutte ont créé le terrain pour les opprimés afin qu’ils se rentrouvent en rébellion, armant notre conscience, et, pour la première fois peut-être, sont devenues si largement appropriés par tant de personnes de tous âges et de différentes nationalités; personnes avec lesquelles anarchistes et anti -autoritaires partagent les mêmes slogans contre la police, les mêmes mots, les mêmes pratiques de lutte, la même rage contre ceux qui pillent nos vies, et, à plusieurs reprises, la même vision d'un monde de liberté, d'égalité et de solidarité.

Pour cette raison, la répression ne s’est pas seulement exprimée sous la forme de brutalités policières, d’ arrestations et d’emprisonnement de manifestants, mais aussi avec une intense attaque idéologique lancée par toutes les parties du système politique qui a vu ses fondations trembler quand la répression, sur laquelle il est fondé , non seulement n'a pas été en mesure de freiner les vagues de révolte, mais, au contraire, elle en a été la cause première. Cette attaque idéologique a ciblé principalement des anarchistes, comme part politique et non-médiatisée des révoltés, précisément à cause de l'impact de leurs paroles et de leurs actions , et en raison du danger qui se présente pour l'Etat quand ils communiquent et se coordonnent avec des milliers d'opprimés .Dans ce contexte, il y a eu un effort hystérique afin de diviser les révoltés en "bons élèves", d'une part, et «méchants anarchistes à cagoules -« koukouloforoi "ou " pillards immigrés "de l'autre, ainsi que le bon vieux mythe des « provocateurs », dans le but de manipuler la colère de l'assassinat, l'explosion sociale, l'ériger en infraction pénale, d'isoler et écraser la les «bastions », points de référence de cette révolte [Il s'agit là de la même rhétorique de répression qui a conduit à l'assassinat de’A. Grigoropoulos, par la distinction- de milieux politiques sociaux, d’ espaces et d’ individus désignés comme «l'ennemi intérieur» sur lequel la violence de l'État qui devrait être "légitimement" renforcée]. Dans cet effort fait par l'État, le ciblage continu de l'École Polytechnique a été inclu sur une base quotidienne, avec les déclarations faites par les hommes politiques et une campagne de diffamation par les médias de masse.Après les heures d'affrontements dans Exarchia et autour de l'École Polytechnique au cours de la nuit du 20Décembre, l'État, à travers le procureur du ministère public, a menacé de procéder à une descente de police, après la suspension de l'asile universitaire dans le campus, malgré le désaccord des autorités universitaires, afin de réprimer la révolte en s'attaquant à l'un des premiers endroits où il a débuté. Leurs intentions ont été rejetés en raison du refus des occupants d'obéir à l’ultimatum, de leur détermination à défendre ce territoire politique et social comme une partie de la révolte, de leur appel ouvert aux personnes à venir et soutenir l'occupation par leur présence et en participant à concert de solidarité aux prisonniers du 22 Décembre qui a rassemblé des centaines de personnes à l'école Polytechnique.Les menaces d'une expulsion immédiate se sont renforcées le lendemain, 23 décembre, quand, alors que l'Assemblée examinait la fin de l'occupation, nous avons été informés par les politiques et universitaires que le ministère de l'Intérieur et la police exigeaient notre sortie immédiate du campus sinon les flics l’envahiraient. La réponse des occupants a été que l'École Polytechnique n’appartient ni au ministère ni à la police, mais au peuple de la lutte qui décidera quoi faire exclusivement sur des critères du mouvement et de n’acceptera ni chantage et ni ultimatums de la part d’assassins. De cette façon, l'occupation de l'École Polytechnique a été prolongée d'une journée, et a demandé à la manifestation qui se déroulait au cœur d'Athènes, la solidarité avec les personnes arrêtées. Pas de projet de répression et aucune attaque idéologique ne réussira à négocier le retour à la normalité et à imposer la pacification. Plus rien n’est pareil désormais! Le dépassement de la peur, de l’isolement et des divisions sociales, a conduit des milliers de jeunes, de concert avec les femmes et les hommes de tout âge, les réfugiés et les migrants, les travailleurs et les chômeurs à s'unir dans les rues derrière des barricades et la lutte contre les tyrans de notre vie, notre dignité et notre liberté. Et cela est une réalité éclairant, à la lumière des flammes, l'avenir de la révolte, à la fois son intensification et l'approfondissement, jusqu'à la subversion absolue du monde des patrons. Parce que nous avons crié par tous les moyens que ces jours-là appartiennent à Alexis, à Michalis Kaltezas, à Carlo Giuliani, à Christoforos Marinos, à Michalis Prekas, Koulouri à Maria et à tous les camarades assassinés par les assassins en uniforme de l'état, ils ne sont pas des jours qui appartiennent à mort, mais à la vie! À la vie qui fleurit dans les luttes, dans les barricades, dans la révolte qui se poursuit.

