Caen : mouvement de lutte éducation ?

Manifestations, assemblées générales, actions en cours... les luttes en normandie !

Caen : mouvement de lutte éducation ?

Messagepar diogène » Lundi 24 Nov 2008 23:24

Une AG "de lutte inter-éducation" était organisée à la suite de la manifestation de jeudi dernier.

Environ 300 personnes, profs, étudiants, quelques lycéens.
Exposé des nouvelles attaques contre l'éducation nationale : réduction drastique des effectifs, limitation des budgets, orientation des contenus enseignés... sans poser vraiment ce qu'est l'école comme appareil idéologique d'Etat (voir sur ce thème le texte d'Althusser, dans la petite bibliothèque subversive).
Inquiétude sur le rognage des salaires entre autres, c'est la peur de voir son pouvoir d'achat se dégrader.
Quelques interventions pour pousser l'analyse sur les choix sociétaux mais on reste dans le cadre étatique : toujours cette vision de l'Etat thaumaturge.
Débat sur le mode de structuration à venir pour tenter d'amorcer la lutte, en sachant qu'il a été question des non-aboutissements des derniers mouvements.
Eternel débat sur les intersyndicales : l'AG est-elle un relais de l'intersyndicale ou une structure indépendante ?
On commence à prendre conscience que le prochain mouvement devra s'inscrire dans la durée. Peut-être un point positif mais qui demeure assez maigre par rapport au reste...
Les différents groupes politiques s'observent dans l'attente de la suite.
C'est mou...

Présence du groupe AIT à la manif' et à l'AG. Diff' du tract suivant (.pdf):

Crise ou pas,
les milliards tombent toujours dans la poche des exploiteurs !


Vous croyiez que la crise avait disparu ? Et bien non ! Elle est à nouveau d’actualité et s’immisce dans les conversations.
Par le biais de leurs multiples appareils idéologiques d’Etat (les médias, les syndicats réformistes…), les politiciens la
définissent comme étant la résultante d’une folie sans borne et d’une immoralité des boursicoteurs qui seraient les seuls fautifs.
Mais ce n’est là que pure jactance et mensonge. En effet, les politiciens sont peu diserts sur leur responsabilité et implication ;
ils ont tous largement contribué à une dérégulation méthodique pour les besoins du marché. Il n’était plus question de
l’économie administrée au nom de l’économie concurrentielle. Tout en désignant les spéculateurs à la vindicte des couches
populaires, les politiciens les sauvent de la banqueroute. Le comble du cynisme est que tout ce beau monde profite de la
situation pour se refaire une virginité, en avançant l’idée vague d’une jurisprudence universelle : "le Bretton Woods bancaire".
L’histoire du capitalisme n’est qu’une succession de crises cycliques, courtes ou longues, plus ou moins dispendieuses, qui
débouchent soit sur la récession ou la dépression, dégénérant même en des conflits armés ; elles sont, d’ailleurs, un mal
intrinsèque du capitalisme qui est parvenu à s’adapter et à muter pour l’instant.
Le capitalisme repose sur la logique de la recherche exponentielle du taux de profit, qu’il soit d’ordre réel par l’extraction de la
plus-value ou d’ordre purement spéculatif (sur la valeur des actions et de leur rendement) et peu importe si cela amène misère,
famine, pollution… La période supposée des trente glorieuses n’aura donc pas fait exception à l’histoire du capitalisme,
puisqu’elle contenait les germes de ces contradictions qui allaient aboutir à la crise actuelle : l’usage massif du crédit
(affectant les Etats, les banques, les particuliers), la saturation des marchés (engendrant le non écoulement de la production) et
le saccage écologique. Aujourd’hui, face à une quasi faillite générale du système, on nous ressort les vieilles recettes : faire
fonctionner la planche à billet, recourir davantage au crédit, accroître l’action de l’Etat, etc. Mais qui peut dire que la
médication keynésienne a encore un avenir ?
Ce qui se passe n’est donc pas très étonnant et les couches populaires paient encore un peu plus la facture, tandis que les
responsables continuent à jouir des bénéfices que leur procure le système capitaliste. Quoi qu’il en soit, la stagnation, le
rognage des salaires (directs et indirects) et l’inflation vont encore être le lot de cette nouvelle cure d’austérité visant à
perpétuer les privilèges.
Alors que faut-il faire ? Continuer à se chloroformer devant la télévision ou dans d’autres gadgets… Loin de nous,
anarchosyndicalistes, l’idée de succomber à la pacification (comprenez l’apathie généralisée ou le règne de "la paix-armée" de
l’Etat post-totalitaire) et à la petite morale compassionnelle.
Seule, la lutte paye ! En effet, l'auto-organisation permet à chacun d'intervenir dans des comités de lutte et les assemblées
générales, là où peut s'établir une authentique liaison entre les exploités, afin de dépasser le corporatisme en posant des
revendications unifiantes. L'auto-organisation est le premier pas de notre "autonomie" vis-à-vis de ceux qui concourent à notre
oppression.
Encore faudrait-il, quand une tentative d’auto-organisation se met en place, qu’elle ne soit pas paralysée de l’intérieur par de
faux débats, voire une bureaucratisation larvée ; les prises de décisions et leurs applications, elles se prennent et se vérifient
sans aucune exception, à la base, dans les assemblées générales ; la démocratie-directe, afin qu’elle ne s’intoxique dans le
pseudo-démocratisme, n’implique que les partisans de la lutte et ceux-ci doivent écarter ses adversaires. Que chacun se
positionne donc !
C’est de zéro que l’on repart ! Recommencer… Anarchosyndicalistes, nous ne nous leurrons pas sur cette situation du moment
et ses difficultés. La lutte ne peut être fructueuse que si elle est capable d'engendrer un mouvement de masse extrêmement
diffus et tenace, agissant sur l’ensemble du territoire en déconcentrant ses actions pour les démultiplier, dans l'optique d'une
grève généralisée, avec des poussées spontanées (débrayages et grèves improvisés, manifestations sauvages…) faisant tâche
d’huile.
L’heure n’est plus à la résignation : les habituelles balades dans le centre ville, accompagnées du "chant des sirènes", afin
d’obtenir des négociations truquées d’avance, ne produiront que davantage de lassitude et de frustration.

