NOSOTROS a écrit:En Palestine, en Irak ou en Afghanistan, je dis pas. Il y a bien des guet appens quotidiens. Mais en France, en 2008 ?
Please ...
Concernant 2008, voici quelques exemples:
Toulouse : trois policiers blessés au visage
(Le 18 mars 2008)
Trois policiers blessés à la Reynerie
Même « calmes », les cités toulousaines peuvent basculer dans la violence n’importe quand. Samedi après-midi, vers 16 heures, un équipage de policiers pourchassait une voiture repérée cheminement Edgard-Varèse, dans le quartier de la Reynerie et dont le conducteur refusait de s’arrêter. Arrivé rue de Kiev, le véhicule de police a été pris pour cible. Une vitre a éclaté et les trois fonctionnaires présents à l’intérieur ont été blessés au visage. Des coupures qui ont nécessité un passage par l’hôpital. Les trois policiers ont été obligés d’arrêter leur service. Vers 17 h 30, nouveaux incidents avec un face à face entre une trentaine de jeunes habitants du quartier et les policiers. À nouveau pris pour cible, les policiers ont dû utiliser des grenades lacrymogènes pour se dégager.
La Dépêche du Midi, 18 mars 2008
Epinay-sur-Seine : tirs sur des policiers
Trois policiers de la Brigade anticriminalité ont essuyé des tirs, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier d’Orgemont à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Ils tentaient d’interpeller l’agresseur présumé d’un jeune homme quand la tension est montée avec un groupe qui se trouvait au pied d’un immeuble. Une bagarre a éclaté.
Les policiers ont dû utiliser leurs flash-ball pour se protéger. Ils ont été visés par plusieurs tirs de flash-ball et d’une arme à feu de petit calibre. La patrouille a pu finalement regagner sa voiture avec le suspect interpellé. Il n’y a pas eu de blessés.
leparisien.fr, 31.08.2008, 20h33
Tirs de flash ball contre des policiers à La Courneuve
27.09.2008, 15h45 | Mise à jour : 16h24
Des policiers des Unités territoriales de quartier (Uteq) ont essuyé, vendredi, dans la cité des 4.000 à La Courneuve (93), des tirs de flash-ball qui n’ont heureusement, pas fait de blessés. Selon une source policière, des inscriptions ont été découvertes samedi sur des murs de cette cité. Elles indiquent « un ou deux prénoms de policiers », « le numéro d’une plaque d’immatriculation d’un véhicule administratif » et menacent : « la prochaine fois ça sera une vraie arme ».
Cette intimidation témoigne du bras de fer qui se joue sur le terrain dans des quartiers dits sensibles de quatre communes de Seine-Saint-Denis : La Courneuve, Saint-Denis, Clichy-sous-Bois et Montfermeil. Depuis le mois d’avril, cinquante gardiens de la paix sont chargés de reprendre pied sur le terrain. L’expérimentation sera étendue avant la fin d’année à d’autres départements et une centaine d’unités seront créées d’ici trois ans. Ces policiers chargés d’assurer une présence visible, de lutter contre la délinquance et les violences urbaines, ont également pour mission de tenter de créer un lien de confiance avec la population.
A la suite de cet incident, le syndicat Alliance des gardiens de la paix a demandé l’ouverture d’une information judiciaire.
Leparisien.fr avec AFP
Oise : un poste de police incendié
AP 03/12/2008 | Mise à jour : 17:00
Le bureau de police de Montataire (Oise) a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi, a-t-on appris de source policière. Ce sinistre intervient cinq jours après la mort d’un jeune homme de la ville abattu par un gendarme.
Selon les premiers éléments de l’enquête, une vitre située à l’arrière du bâtiment a été cassée, permettant à des inconnus de répandre du produit inflammable. Les flammes ont sérieusement endommagé les bureaux des fonctionnaires qui sont désormais fermés au public.
L’enquête en flagrance a été confiée à l’antenne de police judiciaire de Creil (Oise).
Cet acte criminel survient au lendemain de l’enterrement d’un habitant de Montataire qui a été mortellement blessé par une balle tirée dans la nuit de jeudi à vendredi par un gendarme du département. Le militaire a depuis été mis en examen pour "violences par dépositaire de l’autorité publique avec usage d’une arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Agée de 20 ans, la victime se trouvait à bord d’un véhicule avec deux autres personnes suspectées d’avoir commis un "car jacking" et un vol de carburants durant cette même nuit. Après avoir forcé un premier contrôle, le véhicule a réussi à se dégager d’un second barrage mis en place par les gendarmes. Se sentant menacé, l’un d’entre eux a alors fait feu à trois reprises sur l’automobile.
