Violentes émeutes estudiantines à Marrakech

La lutte est globale... Solidarité a-nationale !

Violentes émeutes estudiantines à Marrakech

Messagepar Souvafix » Lundi 19 Mai 2008 20:31

http://www.yabiladi.com/article-societe-2450.html

La cité universitaire de Marrakech renoue avec les tensions et pour de bon. Mercredi 14 mai 2008, en début d'après-midi, les étudiants pensionnaires de cet établissement projetaient d'organiser une marche vers la présidence de l'Université Cadi Ayyad pour soumettre une série de revendications.
Entre 15 et 17 heures, indique une source sur place, les forces de l'ordre, rameutées en nombre, ont essayé de contenir les étudiants pour empêcher ladite marche. «Cela a dégénéré quand les étudiants ont commencé à jeter des pierres aux forces de l'ordre», affirme une source sur place. Les éléments de police et des forces auxiliaires, évalués à quelque 1.000 personnes, ont alors fini par donner l'assaut. Une intervention d'une rare violence, selon une source estudiantine, où les policiers n'ont pas lésiné sur les moyens : matraques, mais surtout bombes lacrymogènes et balles caoutchoutées. Plusieurs étudiantes, évanouies, ont été transférées à l'hôpital. La police a fini par réunir quelque 800 étudiants pour «faire le tri». Et acheminer une centaine d'étudiants dans les locaux de la police judiciaire où ils seront longuement interrogés. En fin de compte, les étudiants ont été libérés pour la plupart tard dans la nuit. A l'exception, affirme une source informée, de sept étudiants qui seront déférés devant le Parquet, dont un des meneurs, un étudiant originaire de Kelâat Sraghna.

Selon des sources sécuritaires, des étudiants cagoules ont également jeté des cocktails Molotov sur les éléments des forces de l'ordre et auraient même prévu le recours à des bonbonnes de gaz piégées. Selon les mêmes sources, il aurait même été question de drapeau national brûlé. Pour les dégâts humains, on déplore plusieurs blessés dans les rangs des étudiants. Alors que des sources estudiantines parlent d'un étudiant sérieusement blessé et dont la vie serait en danger. Selon les mêmes sources, ce dernier aurait été «balancé» du toit du troisième étage par des éléments des forces de l'ordre. Des dégâts, il y en a eu beaucoup, précisent nos sources. A commencer par la cité universitaire, dont les équipements avaient été saccagés par les étudiants et l'intervention des forces de l'ordre. En plus de quelques commerces avoisinants et surtout d'un café qui a été sérieusement endommagé. C'est que, explique une source sécuritaire, de jeunes habitants des quartiers avoisinants s'étaient joints aux étudiants pour attiser les affrontements.

Des sources sécuritaires affirment également que l'intervention des forces de l'ordre visait essentiellement la protection des riverains de tout acte de sabotage, mais aussi et surtout éviter que se reproduisent des événements similaires à ceux de l'«Intifada» du 25 avril dernier. Que revendiquent les étudiants de Marrakech ? Rien de bien extraordinaire, en fait. Juste l'amélioration de leurs conditions de vie dans la cité universitaire, desserrer l'étau policier imposé à cette dernière, la réintégration des étudiants qui ont été expulsés et la démission du doyen de la faculté de droit D'ailleurs, le président de l'Université a prévu une conférence de presse, vers la fin de l'après-midi de jeudi, pour se prononcer sur ces événements au moment où les étudiants ont fui la cité universitaire, devenue déserte depuis.

Mohammed Boudarham
Source: Le Soir Echos
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Messagepar Laguigne » Mercredi 28 Mai 2008 10:51

La situation à dégénérée depuis: 1 mort, 1 viol, 2 comas. Un quartier populaire où vit beaucoup d'étudiant c'est insurgé plusieurs nuits. Des potes d'origine marocaine demande comment organiser du soutien et si la CNT ou l'AIT prend position.
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 28 Mai 2008 11:51

La difficulté, pour prendre une position plus que de principe (qui est acquise de fait), c'est d 'avoir des infos.

Pour le moment on fait avec ce qu'on a : il n'y a pas à proprement parlé d'organisation libertaire au maroc. Les individualités ne sont pas à Marrakech. Les autres organisations révolutionnaires, conctactées, ne répondent pas ... Peu d'info sur leur site internet, ou alors en arabe exclusivement.

Si il y a d'autres moyens d'établir des contacts ou avoir des infos, allons y ! (la suite en private ?)
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 31 Mai 2008 0:22

Laguigne, quelles nouvelles ?
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Messagepar AnarSonore » Samedi 31 Mai 2008 14:11

:arrow: Maroc: la révolte des étudiants violemment réprimée
Par Gaël Chavance | Etudiant en journalisme | 01/06/2008 | 12H18
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Messagepar Laguigne » Mardi 03 Juin 2008 11:05

Le procès va être très chaud, prévu très bientôt. Des émeutes ont éclatées à Oran...
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Messagepar Laguigne » Mardi 03 Juin 2008 11:14

« Solidarité avec les révolté-e-s de Marrakech
(et d'ailleurs!) »

Article de l'UNEM (Union Nationale des étudiants marocains)
Remarque : nous nous sommes permis de supprimer ou changer quelques éléments non essentiels du texte.


« Depuis le début du mois de mai une énorme révolte étudiante gronde à Marrakech. Mais personne n'en parle... Pas très étonnant, c'est autre chose que le mouvement anti-LRU ! Dans un contexte déjà tendu l'élément déclencheur a était l'intoxication alimentaire de plus de 22 étudiants au restaurant universitaire. Ils ont alors organisé une manifestation qui c'est vu bloqué par les forces de l'ordre. Retours à la fac donc, mais pas pour reprendre cahiers et stylos ! Les étudiants se sont organisés en groupe de confrontation et de protection, avec barricades, cocktails, etc. Depuis d'autres journées d'affrontements ont eu lieu, et ça continu avec le soutien et la participation des masses populaires. Un étudiant serait mort, et plusieurs détenus sont torturé. Voici donc un rapport de l'UNEM - l'union national des étudiants marocains- qui résume la situation et appelle à la solidarité internationale ».
Rapport : la deuxième révolte des étudiants à Marrakech

En continuant la bataille déclenchée par l'Union National des Etudiants de Maroc (qui en arrive à son 5ème mois), sous la direction de la Voie Démocratique Basiste : vdb (marxistes- léninistes), ayant comme objectif la fortification de la gratuité de l'enseignement et les libertés politiques et syndicales, les étudiants ont décidé d'organiser une marche vers les urgence le 25 avril 2008, à environ 22h00.

4000 étudiants protestaient contre l'empoisonnement de plus de 22 étudiants (dans le restaurant de la cité universitaire), pour exercer une pression a fin d'examiner les empoisonnés (la lutte contre la privatisation du secteur de santé) quand, la marche est arrivée ou bout de l'avenue « allal lfassi » (l'avenue principale à Marrakech), elle a été stoppée, cernée par les forces de répression en tous genres.