Ils nous veulent apathiques et soumis,
soyons offensifs : résistance populaire autonome !
Caen, novembre 2008

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Association Internationale des Travailleurs
BP 2010
14089 Caen Cedex
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Messagepar AnarSonore » Mardi 25 Nov 2008 17:32

Crise ou pas, les milliards tombent toujours dans la poche des exploiteurs !
:arrow: http://anarsonore.free.fr/spip.php?article254
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Messagepar diogène » Vendredi 05 Déc 2008 14:08

900 exemplaires de ce tract ont été lâchés, l'université en prime.

Signalons que nous avons adapté le tract de Toulouse, 700 exemplaires ont été distribués sur le marché et l'université.



Le capitalisme malade ou pas, qu'il crève !

Contrairement à une des affirmations du libéralisme, l'enrichissement de quelques uns ne produit pas l'amélioration des conditions de vie de tous. En effet, le nombre d'exclus n'a pas cessé de croître, ici et ailleurs, depuis ces trente dernières années. Les crises cycliques, les scandales financiers et la spéculation sont inhérents au capitalisme ; et révèlent que, si nous nous appauvrissons, d'autres s'enrichissent sans aucun scrupule.

Cet enrichissement de quelques uns pourrait finir par provoquer une misère massive, pouvant même atteindre des sommets dans l'ignoble. Ainsi, les spéculateurs se sont engraissés sur les matières premières. Ce qui cause à ce jour des famines considérables dans le monde : cinquante mille enfants meurent quotidiennement ; il s'agit là d'un véritable crime contre l'humanité (comme tant d’autres).

Encore peu, les politiciens arguaient qu’il n’y avait pas de moyens pour enrayer la famine, résoudre les problèmes sociaux… les caisses étaient, soi-disant, vides. Mais pour sauver le boursicotage, la spéculation, le crédit et les banques, les politiciens, les Etats, les gouvernements et le FMI trouvent soudainement des milliards et des milliards d'Euros.

