Crous : ruée sur les dernières chambres

Manifestations, assemblées générales, actions en cours... les luttes en normandie !

Crous : ruée sur les dernières chambres

Messagepar lucien » Mercredi 20 Juil 2005 18:25

O-F du mercredi 20 juillet 2005

Crous : ruée sur les dernières chambres
Il en restait 537 après une première attribution de trois mille

Une foule d'étudiants a patienté devant les locaux du Crous dans l'espoir d'obtenir une des 537 chambres non attribuées sur critères sociaux.
Hier mardi, pour la deuxième année consécutive, le Crous a organisé une opération qui consiste à proposer ses chambres non attribuées sur critères sociaux. De nombreux étudiants, parfois arrivés très tôt, ont fait la queue devant le bâtiment dans l'espoir d'obtenir un logement. Tout est parti en une heure !

Hier matin, le Crous de Caen a littéralement été pris d'assaut. Dès l'aube, un nombre impressionnant de personnes s'est massé devant les portes du bâtiment. « Certains ont planté la tente pour être les premiers à l'ouverture. » La raison de cet attroupement ? Trouver un logement pour l'année universitaire.

« En juin, 3 000 chambres ont été affectées selon des critères sociaux, explique Manuel Edouard, directeur du Crous. Après cette première procédure d'attributions, il restait 537 chambres disponibles. Nous avons donc organisé une opération pour distribuer ces chambres. » Mais pour pouvoir en bénéficier, il fallait prendre son mal en patience et surtout se lever tôt. Juliette Guéranger, étudiante de Falaise, est arrivée à 8 h. Pour ne pas manquer sa chance, Amélie Guider, une autre étudiante, originaire de Brest, a passé la nuit à l'hôtel. Selon Matthieu Dily, directeur de la Vie étudiante, « certaines personnes étaient déjà là à deux heures du matin ».
Image
Une heure après l'ouverture des portes plus aucun logement n'était disponible. Cette politique du « premier arrivé, premier servi », a engendré un certain nombre de mécontentements parmi les étudiants arrivés trop tardivement.

Pour Matthieu Dily « c'est un succès incroyable, on ne s'attendait pas à cela. C'est la deuxième année que l'on mène une action de ce genre. L'année dernière, on a eu 250 personnes ; cette année, en une matinée, on en a comptées plus de 600 ».

Benjamin THOMAS.

Ah ben effectivement, comme dit 'monsieur crous' : c'est "un succès incroyable" et puis réussir à attribuer 500 chambres en 1 heure : c'est trop rentable ; y'a pas à dire : au crous, on se félicite face aux difficultés des étudiants à se loger ! :shock:
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Messagepar Anti-K » Vendredi 22 Juil 2005 11:03

Surtout quand le prix des chambres a flambé... (voir forum résistances.)
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Messagepar lucien » Vendredi 22 Juil 2005 13:27

Faut pas non plus hésiter à rappeler que les syndicats étudiants participent à la co-gestion du CROUS et de l'université de manière plus générale (me trompe-je ?) ; qu'ils préfèrent siéger (parfois en espérant honnêtement pouvoir changer les choses) dans des commissions plutôt que d'appeler les étudiants à défendre réellement leurs conditions d'études, c'est leur problème : la CNT-AIT défend (voir par exemple le tract diffusé fin 2004 au moment des élections universitaires) une toute autre position.

Les élections passent, les problèmes restent

Nous sommes appelés, aujourd’hui 9 décembre, à élire nos prétendus représentants aux trois Conseils de l’université de Caen – Basse Normandie (conseils d’administration, des études et de la vie universitaire et conseil scientifique).

Des listes pseudo indépendantes, des corpos et des syndicats font beaucoup de vent en vue de récolter nos voix afin de se faire élire : c’est la pêche au voix, les coups tordus, la compétition pour le pouvoir… Leurs promesses pour les uns et leur fausse modestie pour les autres n’ont jamais rien coûté ; ils ne représentent jamais qu’eux-mêmes et les organisations politiques (de gauche comme de droite) auxquelles ils adhérent.

