La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Mille-feuilles à tendance séditieuse.

Messagepar wiecha » Jeudi 03 Avr 2008 18:30

Bon, et bien je vais aller me taper tout le texte, alors, histoire de comprendre, mais ça donne pas envie.

Notamment les passages édifiants sur la "chiennerie " et la "dépravation sexuelle" , on en jette facilement le bébé avec l'eau du bain.

Petit ajout: quand bien même la critique s'adresserait à d'affreux débauchés vivant grassement de leurs vols, elle ne serait à mon sens pas justifiée dans la mesure ou le texte ne parle pas de tous les anarchistes qui vivent d'un emploi salarié aussi peu révolutionnaire que la petite délinquance individuelle.

Parce que dans ce cas, si l'on doit passer au crible la vie quotidienne de chacun, parlons des compagnons travailleurs sociaux au service du contrôle, des compagons profs au service de la domination culturelle et du dressage des consciences....

Ce serait bien qu'on arrive à n'être puristes ni dans un sens, ni dans l'autre, qu'on ne se renvoie pas éternellement nos egos démesurés à la face entre anarchistes: que ceux qui ont choisi le travail salarié ne caricaturent pas les uns en les réduisant à des parasites débauchés et inconscients, et que ceux qui ont choisi la débrouille, la ruse, la fraude ou l'illégalité cessent de réduire les autres à des moutons du système...

C'est à la fin un jeu de miroirs déformés assez stérile dont personne ne sort grandi, mis à part nos ennemis.
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Messagepar NOSOTROS » Jeudi 03 Avr 2008 18:37

Ce qui l'est c'est d'en faire une arme collective , en donnant des outils pratiques à chacun et en déconstruisant le discours officiel sur la propriété privée.


Tout à fait !

Or précisément, je pense (comme tomatok) que ce que reprochait Leval au milieu individualiste c'est de ne pas transformer en arme collective la débrouille individuelle. Ce qu'il reprochait à cette frange, c'était son approche "après moi le déluge".

Ce qui est fondamental, et Wiecha a raison de le souligner avec force, c'est la soldiarité. peu importe qu'elle s'exerce dans un contexte légal ou légitime. La solidarité est le ciment, le lien. C'est cette absence de soldiarité que déplorait Leval.

Je crois que sur ce point, tout le monde sera d'accord !

Or force est de constater que aujourd'hui encore, on peut constater cette absence de solidarité. Je ne ferai pas de comparaison entre ce que décrit Leval et la situation actuelle, ni avec des textes comme l'Appel et autre. Comparaison n'est pas raison, le scontextes snt différents ça n'a pas nécessairement de sens. Par contre il me semble bien que quelques uns ici se sont étonnés justement du silence de certains quand les premières infos sur des arrestations sont tombées ... (je renvois aux tous premiers posts).
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Messagepar tomatok » Jeudi 03 Avr 2008 18:43

wiecha a écrit:C'est à la fin un jeu de miroirs déformés assez stérile dont personne ne sort grandi,

excuse moi wiecha mais je ne comprends vraiment pas, car depuis le début de la discussion qui est-ce qui passe son temps à préter des intentions à l'autre ? dans ton post précédent tu me lances des phrases de reproches comme si ce qu'il me posait problème c'est que le vol c'est pas révolutionnaires ou je ne sais quoi, maintenant tu me parles de purisme, de sa position sur la sexualité que j'ai pourtant déjà critiqué, tu me sors des histoires "d'affreux débauchés vivant grassement de leurs vols" alors que je vois pas où j'ai parlé de ça... enfin je sais pas, je trouve vraiment tes messages complètements décallés je crois qu'on ne se comprend vraiment pas.
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Messagepar NOSOTROS » Jeudi 03 Avr 2008 19:21

prenons un peu de recul ...

la position de Leval est celle exprimé par le héros de brouillard au pont de tolbiac (?) de Léo Mallet [cf la BD de Tardi]. Je pense que ca aide à comprendre ce qu'a voulu dire Leval. Et que ça mettra tout le monde d'accord en fait !

ps : sinon la remarque de Wiecha est juste. Cf d'ailleurs notre texte sur le role des travailleurs sociaux ... et aussi se poser la question pourquoi l'AIT est l'orga libertaire avec le moins de profs dans ses rangs ... alors qu'ils sont légions ailleurs ... Bien sur personne n'est innocent comme disait Henry avant de lancer sa bombe !