Les militants et les étudiants ont décidé de revenir à la cité universitaire et d'organiser les confrontations : des barricades dans les rues, les groupes organisés de confrontation directe de protection armé (lances épaisses, cailloux, molotofs...).

Ces confrontations ont continué jusqu'au lever du soleil, où le régime réactionnaire a retiré ses forces battues (80 blessés, 40 fourgonnettes embrasées...) ; au sein des étudiants, il y a eu la détention de plus de 40 étudiants, 20 ont été libérés le lendemain et les autres sont passés au tribunal.

L' UNEM de sa part a sublimé on déclarant la grève estudiantine aux deux facultés de droit et de lettres, avec une contenu de protestation devant le tribunal, pour libérer les détenus, ce qui s'est en effet réalisé le 09 mai 2008 (libération provisoire).

Après l'arrivée des libérés à la cité, l'UNEM a rendu hommage au martyr Abderrahman Hassnaoui (assassiné par le courant fasciste à l'intérieur de mouvement culturel amazighe) le 12 mai 2008, par une manifestation et une conférence, encadrée par les militants de la vdb, dont le sujet est l'attaque fasciste de l'année dernière sur les université au Maroc,

Et après des journées de mobilisation,une marche s'est organisée vers la présidence de l'université(dont le siège est dans la faculté de sciences),pour le dialogue concernant les revendications politiques, syndicales, pédagogiques et matérielles.

Les étudiants organisaient le départ le mercredi 15 mai 2008, à 15h00, puis furent encerclés par une manifestation de répression presque 3000 élément de tout type (il y avait une équipe jamais vue par les étudiants,avec un équipement développé, portant des habits noirs...), et il a été décidé de revenir à la cité universitaire, et de la fortifier; les étudiants ont préparé les barricades (poubelles, anciens lits...), les molotofs, ainsi que l'organisation des groupes de confrontation et de protection.

Après la première tentative d'attaque des forces de répression, les étudiants ont allumé le feu dans les barricades et riposté par les cailloux et le molotofs pour entraver les flics; à leurs tour,ces derniers ont riposté par des bombes lacrymogènes (plus de cent bombes), mais en vain.

Les affrontements ont continué presque trois heures, durant lesquelles le régime n'ont pas pu dévaster le cités universitaire.

Les force de répression ont pu finalement entrer par une petite porte (liant la cité avec la maison de son directeur); la scène ressembla au attaques sionistes sur le peuple palestinien, les armes étaient des bâtons en fer, des bombes lacrymogènes.. ces flics ont attaqué les chambre des étudiants et voler leurs portables, leur argent, et détruit les télés, les ordinateurs....

Les crânes des étudiants ont été cassé; il y a eu des pressions psychologiques...(on parle de viols d'étudiantes ainsi que d'un étudiant.....), ces flics ont jeté trois étudiants d'un terrasse de 4ème étage, l'un entre eux est martyr.

A environ 8:15, les forces de répression quittent la cité en levant des emblèmes (comme s'ils étaient dans une caserne) ; il y a eu plus de 800 personnes arrêtées, puis libérées ultérieurement, sauf sept qui sont en détention, dont un membre de la VDB qui a d'abord été écrasé par une Fiat Palio des forces de répression.

Cependant, d'autres confrontations se sont déclenchés dans les quartiers entourant la cité universitaire , et qui ont duré presque six heures, avec la participation non seulement des étudiants mais aussi des masses populaires en général.

Face aux attaques acharnée des masses populaires, le régime s'est trouvé obligé de retirer ses forces battues une nouvelle fois, puis la population est revenue vers la cité universitaire où sera détruit un « café », qui est en réalité était un lieu organisé pour la prostitution et les drogues, et que les étudiants avaient déjà menacer de chasser de l'environnement de la faculté.

Il faut souligner que les feux allumés dans la cité universitaire (l'administration, « l'hôpital », restaurant, la bibliothèque, les chambres…).sont de la responsabilité du régime et une manoeuvre pour que les condamnations des camarades détenus soit fortes et légitimes,.

Le lendemain, le jeudi 15 mai 2008,un groupe des camarades est venu -avec plusieurs étudiants-aux deux facultés pour expliquer ce qui c'est passé et continuer la bataille.

Une nouvelle fois, les forces de répression sont au rendez-vous, mais cette fois avec l'encerclement total de du complexe universitaire (les deux faculté et la cité universitaire), ainsi que les quartiers voisins, dans un rayon de plus que 6 km.

Les dégâts sont lourds : la détentions de 12 camarades basistes (dont une femme), encerclement par hélicoptères, motos, fourgonnettes,et les balles tirées sur eux, et ils ont été torturés - selon quelques témoins - avant les transporter vers les commissariats ou la torture sera loin d'être finie (utilisation du courant électrique, eau froide...).

Le première groupe (groupe de 7), est passé en premier lieu à la cour primaire, le deuxième (groupe de 10) est lui passé par la cour suprême, la liste des condamnations est longue, selon un avocat.

Il faut signaler qu'un camarade basiste s'est enfui de l'hôpital (après des tortures : la police l'a jeté dans la rue et appelé l'ambulance, comme s'il s'agissait d'un blessé d'accident…), mais il a été détenu ultérieurement avec un autre camarade pour que le nombre de détenu arrive à 18, dont 12 sont des basistes (les marxistes- léninistes).

Au moment d'écrire ces lignes, l'encerclement du complexe universitaire et des quartiers voisins continue, les attaques successives de la police secrète, surtout sur les maisons des étudiants avec la recherche des basistes, et l'état d'urgence est déclaré dans tout Marrakech.

Des groupe de police et de « forces auxiliaires » sont présents dans la cité vidée des étudiants qui sont maintenant dans les boulevard de la ville sans aucun endroit sécurisé (les femmes en souffrant le plus…).

Marrakech le 20 mai 2008

UNEM


Appel à la solidarité internationale avec les étudiant-e-s marocain-e-s
Appel au soutien de ce combat

On laisse les adresses de différentes institutions pour les harceler contre la répression et en solidarité avec ceux/celles qui passeront en jugement bientôt :

Université Caddi Ayyad - Faculté des Lettres et des Sciences Humaines - Marrakech
B.P 2410 Quartier Amerchich Marrakech
Tél : (+212) 24.30.27.42 / 24.30.19.62 ; Fax : (+212) 24.30.20.39
e-mail : flmar@flm.ucam.ac.ma

Cour d'appel Marrakech
Adresse : Quartier Gueliz
Téléphone : 04-444-72-93 ; Fax : 04-444-72-95
Academie Régionale d’Education Marrakech-Tansift-Haouz
rue Abi Oubaida , Daoudiat
MARRAKECH
Tél. 1 : 024 30 24 33
Tél. 2 : 024 30 15 98
Tél. 3 : 024 30 24 93
Fax : 024 30 19 69
E-mail : directeur.arefmth@menara.ma

Sureté Nationale (7ardt)
av. Palestine , hay Mouhamadie Daoudiate
MARRAKECH
Tél. : 024 30 40 54

