Université : reprise des cours en douceur sur les campus 2 et 3
Retour à la normale au campus de l'IUT à Ifs (400 étudiants) où la reprise a été votée. Hier, les enseignements ont redémarré après deux semaines de blocage. « Nous sommes fatigués et choqués par l'évacuation du rectorat par les forces de l'ordre », témoignent trois étudiants en pause à l'extérieur des locaux. Ils se disent toujours « en grève pour montrer qu'on est encore mobilisés contre la loi Pécresse, même si on est retournés en cours ».
Martin, Perrine et Jennifer étaient favorables au blocage des locaux. « Nous sommes déçus par la reprise mais notre lutte n'a pas été inutile. On a défendu une cause et on a réussi à entraîner les lycées. » Pendant le conflit, les étudiants se sont serré les coudes. « Ça a créé des liens entre les élèves des différentes disciplines qui d'habitude ne se parlent pas. » Et sur le plan « gestion de crise », « on a appris plus qu'en cours ! » sourient les deux étudiantes en communication.
A l'intérieur des locaux, Thibault pianote sur son ordinateur portable. Pro-blocage, « je venais ici tous les matins. Mais bon, il faut bien reprendre un jour... » philosophe l'apprenti informaticien. « Et puis, les profs sont compréhensifs. Ils nous aident à reprendre le rythme. On aura juste des cours supplémentaires le samedi pour rattraper le temps perdu. »
Des cours délocalisés
Baptiste, lui, n'a jamais varié. Il a voté à chaque assemblée générale contre le blocage. « Je n'avais pas vraiment d'opinion sur la loi. J'ai toujours pensé que Sarkozy ne lâcherait pas. »
Sur le campus scientifique à Côte-de-Nacre, les cours ont aussi repris après trois semaines d'arrêt. Pour certains, comme les étudiants en pharma, les perturbations ont été restreintes. « Une partie des travaux dirigés ont été délocalisés à la fac de pharma. Et l'amphi du campus 2, où on a cours, n'était pas bloqué. On rattrapera le temps perdu au long de l'année », indiquent trois d'entre eux. Les étudiants en première année de sciences ont passé leurs examens « déplacés ailleurs ». Ils ont juste loupé quinze jours d'enseignement.
Sur le site, un peu désert en cette fin de semaine, Mélinda, Lucie et Marie-Charlotte discutent. Opposées à la loi Pécresse et au blocage, elles sont restées chez elles pendant le conflit. « On venait juste aux AG pour s'informer. » En première année de maths appliquées et sciences sociales, elles saluent l'attitude des étudiants bloqueurs. « On a pu passer nos examens. Il n'y a jamais eu de problème, ça se passait bien. »
Isabelle LÊ.
Le déblocage du campus 1 sera évoqué mardi en assemblée générale. Le point sur les cours sur www.unicaen.fr
Ouest-France
Université : vers un retour à la normale à Caen
Les cours ont repris sur deux des trois campus de l'université bloqués. La décrue du mouvement contre la loi Pécresse s'amorce.
Deux campus débloqués
La reprise a été votée sur deux des trois campus caennais bloqués. Les cours ont redémarré hier matin vendredi aux campus 2 et 3. Le point sur les enseignements sur www.unicaen.fr La situation du campus 1 sera examinée mardi en assemblée générale.
Lycées : toujours des blocages
Hier, huit lycées du Calvados étaient toujours en situation de blocage, indique le rectorat dont Malherbe, Rostand ou Camille-Claudel à Caen. Les mesures de suspension de cours prennent toutes fin lundi matin. En début de semaine, tous les établissements seront ouverts aux élèves.
Six interpellés relâchés, deux nouvelles interpellations
Les six manifestants, essentiellement lycéens, interpellés jeudi ont été relâchés. Deux étudiants ont été placés en garde à vue, vendredi.
