Suppression d'un jour férié - actions de la CNT-AIT

Les luttes en France...

Suppression d'un jour férié - actions de la CNT-AIT

Messagepar lucien » Jeudi 20 Jan 2005 23:25

Texte tout à fait sympathique des copains de la section éducation du Gard :

NOUS NE TRAVAILLERONS PAS LE LUNDI DE PAQUES


Faire la charité, c'est bien. La faire faire par les autres, c'est mieux. On oblige ainsi son prochain, sans se gêner soi-même.
(Alphonse Allais)

Nous avons un gouvernement qui justifie l'injure passée par l'injure nouvelle, et ne trouve toujours qu'un seul coupable aux différents malheurs dont souffre le pays: l'ensemble des salariés.
C'est ainsi que'à l'été 2003, ayant abordé avec une rare incurie l'épisode navrant de la canicule et ses milliers de morts, il ne trouva pas, prétendit-il, de meilleur palliatif à cette surprise climatique que de rétablir la corvée (abolie deux siècles auparavant par la Constituante), sous la forme d'une journée de travail supplémentaire qui ne sera pas, dans la plupart des cas, rémunérée.
Les enseignants du Gard sont invités à inaugurer ce nouvel impôt, qui les touchera 40 jours avant tout le monde, le lundi de Pâques 28 mars, préféré, pour cause de féria, au lundi de Pentecôte généralement visé par le décret.

Par sa nature même, cet impôt ne s'abat que sur les employés: ni les professions libérales, ni les travailleurs indépendants, ni les employeurs n'y sont astreints. Il ne touche ni les profits commerciaux, ni les revenus de rente.
Il est donc d'une injustice criante, ne concerne que 40% des personnes ayant des revenus dans ce pays, salaires et traitements, rarement mirobolants, et comme les laborieux ont dans l'ensemble une espérance de vie infèrieure à celle des classes plus privilégiés, c'est précisément la classe qui profitera le moins de cet impôt qui y est seule soumise.

Cet impôt sera-t-il productif? Bien des économistes en doutent: l'Etat n'y gagnant rien directement, il faudrait que cet impot dû aux employeurs développe l'activité pour que, dans un second temps, de l'argent rentre dans les caisses: mais le concessionnaire Renault de Nîmes vendra-t-il plus de voitures parce que les ouvriers de Flins en auraient produit plus? Le boulanger du coin vendra-t-il plus de pain sur l'année? Rien n'est moins sûr.
En revanche, tous les professionnels du tourisme crient à la catastrophe. Le dimanche soir et le lundi de la féria ne devront compter que sur les consommateurs gardois, et le week-end de Pâques semble compromis.
Pour ce qui est des enseignants, la perte est sèche pour la collectivité: certes, on ne nous payera pas, mais il faudra bien payer les charges des locaux scolaires, subventionner cantines et transports un jour de plus, et rembourser les frais de déplacement des personnels qui y ont droit.

Ce n'est pas pour un gain si douteux que ce gouvernement fait aux citoyens de la république l'injure d'un retour aux moeurs d'ancien régime, quand on réquisitionnait les serfs pour travailler gratuitement chez les seigneurs.
Cette extraordinaire initiative n'avait en réalité qu'un seul but: briser sans faire trop de bruit la loi des 35 heures.
Dans l'émotion de l'hécatombe caniculaire, la mesure se présenta sous les dehors d'un téléthon à l'usage des gens qui n'ont pas d'argent, mais qui pouvaient donner un peu de leur temps et de leur force pour conserver en vie les pauvres vieux solitaires et déshydratés.
(demain nous dira-t-on que les surcroits de TVA escomptés n'étant pas au rendez-vous, on n'a pas pu installer la clim chez tous ces grabataires?)