Le Chesnay: Le poste de police pris pour cible
Le Parisien | 14.10.2008, 07h00
ETRANGE MONTÉE de la violence ce week-end au Chesnay. « On s’interroge sur la signification de cet accès de tension dans un secteur aussi calme », précisait hier à Versailles une source proche de l’enquête. Deux jeunes hommes de 16 et 17 ans ont été déférés dimanche au parquet de Versailles avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Ils sont soupçonnés d’avoir dégradé, dans la nuit de vendredi à dimanche, des voitures du service technique de la ville avant d’incendier le véhicule de l’épouse d’un fonctionnaire du groupe d’intervention régionale (GIR) des Yvelines.
Cette étrange nuit débute devant l’hôtel Mercure, lorsque quatre jeunes hommes armés d’un pistolet et d’une bombe lacrymogène menacent un chauffeur de taxi. Mais l’homme, plus rapide que les malfaiteurs, parvient à leur échapper, sauvant ainsi sa recette et son véhicule. Malgré les efforts de la police, les voleurs n’ont pas pu être identifiés.
Vers 22 heures, quartier Saint-Martin, trois autres jeunes gens s’introduisent dans les locaux du service technique de la ville. Ils tentent de dérober deux véhicules sans y parvenir. Ils laissent les serrures abîmées et prennent la fuite.
Vers 1 h 20, deux cocktails Molotov sont lancés par-dessus le grillage du bureau de police du Chesnay. Un des engins atterrit sur une Opel Corsa. Et la voiture prend feu. Les pompiers maîtrisent le sinistre. Les policiers du quart de nuit interpellent trois suspects aux abords du poste. Ils sont placés en garde à vue au commissariat de Versailles.
Identifiés grâce à la vidéosurveillance
Lors de la garde à vue, le trio nie toute implication dans l’incendie et dans l’intrusion au centre technique municipal. Mais le système de vidéosurveillance permet d’identifier les deux plus jeunes, qui ont dégradé les véhicules de la ville.
Le dernier, âgé de 25 ans et déjà connu des services de police, a été remis en liberté en attendant la suite de l’enquête. « Nous attendons les résultats des analyses toxicologiques, précise une source proche de l’enquête. Il nous faut savoir s’il y a des traces d’hydrocarbure sur ses vêtements. »
Mazamet. Un policier tabassé pendant une arrestation à Aussillon
Il venait d’arrêter un voleur jeudi soir lorsqu’un groupe de jeunes gens de la Falgalarié s’est jeté sur lui. C’est la troisième agression de ce type depuis fin 2007.
Vers 19h30 hier soir, six fourgons de CRS, soit une cinquantaine d’hommes de la Police Nationale sont arrivés en renfort sur Mazamet-Aussillon afin de se déployer tout au long de la nuit sur la cité et en particulier dans le secteur de la Falgalarié à Aussillon. C’est la toute première réponse apportée par l’Etat au très grave incident qui s’est produit la veille, jeudi soir vers 19 heures, au cours duquel un jeune policier ADS (adjoint de sécurité) du commissariat a été roué de coups. Ce 1e mai en effet, vers 19 heures, la patrouille du commissariat de Mazamet, informée par radio, a croisé un véhicule qui venait tout juste d’être volé et au volant duquel se trouvait un jeune âgé de 17 ans environ. La patrouille suit la voiture volée. Affolé, le conducteur perd le contrôle et finit sa course contre un mur, près du pont de la Falgalarié, à la chaufferie collective. Le policier ADS sort du véhicule et se met à la poursuite du jeune voleur. Au niveau du rond point, plus à l’intérieur du quartier, il l’appréhende et tente de lui enfiler les menottes. C’était sans compter l’arrivée sur place d’une quinzaine de jeunes du quartier, des mineurs et de jeunes majeurs, qui s’en prennent violemment au policier en tenue. Ils dissimulent leur visage avec leur pull et le frappent à coups de poings et de pieds afin qu’il laisse partir leur camarade.
Lorsque le collègue de la patrouille rejoint la scène, au volant du véhicule de Police, le groupe se disperse dans les immeubles. Y compris le voleur. Le jeune ADS est un solide garçon mais il souffre tout de même de nombreuses ecchymoses en particulier sur le thorax et derrière la tête. Son état a été estimé légalement à 4 jours d’ITT (interruption temporaire de travail).
Cet événement survient après plusieurs incidents ayant eu pour cadre cette cité populaire d’Aussillon où culminent de nombreux immeubles HLM.