En mettant fin à l'occupation de l’Ecole Polytechnique après 18 jours, nous envoyons notre plus chaleureuse solidarité à toutes les personnes qui ont fait partie de cette révolte de différentes manières, non seulement en Grèce mais aussi dans de nombreux pays d'Europe, des Amériques, en Asie et en Océanie. Pour tous ceux que nous avons rencontré et avec qui nous allons rester, combattant pour la libération des prisonniers de cette révolte, mais aussi son prolongement jusqu'à la libération sociale mondiale. Pour un monde sans maîtres ni esclaves, sans police ni armées, sans frontières ni prisons.

Mort à l'état - Vive l'anarchie!

Libération immédiate de tous les arrêtés de la révolte!

La lutte continue!

Nous appelons à joindre à l'assemblée ouverte qui aura lieu à l'École Polytechnique, le samedi, Décembre 27 à 16.00, concernant l'organisation de la solidarité aux emprisonnés, qui a été appelé par les camarades dans l'assemblée de la GSEE occupée.

Occupation de la Polytechnique 12/24/08
arvn d
 
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 27 Déc 2008 0:17

Lu dans le Figaro :


Le désarroi d'un jeune policier d'Athènes

Alexia Kefalas, à Athènes

22/12/2008 | Mise à jour : 10:49 |

«On reçoit des cocktails Molotov, de la peinture, des pierres, des oranges, des yaourts», raconte Faidon, jeune policier anti-émeute. «Parfois, je crains le pire». Crédits photo : AP
Ébranlé par les manifestations quasi quotidiennes et par la mort d'Alexis, 15 ans, tué par un policier le 6 décembre, un membre de la brigade antiémeute témoigne du malaise de la profession.


Faidon est un jeune Grec de 25 ans. Comme tous ceux de sa génération, il aime le hip-hop et surfe sur Facebook. Mais voilà, il est aussi membre de la brigade antiémeute d'Athènes, les fameux MAT. Aujourd'hui, il se sent un peu perdu. Il était rentré dans les forces de police pour servir son pays, aussi pour le statut de fonctionnaire avec salaire fixe. Une chance par rapport à tous ses copains de classe qui galèrent. Mais avec tout ce qu'il vient de vivre ces derniers jours, il se demande s'il a fait le bon choix.

L'enthousiasme pour son métier et ses convictions ont subi un choc quand le jeune Alexis a trouvé la mort des balles d'un policier. Une tragédie qui a embrasé le pays, «qui a fait exploser les problèmes sociaux qui s'accumulent depuis des années. Je n'ai jamais vu une telle confusion. Aujourd'hui, le peuple est en colère contre tout, contre la mort d'Alexis, contre la police, contre le gouvernement, contre les réformes… et nous, nous sommes les boucliers.»

Sa mission, ce jour-là, est d'encadrer les deux manifestations du centre d'Athènes. Combinaison verte, casque blanc, masque à gaz et bouclier encore taché de peinture jetée la veille par les manifestants, il grimpe dans le camion qui le laissera près de l'Université d'Athènes. Il n'imaginait pas ça quand il a débarqué de son petit village du Péloponnèse, bénéficiant du recrutement massif pour assurer la sécurité des Jeux olympiques d'Athènes de 2004.

«Toute ma famille m'enviait. Entrer dans les MAT, c'était plus viril que d'appartenir à la garde personnelle du président, porter des fustanelles (jupes) et des pompons aux pieds.» Mais, cette année, sa vie a pris un autre rythme que celui habituel des fêtes. Les bons jours, c'est la confrontation défensive avec les étudiants, lycéens et collégiens. Les jours mauvais, les nuits plutôt, c'est l'affrontement avec les encagoulés, ces «connus inconnus» comme on les appelle, qui détruisent tout sur leur passage.