Depuis le temps que ces associations et organisations participent à la cogestion de l’université (notamment par le CROUS), elles n’ont pas enrayé la dégradation de celle-ci (logements, cours, bourses, rénovation des bâtiments, etc.…) : organisons-nous et passons à l’action pour faire aboutir nos revendications pour de meilleures conditions de vie.

DONNER SA VOIX REND MUET

AGIR AU LIEU D’ELIRE !

Pour les anarcho-syndicalistes que nous sommes, partisans résolus de la démocratie directe, il est hors de question de gérer la misère de l’université, de bricoler avec des bouts de ficelles, de déshabiller Pierre pour habiller Paul et surtout de gérer l’université actuelle, machine à fabriquer, pour les besoins du capitalisme, des petits cadres adeptes de la sainte trinité (productivité-compétitivité-profits), la tête lessivée par l’idéologie libéralo-social-démocrate.

La solution à nos problèmes réside dans notre capacité à lutter collectivement et solidairement dans toutes les facs, à nous organiser démocratiquement dans les assemblées générales et en allant plus loin que les revendications corporatistes qui nous isolent du reste de la population mais pas des problèmes sociaux généraux.

Les élections passent, les problèmes restent : c’est pourquoi la CNT appelle à agir directement dans les entreprises, les quartiers, les universités, sur des bases autogestionnaires et de démocratie directe :

- assemblées générales souveraines

- délégués élus, mandatés et révocables à tout moment

- contrôle des négociations par la base

- action directe

Exigeons tous ensemble :

Le partage égalitaire du travail et des richesses

L’autogestion des universités, des quartiers, des services publics…

La liste des derniers tracts diffusés par l'Union Locale de Caen est disponible :arrow: ici.
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Messagepar Anti-K » Samedi 23 Juil 2005 13:27

Tout à fait d'accord avec toit sur la "logique participationniste" des syndicats - c'est aussi ça le citoyennisme. avec des degrès tout de même. avec l'UNEF ou les corpos on passe à de la colaboration active (voir comment l'unef avait dénoncé l'occupation de la présidence au moment des étudiants sans logements alors qu'on était un ceratin nombre au poste avec des plaintes imaginaires au cul (dont ma pomme que les flics bien aimé faire tomber...)

Par contre un peu plus critique sur la suite de ce que tu avances.

Ca faisait un moment et notamment suite au dernier mouvement étudiant que je me posait la question des limites internes des AG et du mouvment dans sa forme actuel.

En effet, bien sûr les aspects démocratiques ont été loin d'y être parfait mais en gros, il n'y apas eu lors de ce mouvement d'entorse essentielle à la démocratie directe. des phénomènes leaderistes, certes mais il ont eu me semble-t-ilmoins d'importance que par le passé. pas mal d'efficacité dans l'action avec des occupation nocturnes de locaux...

Cependant le sentiment parfois que l'AG devenait un lieu de sclérose des initiatives et de l'imagination.

1. des guerres interminables sur les formes d'action (doit-on uccuper ou manifester? comme si ça s'opposait).
2. un formalisme qui sert les plus expérimentés (les miltants qui sont souvent des limitants) qui sont les seuls à rester lors des votes importants parce que les AG sont interminables et dont ils sont souvent les seuls à comprendre les arcanes.
3. de l'autocensure pour les minoritaires (occupations repoussées par exemple)
4. une dimension corpo qui est récurrente dans les différnets mouvements.
5. un attachement idéologique aux valeurs citoyennes (services publics, Etat, etc.)