Mais je crois que ce qui compte c'est avant tout la soldiarité. Or je pense que Leval a fait le constat à sonépoque que cela manquait cruellement dans le milieu. Jepense qu'on pourrait direla même chose de nos jours, où tout le monde à le mot "unité des libertaires" à la bouche mais aucune soldiarité réelle face aux problèmes.
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Messagepar wiecha » Jeudi 03 Avr 2008 19:56

A Tomatok.

Je ne parlais pas du tout de tes interventions, mais du sens du texte de Leval par rapport au vol, à la "débauche". Ce que j'essayais de dire, surement maladroitement, parce que je me suis sentie un peu visée par le texte, c'est juste que l'on peut toujours critiquer tel ou tel aspect de nos vies quotidiennes, qu'on ait choisi le salariat ou la débrouille, si on pouvait être pleinement anarchistes dans ce monde de merde, on n'aurait pas besoin de la révolution.

Et c'est pour ça aussi que je parlais du jeu des "miroirs déformés " qui tient lieu de débat en France dans le milieu anarchistes entre les "tendances ": en témoigne d'ailleurs ici le récent débat avec Karim et Miguelito, ou avant de sortir trois phrases qui peuvent faire avancer le débat, il faut d'abord en passer par vingt deux pages de réponses aux clichés réciproques.

Et pour Nosotros, je n'avais point encore lu les passages sur la solidarité, comme je l'ai dit , au départ, j'avais laché le texte après cette tirade sur le macadam.
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Messagepar NOSOTROS » Vendredi 04 Avr 2008 0:56

En même temps je me souviens d'une réu de la tendance ni CPE ni CDI à Paris où tu avais un gamin (excuse) de 20 ans, à moitié défoncé/bourré, qui faisait l'apologie du vol comme art de vivre car il crachait sur l'esclavage salarié, et qui rétorquait après que quelqu'un lui ait fait remarqué que pour qu'il puisse pratique son art il fallait qu'il y ait des escalves pour produire, a dit qu'il crachait aussi sur les escalves salariés. Je t'avoue qu'une certaine envie de lui mettre un coup de pied au cul m'a traversé l'esprit... Je crois que ce sont ces personnages là que Leval aborrhait. Et moi aussi pour être franc.

Ce qui n'est pas une condamnation morale ou politique du "vol" de ma part. (je l'ai pratiqué partiellement, je continue à le pratiquer de temps à autre.) Mais c'est une question d'hatitude et surtout de rapport aux autres ... (Comme disait un copain gitan : on ne se vole pas entre pauvres ni entre voisins)
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Messagepar wiecha » Vendredi 04 Avr 2008 12:20

Salut,

Oui, mais là on est bien dans ce jeu des miroirs déformés ( j'ai trouvé mon concept de la semaine alors ce sera jusqu'à plus soif ), si spécifique du milieu "radical, ou au lieu de s'écouter à défaut de s'aimer, on préfère se jeter à la gueule les mêmes remarques pendant des années.

Parce qu'à un jeune de vingt ans en pleine rébellion, on peut aussi ne pas rentrer dans le lard direct et plutôt lui faire comprendre que le refus du salariat n'est rien s'il ne s'accompagne pas de la volonté de produire autrement et collectivement.Au lieu de le conforter dans sa position en lui lançant à la figure le même argument que ses parents.

Personnellement, je me souviens du manque terrible et de la déception que j'ai eu dans mes jeunes années, ou effectivement je n'avais aucune intention d'aller bosser, ou j'étais vraiment en recherche d'autre chose, ou je ne pouvais pas pas concevoir de perdre mon temps dans un boulot quel qu'il soit et ou mes camarades de la CNt Vignolles de la fac considéraient que le salariat était inévitable et que je n'avais qu'à aller jusqu'à la thèse comme tout le monde, puis faire prof et me syndiquer et lutter dans ma boite.

Pas que ce soit un choix que je considère comme "réformiste", bien au contraire, mais j'aurais bien aimé que les compagnons réagissent autrement, qu'on puisse à partir de désirs différents élaborer des pratiques et des solutions communes.