Wilaya Marrakech-Tensift-AlHaouz (Préfecture)
av 11 Janvier , Daoudiate
MARRAKECH
Tél. 1 : 024 33 27 39
Tél. 2 : 024 33 27 40
Tél. 3 : 024 33 27 42
Tél. 4 : 024 30 84 31
Tél. 5 : 024 30 84 32
Fax : 024 30 89 34

Ambassade du Maroc en France
Adresse : 5, rue Le Tasse, 75016 Paris
Téléphone : (0033) - 01 45 20 69 35
Fax : (0033) - 01 45 20 22 58
Email : info@amb-maroc.fr

Ministère de la justice : http://www.justice.gov.ma

Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des cadres et de la recherche scientifique- Rabat :
http://www.men.gov.ma ; http://www.dfc.gov.ma
Tél. : 037 77 18 22/037 68 72 63 ; Fax. : 037 20 13 85
Courriel: divcom@men.gov.ma

Sources :

Article repris de :
http://lamarcheduprintemps.free.fr/inde ... d-ailleurs

Nouvel article du 27 mai :
http://lamarcheduprintemps.free.fr/inde ... solidarite

Lettre d'un militant communiste du Maroc :
http://agen-nanterre.over-blog.com/arti ... 83737.html

petit appel de potes du Havre
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Juin 2008 11:51

Vérification faite, il y a eu effectivemetn des émeutes à Oran en algérie, je créé un sujet à part.

Sinon Laguigne le texte que tu rediffuses il est emprunté à qui ? (c'est qui le "nous" du chapeau introductif ?)

Visiblement ca pête pas mal dans le mahghreb (cf le texte en algérie deux à tois émeutes par jour) jusqu'à l'égypte. Je crois qu'en effet il serait judicieux de faire un texte de soldiarité qui fasse le lien.

Laguigne si tu te sens de faire une proposition ?
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Messagepar Laguigne » Mardi 03 Juin 2008 14:30

Je ne sais pas si j'ai plus de matière que toi mon pauvre Nostro...

Moi qui pensais flirter au téléphone toute la soirée... Je tente quelque chose ce soir, je le balance ici et sur notre blog demain si Rouen l'approuve (la magie du net, plus besoin d'AG) reprendra qui veut!

Sinon le "nous" (une appréhension?) ce sont des vieux potes et camarades Havrais d'origine Marocaine bien connus depuis le mouvement anti-fa des 90's. Ils se sont permis, en bons anars, de sucrer les références et appels au matérialisme historique et à l'avant garde prolétarienne du texte de départ, franchement Maoïste.
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Juin 2008 14:57

OK !

Les sources sont effet soit les ex-ML de la Voie démocratique (ils ne sont plsu tant mao que sociodémocrates "de gauche". Leur site interent semble avoir peu d'info ?), et les groupes trotskards, où là il y a plus d'info mais en arabe.

De toute façon dans l'immédiat, on peut difficilement faire plus qu'un appel de soldiarité "pour la forme".

Sinon, je propose que - concrètement - on appelle aussi au boycott du tourisme au Maroc : on va rentrer dans une période de vacances d'été, il serait bon d'informer les touristes où ils vont mettre les pieds, et que si ça continue - en plus du fait qu'ils apportent un soutien au régime - il se pourrait que leurs vacances soient gachées par les lacrymo et autres ...

Je vais en parler aux compagnons pour voir ce que l'on pourrait faire.

On s'appelle ce soit ? (je n'ai plus ton tel ...)

----------------
Trouvé sur un blog marocain :

Les revendications des émeutiers :

-Licenciement du doyen

-réintégration des étudiants exclus

-création d'un comité estudiantin pour assister à la correction des copies des examens

-Abolition de la note éliminatoire.

-Annulation de la présence obligatoire des étudiants.

-Augmentation des bourses à hauteur de 1500 dhs.

-Révision à la baisse du nombre des modules à 3 au lieu de 4.

- démolition du mur séparant les 2 facultés

- Mise à disposition des cartes d'abonnement au transport urbain pour les étudiants de Tata , Zagora , et Ouazazate

- Abandon des examens sans préavis.
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Messagepar Laguigne » Mardi 03 Juin 2008 15:05

J'avais déjà pensé au boycot, oui

ben sinon pour ce soir, l'AIT me refile du taf, désolé... mais ça me frustre tellement de ne pas t'avoir que je ne suis pas sur de reprendre des timbres (merde, ma cotise d'avril!)
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Messagepar NOSOTROS » Mardi 03 Juin 2008 15:10

avril ... 2007 ?

Nousne ferons pas comme certains, nous ne ferons pas de banderole pour te rappeler à l'Ordre ... :-)

(non, le nous c'était pas une appréhension (il m'en faut plus :-) ) : mais juste pour comprendre si c'était un simple copié collé d'un truc pompé ailleurs .... Le texte semblait émaner de l'UNEM, avec des références aux marxistes de VD et après avoir jetté un coup d'oeil sur le site de l'UNEM j'y ai vu pas mal de références à la religion (sur un blog marocain certains font remarquer que parmi les cibles de l'émeute il y a eu un café qui servirait de l'alcool ... info ? Intox ?) donc je comprenais plus trop grand chose et avant de se lancer dans la solidarité il est bon de savoir où on met les pieds ...)
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 04 Juin 2008 0:02

Un article de la presse bourgeoise marocaine, lu en diagonale, mais permet d'avoir des infos sur l'ANDCM et cie.

Par Nadia Lamlili et Abdellatif El Azizi
Diplômés chômeurs. Entre chantage et dérives sectaires

(AIC PRESS)


A défaut d'obtenir des postes dans la fonction publique, les diplômés chômeurs envisagent de plus en plus le suicide collectif. Certains sont même passés à l'acte. Le gouvernement hurle au chantage et il n'a pas tort. Mais il est, en grande partie, responsable de cet enfermement idéologique qui confine au sectarisme. Le point sur un drame national qui s'aggrave de jour en jour.


Plus besoin du prétexte d'une invasion étrangère, ou de celui d'un conflit religieux, pour s'immoler par le feu. Ce moyen de protestation
extrême commence à se propager dangereusement dans le milieu des adorateurs de la fonction publique, plus connus sous l'appellation de “diplômés chômeurs”. Depuis le suicide, en août 2005, de Abdelhakim Hachemi, une des nombreuses victimes de l'affaire Annajat, les menaces de suicides collectifs sont devenues récurrentes. Certains sont même passés à l'acte : le 15 décembre 2005, six chômeurs appartenant au “groupe des détenteurs des lettres royales”, ont tenté de se brûler vifs. Aucun n'en est mort, mais tous ont été gravement brûlés et leurs photos atroces, largement publiées dans la presse, ont choqué l'opinion publique. Pas plus tard que le 2 mars dernier, plusieurs lauréats du programme national de formation qualifiante ont failli se transformer en torches humaines dans le quartier du Mellah à Rabat, suite à un nouvel appel au suicide collectif. Sans l'intervention des forces de l'ordre, le drame aurait contribué à radicaliser plus encore les diplômés chômeurs. Mais ne le sont-ils déjà pas assez ? “La fonction publique ou la mort”, tel est, désormais, le slogan officiel en vertu duquel sont brandies les menaces de suicide.

