Moi de toute façon, plutot que former des groupes je suis pour former des sociétés de résistance alors ... (même si c'est pas dans les statuts de l'AIT ...) ou alors des anarchosyndicats.
Sinon on peut aussi voir dans le terme groupe une forme de modestie : car oser appeler un syndicat un rassemblement de deux personnes (mêmes pas travailleurs au passage ...) voire quatre ou cinq ou même dix ou vingt ... c'est passablement prétentieux ...
Le problèle c'est peut être pas tant le mot qu'on emploie, que le sens qu'on met dedans : qu'est ce qui fait la base d'union de gens dans une structure de base de l'AIT ? L'appartenance de classe exclusivement (le fait d'être travailleur) ? La reconnaissance de l'individu dans une idéologie strictement (l'anarchisme ?) Ou bien les deux ?
Allez, pour finir avec un clin d'oeil, un extrait du message que la FORA a adressé au Congrès constitutif de l'AIT à berlin en 1922 :
"D’esprit essentiellement anarchiste, la FORA ne peut concevoir d’autre système d’organisation que celui qui découle du fédéralisme le plus ample ... Ce système, d’après lequel tous les individus,
groupements, unions, jouissent de leur ample liberté, non seulement évite un centralisme odieux et générateur d’un fonctionnement bureaucratique, mais a pour vertu de mettre en mouvement
une infinité de groupes fédérés, intelligemment en relation entre eux. Il en résulte que les affaires de l’organisation se trouvent entre les mains du plus grand nombre possible de militants."
On peut lire également dans la brochure de E. Lopez Arango , LA FORA : ORGANISATION OUVRIERE ANARCHISTE :
La conception qui est la nôtre, en Argentine, d’un "mouvement ouvrier anarchiste" résulte de l’analyse du processus suivi durant un demi siècle par les idées socialistes et de l’étude des luttes du prolétariat pendant cette même période. En Argentine, il n’y a pas de différence substantielle entre le syndicat et le groupe anarchiste ; les deux remplissent la même mission de propagande, même s’ils se gèrent de façon différente. Les syndicats sont constitués d’ouvriers d’un même métier, les groupes remplissent des fonctions de propagande là où, pour quelque raison que ce soit, l’organisation ouvrière n’existe pas. Mais, dès que cela est possible, le travail de prosélytisme anarchiste est fait directement par le syndicat, ce qui explique pourquoi la propagande doctrinale et l’action professionnelle des travailleurs se complètent
.
Peut être que la situation actuelle de la CNT AIT est plus proche de ces groupes de propagande anarchiste qui existaient en argentine dans les années 20, que de celle de réels syndicats (au sens Foriste), même si à terme l'objectif est d'arriver à ces structures qui combinent propagande et action professionnelle. Qu'en penses tu ?
PS : toujours a propos des statuts ... faut il rappeler que la FORA n'en a pas, et est opposé à ce que l'AIT en ait, comme elle l'a encore rappelé récemment dans un congrès de l'AIT
?
http://www.iwa-ait.org/circular-es.html
Circular 11/12 – 2003 y 1– enero 2004 de la AIT
Esperamos que las Secciones y Amigos hayan recibido la edición de los Principios y Estatutos de la AIT que deberían ser acordes con las decisiones de previos Congresos de la AIT. Fueron enviados por e-mail y correo ordinario en diciembre de 2003. El único comentario recibido es de la FORA. Dicen que
la FORA ”hacemos energica propaganda de los principios federalistas, por lo tanto en nuestra organizaciõn no existen estatutos, sino los libres acuerdos adoptados en asambleas libres y soberanas.” La FORA recuerda al Secretariado que la FORA no está de acuerdo en tener los Estatutos de la AIT, una posición que nosotros, como respuesta, hemos pedido que expliquen más ampliamente.