Il y a tout juste une semaine (notre édition de mardi), l’interpellation d’un voleur decyclomoteur puis une opération de contrôles d’identité sur le même secteur s’étaient aussi déroulées dans une ambiance très tendue. Un policier avait été très légèrement touché ainsi que la voiture de police caillassée. Et puis, comment ne pas faire le rapprochement avec le tabassage en règle dont avait été la victime un gardien de la paix, en centre-ville de Mazamet, entre Noël et le Premier de l’An 2008 ?
Le groupe de jeunes gens concernés par ces agissements ne serait pourtant formé que d’une vingtaine d’individus à peine. Mais ceux-ci semblent avoir largement dépassé le cap des incivilités pour devenir défiants et agressifs envers les forces de l’ordre.
Les policiers demandent des renforts, estimant que les effectifs de Mazamet ne sont pas suffisants. L’incident de jeudi soir le démontre cruellement puisque la patrouille de police était formée d’un agent titulaire et d’un policier en formation. Et ils se sont trouvés très seuls face à un groupe très déterminé.
Quatre policiers blessés par des tirs de plombs à Grigny
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.03.08 | 21h22
Quatre policiers ont été blessés dimanche 2 mars par des tirs de plombs lors d’une intervention à Grigny, dans l’Essonne, a annoncé le ministère de l’intérieur. "Appelés par une boulangère du quartier de La Grande Borne, dont le commerce venait d’être vandalisé par deux individus", explique le communiqué, ces fonctionnaires seraient tombés dans un "guet-apens" tendu par une trentaine de personnes, "au visage dissimulé, dont plusieurs étaient armées, qui les ont pris à partie."
A l’arrivée de la police, vers 16 heures, les jeunes braqueurs de la boulangerie ont pris la fuite avant d’être rejoints par une vingtaine d’autres individus, avaient indiqué plus tôt des sources policières. Deux d’entre eux ont sorti des fusils à pompe et fait feu en direction des policiers. D’après le syndicat Alliance, les armes n’étaient pas chargées avec de vraies balles, mais avec du plomb. Plusieurs autres jeunes étaient en possession d’armes de poing, mais ils n’ont pas réussi à en faire usage, a précisé le syndicat Alliance. Des projectiles et des cocktails Molotov ont été lancés en direction des fonctionnaires. Une voiture a également été brûlée. Le quartier a été bouclé par de nombreux renforts, dont des CRS et des gendarmes mobiles. Le calme est revenu vers 17 h 30, selon la police qui n’a procédé à aucune interpellation.
Trois policiers ont été légèrement blessés, un quatrième, touché à une cuiss, a dû être transporté à l’hôpital, indiquent ces sources et le communiqué. Ses jours ne sont pas en danger, ont indiqué les pompiers.
La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, "exprime son indignation" et "dénonce la lâcheté de tels actes", indiquent ses services. Les policiers n’ont pas fait usage de leurs armes, a-t-on précisé au ministère.
Pour ton information, on appelle ça des guet-apens. Il n'y a pas besoin d'aller jusqu'en Irak ou en Palestine pour voir que la rage éclate. à la cité des orgues de Flandre dans le 19e arrondissement de Paris par exemple il y a une semaine, un nouveau guet-apens à eu lieu. C'était peut être pas l'Irak mais c'était un guet-apens.
Le mépris est donc de trop.
Quand tu te lances dans des guets appens et autres actions du même type, tu a prévus les itinéraires de replis et autres solutions de dégagement / exfiltration au cas où ... Je sais pas toi, mais je la sens pas encore totalement mure pour ce genre de scénario la situation. Non ?
Visiblement si, puisque des guet-apens ont régulièrement lieu en France.
Libre à toi de fantasmer l'intifada, mais plus dure sera la chute quand la réalité viendra taper à ta porte ...
Merci pour le conseil, je tacherais d'y penser, promis.
Concernant l'intifada, tu devrais savoir que fantasmer l'intinfada est loin d'être un de mes hobbies préférés (essaye ici par exemple:
http://www.non-fides.fr/spip.php?article15 ).
NOSOTROS a écrit:Désolé mais ça sent la branlette adolescente ... On aimerait bien y etre alors on se racontre des films ...
C'est pas qu'on aimerait bien y être, c'est qu'on aimerait bien que ces actes ne soient pas perçus comme de la simple délinquance (comme chez beaucoup de grand révolutionnaires franchouillards), mais comme une réponse à l'exploitation et la domination, et comme faisant intégralement partie de LA GUERRE SOCIALE.
De toute manière, je ne comprend pas ton mépris pour la révolte des adolescents. N'ont ils pas le droit de se révolter eux aussi? comme le font les lycéens en ce moment.
Pourquoi réduire leur colère à de la simple "branlette"? aurais tu des comptes à régler avec l'onanisme cher nosotros?