Depuis le début des émeutes dans la capitale, il travaille 14 heures par jour. En plus de la fatigue, il a du mal à suivre les ordres contradictoires de ses supérieurs. «Les émeutes se déroulent sur un seul périmètre autour de l'Université d'Athènes et de l'École polytechnique. On ne sait pas s'il faut jeter des gaz lacrymogènes, à quel moment, et sur qui. On nous demande de courir pour effrayer les casseurs, puis de courir pour nous protéger. On reçoit des cocktails Molotov, de la peinture, des pierres, des oranges, des yaourts. Le plus dur, c'est qu'on ne peut prendre aucune initiative. On doit attendre les ordres. D'un autre côté, c'est normal, car la moindre faute peut désormais devenir une poudrière.»


«Cette honte qui me ronge»

La grogne enfle de plus en plus au sein même des forces de l'ordre. Le syndicat de la police de Grèce dénonce le laxisme du système. «Plus de 70 % des policiers ne devraient même pas porter d'arme, commente un membre du syndicat. La plupart d'entre eux ont des problèmes psychologiques et il n'existe que cinq psychologues pour 50 000 policiers. Certains sont dépendants des jeux vidéo et adorent appuyer sur la gâchette». Pour Faidon, c'est la confusion totale. «Une partie veut se mettre en grève pour dénoncer le système et ses dérives. D'autres nous demandent de “sauver” l'État. En fait, on ne sait plus ce qu'on fait ni qui suivre, on n'a plus confiance en nos supérieurs, ni même en nos collègues. Parfois, je crains le pire», confie-t-il. Ses rêves de héros s'envolent. «Je me demande si je ne serais pas mieux dans mon village, où je pourrais reprendre l'élevage des moutons et vivre tranquille. Surtout, je n'aurais plus ce sentiment de honte qui me ronge.»
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Messagepar Nico37 » Jeudi 01 Jan 2009 16:28

http://oclibertaire.free.fr/

Grèce : préambule d’une révolution ?
Un texte d’Uri Gordon

Malgré l’arrêt des occupations des universités, il est prévu une grande manifestation d’étudiants le 9 Janvier.

Cela fait trois semaines que le meurtre, par un policier, du jeune de 15ans Alexandros Grigoropoulos, à Athènes, a eut lieu et rien n’indique que les émeutes qui ont enflammé Grèce vont se calmer.

Au moment où se terminaient les occupations des trois universités de la capitale (économie, droit et Polytechnique), une grande manifestation d’étudiants a été appelé pour le prochain 9 Janvier, tandis que les protestations, les affrontements dans les rues et les occupations de stations de radio et de TV se poursuivaient à un grand rythme.

[…]

Les effets internationaux sont palpables. Il ya eu des manifestations de solidarité et les attaques contre les ambassades grecques partout dans le monde, de Moscou à New York à Copenhague et à Mexico. Les déclarations et les manifestes des assemblées d’étudiants en Grèce sont presque instantanément traduites et envoyées sur le Web en anglais, français, italien, turc et serbe.

Durant les premiers jours de la révolte, les blogueurs ont tenté de recueillir une liste de toutes les expressions de solidarité qui ont eu lieu, mais la tâche s’avère impossible : il y en avait des centaines, des milliers de personnes sont descendues dans les rues. Samedi dernier, journée mondiale contre la violence policière, des manifestations ont se sont déroulées dans plus de 30 villes dans le monde entier.

La presse a produit plusieurs théories pour expliquer les causes des troubles : la frustration face à un gouvernement corrompu, crise financière mondiale, le mécontentement d’une jeunesse grecque face à de maigres perspectives d’emploi et de couvertures sociales, les émeutes étant une réaction épidermique à ces conditions objectives.

Toutes ces explications sont en fait des leurres destinés à faire silence et à ignorer les motivations de ceux qui ont été désignés comme des « rebelles ».

Une déclaration des étudiants occupant la Athènes School of Economics, est suffisamment claire à ce sujet : "un système démocratique de la façade n’assassine pas tous les jours un Alex Alex, mais des milliers de Ahmets, Fatima, Jorges, Jin Tiaos et Benajirs : meurtres systématiques, tous les jours, et sans remords, contre des personnes dans le tiers monde ... "

"Les repères de ceux qui se se situaient normalement dans la société ont sauté en l’air lorsque la balle tirée par le porc Epaminondas Korkoneas [le policier qui a tiré sur Grigoropoulos] a enfreint la loi. Mais qui ignore à ce stade que la force de la loi est tout simplement celle de ceux qui sont au pouvoir ? Quelle est la loi qui permet l’exercice de la violence ? Le code produit est un vide juridique, il ne veut rien dire, du début à la fin, il ne cherche pas autre chose que de camoufler l’imposition du pouvoir ".