Le mouvement revendicatif sombre dans un fanatisme sans précédent, à mesure que le désespoir monte et que la durée du chômage des adhérents augmente. “Je suis chômeur depuis 1991. Je ne vois aucun sens à ma vie si mon droit au travail dans la fonction publique n'est pas respecté”, clame Mohamed Bouguetta, 41 ans, un des 15 “militants” qui ont ingurgité de pleins bidons d'essence au Mellah. Du côté de la Wilaya, on assure pourtant que des propositions d'embauche concrètes ont été présentées aux protestataires, dans le cadre des projets structurants planifiés dans la région de Rabat. Ce que ce groupe réfute mollement, en affirmant qu'il n'a reçu aucune “proposition constructive”. Indéniablement léger, face à une menace aussi grave que l'immolation par le feu…

Qu'espèrent donc ces “fanatiques du fonctionnariat” ? “Nous voulons simplement que le gouvernement respecte ses engagements”, répondent-ils en chœur. Pas la peine de leur conseiller d'aller voir ailleurs. Ils disent avoir tout essayé, tapé à toutes les portes, sollicité toutes les bonnes volontés. Mais à les entendre, on a du mal à les croire sur parole. Le secteur privé ? Il est selon eux “désorganisé, instable et clientéliste”. Le micro-crédit ? “C'est pour les femmes”. Quant aux détenteurs de doctorats, ils refusent toute idée de formation qualifiante, estimant qu'ils sont “suffisamment diplômés comme ça”. Pas vraiment étonnant qu'un responsable gouvernemental leur ait lancé un jour, écumant de rage : “allez donc vous faire cramer, puisque c'est ce que vous voulez !”. Non, ce que veulent les diplômés chômeurs est parfaitement clair : des postes de fonctionnaires. Certains groupes sont intraitables là-dessus. L'idée que la fonction publique soit saturée, ils refusent tout simplement d'y penser. “Vous croyez que nous avons le choix ? Nous avons passé nos plus belles années à militer pour avoir un emploi digne. Ce n'est pas maintenant qu'on va nous dire que l'Etat n'embauche plus !”, s'emporte un membre du groupe des cinq (Al Khoums). En somme, un dialogue de sourds…

Une structuration impressionnante
L'âge moyen des diplômés chômeurs se situe entre 29 et 35 ans. Certains, comme Abderrazak, en ont même 42. Cet originaire de Marrakech est ingénieur Télécom. Son diplôme, il l'a obtenu en Allemagne, à l'âge de 38 ans. C'est probablement à cause de son âge avancé qu'il a du mal à trouver un travail. Mais lui croit dur comme fer que c'est parce qu'il est… “surdiplômé” ! Ce qui frappe dans le discours de ces jeunes (et moins jeunes), c'est leur indécrottable fatalisme, doublé d'une tendance systématique à rejeter la responsabilité sur les autres. En l'occurrence : le système éducatif, l'Etat et les entreprises. Une attitude qui bloque définitivement toute possibilité d'autocritique. “La porte du dialogue est fermée depuis l'été dernier. C'est la Primature qui bloque notre dossier”, accuse l'un d'entre eux. “Faux, s'insurge Driss Guerraoui, qui suit ce dossier à la Primature. A aucun moment, le dialogue n'a été coupé”. Le groupe des Cinq, plus flexible, se dit prêt à négocier “des solutions concrètes”, voire à envisager des recrutements par les entreprises privées. Mais là encore, c'est sous conditions. Ils réclament ainsi d'être “à l'abri de tout licenciement ultérieur”, refusent d'avance d'être “exploités”, s'insurgent préventivement contre “la hogra”, rejettent toute idée de travail saisonnier… Bref, ils refusent fermement, en guise de préalable, tous les risques naturels inhérents à l'emploi privé. Impossible d'éviter cette question : nos diplômés chômeurs cherchent-il un job ou une planque ?

Il faut dire que l'Etat n'est pas le dernier à nourrir leur hantise du privé. Récemment, lors d'une émission télé, le ministre de l'Emploi, Mustapha Mansouri, s'est laissé aller à dénoncer “l'anarchie qui règne dans le secteur privé”. Immédiatement, cette déclaration abusivement générale est devenue un des slogans préférés des diplômés chômeurs. Une imprudence verbale dont le gouvernement risque de payer le prix pendant longtemps.“Il est vrai que la première responsabilité de l'Etat consiste à favoriser la création d'emplois. Mais en même temps, cette fixation sur la fonction publique peut mener à l'extrémisme”, analyse le militant altermondialiste Kamal Lahbib. Selon lui, les diplômés chômeurs entretiennent une confusion à la base : le “droit au travail” qu'ils brandissent inlassablement ne signifie pas le droit d'accéder à l'administration mais plutôt le droit de ne pas être exclu du marché pour des raisons religieuses ou raciales. Une définition que les “militants” se refusent mordicus à entendre.

Bercés par les promesses de l'Etat, certains diplômés chômeurs ont fait de leur militantisme une activité quasi-politique. Au fur et à mesure que leur chômage dure, une terminologie combattante se développe dans leurs rangs et s'enracine dans leurs esprits : “souffrance collective”, “martyrs”, “camarades de lutte”, “injustice”… Pauvreté aidant, cette fixation désespérée sur le fonctionnariat a abouti à un enfermement idéologique perceptible chez les quatre groupes les plus actifs (“Al Amal”, le “Groupe des cadres supérieurs”, le “Groupe des cinq”, et le “Groupe des 14”). “C'est normal que je veuille me sacrifier pour mes frères. Je partage avec eux ma vie, ma nourriture et ma souffrance quotidienne”, lâche, désespérée, Karima, diplômée en linguistique arabe. “Quand les policiers nous frappent dans la rue, nous formons un seul corps. Alors si la mort de l'un d'entre nous peut sortir les autres de la misère, pourquoi pas ?”. Pendant une manif, sa copine Habiba Baâlla, 29 ans et diplômée en linguistique, a ingurgité du poison pour empêcher un policier de la frapper. “Ce 8 mars, ma mère m'a envoyé un certificat d'indigence pour que je puisse aller me faire soigner à l'hôpital”, confie-t-elle, au bord des larmes.

Dans leurs rencontres quasi-quotidiennes en face du Parlement ou dans les cafés de Bab el Had à Rabat, les diplômés chômeurs donnent l'impression de vivre dans un monde à part (lire l'avis du psy, encadré ci-dessous). Un monde à eux, où solidarité et dévouement à “la cause” sont les principaux mots d'ordre. Les malades achètent ainsi des médicaments grâce aux contributions de leurs camarades. Les consommations dans les cafés sont payées à tour de rôle, ou à travers une caisse commune. Et tout ce beau monde s'enferme progressivement dans une rhétorique destructrice sans issue, pouvant mener jusqu'au suicide.

