Allez, je suis d'humeur badine :
Tout d'abord un peu d'analyse de texte pour commencer :
De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins", on nous glisse l'air de rien une interpretation toute différente : chacun reçoit, mais chacun donne d’abord.
Alors par quoi commence la fameuse phrase, c'est à dire qu'est ce qui vient
en premier dans l'ordre chronologique de la phrase :"
De chacun selon ses capacités"C'est à dire que le premier mouvement c'est que chacun doit mettre ses capacités au bénéfice de tous. Donc d'abord, chacun donne.
Puis qu'est ce qui vient en second dans la phrase : "
à chacun selon ses besoins". Donc
ensuite,c'est à dire unefois que la première partie de la phrase est réalisée, alors chacun reçoit.
En gros tu ne peux consommer que ce que tu as produit.
C'est d'une logique simple et implacable ... Mais il est vrai que certains sont passé maitres dans l'art du retournement de sens ...
Par ailleurs, c'est d'autant plus logique que cette phrase n'est pas sortie du buisson ardent, mais à été forgée dans un contexte historique et social bien particulier : celui de l'AIT des années 1860. Or cette AIT là était surtout composée d'ouvriers, en un mot de travailleurs manuels (à l'exception notable de quelques bourgeois ou aristo égarés type marx ou Bakounine) qui plaçaient l'Oeuvre oule Labeur (pour ne pas dire le mot péjoratif de travailleur) au dessus de tous ... "tout le pouvoir au producteur" : celui qui produit a le pouvoir, celui qui ne produit pas non ... La devise n'étaitpas "toutle pouvoir aux copnsommateurs" (ça c'est aujourd'hui, le producteur n'est plus rien).
Ainsi, si on prend en compte le contexte dans lequel cette citation a été forgée, ce n'est pas un hasard qu'elle commence par "De chacun selon ses capacités" et non par "'à chacun selon ses besoins" ...
Car tout prolétaires et ouvriers qu'ils étaient, nos vieux ancêtre avaient encore deux doigt de sagesse. Et ils savaient qu'avant de manger ton pain, il faut avoir récolter le blé et moulu la farine. Sinon tu risque de crever le ventre vide ... Ca s'appelle ne pas mettre la charrue avant les boeufs ...
[après vouloir fair croire que cela revient à exclure les importents et les enfants de la solidarité - voire même du pouvoir (entendu comme capacité à faire) - c'est un argument de droite réac. marrant ... ]
Après voyons un peu l'assertion que le libéralisme c'est le don ... Pour toi le libéralisme c'est "soit tu cotise soit tu creves". Ce n'est pas la captation de la plus value par des gens qui prennent sans donner, mais c'est tu participes d'abord et après tu reçois en retour.
Ainsi pour toi la captation des matières premières dans les pays du sud, ressort du libéralisme économique, ce n'est pas une prise sauvage de la part de gens qui n'ont rien donné, mais plutot un don bénéfique des occidentaux aux peuples indigents du Sud ?
Quand au travail salarié, autre pilier du libéralisme économique, il ne s'agit pas d'une prise illégitime d'intérêt de la part du capitaliste sur le dos du travailleur, mais au contraire un don magnifique du premier qui permet au second d'exprimer sa vraie nature de forçat.
Tu devrai relire un peu Darien : il explique très bien que le capitalisme c'est le vol, c'est à dire la prise sans avoir donné au préalable... Le libéralisme c'est ce jeu à fond gagant où tu prends toujours sans jamais rien donner. Par quel mystère (à part la haine personnelle ?) tu as pu inverser le sens, je ne le sais pas.
De plus cela nie aussi l'idée de simple solidarité, puique qu'il faudrait avoir d'abord donné. Donné quoi ?
Tout d'abord oui, la soldiarité est une forme de repartage. mais encore faut il qu'il y ait quelque chose à partager ! Pour qu'il y ait solidarité il faut avoir donné. Ou alors du es solidaire avec du vent. Ce qui n'est quand même pas très utile, tu en conviendras (sauf peut être s'il s'agit de faire avancer une maquette debateau à voile ?). Je parle là de la vraie solidarité, celle qui coute. Pas de la solidarité qui consiste à envoyer des fax histoire de dire ... Ca c'est du spectacle (même si parfois il faut passerpar là pour essayer de convaincre ceux qu'on a en face qui eux sont dans cette logique). une vraie soldiarité c'est par exemple filer de la thune pour payer un avocat. Si il n'y a personne pour donner de la thune à la caisse de soldiarité, tu pourras toujours dire "on est solidaires, hein, mais bon personne n'a donné donc pas de thune". Mais il ne faut pas nonplus réduire la solidarité à des histoires de thune, ce qui serait très réducteur (et faux qui plus est).
Tu as un rapport au don qui est très amusant (et révélateur). tu sous entends qu'on ne peut donner que du quantifiable, économiquement palpable, en d'autre terme du sonnant et trébuchant ...
Mais cher ami, on peut donner beaucoup : du temps par exemple. On peut donner de son temps, c'est même ce qui est le plus utile et le plus rare, pour tout groupe humain. Et ce temps donné à d'autant plus de valeur qu'il correspond au temps choisi par le groupe etnon à celui qui procède uniquement de son bon vouloir et de ses petites accomodations personnelles ... Donner un temps dans son agenda pour la participation au collecitf, et le faire comprendre et accepter à son entourage, voilà un don précieux car difficile et très couteux pour tout le monde !
On peut donner un coup de main aussi pour
faire les choses (et pas seulement les
dire).
On peut donner aussi du silence (par exemple éviter de dire des choses sur un forum, qui peuvent être pénablement répréhensible pour ceux qui animent le forum ... minimum de soldiarité quand on prétend faire partie d'un collectif ...)
On peut encore si ce n'est donner au moins preter de l'espace, quand on a un appart vide et un copain dans le besoin. Ou au moins ne pas avoir la mesquinerie de se comporter en petit propriétaire qui comptabilise les centimes... ce qui est pour le moins économiquement libéral en effet ...
Après croire que le fait de donner "plus" donne le droit d'exiger plus, voila effectivement une pensée pour le moins libérale.
Or je ne vois rien de tel dans ce texte. A moins que tu me démontre le contraire autrement que par l'aligenment de trois sophismes continus ?
Ce que j'y lis au contraire, c'est une invitation à donner
TOUT ce qu'il est possible de donner (1), sans que l'individu ne se mette en péril), et que ce tout ne passe pas forcément par des choses matérielles quantifiables ou du moins objectives (temps, énergie, ...)
Mais je comprends que tu ne partage pas ce point de vue : c'est une invitation à faire don de soi ... et sans rien attendre en retour.
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(1) ce qui est bien exprimé par la phrase "de chacun selon ses capacités" : c'est une invitation à donner l'entiereté de ses capacités, pas 10%, ni 50%, ni 80% mais toutes ses capacités ... masi pas plus non plus. ce qui veut dire que l'objectif n'est pas déterminé de l'extérieur mais de l'intérieur. Il ya donc bien littéralement une
auto-
nomie dans ce don.
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PS : en ce qui concerne le texte sur le don paru sur le site de Paris, il avait été traduit par le STCCP a son époque depuis un texte de la SF anglaise, puis publié par le journal de Toulouse et repris dans le CS national. Pas souvenir d'avoir lu autre chose sur le sujet, mais bon la mémoir c'est comme le gruyère. En tout as si tu retrouves l'article mystère (ou alors un complot ?), fais passer qu'on le mette en ligne ...