Bien sûr, les classes populaires vont devoir payer l'addition salée, tandis que les nantis jouiront du capital issu de la spéculation. Cet adage se vérifie bel et bien : le libéralisme, c'est la privatisation des bénéfices et la socialisation des pertes.

Nous ne pouvons plus être dupes et complices par notre résignation de cette infamie et du reste. Les expériences de l’histoire nous montrent qu'il n'y jamais eu rien à attendre de la part des sbires du pouvoir et de ses multiples prétendants à sa gestion. Il nous reste à édifier une réelle communauté, basée sur des valeurs essentielles telles que l'entraide, la liberté et l'égalité, constitutives toutes les trois d'une authentique fraternité. C'est à chacun donc de prendre ses responsabilités.

Développons tous ensemble notre capacité à agir de façon autonome ; impulsons sur nos différents endroits de vie des comités de lutte et des assemblées générales, ces deux terminaisons nerveuses de la lutte.

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Messagepar diogène » Vendredi 05 Déc 2008 14:10

Réunion inter-éducation du 5 décembre 2008


On ne sait s’il s’agit d’une intersyndicale, d’une assemblée générale, d’un comité… L’appel de cette entité est flou et l’ambiance est morne. Il y a une centaine de personnes et l’on retrouve toujours les mêmes intervenants, principalement des syndicalistes, pour la plupart des profs. Ça refait l’énième constat de ce qui ne va pas dans les réformes visant l’éducation nationale. C’est encore le même leitmotiv : l’Etat se dégage et veut privatiser pour refiler l’éducation nationale aux cathos et aux associations de loi 1901. Il n’émerge de cette réunion aucune critique sur le rôle de l’éducation nationale comme vecteur idéologique et normatif (bien apprendre les contenues officiels). Je pose la question en quoi une association de loi 1901 ou les cathos seraient moins valables que l’Etat ? A force de ne discuter que du statut juridique s’oublie le sens d’un savoir critique rendant libre l’individu. Les intervenants dénoncent les corporatismes mais trouvent souvent du secours dans ce genre d’élucubrations. Je me demande que viennent faire des étudiants la dedans, quel est leur intérêt pour eux à défendre le cadre de l’éducation nationale ; ils ne seront dans leur grande majorité ni fonctionnaires, ni enseignants.
On nous redira encore que pour aller plus en profondeur et en radicalité, on doit passer par des aspects plus catégoriels et secondaires pour stimuler des luttes. Encore les vieilles lunes d’un faux pragmatisme, qui feint d’ignorer la crise actuelle du système. Ces adeptes qui justifient des luttes fragmentées, parcellaires sous couvert de « réalité », se sentent bien à leurs aise lorsqu’il s’agit de conter l’image du monde, analyser les contradictions de celui-ci ou expliquer de grands enjeux systémiques. Alors comment ce fait-il que ces « intellectuels critiques » qui colloquent sur la survie de la planète ne s’interrogent pas sur les méthodes pratiques de faire advenir un modèle plus juste ? Dans le discours, le pouvoir, la crise et les enjeux sont globaux ; dans les faits, on continu les sempiternelles luttes infécondes et les gazouillis mielleux. Ne voilà pas un grand malaise que ces pédagogues intronisés ne se donnent pas même les moyens d’atteindre les ambitions d’une société meilleure ? Or, il faut se rendre à l’évidence que le soulèvement des contradictions n’effectue en rien l’idée d’un dépassement possible. Qui plus est lorsque les contradictions qu’engendre le système sont négligemment omises, au profit de fronts de lutte dispersés, corporatistes, portés sur des revendications non unifiantes et qui ne posent pas les problèmes de fond. Triste hasard pour ceux qui érigent en modèle de conduite citoyenne l’usage pompeux de discours éloquent et de pratiques étroites ou réductionnistes…
Il est encore de bon ton dans ces humanités de disserter de la manière la plus ample et la plus profonde, et en urbanité, se livrer à si petites engeances…
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Messagepar diogène » Mercredi 10 Déc 2008 22:47

Petit rappel, tract de 2005 :

A l'école de la république, on n'apprend pas, on soumet...