Les diplômés chômeurs sont-ils devenus une secte ? On appelle ainsi “toute structure dogmatique fermée sur elle-même, soumise à un chef, présent ou virtuel”. Dans ce cas de figure, il y a bien phénomène de soumission. Sauf que ce n'est pas à un chef, mais à un concept dorénavant sacralisé : la fonction publique, envers laquelle les diplômés chômeurs ont développé une dépendance psychologique, intellectuelle et émotionnelle quasi-totale. Une dépendance qui rend problématique la perspective de quitter le groupe, devenu, d'après un psychologue, “une prothèse relationnelle entourée d'alternatives menaçantes ou vides”. C'est ce qui explique que la plupart des membres de l'Association nationale des diplômés chômeurs (ANDC), la plus vieille mais aussi la plus étendue des organisations existantes, travaillent dans le commerce… tout en continuant à revendiquer des postes dans l'administration !

Au niveau organisationnel, les groupes de diplômés chômeurs sont très structurés. Leur formation supérieure y est sans doute pour beaucoup. Le taux d'assiduité dans les réunions et dans les sit-in est, par exemple, remarquable. Normal : le taux de présence aux réunions compte pour beaucoup dans un système de notation très pointu développé par les différents groupes. C'est en fonction de la “note” reçue par chacun que les listes de candidats “prioritaires” à l'emploi sont établies, à chaque fois que le gouvernement en réclame une. Même si elles n'ont pas le statut d'ONG, les organisations de diplômés chômeurs ont des bureaux exécutifs, organisent des élections, des assemblées générales, mettent au point des systèmes de cotisations… Pour payer leurs charges fixes (impression de tracts, déplacements…), ils font circuler de grosses tirelires dans la rue en demandant la charité. En moyenne, les recettes avoisinent les 5000 DH par mois, en plus de quelques dons occasionnels - qui sont d'ailleurs entourés d'un épais mystère.

Très difficile, voire impossible d'établir avec certitude l'effectif total des diplômés chômeurs au Maroc. Ce qu'on sait, c'est que les plus actifs, ceux qui manifestent quasiment tous les jours à Rabat, sont environ 900. Installés chez leurs familles ou locataires dans des quartiers pauvres, ils passent leurs journées à protester en face du Parlement, à se réunir ou à rédiger des communiqués. Pour vivre, ils ont parfois recours à la mendicité déguisée (vente de Kleenex ou de confiseries aux feux rouges…). Fervents protestataires, ceux-là ont aussi ciselé leurs talents de politiciens, au gré des rounds de négociation avec l'Etat… et de ses promesses non tenues. Leur désespoir, mais surtout leur forte médiatisation et la sympathie que suscite leur cause dans l'opinion publique, font d'eux des “clients” très convoités par les partis politiques. D'un côté, des partis de “gauche pure” comme Annahj Addimocrati ou le Parti socialiste unifié sont très présents dans l'ANDC. De l'autre, les islamistes ont des sympathies dans le groupe des cadres supérieurs. Naturellement, le parrainage islamiste ne s'affiche pas. Plus subtil, il a aussi un côté créatif : “Sous le parapluie de la charité, les islamistes prennent en charge des diplômés chômeurs en payant leurs loyers”, raconte un syndicaliste.

La grave erreur de Youssoufi
La radicalisation du mouvement a commencé avec l'avènement du gouvernement Youssoufi, qui a inauguré le cycle des concessions dangereuses. Mais pour comprendre comment les pouvoirs publics se sont embourbés dans ce dossier, il faut remonter à la genèse du mouvement. Quand Hassan II se réveille aux cris des jeunes émeutiers de Fès, en décembre 1990, il demande immédiatement à Driss Basri de lui faire un rapport sur la situation. En bon sécuritaire, l'ancien ministre de l'Intérieur n'hésite pas à accuser les étudiants et les diplômés chômeurs d'être derrière les émeutes. En réaction, Hassan II crée, en janvier 1991 et dans l'urgence, le Conseil National de la jeunesse et de l'avenir (CNJA), et charge cette nouvelle structure de lancer une enquête systématique sur les licenciés à la recherche d'un emploi. A l'époque, ils sont déjà 120 000 à galérer pour trouver un poste stable. C'est que le programme d'ajustement structurel, mis au point dès les années 80 sous l'injonction des institutions financières internationales, impose à l'Etat de ne plus recruter dans la fonction publique. Résultat : l'administration ne crée plus que 12 000 emplois par an, contre 28 000 au début des années 80. Or le chômage frappe déjà, selon les chiffres officiels, près de 20 % de la population active. La pression de la rue commence à s'amplifier. Dès 1991, les forces de l'ordre font régulièrement face aux offensives structurées de la toute jeune ANDC, qui compte aujourd'hui plus de 100 sections à travers le royaume.

Face à l'inquiétant diagnostic fourni par le CNJA, Basri en personne lance un programme d'embauches en urgence. Et fait voter une première loi dans la foulée : pour encourager l'insertion des jeunes diplômés, l'Etat exonère de charges les entreprises acceptant de les employer dans le cadre de stages de formation-insertion - mais avec un salaire mensuel des plus modestes, puisqu'il ne dépasse pas 2000 dirhams. En 1994, un fonds pour la promotion de l'emploi est institué, qui doit permettre aux jeunes diplômés souhaitant créer leur propre entreprise de bénéficier de prêts à des conditions avantageuses.

Mal goupillées par l'Etat, ces mesures ne donnent aucun résultat tangible. En octobre 1997, quelques mois avant l'alternance, un nouveau programme baptisé “emploi formation jeunes” est lancé. Objectif : placer 20 000 jeunes diplômés chaque année dans les entreprises. Dans la foulée, 20 “Centres d'information et d'orientation pour l'emploi” (Ciope) sont créés, pour remplir une fonction d'intermédiation entre patrons et diplômés. Les résultats sont maigres : tout juste un millier de candidats placés, cette année-là. Mais c'est moins la faute de l'Etat que des candidats eux-mêmes.

Sur les 120 000 diplômés chômeurs recensés, en effet, très peu souhaitent lancer leur propre entreprise, soutien public ou pas. Leur revendication unique s'affiche sans complexe : des postes dans l'administration sinon rien. Qu'à cela ne tienne. Alors que les postes budgétaires sont distribués au compte-goutte par le ministère des Finances, Basri donne ordre aux présidents de communes de recruter à tour de bras. “Driss Toulali, directeur à l'époque des collectivités locales, dérochait son téléphone et s'adressait directement aux présidents de communes pour leur communiquer le quota de diplômés chômeurs qu'ils devaient recruter. Le plus souvent, avec des salaires qui ne dépassaient pas le smig” s'indigne un ex-président de commune qui a vécu cette situation. Mais plus Basri “case” des diplômés chômeurs au forceps, plus ceux qui ne sont pas encore casés s'organisent, manifestent et se radicalisent. Et plus de nouveaux venus viennent grossir les rangs du mouvement. Pour le coup, leur argument est difficilement contestable : “pourquoi certains et pas d'autres ?”.