Je comprends très bien l'envie du coup de pied au cul , mais d'un autre côté même le plus arrogant de ces jeunes là est quand même au final plus riche de questionnements et de possibles que ceux qui rentrent tranquillement dans le rang, ou pire de ces jeunes militants de gauche, qui eux ont compris très jeunes qu'une carrière de permanent offre à la fois la sécurité de l'emploi ET l'alibi de l'engagement politique
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Messagepar tomatok » Vendredi 04 Avr 2008 16:39

je dois dire que je pensais beaucoup à cette réunion ni CPE ni CDI quand je parlais de ces cons de travailleur dans un de mes posts d'hier.
maintenant je partage l'étonnement de wiecha sur le post de nosotros, car le coup du "il y a des esclaves pour produire" me fait penser aux positions d'un certain vignole qui passe son temps à parler du respect du travail etc. si on y va par là il faut vite boter le cul des émeutiers de novembre 2005 qui ont cramé des entreprises et qui ont ainsi fait partir en fumée des heures de sueur des travailleurs de ces boites !

j'suis désolé mais y'a une grande différence entre le respect des travailleurs et le respect du travail. quand on parle avec mépris des salariés parce que ce sont des cons qui acceptent de subir le système, ça me débecte. mais quand on rétorque un truc de ce niveau ça me fait gerber tout autant. le fait que des gens tirent les produits que je participe à fabriquer, je m'en tamponne carrément, ça changera rien à ma situation, ça c'est le problème du patron.
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Messagepar Paul Anton » Dimanche 06 Avr 2008 22:38

Le texte de Gaston Leval m’a interpellé dans le sens où il m'a renvoyé à mon vécu personnel.

Bon, je vais le relire afin de mieux cerner les points litigieux.
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
Paul Anton
 
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Re: La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Messagepar l autre » Mardi 15 Oct 2013 9:11

a méditer aussi
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Re: La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Messagepar l autre » Samedi 30 Nov 2013 8:52

a encore méditer ce texte car collectiviste ou individualiste le problème c'est l adéquation pratique-théorie, pratique-principe. l opposition individu collectif n a pas de sens pour moi. Ces entités ne peuvent être séparé elles sont liées. Leur séparation aboutit a la mort de chaque partie. La partie ne peut être le tout, le tout ne peut être sans ses parties.
l autre
 
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Re: La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Messagepar Denge » Jeudi 13 Fév 2014 22:06

Une étude psychanalytique de ce monde qui s’est en grande partie replié sur lui-même, qui a cru pouvoir échapper aux grandes lois générales commandant à la vie de tous les hommes, mériterait d’être faite. Trop souvent, parce qu’on se réclamait de l’idéal le plus élevé qui ait été formulé par la pensée humaine, on s’est persuadé de constituer une élite située au-dessus du commun des mortels, on s’est considéré supérieur à l’humanité moyenne et à ceux qui vous entouraient. A moins que les rapports aient été de luttes, de combats, de révolte personnelle.

Les choses empirèrent avec l’apparition du courant anarchiste individualiste. Malgré leurs insuffisances, les anarchistes communistes étaient partisans de la transformation sociale, du grand chambardement, du Grand Soir qui résoudrait presque magiquement et automatiquement tous les problèmes sociaux et humains. Ils étaient de cœur avec les masses, et répétaient les deux vers fameux de la chanson révolutionnaire:

Ouvrier prends la machine
Prends la terre, paysan !

tandis que le courant individualiste revendiquait le «moi» de chacun de ses membres, contre non pas telle ou telle forme de société mais contre la société en soi. Dès son apparition, l’individualisme anarchiste, qui se réclamait de Nietzche et de Stirner, et même de certains aspects du proudhonisme déformé parfois (Benjamin Tucker était à peu prés inconnu), entre en conflit avec l’anarchisme communiste. Il est ennemi de la révolution sociale, méprise le peuple, repousse toute forme d’organisation et naturellement l’activité syndicale à laquelle, du moins théoriquement, la majorité des anarchistes communistes finiront par se rallier. L’individualiste anarchiste de l’époque se considère le centre du monde, il veut vivre immédiatement sa vie en «en dehors» (formule trouvée par Emile Arnaud et qui dit bien ce qu’elle veut dire). En dehors du point de vue économique et sans attendre la révolution. ce qui conduira à préconiser et pratiquer la «reprise individuelle» sous des formes diverses: cambriolages, fausse monnaie etc... L’aventure de ce qu’on a appelé la bande à Bonnot est dans toutes les mémoires avec son terrible dénouement (3).