« L'éducation appartient à la création de l'homme, non à la production de marchandises », disait Raoul Vaneigem. Et elle devrait donc avoir pour but l'émancipation individuelle et collective, le développement de la raison pour former des individus libres, épanouis et socialisés.

Pourtant, depuis sa création, l'ambitieuse école de la république, cachée derrière de grands et beaux discours égalitaires démagogiques, n'a que peu porté d'intérêt à ce genre de considérations humanistes. L’'éducation a au contraire été asservie par l'Etat, soucieux de répondre aux besoins du sacro-saint capital, avec une efficacité redoutable : sélection et reproduction sociale, apprentissage de la soumission au principe d'autorité (hiérarchie, flicage des individus, banalisation des sanctions comme méthode de résolution des « problèmes »...), valorisation du monde merveilleux du travail (précaire ?!) et de la défense nationale (apprendre à tuer, c'est bien plus qu'un métier...) et surtout quasi-absence du développement de la créativité, de la réflexion libre.

Elèves comme enseignants sont les premières victimes de ce système éducatif. Les gouvernements passent, les ministres de tous bords adaptent l'organisation de l'enseignement selon les besoins du marché (ben oui, c'est pour la croissance vous comprenez). Aujourd'hui, l'heure est au libéralisme. Donc, flexibilité. Tout doit être flexible : le travail, les salaires, les lois qui « cadrent » l'économie et l'éducation, en tant que rouage indispensable de l'oppressante machinerie capitaliste, n'y échappe pas : elle doit adapter les individus au monde, à la réalité nous disent-ils. Il faut comprendre que le monde dont ils parlent se limite au monde de l'entreprise.

Ainsi, on voit actuellement Fillon agiter avec fierté sa loi d'orientation sur l'école, qui n'est autre que l'application de directives européennes, qui comprennent plus généralement la mise à mal de tous les services publics (privatisation, mise en concurrence...). Son projet s'inscrit dans cette logique globale inquiétante : minimalisation des connaissances enseignées à tous, minimalisation des recrutements (remplacements effectués par des profs présents, c'est moins cher), valorisation des filières professionnelles (avec bien sûr des rapprochements établissements scolaires / entreprises). Le projet Fillon ressemble d'ailleurs fort à une réforme élaborée en 89 par l'un de ces prédécesseurs, prétendu socialiste, un certain Lionel Jospin... Ce dernier promettait déjà la réussite scolaire et une qualification pour tous, l'égalité des chances, et ainsi de suite. Déjà avec la volonté guère cachée d'ouvrir l'école au monde du travail (ou l'inverse), et surtout avec des moyens dérisoires. Les choses n'ont guère changé, l'école participe toujours à la sélection, au formatage, à l'aliénation, et avec des moyens insuffisants pour proposer un enseignement digne de ce nom.

L'enseignement supérieur n'est pas épargné : la sélection continue, avec la différence de prestige entre les facs « poubelles » (bourrées de disciplines non rentables, donc parfaitement inutiles) et les grandes écoles et autres pôles d'excellence. Le monde universitaire a récemment été victime de l'harmonisation européenne. L'année dernière, les réformes de l'université adaptaient les diplômes aux besoins des entreprises, en individualisant les cursus, permettant ainsi de spécifier les diplômes et en ouvrant un peu plus les portes du monde universitaire à ces entreprises (de plus en plus présentes dans les comités d'administration). La recherche est aussi victime des exigences du capital et doit faire face à un manque cruel de moyens et de recrutement. L'université, qui restait un lieu d'accès libre au savoir, à la connaissance partagée, se voit également soumettre à la logique du profit.

Face à ces attaques répétées du capital, qui veut faire de nous des producteurs dociles, il nous faut savoir quelle éducation nous voulons. Une éducation formatée qui sert les besoins d'un système économique fondamentalement injuste, ou une éducation basée sur la formation intellectuelle, de l'esprit critique, une école du libre développement des capacités créatives, de l'apprentissage, de l'entraide et de la solidarité comme valeurs indispensables pour la cohésion sociale ?

Mais, cette éducation sélective et autoritaire est le produit d'un système dont ne profite qu'une poignée de nantis au pouvoir.