Mais c'est sans doute le gouvernement Youssoufi qui est le plus responsable de l'ampleur dramatique prise par le phénomène. Des discours d'une démagogie écoeurante fleurissent dans la bouche des leaders de la nouvelle majorité - ce qui pousse les diplômés chômeurs à devenir de plus en convaincus de leur “droit” à un poste dans la fonction publique, et donc à radicaliser leurs modes de protestation. Devant la vigueur des manifestations, Youssoufi signe, quelques mois à peine après son investiture, un engagement écrit avec les représentants des associations. Une convention par laquelle le gouvernement s'engage à trouver un emploi “dans la fonction publique” aux diplômés chômeurs ! Le gouvernement croit gagner du temps. En fait, “il fournit aux diplômés chômeurs l'arme absolue : un engagement écrit qu'ils brandiront par la suite à tout bout de champ, et qui leur permettra de rejeter, en toute bonne conscience, toute autre alternative que l'embauche par l'administration”, soupire un ancien ministre du gouvernement Youssoufi qui avait tenté en vain, à l'époque, de tirer la sonnette d'alarme.
Sur ce, survient l'affaire Annajat, qui finit d'achever le peu de crédibilité qui restait encore au gouvernement en matière de création d'emplois. C'est en 2002 que cette société émiratie promet des emplois sur des navires de croisière à 30 000 jeunes Marocains. Dans cette affaire, la responsabilité de l'Etat est d'autant plus grave que c'est l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), une institution publique parrainée par le ministère de l'emploi et dont le conseil d'administration est présidé par le premier ministre en personne, qui sert d'intermédiaire entre Annajat et les candidats au travail. La suite, on la connaît : les “frais de traitement de dossier” (900 DH par candidat) sont empochés par les responsables d'Annajat, qui finissent par disparaître dans la nature. C'est l'ex-ministre de l'Emploi Abbas El Fassi, qui a longtemps clamé qu'il était en train de lancer “la plus grande opération de recrutement que le Maroc ait jamais connue”, qui porte la plus lourde responsabilité dans ce scandale. Les victimes n'hésitent pas à accuser le leader du parti de l'Istiqlal d'avoir utilisé cette affaire pour gagner des électeurs avant les législatives 2002. S'en est suivie une série de manifestations des victimes, à Rabat comme ailleurs, souvent matées avec une rare violence par les forces de l'ordre.

Jettou s'enferre dans le piège
C'est aussi en 2002, dès sa nomination à la tête du gouvernement, que Driss Jettou charge son nouveau ministre de l'Emploi, Mustapha Mansouri, de créer une commission spéciale pour l'examen des mesures urgentes à prendre au sujet de l'affaire Annajat. A aujourd'hui, près d'un millier de victimes ont pu obtenir des contrats de travail à l'étranger, essentiellement en Espagne et en Italie. Mais il en reste 29 000 sur le carreau. L'affaire Annajat est aujourd'hui entre les mains de la justice, et les victimes campent toujours devant le siège de l'Union Marocaine du Travail, temple des diplômés chômeurs depuis une dizaine d'années… grossissant par la même occasion l'armée déjà en place.

Quelle responsabilité assume aujourd'hui le gouvernement Jettou dans le pourrissement de la situation ? Côté primature, on avance candidement que “le gouvernement, qui a pris à son compte l'engagement signé par Youssoufi, a réussi à placer plus de 2000 diplômés dans la fonction publique”. Autrement dit, c'est la même spirale infernale qui continue : plus il y a de recrutés, plus il y en a qui réclament d'être recrutés. La primature en est-elle seulement consciente ? Réponse de Driss Guerraoui, chargé du suivi du dossier : “La commission mise en place par le premier ministre a toujours proposé aux différents groupes de diplômés chômeurs d'autres alternatives comme la création d'entreprises ou des programmes de formation-reconversion… Mais malheureusement, ces alternatives sont systématiquement rejetées”.

Auto-emploi, création d'entreprises, régionalisation des concours dans la fonction publique, système d'incitation au premier emploi… aucune des recettes proposées par le gouvernement ne trouve grâce au yeux de diplômés chômeurs fragilisés par des années d'attente. Sans oublier le manque de coordination dans la gestion du dossier, déchiré entre les discours démagogues persistants des politiciens et la propension des sécuritaires à disperser violemment toutes les manifestations de rue.

La situation aujourd'hui semble totalement bloquée. Avec la mise à exécution des menaces de suicides collectifs qui commence, on est désormais, en permanence, au bord du psychodrame national. Difficile d'entretenir un dialogue instructif dans cette ambiance… d'autant plus que, désormais, le mouvement est ouvertement politisé. De plus en plus, on entend les diplômés chômeurs fustiger “le train de vie somptueux du chef de l'Etat”, les “dépenses faramineuses des ministres”, “les indemnités scandaleuses accordées aux députés”, ou encore “l'addition particulièrement salée des départs volontaires à la retraite”. Difficile, il est vrai, de leur donner tort sur ces points…





A l'origine. L'école, fabrique de chômeurs

Au Maroc, le taux de chômage des diplômés atteignait, en 2004, 26,8%, soit plus du double de la moyenne nationale (11,8%). Paradoxalement, plus on est diplômé, plus on a du mal à trouver un emploi. Principaux obstacles : l'inadéquation entre les profils et les exigences du marché du travail, et la prolifération des filières d'enseignement sans débouchés professionnels. Au cœur du problème, évidemment : la faillite du système éducatif, que plus personne ne conteste aujourd'hui. Même le très officiel Rapport sur le développement humain (plus connu sous le nom de “rapport du cinquantenaire”) l'admet sans détours : “Le système éducatif a, de tout temps, été en quête d'une stratégie claire, globale et à long terme. Les différentes réformes intervenues ont été largement tributaires du contexte politique qui leur servait de toile de fond. La mise en application des décisions prises dépendait du rapport des forces et survivait rarement au départ du ministre”. Résultat : au fil des ans, on s'est retrouvé avec un enseignement à deux vitesses où seules les filières sélectives dispensées par les grandes écoles continuent à garantir l'emploi et la réussite après l'obtention du diplôme.






Psychologie. Les kamikazes de l'emploi

“Quand on est chômeur dans ce pays, on est moins que rien. Les jours deviennent insupportables et le temps ressemble à une éternité”. S'il n'est pas d'accord avec les diplômés qui ont tenté de s'immoler, ce jeune R'bati les comprend parfaitement. “Dans ce quartier particulièrement pauvre qu'est le Mellah, je les ai côtoyés au quotidien et je peux vous assurer que la décision de se suicider a mûri dans leurs cerveaux au fur et à mesure que l'espoir de trouver un emploi reculait”. Il est clair qu'en optant pour le suicide, les diplômés chômeurs veulent interpeller fortement l'ensemble de la société marocaine.
Mais la misère et le ras-le-bol n'expliquent pas tout. Pour le professeur en psychiatrie Omar Battas, “l'explication est à chercher peut-être plus dans une certaine fascination pour les kamikazes, personnages qui marquent beaucoup les esprits. Si elle suscite bien des interrogations, la multiplication des attentats-suicide en ce début de millénaire fait en même temps pas mal d'émules”. Ajoutons à cela le caractère sectaire des associations de diplômés chômeurs, dont les membres s'interdisent de plus en plus de penser hors du schéma idéologique préétabli (“le travail dans la fonction publique ou la mort”), et on mesurera mieux le danger de la situation actuelle…




Les groupes les plus actifs
L E S M O D É R É S

Association nationale des diplômés chômeurs

• Création : mai 1991
• Adhérents : 7000
• Profils : tous types de diplômés, essentiellement des licenciés

À dominance gauchiste, l'ANDC est la plus ancienne et la plus politisée des organisations des diplômés chômeurs. Dotée de 111 branches, elle est restée toute seule sur la scène jusqu'en 2001. Contrairement aux autres mouvements, son influence est beaucoup plus perceptible au niveau local qu'au niveau national. Ses principaux interlocuteurs sont les caïds, les maires et les élus. Depuis le décès de deux de ses membres lors de la dispersion violente d'une manif non autorisée, l'ANDC a relativement modéré son discours. Elle prépare actuellement, disent ses membres, un “meeting international sur le chômage”.



