Les syndicats, maindans ma main avec le Ministère du Travail, avaient engagé les grands moyens pour essayer d'enrayer l'abstention aux prud'hommes.
Pari perdu ...
Et pendant que les syndicats ont déployé toute leur énergie, tous leurs moyens pour essayer de nous forcer à aller élire nos juges, la loi sur les 65 heures de travail est passée au parlement européen, en janvier il faudra bosser 41 ans pour la retraite, le gouvernement a repoussé l'age de la retraite à 70 ans, tous les syndicats ont voté le plan de licenciments à PSA et j'en passe et j'en passe ...
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Petite rappel pour ceux qui vont hurler contre les abstentionnistes :
Les élections aux Prud'hommes mobilisent les syndicats de collaboration.
Pour eux, l'enjeu est d'importance.
Faute d'adhérents et encore plus de militants (la France est un des pays ou le taux de syndicalisation est le plus ridicule du monde occidental), c'est le résultat aux différentes élections (paritaires, de prud'hommes, mais aussi de caisses de sécu et autres) qui leur permet d'obtenir des postes de permanents, des contrats (pour la "formation syndicale", de quoi s'écrouler de rire) et toutes sortes de financement et de prébendes.
A côté des sources de financement légales, il en est paraît-il de très
juteuse. Du côté des patrons de l'UIMM, on en sait quelque chose.
Qu'ont à attendre les salariés de tout ce fatras électoral ? Rien de positif.
Rappelons tout d'abord que les Prud'hommes sont compétents pour juger les conflits individuels nés à l'occasion de l'exécution du contrat de travail (par exemple, des heures supplémentaires non payées ou un licenciement abusif). Les conseils sont composés pour moitié d'élus des patrons et pour l'autre d'élus des salariés. Ce sont les voies de ces derniers que CGT, CFDT, FO et autres SUD ou UNSA se disputent, laissant entendre qu'ils se montreront plus favorables au salarié lésé…
Ce qui est faux : les jugements qui sont rendus par les prud'hommes ne dépendent pas du bon coeur des conseillers (à supposer qu'ils en aient), mais des lois, décrets, arrêtés, règlements, conventions collectives, bref de toute une série de textes qui sont écrits ailleurs et certainement pas par des salariés de base. L'interprétation des textes permise aux conseillers prud'hommes est elle-même limité : les prud'hommes qui prendraient une décision un peu trop favorable aux salariés seraient immédiatement censurés par un tribunal d'instance auquel ils sont soumis pour les appels.
Bref, les décisions de ce tribunal, auquel, faute d'action directe, les
salariés peuvent être obligés de recourir, ne dépendent pas des résultats électoraux comme on voudrait nous le faire croire. On ne s’affranchi pas en élisant son maître.
C'est pourquoi la CNT-AIT continue à appeler au boycott des élections prud'homales et autres instances paritaires (délégué du personnel et comité d'entreprise).
Pour approfondir :
Brochure "Les prud'hommes ne défendent pas les travailleurs ils les juge !"
A télécharger ici :
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ar ... 14&lang=fr
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Forum : http://cnt.ait.caen.free.fr/forum