On grogna donc un peu, mais pas trop fort, c'eût été mauvais genre: deux mois plus tard, on apprit par la presse que, pas de bol, ça coinçait au niveau légal, et qu'on devait ouvrir des négociations entreprise par entreprise pour modifier au coup par coup la loi sur la Réduction du Temps de Travail, dont on voyait bien ainsi qu'il fallait "l'assouplir". On vota dans l'urgence l'augmentation du contingent annuel d'heures travaillées, tout en agitant le chiffon du Lundi de Pentecôte pour détourner l'attention.
Cette brèche étant faite, l'eau a vite coulé sous les ponts: en ce début février, on discute et l'on vote à l'assemblée la loi "d'assouplissement" des 35 heures, mesure qui permettra à terme d'abaisser le coût réel de l'heure travaillée, et engendrera des profits autrement plus importants que ceux, hypothétiques, de la suppression d'un jour férié.
Bien que le but réel de cette suppression soit atteint, on ne nous rendra pas cette journée: ce serait avouer trop clairement l'entreprise de socratisation des salariés qui lui était attachée.
Et l'on nous confirme qu'absurdement les enseignants du Gard, en dépis des coûts supplémentaires que cela implique, viendront, pour l'exemple, travailler le 28 mars.

Ce sera sans les enseignants de la CNT, ni leurs sympathisants.
Puisqu'on fait l'honneur aux gardois d'être les premiers à subir cette loi malhonnête, nous ne manquerons pas de donner l'exemple, en effet.
Nous serons en grève ce jour là.

NOUS NE TRAVAILLERONS PAS LE LUNDI DE PAQUES, à retrouver sur http://cnteducation30.free.fr/
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Pour une grève le lundi 16 Mai 2005, jour de pentecôte !

Messagepar lucien » Lundi 28 Mar 2005 22:01

Opération boule de neige: en mai fait ce qu’il te plaît !

Pour une grève le lundi 16 Mai 2005, jour de pentecôte !

Suite à la catastrophe caniculaire 2003 et sa tragédie conséquente de l’imprévoyance en terme de moyens, de l’abandon de l’autre, de la rationalité techno-libérale et de son éclatement des liens sociaux, le gouvernement Raffarin à cru bon faire oublier sa responsabilité en culpabilisant les différentes catégories de travailleurs et en leur ordonnant de travailler un jour de plus dans l’année, gratuitement, le jour férié de la pentecôte. Ainsi, au passage, ceux et celles qui profitaient d’un week-end de trois jours pour rendre visites à leurs proches âgés, parfois loin de chez eux, ne pourront s’y rendre! Un nouvel impôt qui ne sera versé que par 40% de ceux et celles qui perçoivent un revenu, c’est à dire les différentes catégories de salariés.Il ne touchera ni les profits commerciaux, ni les revenus de rente.
Et comme les salariés ont dans l'ensemble une espérance de vie inférieure à celle des classes plus privilégiés, c'est précisément ceux qui profiteront le moins de cet impôt qui y seront seuls soumis !
Voilà qui est fait, nous sommes en 2005 et c’est pour cette année. Une mesure de plus pour nous faire travailler un jour de plus, gratuitement, sans que cela rapporte, quoique ce soit en terme de moyens pour des équipements décents envers les personnes âgées ! Les “profits” dégagés n’iront pas dans les caisses de la solidarité: sur les 2 milliards par an que le gouvernement a prévu d’engranger, l’intégralité des 800 Millions d’Euros n’ira pas pour la l’embauche d’infirmières et d’aides-soignantes dans les maisons de retraites, seuls 365 millions d’euros seront utilisés. Le reste ira remplir les caisses de Bercy pour combler le soit disant déficit ! De toute façon l’entourage de la secrétaire d’Etat aux personnes âgées souligne qu’il est impossible d’embaucher 20 000 aides-soignante du jour au lendemain, d’autant que les vocations restent rares.
Cette situation est inadmissible! Allons nous gober une fois de plus tous ces discours de soumission, allons nous nous comporter comme des Moutons qui adhèrent au discours des abattoirs ! Cela tombe en plus dans une année très pauvre en “ponts” et autres “week-ends” prolongés, comme s’il fallait humilier un peu plus, et humilier en ordre de marche ! C’est une réalité ce jour là, le lundi 16 Mai 2005, vous devrez travailler mais ne serez pas payé plus ! Le lundi de pentecôte ne sera pas férié. Dans le Gard, le férié travaillé aura lieu, en avant première, le lundi de Pâques (28/4/05). Heureusement certains travailleurs préparent déjà une grève ce jour là, en particulier dans l’enseignement (CNT-AIT Gard). Une action à suivre... en avant première !!
Il faut souligner que l’enjeu du travail dans l’éducation nationale ce jour là est de taille. En effet, si les enfants sont à l’école, leurs parents seront plus résignés à travailler. Espérons que les motifs de mécontentements nombreux dans l’enseignement, avec entre autre la loi Fillon, poussent les enseignant à faire une action de grève ce jour là ! Ce qui encouragera les autres...
Belle occasion en effet, pour dire concrètement NON (en avant première) à ce nouvel impôt, de faire converger tous les mécontentements et revendications sociales qui se développent en ce moment dans nombre de secteurs, pour lancer et développer le lundi 16ai 2005 une action de grève générale, festive, revendicative et pourquoi pas paresseuse !
Que chacun-e lie les revendications dont il se sent le plus proche et ce refus général de travailler un jour férié, que chacun-e tente à son niveau de lancer un appel au débrayage ce jour là, que chacun-e en parle et diffusel’appel à la grève !
Peu importe que de grosses organisations syndicales tentent de récupérer cette initiative, plus on est de fous plus on rit ! A chacun-e de s’organiser à sa façon !
Bien sur il faut être bien conscient que si vous travaillez ce jour là, vous ne serez pas payé un jour de plus, par contre si vous faites grève, ils ne manqueront pas de nous amputer la paye d’une journée !
Pour ceux qui le peuvent, montrons que nous pouvons sacrifier une journée pour s’en réapproprier la propre jouissance en dépensant le moins possible d’argent ce jour là. Pourquoi ne pas doubler les jours de grève de journées sans achats autres que le minimum nécessaire et sur mesure à chacun ? C’est comme cela que nous nous paieront ce jour là, en dépensant le moins possible !
Vers une action conviviale, solidaire (pourquoi pas visiter les maisons de retraites ce jour là ?) de grève générale festive, joyeuse, paresseuse et revendicative le lundi de pentecôte, 16 Mai 2005 ?