Groupe des Cinq (Al Khoums)

• Création : octobre 2001
• Adhérents : 208
• Profils : titulaires de DES, DESA, doctorats et diplômes d'ingénieur

Ce groupe est composé de cinq sous-groupes, d'où son nom : le groupe de Marrakech, Al Karama, le groupe Uni, Anwal et Al Amal. Al Amal va par la suite se retirer et devenir indépendant, mais la coalition conservera son nom. Sa revendication principale : le recrutement définitif des 900 diplômés (moyenne d'âge, 34 ans) dont les noms figurent sur la liste paraphée par le gouvernement en 2004. A défaut, elle demande des “solutions concrètes”. Une expression vague mais qui a le mérite de laisser le champ ouvert à des recrutements dans le privé.



Groupe Al Amal

• Création : mai 2001, au sein du groupe des cinq (autonomisation en décembre 2001)
• Adhérents : 135
• Profils : titulaires de doctorats (moyenne d'âge : 37 ans)

À l'origine fraction du Groupe des cinq, Al Amal s'est retiré pour “mieux défendre la cause des docteurs en chômage”. En vertu d'un PV signé avec le Ministère de l'Intérieur le 6 février 2003, Al Amal demande l'intégration définitive dans la fonction publique des 900 diplômés figurant dans la liste arrêtée avec le gouvernement en 2004. Depuis peu, le groupe propose une ouverture : sachant que l'Etat a besoin de 400 docteurs dans le domaine de la recherche scientifique, il cherche à faire passer ses membres en priorité.



L'Union des cadres diplômés supérieurs au chômage

• Création : septembre 2001
• Adhérents : 586
• Profils : titulaires de DES, DESS, doctorats et diplômes d'ingénieur

C'est l'union la plus importante en effectifs parmi celles créées dans les années 2000. A la base, elle était composée de trois groupes : Le Groupement national uni, Le Groupement indépendant et le Groupe de 2003. Elle aussi demande l'intégration dans la fonction publique et le recrutement définitif de la liste des 900 diplômés arrêtée avec le gouvernement en 2004.


L E S R A D I C A U X
Les privilégiés

Groupe des détenteurs de lettres royales

• Création : indéterminée
• Adhérents : 20
• Profils : niveau bac ou moins

Depuis leur tentative de suicide collectif (4 adhérents avaient tenté de s'immoler par le feu devant le ministère de la Santé, en décembre dernier), ce groupe s'est bizarrement éclipsé de la scène. Au départ, ils étaient 72, dont 24 ont trouvé un emploi en 2004 et 27 en septembre 2005. Ces jeunes interceptaient le roi, quand il était prince héritier, pendant son trajet vers sa résidence de Salé. Munis de recommandations royales écrites, ils demandent, eux aussi, des postes dans l'administration.


Les indésirables

Groupe des lauréats de la formation qualifiante

• Création : 1999
• Adhérents : 15
• Profils : licenciés, toutes branches confondues

C'est le groupe le plus radical. Au départ ils étaient 215. Le ministère de l'Emploi leur a concocté une formation sur mesure dans des écoles supérieures de technologie, pour les intégrer dans les administrations. Leur recrutement s'est fait progressivement depuis 1999. Mais 15 personnes, âgées de 33 à 41 ans, n'ont pas été prises. Elles manifestent en continu depuis cette date, demandant l'application de la promesse gouvernementale. Après leur tentative de suicide collectif début mars 2006 (ils avaient ingurgité de l'essence), ils sont en convalescence, et attendent toujours.






Certains s'en sortent. Parcours d'un “repenti”

À 35 ans, Hamid, ancien membre du groupe Al Amal, est l'un des rares diplômés chômeurs à avoir rompu le cercle vicieux des manifs, pour sortir par lui-même de la misère. Son parcours n'est pas à proprement dire une success story, mais le jeune licencié en droit réussit quand même aujourd'hui à subvenir aux besoins de sa famille. Tenancier d'une petite boutique au Hay Mohammadi, son idée consiste à vendre “au détail”, aux ménagères démunies, des produits de première nécessité normalement vendus en paquets : un verre d'huile par ci, une couche pour bébé par là… “Les marges sont petites mais au total, cela me permet de rentrer dans mes frais”. Le jeune homme, qui arbore toujours un sourire charmant, devance nos questions. “Vous voulez savoir pourquoi j'ai décroché ? Ça a pris du temps mais j'ai fini par comprendre que le diplôme, autrefois considéré comme le sésame de l'ascension sociale, est en fait devenu, au Maroc, un obstacle à l'épanouissement personnel”. Pendant ses longues années de “militantisme” dans les rangs des diplômés chômeurs, Hamid a eu tout le loisir d'observer les petits vendeurs à la sauvette, et d'admirer leur hyperactivité. Pourquoi eux, qui n'avaient aucun diplôme, y arrivaient-ils, et pas lui ? Hamid a fini par se remettre profondément en question… et par décrocher. Mais il a dû aussi, pour vivre sa nouvelle vie tranquillement, changer de ville et s'éloigner de ses anciens camarades. “Pour ménager les sensibilités”, commente-t-il sobrement.






Et maintenant ?
Le cercle vicieux
Nadia Lamlili

Y a-t-il vraiment une solution au problème des diplômés chômeurs ? On serait tenté de dire que l'Etat peut faire un effort en employant les 900 manifestants “réguliers” d'un seul coup. Mais, cette solution exceptionnelle pourrait nourrir de faux espoirs chez les nouveaux diplômés. Les chômeurs de demain seraient tentés de la considérer comme un acquis, un droit de fait. “L'Etat a employé les anciens, pourquoi pas les nouveaux !”, pourraient-ils dire. Ces diplômés enclencheraient alors de nouveaux bras de fer, qui aboutiraient à des concessions gouvernementales, puis à des désistements et ainsi de suite. Surenchère politique aidant, la situation arriverait au pourrissement.
Ce scénario, le gouvernement ne l'envisage pas. Il apparaît facilement réalisable mais il est dangereux. Que faire, alors ? Le durcissement des positions a nourri l'extrémisme, l'exclusion, et le sentiment d'injustice chez les manifestants. Et c'est là le vrai danger. Dire à un diplômé chômeur qui a passé plus de 4 ans à attendre “la bonne nouvelle” gouvernementale d'aller chercher ailleurs risque d'aboutir à des drames. Détachés de la vie active, sans ressources, ces gens se radicalisent davantage. A l'image des immigrés clandestins, ils disent n'avoir “rien à perdre”. Deux solutions : soit ils intègrent la fonction publique, soit ils se donnent la mort. Cela peut être perçu comme un chantage, voire même une lâcheté, mais à quoi sert de dénoncer tout cela ? La véritable question est de savoir comment l'Etat empêchera un chômeur d'aller se suicider. La logique sécuritaire ne fonctionnera pas toujours. Bon gré mal gré, le gouvernement finira par céder et par embaucher sous la pression. Et cela sera fait pour les mêmes raisons sécuritaires. Nous sommes bel et bien dans un cercle vicieux.
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Messagepar anarced » Mercredi 04 Juin 2008 9:21