Alors parfois j'avais l'impression que l'AG a la qualité et également le gros défaut d'unifier le mouvement, d'en gommer les aspérités et les contradictions, et de ce fait de devenir un enjeu essentiel et un espace d'affrontement rituel sclérosant. On s'est battu pendant des annnées à l'époque où je militais au CLE-CNT (93-98, à partir de 9955 pour ma part) sur ce terrain avec d'ailleurs des avancées notables sur la question de la démocratie interne au sein des AG (C'était un véritable combat à l'époque auquel nous avons contribué parmi d'autres que d'impulser la démocratie directe tant les appareils étaient encore puissants et rétifs...).

Mais ce Un du mouvement n'est-il pas dépassable ou plutôt articulable à une multiplicité des points de vue et des interventions. Pour être plus clair estce qu'il n'est pas possible de conserver à l'AG souveraine son caractère représentatif du mouvement en cours mais d'articuler à cette AG, en dehors, sur leurs propres bases et ne représentant qu'elles (autonomes), d'autres AG, d'autres initiatives (d'action directe par exemple), d'autres espaces de débats.
Pourquoi pas et comment donc articuler l'Un et le Multiple, le dedans (le mouvement), le dehors (les modes de vie, les actions radicales).

il y a quelques mois je suis tombé sur un texte qui parle un peu de la question mais qui est lui sur une perspective uniquement de travailler sur le dehors, un peu dans la continuité du texte Appel. Il critique la tendance à rester arnaché à ces aspects du mouvementisme comme une impasse. il le nomme démocratisme... Le texte revient sur le mouvement étudiant de 2003 à Rennes et il soulève des éléments qui me posaient de mon côté question. je vous en conseille donc la lecture.

"De la grève étudiante à la grève humaine" dispo sur infokiosques ou surles l'infokiosque pas dupes

le lien : http://infokiosques.net/article.php3?id_article=123

de mon côté je m'interroge sur la validité de l'opposition radicale des deux positionnements - et qui débouche souvent sur des guerres de positions stériles.
Mais peut-être qu'il faudrait plutôt réfléchir à l'articulation du dedans et du dehors, donner au mouvement et au mouvement radical et anti-autoritaire un caractère multiforme. c'était un peu le sens de mon propos (voir par ailleurs) sur l'élargissement des luttes. Surtout qu'il me semble que c'etait le cas à l'origine du mouvement ouvrier et du mouvement anarchiste.

Les athénées, les bourses du travail, la réapproriation individuelle, l'anarcho-syndicalisme ou le syndicalisme révolutionnaire, etc. C'est également le cas dans l'expérience italienne des années 70 plus marquée par le marxisme léninisme malheureusement...



[url][/quote][/url]
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Messagepar lucien » Samedi 23 Juil 2005 16:36

Pas grand'chose à dire sur les limites des AG que tu suggères.

Je trouve par contre étonnant que tu fasses apparaître l'AG comme un outil trop limitatif et finalement qu'elle constitue une base indépassable pour la CNT-AIT. Tu aurais pu remettre ce tract dans son contexte (les élections universitaires, auxquelles la CNT-AIT oppose l'autogestion des luttes) et ne pa oublier à qui il était destiné : non pas à un petit cercle de militants mais à l'ensemble des étudiants (il a d'ailleurs été diffusé en nombre et nous en avons eu des échos encourageants) ; tu ne me contrediras non plus pas si j'affirme que beaucoup des ses étudiant(s) sont loin de connaître les concepts cités dans le tract (assemblées générales souveraines, délégués élus, mandatés et révocables à tout moment, contrôle des négociations par la base, action directe...) : difficile de disserter sur un A5.

Que chacun(e) prenne sa "destinée" en main et que les décisions soient prises par tous les concerné(e)s : voilà ce qui me paraît le plus important ; l'AG me semble pour cela la plus adaptée mais si tu as mieux à proposer, ça m'intéresse ! Mettre un bémol aux AG, pourquoi pas mais que proposer ? Que les luttes soient dirigées par une minorité agissante pour qui l'AG devient "un lieu de sclérose des initiatives et de l'imagination" ?! :wink:

Les AG sont sans doute malgré tout un bon endroit pour faire sortir les gens de leurs attachements idéologiques (trop citoyennistes ou autre), pour peu que l'on dispose des bons arguments (même si l'effet ne se fait peut-être pas ressentir immédiatement) : tu as sans doute déjà "lutté" pour que soient mises en place des AG : qu'elles soient aujourd'hui courantes et que tu sois dedans, il s'agit désormais d'assurer !