Le rectorat évacué jeudi à Caen : des réactions
Le syndicat étudiant Unef dénonce les « violences inacceptables face aux manifestants. » Il déplore « les arrestations de plusieurs lycéens et étudiants et demande l'interdiction de l'usage systématique des flashball. » L'Unef demande que « la surenchère policière s'arrête entre les charges lors des manifestations, les interventions dans les lycées et les contrôles ou pressions policières. »
Le syndicat Sud exige « la levée de toute sanction et poursuite, l'arrêt de tout fichage à l'égard des lycéens, y compris les intimidations et conseils de discipline. » Ainsi que « l'arrêt total de l'utilisation de la brigade anti-criminalité dans les conflits sociaux et l'arrêt de tirs (notamment de flashball) sur des manifestants pacifiques. »
Les parents d'élèves Peep opposés aux blocages
Les parents d'élèves Peep, association de Parents d'élèves de l'enseignement public, demandent que « leur droit à l'éducation et leurs efforts pour assumer la scolarité des lycéens soient respectés ». Ils s'élèvent contre le « blocage des lycées depuis le début des troubles, évènements qui semblent maintenant se répéter périodiquement au cours de chaque année scolaire. Faut-il rappeler les conséquences de ces débordements ? Une ambiance délétère voire violente entre les jeunes, l'impossibilité de finir un mouvement dont les enjeux dépassent largement les compétences des établissements. Des dégradations éventuelles dans les lycées qui n'ont pas besoin de dépenses supplémentaires, des heures perdues. La cantine, ouverte, qui doit être payée par les familles alors que les enfants n'y mangent pas. »
Ouest-France
Jeudi 29 novembre, lycéen-ne-s, étudiant-e-s, chômeurs et travailleurs ont occupé le rectorat de Caen qui avait depuis quelques jours ordonné l'expulsion de nombreux lycées (Rostand, Malerhbe, Dumond d'Urville, Fresnel..). Les premier-e-s occupant-e-s sont rapidement repousé-e-s par des gaz lacrymogènes, des coups de matraque et des tors de flash-ball. La foule est ensuite chassée de la cour par des grenades lacrymogènes, puis se scinde en dexu cortèges. les manifestants se dirigent ensuite vers la mairie puis la préfecture.. Là, au préxtexte d'un feu de poubelle les forces de l'ordre interviennent: des membres de la BAC (brigade anti-criminalité) fendent la foule à coup de matraques et de tris de flash-ball pour arrêter quelques manifestant-e-s. Bilan de la journée: une demi-douzaine d'interpellations, au moins une demi-douzaine de personnes blessé-e-s (dont deux par tir de flash-ball, une par tir tendu de grenade lacrymogène...).
Vendredi 30 novembre nous nous sommes rassemblé-e-s à une cinquantaine devant le commissariat pour exiger pacifiquement la libération des manifestant-e-s arrêté-e-s la veille. Seuls quelques slogans sont lancés. En à peine quinze minutes, des membres de la police munis de leur attirail au complet, nous chargent (sans sommation) et nous pourchassent jusque devant le marché des Fossés saint julien. Deux arrestations sont à déplorer.
Partout la situation se durcit entre police et manifestant-e-s; lycées et facs sont virés à coup de matraque; proviseurs et présidents d'université menacent étudiants et lycéens de sanctions (quand ils n'en viennent pas au poing comme M. gontard à Rennes); à Nantes un lycéens a pris un tir de flash-ball dans l'oeil durant la manifestation du mardi 27 novembre etc.
Les médias se contentent de relayer les communiqués officiels des Autorités, les informations ne sont que partiellement et partialement retranscrites (ainsi il paraitrait qu'il n'y aurait pas eu de tir de flash-ball jeudi dernier). C'est pour cela que nous passons un appel à témoignages à Caen. Vous pouvez les déposer au sous-sol du bâtiment lettre du Campus I occupé, où lors de nos assemblées générales.
La stratégie du pouvoir est de criminaliser celles et ceux qui luttent, sans doute pour nier tout caractère social à la contestation. Or il ne peut y avoir de paix sociale tant que l'ordre social restera injuste, que ce soit à Villiers le Bel ou au sein du secteur de l'éducation !
Aussi, nous réaffirmons nos revendications:
- Retrait inconditionnel de la loi LRU
- Accès libre et gratuit aux services publics assurant la satisfaction des besoins sociaux fondamentaux (nous en excluons la répression!)
- La défense des statuts de la fonction publique (idem)
Nous exigeons la libération et l'arrêt des poursuites à l'encontre de nos camarades interpellé-e-s partout en France.
MARDI 4 DECEMBRE:
10 H: AG DU CAMPUS I (HALLE DES SPORTS)
14 H: MANIF'-ACTION (DEPART PHENIX)
JEUDI 6 DECEMBRE
10 H: AG DE LUTTE (AMPHI 2000,CAMPUS I)
14 H: MANIF'-ACTION (DEPART PHENIX)
Pour le comité de lutte, la commission texte du 01/12/2007.
La réponse est : AL est un individu !NOSOTROS a écrit:si on comprend que S et M désignent des individus est ce que AL est un individu aussi ou l'organisation éponyme ?
Bonjour à tou(te)s !
Après plusieurs semaines inactives, nous vous informons qu'une AG va se tenir le Vendredi 11 avril à 13H30 (Campus 1,Amphi Dumont d'Urville, bâtiment Sciences).
L'AG aura pour but :
- de faire un bilan sur la lutte contre la réforme des universités et la casse des services publics,
- de préparer les Etats Généraux de l'Université (le principe sera expliquer lors de l'AG)
- et enfin nous déciderons si il faut BLOQUER LE CONSEIL D'ADMINISTRATION de l'université qui se tiendra à 15h sur le campus 1.
Ce C.A va voter les nouveaux statuts que la réforme à mis en place et contre laquelle nous avons lutter. Rappel : le dernier C.A devait déjà voter ces nouveaux statuts, et nous avons pu l'en empêcher.
AG / 13H30
ACTION / 15H (seulement si l'AG vote pour le blocage du CA)