Tout cela, qui donna lieu à des polémiques acharnées et prolongées entre anarchistes communistes et anarchistes individualistes quand ce ne fut pas pire, faisait partie de l’état de crise permanent dans lequel vivait l’anarchisme, particulièrement en France. Mais les choses étaient infiniment plus complexes et le mal atteignait une profondeur que les lignes qui précèdent ne permettent pas de mesurer. Ainsi en fut-il par rapport au problème moral. Pour celui qui fait de son moi et de la satisfaction plénière des besoins de son moi, le principe unique de sa pensée et de son comportement, la morale sociale enchaîne l’individu, constitue une contrainte qui ruine la personnalité et viole ses droits. Aussi la négation de toute morale fut-elle un des piliers de la pensée individualiste, et c’est pour combattre cette tendance envahissante que Jean Grave polémiqua avec acharnement, et Kropotkine écrivit, vers 1900. son excellente brochure: La Morale anarchiste.Cela n’empêcha pas une partie importante des anarchistes de continuer à revendiquer (en se basant aussi sur les travaux de Le Dantec) l’égoïsme comme base, but et justification de tout comportement. Stirner préconisait «l’association des égoïstes». On s’associa donc, quand on s’associa, pour satisfaire très matériellement son égoïsme, philosophiquement défini dans l’ordre théorique, malproprement vécu dans l’ordre des faits. Et l’on vous prouvait philosophiquement toujours, que c’était par égoïsme, pour la satisfaction d’un besoin personnel, et non pas par amour d’autrui qu’un homme se jetait à l’eau pour sauver son semblable, même au risque de sa vie, mais que c’était également pour la satisfaction d’un besoin personnel qu’un autre lui volait le veston et la montre qu’il avait alors laissés sur le parapet du pont. Philosophiquement toujours, il n’y avait donc pas de différence. Comme il n’y en avait pas, si celui que vous hébergiez s’efforçait de séduire votre compagne et de vous l’enlever pendant que vous étiez au travail, car en l’hébergeant vous répondiez aussi à un besoin de votre nature, comme lui répondait à un besoin de la sienne.

Déjà vers 1895, une quinzaine d’années après la naissance de ce qu’on a appelé le mouvement anarchiste, Paul Reclus protestait de la pratique ignoble de ce qu’on appelait alors «l’estampage entre copains». Car, puisque l’on admettait le vol ou le cambriolage chez les autres, il n’y avait pas, toujours philosophiquement, de raison pour que l’on fasse une différence entre ceux qui se réclamaient et ceux qui ne se réclamaient pas de vos idées.

Le courant individualiste français fut presque entièrement dissout par la Première Guerre mondiale et ses répercussions. Son état de décomposition de laquelle ne poussait que des fleurs vénéneuses (en faire une description complète serait trop nauséabond), ne lui permit pas de résister à cette épreuve. Mais malheureusement, une partie des idées qui étaient siennes, passèrent au milieu anarchiste communiste où les pratiques «en dehors» se développèrent entre les deux guerres, et toujours en France, sous forme de «combines» créant un style de vie très répandu dans ce milieu.

Telle fut la pratique du «macadam», déjà née du reste avant 1914 (4) qui pouvait s’expliquer quand le chômage et la faim y poussaient les hommes, mais qui devint vite, pour beaucoup un style de vie. Telle encore l’exploitation multipliée du secours de chômage qui atteignit des proportions insoupçonnables. Telle, dans un autre ordre d’idées, l’obsession, sinon la dépravation sexuelle généralisée, sous le nom d’amour libre, dans laquelle un grand nombre d’hommes et de femmes voyaient, le trait saillant de la pratique anarchiste. Les comportements, les mœurs qui en découlaient, et que déjà avant 1914, Pierre Martin, admirable figure, alors directeur du Libertaire, dénonçait sous le nom la «chiennerie libre», corrompirent et abâtardirent moralement le plus grand nombre ou du moins un nombre suffisant d’individus pour que le mouvement entier s’en ressentit. Et là aussi le reste de santé morale, qui ne subsistait que chez une minorité fatiguée de la stérilité de ses efforts, ne permit pas de résister aux épreuves des années 1939-1944. La coupure de la guerre n’est pas une explication valable. C’est dans la déchéance interne, la gangrène aux multiples causes, dont souffrait le mouvement, qu’il faut chercher l’explication de l’affaiblissement de l’anarchisme.


