Ce mouvement a effectivement permis d'ouvrir les yeux de beaucoup de monde sur ce mal qui paralyse : le fonctionnement sur le mode performatif (le fait de croire qu'il suffise de dire quelque chose pour qu'il se réalise réellement, comme dans un jeu de rôle).
Ceci étant dit ce texte est rempli de désespoir et de cynisme.
On se bat pour se venger : on sent là la crise existentialiste des enfants de la petite bourgeoisie qui veulent dire merde à papa et se sentent tellement mal dans leur peau d'enfants gatés, alors qu'ils se rêvent héros sur les barricades ...
Les babas squatters Suisse des années 80, les squatters les plus riches de la planète surement, manifestaient déjà avec des bannières proclamant "c'est pas parce qu'on ne meurt pas de faim qu'on doit mourrir d'ennui". Seuls ceux dont la situation matérielle est suffisament confortable peuvent mettre en avant leur petite misère existentielle et réclamer de la distraction face au vide sidéral de leur vie, un peu comme les patriciens romains qui n'ayant rien à faire inventaient des orgies pour tromper leur désoeuvrement ...
Ainsi qu'un gout prononcé pour la manipulation :
Nous avons subi vos AG, nous les avons même organisées
Les apprentis insurectionnalistes à deux sous finiront comme leur maitre Blanqui. Sauf ceux qui tirent les ficelles, dans leur Comité Invisible (dont il n'est pas incertain qu'ils ne communiquent pas avec la Place Beauveau ...)
Meeting (qu'on ne peut pas vraiment taxer de mous du genou ...) annonçait en septembre une analyse critique de ces "pousses à la connerie" du milieu Appelien, je ne sais pas s'ils l'ont fait ou pas ? (http://meeting.senonevero.net/spip.php?breve27)