Qu’on se le dise, qu’on l’organise !
Nous en avons encore le temps, donc reprenons le !

CNT-AIT
Confédération Nationale du Travail
Association Internationale des Travailleurs

Syndicat des Travailleurs, Chômeurs, Précaires de Paris.
BP 352
75526 Paris cedex 11

stcpp.cnt-ait75@club-internet.fr
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COMPTE RENDU DE LA GREVE DE L'EDUCATION A NIMES ET ALES

Messagepar lucien » Jeudi 31 Mar 2005 21:42

D'après la liste d'information cnt-ait.info :

COMMUNIQUE DE LA CNT-AIT du GARD - Secteur Education


C'est une loi de l'histoire récente qu'on ne supprime pas en France impunément un jour férié.
Forts de cette certitude, nous avons décidé de donner à la population les moyens de refuser la dernière injure que lui faisait le gouvernement.

Nous savions être seuls à pouvoir le faire. Car il s'agissait de se rebeller contre une loi votée et qui avait obtenu l'assentiment tacite des syndicats "représentatifs" en raison de l'espace de négociation, c'est-à-dire de l'espace de légitimation mutuelle des syndicats et gouvernement que cette loi offrait. Il suffisait donc de lancer un appel à la grève pour que celui-ci fut suivi.

Et comme la lutte est un art d'exécution, c'est dans la forme que nous avons employée que réside l'explication de ce succès.

Nous avions choisi une cible, l'Education nationale et, à l'intérieur de l'Education nationale, le premier degré. Ne disposant pas d'une audience naturelle, il nous a fallu procéder en deux temps : dans un 1er temps début février 2005), envoi, d'un courrier informant les salariés de ce secteur que leurs collègues anarchosyndicalistes ne travailleraient pas ce jour-là (lundi de Pâques) et en exposant les raisons. Ce premier envoi avait pour objet de susciter la réflexion et le débat parmi le corps enseignant. Il fut suivi d'un 2ème envoi, 15 jours avant la date de ce qui a constitué formellement notre appel à la grève.

Entre temps, le premier envoi faisait son effet. Les autres syndicats recevaient des appels de leurs propres syndiqués qui leur signifiaient que, faute d'un appel de ces syndicats-là, ils seraient en grève avec la CNT-AIT.