Mettre au grand jour et à la vision de tou(te)s tout ce corporatisme et ces guerres de clochers qui enlisent les luttes, ça a parfois du bon et ça rentre en échos avec un certain discours anarcho-syndicaliste. Enfin, historiquement, tu ne nieras pas non plus l'importance de ce vecteur dans les grands changements sociaux.

Mais ce Un du mouvement n'est-il pas dépassable ou plutôt articulable à une multiplicité des points de vue et des interventions. Pour être plus clair estce qu'il n'est pas possible de conserver à l'AG souveraine son caractère représentatif du mouvement en cours mais d'articuler à cette AG, en dehors, sur leurs propres bases et ne représentant qu'elles (autonomes), d'autres AG, d'autres initiatives (d'action directe par exemple), d'autres espaces de débats.
Pourquoi pas et comment donc articuler l'Un et le Multiple, le dedans (le mouvement), le dehors (les modes de vie, les actions radicales).

Tu sembles dire que la CNT-AIT se limite à certaines formes d'action ; comme je l'ai dit plus haut, le tract est sorti pour une occasion particulière et non pas pour définir les grands principes de la CNT-AIT : tu peux pour cela te référer à la :arrow: charte de l'union locale et tu y verras que la CNT-AIT n'est pas contre l'élargissement des luttes, au contraire !! :lol: :lol: :wink:

PS :
de mon côté je m'interroge sur la validité de l'opposition radicale des deux positionnements - et qui débouche souvent sur des guerres de positions stériles.
Mais peut-être qu'il faudrait plutôt réfléchir à l'articulation du dedans et du dehors, donner au mouvement et au mouvement radical et anti-autoritaire un caractère multiforme.
Ca fait très possibiliste comme discours : tu devrais développer avant que je ne m'inquiète pour toi ! :wink:
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Messagepar anti-K » Samedi 23 Juil 2005 22:44

Apparemment je me suis mal fait comprendre (comme souvent :lol: )

La critique ne s'adresse pas à la CNT-AIT ou au tract que vous avez diffusé... j'en distribue des sensiblement identiques "comment lutter, comment s'organiser?" :lol: et je conviens de la nécessité de tels textes et de défendre le principe des AG souveraines, pour éviter l'avant-gardisme, le bureaucratisme, et puis également parce que c'est un lieu d'apprentissage de l'autogestion et que c'est le moyen de rendre efficacité et autonomie aux luttes sociales.

je sais quel discours y porte la CNT-AIT - notamment l'anticorporatisme. c'était parce que la CNT parlait de la question du chômage à des étudiant(e)s plus que coincés sur la question que j'y étais rentré à l'époque.... :wink:

Par contre tu dis :

"Que chacun(e) prenne sa "destinée" en main et que les décisions soient prises par tous les concerné(e)s : voilà ce qui me paraît le plus important ; l'AG me semble pour cela la plus adaptée mais si tu as mieux à proposer, ça m'intéresse ! Mettre un bémol aux AG, pourquoi pas mais que proposer ? Que les luttes soient dirigées par une minorité agissante pour qui l'AG devient "un lieu de sclérose des initiatives et de l'imagination" ?! "