Dans une autre déclaration, anonymes : "Ce que nous recherchons ? L’égalité. Politique, économique, sociale. Pour le monde entier. Notre capacité à convaincre les consommateurs de rejeter des produits qu’ils acceptent servilement, est plutôt limitée. Que pouvons-nous faire que piller les supermarchés et distribuer les marchandises, dans le monde entier, et dissoudre les mythes qui renforcent les inégalités ? "

[…]

Les grands médias ne peuvent tout simplement pas accepter l’idée que ce qui se passe en Grèce est une révolte sociale contre le système capitaliste et les institutions de l’État qui le renforce. Il est temps de reconnaître que le mouvement anarchiste grec a réussi à prendre l’initiative de présenter à tous les problèmes de la société grecque d’une manière attrayante pour un public essentiellement jeune.

Peu de gens savent que le mouvement anarchiste grec est considérablement le plus fort dans le monde, par rapport à une population donnée. Il bénéficie également d’un large soutien, de par le biais de son héritage de lutte sociale et de résistance contre la dictature militaire de 1967 à 1974. Les manifestations avec des affrontements violents sont fréquents en Grèce. Presque tous les deux mois de dures batailles rangées oposent la police et les anarchistes dans les rues d’Athènes et de Thessalonique. Les événements que nous voyons maintenant ne varient que par l’étendue et la durée, et non par leur niveau de militantisme.

Un autre facteur rarement pris en compte est que la Grèce est un pays où l’appareil de sécurité de l’Etat est relativement tenu en échec par le public par le public lui-même. Par exemple, le rapport de 2007 de Privacy International sur la surveillance de la police ont montré que la Grèce est le seul pays au monde où il ya des recours contre les abus du gouvernement concernant le contrôle des citoyens. L’héritage de la dictature a créé une image durable de la police comme intrinsèquement oppressive, même parmi les couches de la classe moyenne.

Les troubles en Grèce conduiront-il à une révolution anticapitaliste ? Seulement si l’espace ouvert dans le tissu social est élargi et approfondi, en impliquant de plus en plus de secteurs de la société, en créant de nouvelles structures liant les gens entre eux et en détruisant les anciennes. Cela ne semble pas possible à court terme, car que les syndicats bureaucratisés et le parti communiste grec vont agir pour essayer de dompter la révolte et obtenir des bénéfices politiques en exigeant le désarmement de la police.

Mais il ne fait aucun doute que les troubles en Grèce ont produit un point de référence pour ce qui peut se passer dans les pays occidentaux au cours de la période à venir avec la crise économique et la détérioration de l’environnement. Les gouvernements européens n’hésiteront âs à huiler le mécanisme de ses politiques de répression et de surveillance en prévision de troubles civils qui ne ne manqueront pas de s’intensifier. Il se peut que cela ne soit pas suffisant pour amener les gens commencent, crise après crise, à affronter la question du pouvoir et des privilèges.

Uri Gordon

*Universitaire activiste israëlien proche des « anarchistes contre le mur »

auteur de "Vive l’Anarchie ! : politiques anti-autoritaire de la théorie à la pratique"

traduction JPD
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 03 Jan 2009 2:29

En Grèce, le mouvement social continue.


2 Janvier :

Pour le nouvel an, la plupart des gens choisissent de rester dans leur maison ou d’aller dans des bars, pour célébrer l’arrivée du nouvel an. Cependant il y a des gens qui ont choisis de passer ces temps proche de ceux qui sont seuls, enfermés et oubliés. Il y a aussi des gens qui pensent que la lutte sociale ne s’arrête jamais.
A Athènes, un millier de personnes ont participé à la solidarité : ils ont d’abord marché vers la prison des hommes puis ont continué ensuite verts celle des femmes. Il y a eu une petite manifestation pendant laquelle quelques distributeurs de banques et quelques caméras de surveillances ont été détuites. Les 6 ou 7 unités anti émeutes n’ont pas réagi.

Ici, photos de la Prison de Koridalos (Athènes) : http://athens.indymedia.org/front.php3? ... 925#959017

Video http://www.youtube.com/watch?v=kCm4EVN8R7I


Et aussi : http://athens.indymedia.org/front.php3? ... _id=959426

Photos de la prison Ag. Stefanos de Patras : http://patras.indymedia.org/front.php3? ... =3654#3655

Au meme moment, s’est tenu un rassemblement au square Sintagma d’Athènes contre le bombardement de l’armée israélienne à Gaza et l’occupation de la Palestine. Participaient de nombreux migrants, palestiniens et autres, des membres des mouvements pacifists, et des parties et organisations de gauche. Par ailleurs, des incendies et d’autres attaques ont eu lieu dans de nombreuses villes de Grèce après les 12 coups de minuit, envoyant un message pour 2009.