Comme au jeu de quilles, certains de ces syndicats, pour sauver la cohérence de leur organisation, en vinrent à poser des préavis de grève SANS TOUTEFOIS FORMULER D'APPEL A LA GREVE.

Nous avons eu le concours inattendu de la FCPE du Gard qui appela les parents d'élèves à ne pas envoyer leurs enfants à l'école ce jour là.

Il en a résulté qu'au seul appel de la CNT-AIT, une part importante des enseignants fut en grève et la quasi totalité des élèves.

Nous oeuvrerons pour que le même état de désobéissance se retrouve dans tout le reste de la France le lundi de Pentecôte.

CNT-AIT du Gard, section éducation


ALES VILLE MORTE

SUCCES DE LA GREVE DE PROTESTATION LANCEE PAR LA CNT AIT DU GARD


A la suite d'une rare incurie, l'État a laissé mourir l'été 2003, du fait de la canicule plusieurs milliers de personnes âgées. Depuis, il n'a rien trouvé de mieux que d'imposer aux salariés un jour de travail non rémunéré par une loi. C'est le retour du servage. Dans toute la France, ce jour de corvée est fixée au lundi de Pentecôte. Dans le Gard (pour cause de Feria de Nîmes à Pentecôte), la date du jour de servage a été avancée au lundi de Pâques, ce 28 mars 2005.
La CNT-AIT éducation du Gard, après avoir dénoncé la manouvre gouvernementale (qui fait payer la mort des personnes âgées a des salariés qui n'en sont nullement responsables) avait lancé un appel à la grève pour aujourd'hui. Comme ils l'écrivaient dans leur tract, particulièrement bien diffusé dans tout le département, le travail se fera "sans les enseignants de la CNT, ni de leurs sympathisants. Puisqu'on fait l'honneur aux Gardois d'être les premiers à subir cette loi malhonnête, nous ne manquerons pas de donner l'exemple en effet. Nous serons en grève ce jour-là".

Ils ont tenu parole. Négligée par les autres syndicats, dont pas un seul n'a daigné appeler à la grève, alors même qu'ils étaient très bien informés de l'initiative de la CNT-AIT- la grève lancée par la CNT-AIT a connu un succès inespéré.

Dans la ville d'Ales, où la CNT-AIT avait décidé de concentrer ses forces, c'est dès 8 heures du matin que les anarchosyndicalistes ont organisé un rassemblement de protestation rouge-et-noir devant le lycée Dumas (un des plus gros de France). Plus de 90 % des élèves et à peu près autant d'enseignant de cet établissement se sont joints à la grève. Le pointage fait à mi-journée nous permet d'affirmer de plus que la moitié des écoles du Gard étaient également fermées. Au-delà du secteur CNT-AIT éducation, l'idée de grève a fait largement son chemin. Les transports ne fonctionnaient pas à pratiquement 100 %. Les cantines étaient fermés, les cafétérias aussi. La Poste elle-même était totalement fermée. Cette grève, qui témoigne d'un mouvement exemplaire de désobéissance civile et de résistance apporte un camouflet cinglant à tous ceux qui se sont couchés devant le pouvoir. Elle s'est faite, répétons-le, en dehors de toute participation des syndicats représentatifs, des partis politiques et assimilés.

Dès ce matin, sur France-Info, le Président du Conseil général du Gard ne trouvait pas d'autres termes pour qualifier la situation dans son département que ceux de "merdier organisé". Le mouvement de grève lancé par la CNT-AIT a sûrement beaucoup contribué à ce "merdier", joint à l'opposition spontanée de la population contre cette scandaleuse journée de travail gratuit.

L'après-midi, à 14 heures, une petit cortège noire-et-rouge, d'une centaine de personnes, qui avait reçu la participation de la CNT-Vignole, a eu lieu dans les rues d'Alès.

L'appel pour étendre au lundi de Pâques dans toute la France le mouvement lancé dans le Gard par la CNT-AIT éducation a d'ores et déjà trouvé un large écho dans la CNT-AIT. Voici deux mois, que "Le Combat syndicaliste de Midi-pyrénées" l'a relayée (numéro de février 2005) et que de nombreux syndicats CNT-AIT diffusent le tract "Ne pas travailler pour rien, une idée qui doit faire son chemin". Une idée qui fera, soyons-en sûrs, beaucoup de chemin.