C'est pourquoi pour changer l'éducation, il faut changer la société.

L'exploitation ne se négocie pas, elle se combat.

Tous ensembles, étudiants, salariés, chômeurs, précaires, retraités, nous devons nous battre contre l'exploitation économique, politique et sociale imposée par le système capitaliste, pour reprendre ce qu'on nous doit. Pour cela, c'est à la base que doivent se prendre les décisions, dans des assemblées générales souveraines, et des comités de luttes fédérés.

Appliquons la démocratie directe !

Autogérons nos luttes !

http://cnt.ait.caen.free.fr/tracts.htm

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Messagepar diogène » Samedi 13 Déc 2008 13:30

Les lycéens se moblisent de nouveau : 1500 dans les rues ce jeudi et vendredi. C'est totalement spontané. A suivre...

Nous avons lâchés quelques 300 tracts : Le capitalisme malade ou pas, qu'il crève !

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Messagepar diogène » Samedi 13 Déc 2008 13:36

L'IUT rentre aussi dans le mouvement :

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Messagepar diogène » Samedi 13 Déc 2008 13:56

Petite analyse anarchosyndicaliste de Diogène.

Cela semble donc se bouger dans l’éducation nationale sur le plan local. Bien sûr, cela est relatif. Les vacances de fin d’année ne sont pas loin.

Deux points essentiels pour que cette lutte marche :

1) cette lutte doit être autonome, vis-à-vis, des partis et des syndicats-réformistes ;

2) cette lutte doit se nier en tant que telle. C’est-à-dire que cette lutte ne doit pas s’enfermer dans le piège du corporatisme et de la défense d’un statut social, ayant tendance à devenir de plus en plus hypothétique par l’ampleur de la crise. C’est bien cette dernière qu’il faut mettre en avant.
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Messagepar diogène » Mardi 16 Déc 2008 21:31

Mobilisation de l'IUT de Caen aujourd'hui : 500 personnes dans les rues.

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Diffusion d'une bonne centaine de tracts : "Crise ou pas, les milliards tombent toujours dans la poche des exploiteurs !"
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Messagepar diogène » Mardi 16 Déc 2008 21:36

Une nouvelle manifestation lycéenne caennaise est prévue jeudi vers 10 h 00 au théâtre.
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Messagepar douddu » Mercredi 17 Déc 2008 9:33

C’est-à-dire que cette lutte ne doit pas s’enfermer dans le piège du corporatisme et de la défense d’un statut social, ayant tendance à devenir de plus en plus hypothétique par l’ampleur de la crise


oui chacune de nos inteventions doir tout replacer dans un contexte global et international .
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Messagepar clown » Samedi 20 Déc 2008 0:57

diogène a écrit:1) cette lutte doit être autonome, vis-à-vis, des partis et des syndicats-réformistes


réformistes ou "révolutionnaires" hein
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 20 Déc 2008 2:27

Mais que veux tu bien dire par là ? :lol:

Autonome de tout groupe organisé séparément ? (ca va en faire du monde ...)
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Messagepar clown » Samedi 20 Déc 2008 2:48

autonome quoi
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 20 Déc 2008 2:56

oui ...

voire indépendante ;-)
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Messagepar Paul Anton » Samedi 20 Déc 2008 21:44

clown a écrit:
diogène a écrit:1) cette lutte doit être autonome, vis-à-vis, des partis et des syndicats-réformistes


réformistes ou "révolutionnaires" hein


Je partage la position de la FORA.

hum...

L'auto-organisation en elle-même peut tourner à vide s'il n'y a pas de rupture manifeste sur le plan idéologique.

Par exemple : tu peux t'auto-organiser pour simplement demander que ton statut social soit préservé dans le cadre même du système capitaliste.

D'ailleurs, j'aime bien l'analyse de théorie communiste à ce sujet qui ne fait appliquer que le matérialisme dialectique à un phénomène social....

Classique et limpide....
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Messagepar diogène » Lundi 22 Déc 2008 12:57

Jeudi 18 décembre 2008, quelques 2000 à 3000 personnes, pour la plus part des lycéens, ont défilé à nouveau dans les rues de Caen... C'est bon enfant mais sans plus.