===========================

30/ 12 / 2008

Kalamariá : Mardi 30 Décembre se tiendra une manifestation contre la répression étatique.

Athènes : Une manifestation a réuni environ 150 personnes devant le centre commercial The Mall. Les gens ont parcouru le centre commercial en criant des slogans et en distribuant des tracts aux gens. Un très beau texte a été lu dans les hauts-parleurs de la galerie marchande. Le pamphlet finissait ainsi : “Contre la misère, restent toujours la résistance et la poursuite de la rébellion. Des centaines d’inculpés et des dizaines d’embastillés nous supplient de continuer notre lutte“. Il y avait également des pancartes : “Tais-toi et Consomme”, “Lui travaille, vote et se tait”, “La conscience naît dans les barricades. Réveille-toi”.

L’arbre du Noël a été dignement orné de P.Q. tandis que son armature a pu servir à quelque chose : on a tué le temps avec un mini match de football…

Mardi passé, deux personnes ont attaqué une collègue syndicaliste. La camarade est à l’hôpital dans le coma. Ils l’ont attaquée en utilisant du vitriol. L’attaque est liée à l’action syndicale de la collègue, puisqu’elle avait par le passé reçu moultes menaces de la part du bienveillant patronat.

Ce matin, environ 500 personnes ont manifesté au centre d’Athènes et se sont ensuite dirigées vers l’hôpital d’Evangelismós où est la collègue. Cette nuit un concert sera organisé au Centre Culturel (occupé) du quartier Néa Filadélfia : les bénéfices iront à la collègue qui est dans un état critique.

Serres : Mardi 30 Décembre se tiendra une assemblée convoquée par des étudiants et des professeurs.

Ptolemaída : Ce matin a eu lieu un rassemblement d’une soixantaine de personnes sur la place centrale de la ville. Tout de suite les participants ont manifesté en passant par le commissariat de la ville et la mairie dont ils ont peint la façade de l’immeuble !

Lárisa : Ce matin, un groupe de 50 personnes s’est rassemblé devant le commerce du président de l’“Association des Commerces de la Ville” en criant des slogans vengeurs et en collant des affiches sur la façade de son magasin. Dans la ville de Lárisa, les seuls dégâts apparents concernent des banques et des voitures de police. Cependant, le Tzíkas (le président de l’Association) terrorisait les propriétaires en leur disant que les anarchistes viendraient leur casser leurs commerces. Lui aussi a aussi collaboré avec la ville et a attaqué une camarade dans une manifestation. En ce moment a lieu une manifestation dans la ville.

Ksánzi : Ce matin, un groupe d’étudiants et de travailleurs a occupé pendant 1/2 heure une station de radio, pour dire la vérité sur les événements qui ont suivi l’assassinat d’Alexandros.

Kzánzi : Un rassemblement et une manifestation sont prévus le 31 Décembre à 13H. Samedi 3 Janvier se tiendra une assemblée populaire au Centre Ouvrier de la ville pour statuer quant à la poursuite de la lutte.

Quartier d’Áyios Dimítrios : Ce matin a été réalisé un tractage sur l’attaque de la syndicaliste. Cette après-midi une assemblée populaire a eu lieu dans le théâtre Melína Merkúri. La collecte d’argent pour les inculpés se poursuit. La prochaine assemblé de la Mairie occupée est prévue pour jeudi 8 janvier 2009 à 18H dans ce même théâtre Melína Merkúri.

Náfplio : tous les jours se tiennent des assemblées d’étudiants,. 5 assemblées populaires ont eu lieu, et une station de radio a été occupée dans la ville d’Árgos. Ce matin, ils ont occupé la Mairie de la ville de Náfplio en exigeant la liberté pour tous les détenus. Des tracts ont été distribués autour de la Mairie et cette après-midi une nouvelle assemblée populaire a eu lieu.

Árta : Pour le 30 Décembre, “l’Initiative de Solidarité avec la Lutte Sociale” de la ville a appelé à une manifestation à 18H.

Thessalonique : Une bombe a explosé tôt ce matin dans le bureau du parti Nouvelle Démocratie dans le quartier d’Áno Póli. Provocation gouvernementale ? Car ici, cela fait un moment que plus personne n’a quoi que ce soit à foutre des “partis” ou des “organisations“…
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