Correspondant de presse "Combat syndicaliste".
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Les amis de mes amis sont... ?

Messagepar Renard Chic » Samedi 02 Avr 2005 1:15

Il n'y a pas que les anarcho-syndicalistes à défendre le lundi de pentecôte : http://www.lesamisdulundi.com/

En tout cas, couvert par un préavis de la CFTC ou d'une autre confédération, je serais en grève en espérant qu'il fera beau.
Parce que "le lundi au soleil..."
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Re: Les amis de mes amis sont... ?

Messagepar lucien » Samedi 02 Avr 2005 1:39

Renard Chic a écrit:Il n'y a pas que les anarcho-syndicalistes à défendre le lundi de pentecôte : http://www.lesamisdulundi.com/

En tout cas, couvert par un préavis de la CFTC ou d'une autre confédération, je serais en grève en espérant qu'il fera beau.
Parce que "le lundi au soleil..."
Il ne s'agit bien sûr par de défendre LE lundi de pentecôte mais simplement de pointer du doigt cette reculade supplémentaire ("il faut croire en nos justifications à deux balles..").

Quoi qu'il en soit, ton site ne donne vraiment pas envie (voir, par exemple, la liste des membres)... Et, en ce qui me concerne, ce jour-là, je ne serais pas au travail, sous couvert de rien du tout... Mais bien content de retrouver les copains dans la rue. 8)
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Messagepar Léa » Samedi 02 Avr 2005 9:50

Oula ! ouais tu m'étonnes, je viens de faire un tour rapide du lien proposé et mentionné pour la défense du "Lundi de Pentecôte" par des "amis" du Lundi. Un cliclk sur les liens, visite tout aussi rapide sur les listes "sénateurs, députés, et élus" représentatifs et là....
Image

Personnellement, j'aurais énormément de difficultés à organisé la défense du Lundi de Pentecôte (ou bien même celui du lundi de Paques d'aillieurs) en prônant des valeurs catholiques intégristes sur fond d'économie sociale pro-libérale.

Image

J'espère que Renard Chic a proposé ce lien, par sarcasme et ironie, pour démontrer que la droite scatho néo-libérale organise la grande messe du "colaborationisme" économique et sociale du FMI et de Camdessus, plus que d'actes de "résistance" (anti-)capitalistes...

Enfin, rien que de voir Hollande signataire à coté de Boutin ou de Miguet, cela vaut le coup de garder cela dans les "anales et les annales" (avec 1 "n" ou deux, à vous de choisir l'orthographe qu'il convient d'appliqué à cette liste).
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Messagepar lucien » Samedi 02 Avr 2005 11:00

NE PAS TRAVAILLER POUR RIEN ... UNE IDEE QUI DOIT FAIRE SON CHEMIN !

NOUS NE TRAVAILLERONS PAS LE LUNDI DE PENTECOTE…
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Messagepar Paul Anton » Samedi 02 Avr 2005 11:05

Préparons la grève générale ce jour là contre l’Etat, le capital et ses gardes chiourmes !

Vive la lutte des classes!
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Messagepar Léa » Samedi 02 Avr 2005 20:04

Ne vous méprennez pas, je suis pour :
Préparons la grève générale ce jour là contre l’Etat, le capital et ses gardes chiourmes !

Vive la lutte des classes!

NE PAS TRAVAILLER POUR RIEN ... UNE IDEE QUI DOIT FAIRE SON CHEMIN !

NOUS NE TRAVAILLERONS PAS LE LUNDI DE PENTECOTE…


Ce qui me :shock: c'est de voir une liste de noms de personnes politiquement affiliées à des partis (soi-disant) opposés, mais qui pour l'occasion (qu'ils ont eux-mêmes créé) de "défendre" un acquis sociale (obtenu par la lutte) se prêtent main forte et se retrouvent associées. C'est effectivement une pratique courrante, et classique pour l'institution politique. Vue sous cette angle, c'est beau la charité chrétienne capitaliste et l'esprit religieusement politique, tout de même :twisted:

A moins que cette liste ne fassent partie d'un poisson d'avril (catholique), car je reste étonné (et c'est rien de le dire) de voir certains noms à côté d'autres. Mais bon, moi j'dis ça, mais je suis athé, alors....
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Messagepar Paul Anton » Samedi 02 Avr 2005 20:22

J’ai aussi visité le site et je suis un peu surpris… :shock: :arrow:
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Re: Les amis de mes amis sont... ?