Effectivement pour l'AG elle est le lieu adapté - c'est d'ailleurs comme ça que ça avait fonctionné et très bien au niveau du mouvement des pion(ne)s - dernier mouvement social dans lequel je me sois investit à fond et dans la durée bien que non pion (anti-corporatisme).
Et je n'ai rien de mieux à proposer juste des expériences à tenter.
Je vais essayer d'être plus clair que dans le post précédent. il ne s'agit pas de "courcircuiter" l'AG mais de ne pas s'interdire d'agir de façon "autonome" à côté... :!:

ex. : au lieu de batailler pour des actions directes de type occup ou antipub dans une manif pendant tous le temps du mouvement pourquoi ne pas les organiser de manière "autonome", en dehors du mouvement (l'Un), mais pas au nom du mouvement. en bref articuler à l'AG des actions, des débats autonomes, une pluralité des interventions. Pas aun nom du mouvment dans son ensemble, soyons clair et précis. parce que ça je connais, c'est du léninisme. pouac!

par ailleurs tu dis :


Les AG sont sans doute malgré tout un bon endroit pour faire sortir les gens de leurs attachements idéologiques (trop citoyennistes ou autre),


Mais les expériences dont je parle aussi et notamment pour combattre le légalisme ambiant, même présent au sein du mouvement anar...

Sinon tu écris:



"PS :

Citation:
de mon côté je m'interroge sur la validité de l'opposition radicale des deux positionnements - et qui débouche souvent sur des guerres de positions stériles.
Mais peut-être qu'il faudrait plutôt réfléchir à l'articulation du dedans et du dehors, donner au mouvement et au mouvement radical et anti-autoritaire un caractère multiforme.

Ca fait très possibiliste comme discours : tu devrais développer avant que je ne m'inquiète pour toi !"


Il me semble que côté possibilisme si ça devait être le cas se serait fait depuis longtemps :wink: mais si on pouvait éviter les procès d'intention :roll:
L'opposition radicale dont je parle est celle qui oppose les mouvementistes (groupes militants anars) et les tenants de la dehorisation les anti-militants (mouvance appel). et elle me semble par moment effectivement stérile, même si les textes tel que "Appel" ou "de la grève étudiante à la grève humaine" ont par bien des aspects de la pertinence. C'est pour celà que j'en proposait la lecture... :D :D :D

Ce dont je parle c'est de l'articulation des logiques, des manières d'aborder les choses. Pour exemple, il me semble que du côté du collectif pas dupes on a parfois eu tendance à privilégier cette année l'en dehors (le squat) au détriment des luttes sociale concrètes (c'est d'ailleurs pas vraiment les bons mots puisque le squat est une lutte sociale concrète en même temps qu'un mode de vie...), il est vrai peu nombreuses sur nos lieux de vie ou de travail... mais c'est dommage! Mais difficle d'être partout et de tout faire... surtout lorsque les luttes sont peu peu nombreuses sur nos lieux de vie ou de travail.
la question d'articuler le "dehors" au "mouvement social" est importante mais également la question de prolonger les expériences si riches vécues dans les mouvements...cette joie diffuse rencontrée alors, ce goût soudain de la grève en elle-même et l'appétit qu'elle dure, qu'elle se propage... le désir de vivre autre chose : "la grève humaine"...



tu écris aussi :

"tu as sans doute déjà "lutté" pour que soient mises en place des AG : qu'elles soient aujourd'hui courantes et que tu sois dedans, il s'agit désormais d'assurer !"

On essaye :wink: et j'espère que vous également :wink: Mais plus sérieusement en même temps, j'essaye d'éviter justement de me transformer en militant pro qui assure... parce qu ça aussi ça peut se tranformer en avant-gardisme. On est pas des exemples. c'est parfois un élément qui me gène dans le discours de nombre de militants... Etre crédible, efficace, performant... ça amène souvent à gommer ce qui pourrait décridibilser, rendre impopulaire...
Et là je en pense pas que ce soit ton cas :wink: :wink: :wink:
dans cette perspective le texte de Hakim bey TAZ peut-être égalment intéressant.