Je trouve cette article vraiment intéressant même si je ne partage pas les prises de position des auteurs, je suis loin de partager tous les sarcasmes à l'encontre des chômeurs qui remplissent cette article. En France, les réductions de postes au CAPES et dans tous les concours de la fonction publique quand ils existent encore vont nous amener rapidement dans la même situation. Et il est évident que lorsqu'on est diplômé de hautes études, il n'est pas possible de se résigner à une surexploitation de plus en plus débridée (via les contrats d'intérim) dans des entreprises dirigées par des fils à papa et leurs potes qui n'ont même pas le bac. Ce n'est pas qu'une question de diplôme.

La véritable question est de savoir comment l'Etat empêchera un chômeur d'aller se suicider


A moins que la question ne soit de savoir comment l'Etat persuadera les chômeurs de continuer à s'en prendre à eux même plutôt qu'aux responsables : l'Etat et le patronat. Comment l'Etat et le patronat continueront à faire avaler cette couleuvre que les chômeurs sont coupables, que tout est de leur faute, qu'il n'ont qu'à se reconvertir. Le mythe des start-up est effondré. L'économie n'appartient qu'à quelques uns et leurs réseaux. Si l'alternative des concours de la fonction publique disparait, c'est tout le compromis social du service public qu'on enterre avec.
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Messagepar NOSOTROS » Mercredi 04 Juin 2008 13:48

oui, cet article est purement à titre d'info et il est d'un journal bourgeois Marocain (style le monde ou libération) donc politiquement pas du tout sur notre ligne.
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Messagepar Laguigne » Samedi 07 Juin 2008 15:58

Depuis la mi avril 2008, les étudiants des universités marocaines ont lancés une lutte contre la dégradation de leurs conditions d'études. Ici comme ailleurs, la violence des forces répressives s'est abattue sur un mouvement spontané dans une disproportion flagrante.

Le 25 Mai à Marrakech, une manifestation en réponse à ses violence a connue une attaque brutale, sans proportion avec les capacités de défenses des étudiants, faisant un mort et reproduisant le cycle d'arrestations et de tortures tristement commun. Plus d'une quinzaine de résistants sont sur le point d'être jugés, sous des chefs d'inculpations frauduleux, laissant le risque de nombreuses années de prison.

La CNT-AIT de Rouen apporte son soutien à ces inculpés politiques et appellent à polluer les boites de courriers et courriels, les répondeurs téléphoniques des organismes d'état coupables en reprenant les revendications de l'assemblée générale des étudiants de Marrakech et en les informant de votre volonté de boycotter l'industrie touristique Marocaine jusqu'à la libération des prisonniers.

Université Caddi Ayyad - Faculté des Lettres et des Sciences Humaines - Marrakech

B.P 2410 Quartier Amerchich Marrakech

Tél : (+212) 24.30.27.42 / 24.30.19.62 ; Fax : (+212) 24.30.20.39

e-mail : flmar@flm.ucam.ac.ma

Cour d'appel Marrakech

Adresse : Quartier Gueliz

Téléphone : 04-444-72-93 ; Fax : 04-444-72-95

Academie Régionale d’Education Marrakech-Tansift-Haouz

rue Abi Oubaida , Daoudiat

MARRAKECH

Tél. 1 : 024 30 24 33

Tél. 2 : 024 30 15 98

Tél. 3 : 024 30 24 93

Fax : 024 30 19 69

E-mail : directeur.arefmth@menara.ma

Sureté Nationale (7ardt)

av. Palestine , hay Mouhamadie Daoudiate

MARRAKECH

Tél. : 024 30 40 54

Wilaya Marrakech-Tensift-AlHaouz (Préfecture)

av 11 Janvier , Daoudiate

MARRAKECH

Tél. 1 : 024 33 27 39

Tél. 2 : 024 33 27 40

Tél. 3 : 024 33 27 42

Tél. 4 : 024 30 84 31

Tél. 5 : 024 30 84 32

Fax : 024 30 89 34

Ambassade du Maroc en France

Adresse : 5, rue Le Tasse, 75016 Paris

Téléphone : (0033) - 01 45 20 69 35

Fax : (0033) - 01 45 20 22 58

Email : info@amb-maroc.fr

Ministère de la justice : http://www.justice.gov.ma

Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des cadres et de la recherche scientifique- Rabat :

http://www.men.gov.ma ; http://www.dfc.gov.ma

Tél. : 037 77 18 22/037 68 72 63 ; Fax. : 037 20 13 85

Courriel: divcom@men.gov.ma
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Messagepar Laguigne » Samedi 07 Juin 2008 16:00

Un peu a la bourre, un peu simple, mais nous on le trouve efficace.
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 07 Juin 2008 22:10

les stratégies les plus simples sont les meilleures :-)

On va faire tourner ... let's go !
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Messagepar rackham » Dimanche 08 Juin 2008 1:45

Mmmmh je pense que tu te trompes de Voie Démocratique Nosostros.

En fait, le groupe c'est la "Voie démocratique basiste" qui a scissioné de la VD. Le courant "basiste" a toujours été très influents dans l'UNEM. C'est un patchwork de mao, de guévariste et en fait en pratique aussi de syndicaliste révolutonnaire.

Ils se sont permis, en bons anars, de sucrer les références et appels au matérialisme historique et à l'avant garde prolétarienne du texte de départ, franchement Maoïste.


Sinon, on a beau être "bons anars" je ne trouve pas très correct de tronquer les textes des gens qui se prennent les balles là-bas jsute parcequ'on est pas d'accord avec. C'est une question d'honêteté intellectuelle et militante non ? Et justement je ne trouve pas ça très "anars" parceque c'est faire peu de cas de la parole des gens concernés et je trouve ça dérangeant personnellement. On est pas d'accord mais c'est ce qu'ils disent donc faut l'accepter et à la limite faire une critique de leur texte mais couper leur texte c'est vraiment pas cool.
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Messagepar anarced » Dimanche 08 Juin 2008 11:01

Deux anecdotes sur l'UNEM : Le ministre du travail, Mustapha Mansouri, était un militant de l'UNEM lorqu'il faisait ses études à Reims, au milieu des années 70... En 2004 à Lyon, l'UNEM faisait liste commune avec l'USEL (FSE).
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