Messagepar lucien » Dimanche 10 Avr 2005 10:49

Renard Chic a écrit:Il n'y a pas que les anarcho-syndicalistes à défendre le lundi de pentecôte : http://www.lesamisdulundi.com/

En tout cas, couvert par un préavis de la CFTC ou d'une autre confédération, je serais en grève en espérant qu'il fera beau.
Parce que "le lundi au soleil..."

Merci pour le poisson (c'était parfait à deux heures près) ! ;)

Image
("fox chasing fish")
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Messagepar Renard Chic » Mardi 19 Avr 2005 20:15

Mort de rire !



Plus sérieusement : il y a-t-il une manifestation prévue à Caen ?
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Messagepar Paul Anton » Mardi 19 Avr 2005 20:32

Il n'y a rien pour le moment. :roll:
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Les Comptes du Lundi

Messagepar lucien » Lundi 25 Avr 2005 22:32

Texte des copains du Gard :
(http://cnteducation30.free.fr)

Les Comptes du Lundi

Les estimations les plus diverses ont courru à propos de notre grève du Lundi de Pâques : la plus basse, dans tous les sens du terme, fut celle du SE qui, par la voix de son secrétaire, annonça 10% de grévistes. L'Inspecteur d'Académie, dont c'est déjà plus la fonction de sous-évaluer ce genre d'évènement, monta jusqu'à 12%; ses services émirent, dans un premier temps, les pourcentages de 14,9% dans le premier degré, et 15,9% dans le second degré, rectifié plus tard à 23% dans le second degré.
Le pourcentage réel de grévistes dans le premier degré ne sera jamais connu. L'Inspection Académique, qui l'ignore, a demandé aux directeurs d'école de les informer du nombre des grévistes pour chaque école, type d'enquêtes auxquelles les directeurs, en grève administrative depuis 5 ans, ne répondent pas.
Notre syndicat, nouveau dans l'Education nationale, et très mal implanté, ne possède pas les moyens de procéder à sa propre évaluation.

Les autres syndicats, qui n'ont pas appelé à cette grève
(mis à part le dépot in extremis, et resté confidentiel, de préavis de grève chez deux d'entre eux pour faire face à la montée du phénomène de grève parmi leurs propres adhérents et sympathisants), ne sont pas intéressés à publier leur évaluation de cette journée.
Tout ce que nous savons, c'est qu'il y eut des écoles fermées, et des maternelles où même les ATSEM se mirent en grève, au vu de l'appel de la CNT; ce qui montre comme était grande la demande de lutte de la part des travailleurs contre la dernière injure en date que leur faisait ce gouvernement Raffarin-Seillières.

Mais il n'y eut pas que les travailleurs à s'insurger : les parents d'élèves, qui sont de toutes classes sociales suivirent massivement l'appel au boycott de la FCPE, nombre d'employeurs accordèrent congé à leurs employés, et à Nîmes, on vit le directeur de Vauban fermer la fac; et la Mairie de droite ou le Conseil Général céder à la pression en libérant la journée pour leurs fonctionnaires territoriaux.

En effet, la marche du capitalisme est aussi une entreprise de destruction du corps social, et tout y passe, depuis les familles avec la mobilité professionnelle, les villes avec la spéculation foncière, la communication avec sa consommation de masse, les habitudes alimentaires avec l'industrialisation des produits, et jusqu'aux formes de la démocratie bourgeoise, avec la mondialisation. L'autonomie des liens sociaux disparait sous les attaques du totalitarisme marchand.
Même les temps de vacances, désormais à la carte pour assurer la continuité de la production, ou scindées en zones, pour rentabiliser les infrastructures touristiques, ne sont plus des temps où le corps social tout entier se retrouve : il ne reste que quelques jours fériés dans l'année pour ces retrouvailles; et, par exemple seulement deux séries de 48 heures, à Pâques et à Pentecôte, pour les travailleurs de la grande distribution.
C'est toute la société qui s'est sentie menacée par la lubie malfaisante de ce gouvernement impopulaire.