Je ne pense pas donc qu'on soit à des années lumières... sauf si je me trompe

PS : comme t'as pu t'en rendre compte j'ai eu du mal avec les citations, je les ai donc mise en italiques...
anti-K
 

Messagepar lucien » Samedi 23 Juil 2005 22:59

Mais les expériences dont je parle aussi et notamment pour combattre le légalisme ambiant, même présent au sein du mouvement anar...
D'un autre coté, faudrait être stupide pour se vanter d'illégalisme (un individu ou une organisation) ; d'ailleurs, je n'ai absolumment rien à me reprocher. :roll:
Il me semble que côté possibilisme si ça devait être le cas se serait fait depuis longtemps :wink: mais si on pouvait éviter les procès d'intention :roll:
Pas de procès d'intention, je m'inquiètais juste pour toi mais je vois que tu n'as pas mis le pied dans le néo-réformisme ! :lol: :wink:
L'opposition radicale dont je parle est celle qui oppose les mouvementistes (groupes militants anars) et les tenants de la dehorisation les anti-militants (mouvance appel). et elle me semble par moment effectivement stérile, même si les textes tel que "Appel" ou "de la grève étudiante à la grève humaine" ont par bien des aspects de la pertinence. C'est pour celà que j'en proposait la lecture...
Autant pour moi : j'avoue ne pas avoir suivi : à bucher, donc.
Je ne pense pas donc qu'on soit à des années lumières... sauf si je me trompe
Je n'crois pas non plus.
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Messagepar lucien » Dimanche 24 Juil 2005 11:03

C'est marrant que ce texte récent entre en résonnance avec cette conversation, et avec d'autres :

:arrow: [url=http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1111]ADRESSE AUX ETUDIANTS
CONTRE LA PSEUDO CONTESTATION EN GENERAL
ET L’ALTERMONDIALISME EN PARTICULIER[/url]

Les grèves et prétendues Assemblées Générales de ces dernières années n’ont jamais été le moment et le lieu d’une authentique prise de conscience qui serait suscitée par l’émergence de nouvelles perspectives dans l’environnement social.

L’étudiant se voile la face, et il se croit d’autant plus libre que toute les chaînes de l’autorité le lient. Comme sa nouvelle famille, l’Université, il se prend pour l’être social le plus "autonome" alors qu’il relève directement et conjointement des deux systèmes les plus puissants de l’autorité sociale : la famille et l’Etat. Il est leur enfant rangé et reconnaissant, aujourd’hui plus que jamais. Il participe à toutes les valeurs et mystifications du système, et les concentre en lui.


C’est bien ce règne et rien d’autre qu’il convient aujourd’hui de critiquer de manière radicale et unitaire ; cette tâche s’impose avec une nécessité toujours plus impérieuse. Telle est la condition sine qua non d’une authentique et radicale action politique et sociale.

L’étudiant qui aujourd’hui cherche à faire réellement changer l’état de choses ne peut plus se contenter de consommer du regard le spectacle de la pseudo-contestation.


Et pour revenir à la discussion,
Mais plus sérieusement en même temps, j'essaye d'éviter justement de me transformer en militant pro qui assure... parce qu ça aussi ça peut se tranformer en avant-gardisme. On est pas des exemples. c'est parfois un élément qui me gène dans le discours de nombre de militants... Etre crédible, efficace, performant... ça amène souvent à gommer ce qui pourrait décridibilser, rendre impopulaire...
Je n'ai pas non plus dit qu'il fallait se transformer en VRP de la contestation (en multi-cartes du militantisme :lol:) mais tu t'agites sur un minimum idéologique auquel tu crois (on milite bien pour quelque chose) : si tu n'utilises pas les AG pour mettre en avant ton argumentaire, convaincre ou défendre ce minima, alors effectivement les AG peuvent te paraître franchement limitantes. Cela dit, on est tous conscients de leurs limites, qu'il ne faut pas s'en contenter, etc... Quant à gommer ce qui peut rendre impopulaire, à éviter les sujets qui divisent (en interne ou en externe), c'est effectivement un grand classique politique. Au printemps, quand la majorité des manifestants criaient pour le Non au traité constitutionnel, la CNT-AIT lançait à contre-courant :
Contre l'Etat et le Capital,
Grève générale !
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Messagepar Anti-K » Dimanche 24 Juil 2005 18:33

Ca fait répet mais encore une fois je ne suis pas anti-AG, j'y ouvre ma gueule même un peu trop souvent à mon goût...