je suis pas d'accord avec tout ce qu'écrit leval dans ce texte, mais dans l'ensemble il y a de ça.
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Re: La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Messagepar Denge » Jeudi 13 Fév 2014 22:09

Dernière édition par Denge le Vendredi 14 Fév 2014 8:55, édité 1 fois.
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Re: La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Messagepar JeanGuy » Vendredi 14 Fév 2014 7:36

Le texte de Leval n'aurait pas été hors du sujet dans le topic sur la morale, mais on peut effectivement en parler ici. Pour le contenu de son texte, je n'ai pas tous les éléments historiques sur l'histoire de l'anarchisme pour savoir s'il dit vrai ou pas dans certains passages, mais on retrouve aujourd'hui dans le milieu anar' certaines pratiques qu'il y décrit et qui affaiblissent bel et bien le mouvement ( ne serait-ce que par le manque de crédibilité que cela lui apporte ). Et la plupart de ces pratiques sont liées je pense à une exagération de l'importance du " moi ", qui vit toute collectivité comme une contrainte ( ce qu'il désigne comme étant les individualistes ) et qui conduit à une marginalisation de certains " anarchistes ", en théorie ou dans les faits pour ceux qui assument ( ou subissent ) ces choix de vie.

Pour la question de la propriété individuelle, pourquoi ne pas en discuter sur le topic " abolir l'argent, un pas vers le communisme libertaire ", ou un autre ?
" Et vivre, c'est ne pas se résigner. " Camus
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Re: La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Messagepar Lambros » Vendredi 14 Fév 2014 12:07

Par exemple sur le manque de crédibilité... envoyé par un compagnon :

Le collectif contre l’extrême droite de Clermont (Solidaires, fdg, cga...) : Les militants appellent aussi le gouvernement à prendre ses responsabilités dans un contexte social et politique qu’ils jugent toxique. vu que http://auvergne.france3.fr/2014/02/08/m ... 11733.html
regardez la vidéo... c'est top

En tant que sectaire, dogmatique,rigide je m'interoge sur la participation d'une organisation "dite" anarchiste à ce collectif qui doit fonctionner de manière pyramidale... (pas de rotations de tache, pas de mandats...) équipée de la bannière de chacun ce qui peut prêter à sourire et demandant au gouvernement de prendre ses responsabilités... Et pouroui pas non plus de me demander de voter Bianchi (liste du PS soutenu par PCF et Verts et futur maire) ou Laffont (FdG moins le PCF, leader historique des trotskos) pour les élections... m'est avis que ce collectif va faire se dégonfler après les élections... Les "tetes de gondoles" et leur rayonnage des partis dits à gauche se montrent pour la photo

Perlinpin

Je rajouterais que le collectif fait appel à l'Etat....
L'émancipation des chrétien-ne-s sera l'œuvre de Dieu lui même.
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Re: La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Messagepar JeanGuy » Vendredi 14 Fév 2014 12:44

Sur quoi n'es-tu pas d'accord avec Leval Denge ?
" Et vivre, c'est ne pas se résigner. " Camus
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Re: La crise permanente de l'anarchisme par GASTON LEVAL

Messagepar Denge » Samedi 15 Fév 2014 23:44

JeanGuy a écrit:Sur quoi n'es-tu pas d'accord avec Leval Denge ?


je crois que j'ai lu un peu vite le texte. je pense que mon désaccord venait de certaines critiques de Leval vis à vis d'une tendance du mouvement an-archiste à la critique pour la critique (esprit négatif) et pas assez constructif (le côté individualiste influençant le reste du mouvement an-archiste). critique que je trouvais injuste, car generalisateur. mais en relisant il parle bien d'une tendance (certes importante d'après lui, est ce subjectif / objectif ? je ne sais pas) du mouvement en "France" (qui ne s'impregne pas des propositions constructives mais fais plutôt dans les critiques apriori). finalement, je suis d'accord avec Leval. j'ai lu les critiques faites à son texte dans la premiere page, il y a de bonnes réponses à celles ci.
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