Etrangement, aucune des grandes confédérations syndicales, ni aucune fédération de quelque importance dans l'Education Nationale, n'avait pris la mesure de ce mécontentement, ni des enjeux qui lui étaient liés : la casse des 35 heures, et la réduction de la société à sa fonction marchande (à l'exception de la CFTC qui, opposée à la laïcisation du pays, avait déposé des préavis de grève pour toutes les fêtes chrétiennes concernées).
Dans le Gard, cette passivité se traduisit par des mesures hybrides et un peu folles d'absences autorisées pour informations syndicales, ou de consignes de ne se livrer ce jour-là qu'à des activités récréatives avec les élèves; mesures qui avaient l'avantage de répondre un peu au refus des salariés de travailler ce jour-là, tout en évitant soigneusement qu'ils se mettent en grève.
Nombreux furent les collègues ainsi détournés d'une action efficace.

En dépit de tous ces obstacles, la grève eut lieu, et dans des conditions particulièrement horribles pour tous les Pouvoirs, gouvernementaux ou syndicaux, c'est-à-dire spontanément. Certes, l'appel de la CNT-AIT a joué un role dans le déclanchement de cette grève, mais seulement un role catalyseur, et non pas un role moteur, notre autorité morale dans la profession étant trop faible pour que nous puissions y prétendre.

Ce jour-là les grévistes ont brisé le miroir où les tenants du Pouvoir jouaient à savoir qui était la plus belle; on sut en France que nous avions fait grève, et le pays tout entier se préparait à en faire autant : partout, à la base, dans les départements, dans les entreprises, naissaient d'autres appels à la grève, pour le Lundi de Pentecôte cette fois.
La conjonction de ces deux éléments, un refus par le corps social d'une mesure gouvernementale pourtant acceptée par les dirigeants syndicaux, et l'explosion de grèves non voulues, menaçait le Pouvoir d'un intolérable danger : celui d'une situation hors controle.
Dans la précipitation, il s'activait pour échaper au désastre : une à une , fédérations et confédérations syndicales, pour éviter d'être débordées par leurs propres adhérents, lançaient des appels à la grève pour le 16 mai; tandis que le gouvernement, parlant des nécessaires évaluations de la Journée de Solidarité, se préparait à reculer en essayant de sauver la face.

Il ne fait aucun doute aujourd'hui que nous obtiendrons gain de cause : cette Journée sera supprimée.
Facile victoire : il suffisait de charger pour enfoncer l'ennemi.
Et puisque personne aujourd'hui ne songe à féliciter ceux qui ont lancé la charge, c'est-à-dire les grévistes de l'Education Nationale dans le Gard, nous nous permettrons de le faire :

Bravo les grévistes!
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Messagepar lucien » Jeudi 05 Mai 2005 15:12

La coordination nationale lycéenne appelle à la grève le lundi de la pentecôte : les lycéens descendront-ils dans la rue ?

Info. pêchée sur Indymedia Paris.
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Messagepar lucien » Samedi 07 Mai 2005 19:48

Renard Chic a écrit:Plus sérieusement : il y a-t-il une manifestation prévue à Caen ?

Oui !

:arrow: Lundi de Pentecôte à Caen...
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Messagepar lucien » Mardi 17 Mai 2005 19:01

Dans le même style de l'info. toulousaine déposée dans la rubrique actualité locale (ahem ! :wink:), j'ai aussi lu ça (le chiffre apparaît quand même gonflé)..
4 000 manifestants à Toulouse

Ce sont les anarcho-syndicalistes de la CNT-AIT qui ont ouvert le « feu »
contre le lundi de Pentecôte travaillé, hier à 10 heures, place du Capitole.
Au micro, Bernard exhorte une centaine de sympathisants à revenir à «
l'action directe, y compris par le sabotage ». Le commissaire inquiet
demande le renfort des CRS. Mais l'arrivée de militants FO, CGT, Sud, FSU ou
Unsa calme vite le jeu.