Le limitantisme se rapproche de certaines attitudes militantes ( et je parle en général... pour que ce soit bien clair comme l'histoire du professionalisme...). A noter que cette idée de construire quelques chose également à côté des AG n'était pas du goût des troskos soucieux de maintenir le formalisme démocratique dans lequel ils avaient une facilité stratégique à se mouvoir...

Sinon, d'accord sur le milieu étudiant. je rajouterias autres chose, c'est souvent une période où l'on croit à l'intégration. dans le meilleurs des cas on a développé des outils d'analyse mais on s'illusionne... les études, la classe moyenne, l'Etat protecteur. Bref possibilté d'échapper au désastre marchand pour sa gueule.

Et puis après... la désillusion
C'est souvent à ce moment que le discours s'effondre pour nombre d'entre eux...

Sur la question du logment étudiant - et du logement en général - ça confirme une précariation accrue des conditions de vie et la nécessité plus en plus importnate de faire émerger de nouveua mode de vie ne serait-ce que pour résister à l'ampleur de l'attaque...

A propos du mouvement altermueuhmeuh , on peut lire :"l'impasse du citoyennisme" ou autres dispos dans les bons infokiosques...

Désolé pour les renvoie de liens mais le site infokiosques est pas dispo... ( ah la technique :roll: )
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Messagepar diogène » Lundi 25 Juil 2005 23:12

Salut,

A vous lire, ça doit être l'âge, j'ai du mal à vous comprendre.

Cher Anti-K,

N'as-tu retenu de ton passage à la CNT-AIT - peut-être un oubli inconscient - que, pour répondre au problème de l'un et des autres, du multiple et du singulier, de l'unité et de la diversité dans les AG étudiantes, la CNT avance son concept d'unité dans la diversité, c'est à dire que l'unité du mouvement de luttes n'exclue ni la diversité de pensées et d'actions.

De plus, sans AG, pas de débats, pas de réflexion : on aboutit au spectaculaire encadré.

Sur le reste, incluant Anartoka, là ça chauffe ! Car d'un coté on ne se gêne pas pour révéler sa pensée, ses options... puis on chipote, on se censure, pour ne pas faire avant-gardiste mais, dans les faits, on se pense ainsi, d'où l'exercice de la dissimulation.

Penser autrement que les autres ne signifie pas être avant-gardiste : le mot renvoie à autre chose que "cogiter" ; question : faut-il être d'arrière-garde pour être démocrate ?

Au fait, penser n'exclue pas l'erreur.
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Messagepar Anti-K » Mardi 26 Juil 2005 15:14

encore une fois et c'est lassant, mes réflexions ne visent pas la CNT-AIT!

j'y est milité et j'en connais les options théoriques... même si je sais qu'il y a souvent différence entre théorie et pratique... 8)

Diogène, tu écris:

"De plus, sans AG, pas de débats, pas de réflexion : on aboutit au spectaculaire encadré."

j'ai déjà répondu plus haut : :wink:

"Ca fait répet mais encore une fois je ne suis pas anti-AG, j'y ouvre ma gueule même un peu trop souvent à mon goût... "

faudrait éviter de faire passer les gens pour ce qu'il ne sont pas sous prétexte qu'ils posent certaines questions... J'ai toujours fonctionné sur le modèle de la démocratie directe - et parfois même mieux depuis que je suis plus à la CNT - AG de pions, syndicats anars, collectifs autonomes, actions directes, squat, préparation FSL, etc.