- la révolte contre le système n'existe pas.
- l'apolitique a une sérieuse tendance à s'affirmer.


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Messagepar lucien » Dimanche 11 Jan 2009 23:50

Tract diffusé cette semaine sur les campus caennais. Image

ADRESSE AUX ETUDIANTS

Depuis quelques mois, des tentatives de mobilisation ont lieu sur l’université de Caen. Les dernières assemblées générales (AG) n’ont pas été un franc succès. Certes, les raisons de la non-mobilisation sont vastes et complexes.

Cela nous incline à une certaine prudence, surtout que les luttes apparaissent et disparaissent soudainement.

Néanmoins, il ne peut être passé sous silence que depuis l’espoir et le succès de la lutte anti-CPE/CNE, la lassitude règne à nouveau malgré l’intermède de la lutte contre la LRU.

Nous pensons que ce qui a été vécu de façon néfaste durant cette dernière lutte continue de laisser des traces et certains feignent de l’ignorer. La coutume d’effectuer un bilan public après chaque lutte n’étant plus pratiquée depuis 2006, malgré de nombreuses demandes, il se crée alors un écart grandissant entre ceux qui sont sûrs de leurs pratiques et ceux désabusés qui se désengagent.

En effet, de nombreux participants critiquaient les AG dans lesquelles la parole était confisquée : les décisions prises par une minorité, les actions décidées selon les désidératas de quelque uns et non selon l’optique la plus judicieuse de la lutte. Trop d’étudiants se sont sentis utilisés plutôt qu’acteurs de la lutte. Les AG doivent débattre de propositions claires et sérieuses et non devenir le champ clos d’intimidations, de manipulations et de puériles déclarations. Contrairement à ce qui se dit, les étudiants en lutte sont aptes à des réflexions en profondeur.

Pour nous, la lutte n’est pas le soliloque de quelques dizaines de personnes qui s’applaudissent et se complimentent dans un amphithéâtre désert, ni de transformer le blocage en cours des miracles.

Au final, tous ces facteurs précités ne font que renforcer le parti de l’apolitisme et de l’apathie.

L’important dans une lutte, c’est de parvenir à son but, tout autant que ce qui s’y expérimente, s’y perçoit, s’y élabore et ce qui fait sens.

La solidarité, l’action commune, la démocratie, l’engagement, la convivialité, l’affirmation de sa pensée, le débat et la confrontation doivent être vécues comme une expérience positive.

Une autre difficulté de la mobilisation tient peut être dans son contenu revendicatif : les premières AG contre la LRU ne s’étaient contentées de s’opposer à la LRU en faisant le choix de revendications plus larges (exemple : "gratuité de tout service public destiné à satisfaire des besoins sociaux").

Actuellement, les AG se cantonnent à la sphère de l’éducation et principalement à la problématique du cursus scolaire pour les étudiants. Cela n’est certes pas négligeable. Pour autant, beaucoup d’étudiants, conscients de la crise majeure de l’économie capitaliste, comprennent l’illusion d’une bataille sur des aspects secondaires ou corporatistes. En effet, à quoi sert un droit, un service, etc., dont la faiblesse du revenu ne permet pas l’usage ?

Aujourd’hui plus que jamais, refusons de payer pour les capitalistes et avançons des revendications unifiantes et de fond (accès gratuit pour tous aux besoins fondamentaux). Ne restons pas sur la défensive comme le font les partis de gauche et leurs syndicats, qui ne se battent que pour les miettes que concède le système, et construisons une réelle communauté de résistance basée sur des valeurs telles que l’entraide et l’égalité.

Table de presse tous les jeudis midi,
bâtiment sciences (sous la galerie vitrée).

CNT-AIT
Association Internationale des
Travailleurs
BP 2010
14089 Caen Cedex
http://cnt.ait.caen.free.fr
(forum Rouge & Noir)
cnt.ait.caen@free.fr
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Messagepar Paul Anton » Samedi 24 Jan 2009 11:40

400 ont été affichés et distribués sur le campus 1 cette semaine...
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Messagepar lucien » Vendredi 30 Jan 2009 11:42

Le tract a reçu un TRES bon accueil.
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