A midi, ils ne sont pas loin de 4 000 à prendre le chemin de la rue Alsace,
les uns obliquent vers la préfecture et le rectorat à l'initiative de la CNT
et des lycéens en lutte contre la loi Fillon, les autres préférent conserver
un aspect festif à la manif autour des sandwichs et autres apéritifs vendus
au profit de causes diverses (campagne pour le non au référendum, soutien
aux métallos qui manifesteront le 9 juin à Paris?). Aucun incident à
déplorer.

La Dépêche du Midi.
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lucien
 
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Messagepar lucien » Mardi 17 Mai 2005 19:08

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Messagepar Léa » Jeudi 27 Mar 2008 19:43

Pour rappel dans le même thème sur ce forum, en plus de ce sujet :
:arrow: lundi de pentecôte
:arrow: LUNDI DE PENTECOTE: OU VA L ARGENT ? DES SALARIES TEMOIGNENT

Feu vert au lundi de Pentecôte à nouveau férié, journée de solidarité assouplie

26 mars 21:13 - PARIS (AFP) - Les députés ont approuvé mercredi une proposition de loi UMP-NC visant à rendre le lundi de Pentecôte à nouveau férié, tout en confirmant le principe d'une Journée de solidarité assouplie en faveur des personnes âgées et des handicapés.

Le texte, défendu par Jean Leonetti (UMP), a été adopté en première lecture avec les seules voix UMP et NC. Les deux groupes de gauche (PS et GDR) ont voté contre, refusant une "solidarité qui repose uniquement sur les salariés".

Il doit être examiné par le Sénat le 9 avril, en vue d'une application dès le prochain lundi de Pentecôte, le 12 mai.

La proposition de loi offre "davantage de souplesse" pour l'organisation de cette Journée de solidarité, en donnant "une entière liberté aux partenaires sociaux, au sein de l'entreprise ou à défaut au sein de la branche, pour fixer les modalités d'accomplissement les plus adaptées aux besoins de l'entreprise".

Instituée par le gouvernement Raffarin après la canicule de 2003 qui avait fait 15.000 morts en France, cette Journée, fixée initialement au lundi de Pentecôte, donne lieu au paiement par les entreprises d'une contribution correspondant aux salaires non versés.

Sont ainsi dégagés quelque deux milliards d'euros par an pour financer des mesures en faveur des personnes dépendantes, âgées ou handicapées.

"Cette Journée de solidarité nous est indispensable. Il ne s'agit pas seulement de rattraper notre retard en la matière, mais aussi de prendre de l'avance par rapport au défi de la solidarité", a déclaré Xavier Bertrand (Travail).

Selon le ministre, avec l'allongement de la durée de vie, "on compte aujourd'hui 1,3 million de Français âgés de plus de 85 ans, et en 2015 ils seront deux millions". "La solidarité n'est pas à la carte, mais la journée de solidarité peut être organisée différemment, avec davantage de souplesse et de pragmatisme", a-t-il ajouté.

Si les orateurs de la majorité, à l'instar de Denis Jacquat (UMP) et Yvan Lachaud (NC), ont défendu ce texte, PS et PCF ont rejeté le principe de "cette journée de bricolage".

"Nous sommes en faveur de la solidarité, nous sommes pour la mobilisation en faveur des personnes âgées et des handicapés, mais tous les jours, pas seulement un jour par an", a déclaré Michèle Delaunay (PS).

Pour la députée de Gironde, le texte UMP-NC "est inéquitable, car il repose uniquement sur les salariés". "Où sont les professions libérales ? Où sont les travailleurs indépendants, les agriculteurs et tant d'autres ?", a lancé Mme Delaunay, préconisant à la place "la taxation des stocks-options et des patrons du CAC 40".

"A l'UMP, la solidarité, c'est pour tout le monde mais il n'y a que les salariés qui la paient", a renchéri Roland Muzeau (PCF), en regrettant que "les revenus du capital" soient épargnés.

Les députés ont adopté plusieurs amendements, dont celui du rapporteur étendant le dispositif à l'ensemble de la fonction publique.

Ils ont aussi interdit l'organisation de cette journée le vendredi Saint, le jour de Noël et le jour de la Saint-Etienne (lendemain de Noël) dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, régis encore par un régime concordataire.
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