Le fait de me faire passer pour un léniniste sonne comme une interdiction de pensée et un clone moderne de la méthode coué... "il est léniniste, il est contre les AG... il est léniniste, il est contre les AG..."

Sinon tu écris un hermétique :

"Sur le reste, incluant Anartoka, là ça chauffe ! Car d'un coté on ne se gêne pas pour révéler sa pensée, ses options... puis on chipote, on se censure, pour ne pas faire avant-gardiste mais, dans les faits, on se pense ainsi, d'où l'exercice de la dissimulation. " ???

Je dissimule quoi? Ou? pourquoi?

Ces attaques perso sont lassantes. il fait pas bon être dissidents...

au fait Diogène, pour un nouveau venu 8) (spectaculaire encadré), tu m'as l'air de bien suivre le forum... :wink:

et puis qu'est ce qu'anartoka vient foutre là dedans?

que mes réflexions soient confuses je le reconnais - et c'est normal lorsque quelques chose vous interpelle - le temps que ça murisse ou que ce soit abandonné...mais là ça ressemble plus à de la mauvaise foi...

en tout cas de mon côté je reste persuadé que l'autonomie se situe également dans l'expérience, le questionnement et également l'erreur...
Anti-K
 

Messagepar lucien » Mardi 26 Juil 2005 19:09

Image Des échanges qui animent le forum... mais attention : pas de coups bas.

Au fait : "dissidents" de quoi ? Ca m'fait marrer ce mot...
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EN fait je ne vois pas la différence

Messagepar Federica_M » Jeudi 28 Juil 2005 23:10

Salut !

Bien que militante à la CNT AIT (mais pas sur Caen), je ne vois pas de différence profonde enbtre les deux points de vue exprimés ici (peut être que d'anciennes blessures expliquent certaines choses).

Je suis d'accord sur l'imoprtance et la centralité des AG.

Mais il est vrai aussi que les AG ne sont qu'UN des moments/outils de la lutte, et qu'à côté et en dehors, il peut tout à fait se passer d'autres choses.

Tout cela n'est pas forcément en contradiction mais doit en fait s'articuler pour se renforcer mutuellement, par un phénomène d'aller / retour, d'enreichissemetn réciproque. (pour donner un exemple, les actions des pistoleros des années 30 ne se décidaient certainement pas en AG ... mais ils contribuaient aussi au mouvement).
Federica_M
 

Re: EN fait je ne vois pas la différence

Messagepar lucien » Jeudi 28 Juil 2005 23:24

Federica_M a écrit:pas de différence profonde enbtre les deux points de vue exprimés ici (peut être que d'anciennes blessures expliquent certaines choses).
C'est possible mais ils aiment se faire du mal (c'est de l'affection :lol:).

Federica_M a écrit:Je suis d'accord sur l'imoprtance et la centralité des AG.

Mais il est vrai aussi que les AG ne sont qu'UN des moments/outils de la lutte, et qu'à côté et en dehors, il peut tout à fait se passer d'autres choses.

Tout cela n'est pas forcément en contradiction mais doit en fait s'articuler pour se renforcer mutuellement, par un phénomène d'aller / retour, d'enreichissemetn réciproque. (pour donner un exemple, les actions des pistoleros des années 30 ne se décidaient certainement pas en AG ... mais ils contribuaient aussi au mouvement).
Bien sûr que l'AG est centrale et qu'il peut se passer autre chose, en dehors ! Par contre, en ce qui concerne tes pistoleros : suis largué ! J'connaissais les pistoleros assassinant les militants cénétistes dans les années 20 mais pas cela (c'est pas les mêmes, hein ?!). :idea:
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Re: EN fait je ne vois pas la différence

Messagepar lucien » Lundi 08 Aoû 2005 19:32

Federica_M a écrit:... (pour donner un exemple, les actions des pistoleros des années 30 ne se décidaient certainement pas en AG ... mais ils contribuaient aussi au mouvement).
Toujours personne pour me dire de qui il s'agit ?
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