par diogène » Mercredi 07 Nov 2007 0:42
AG du mercredi 31/10
Ordre du jour : infos, coordination, actions, revendications...
Débrayages d'hier
Peu suivis et des critiques sur l'effet négatif du déclenchement des alarmes, des insultes aux étudiants en cours, des propos agressifs, des prises de paroles effectuées par des personnes pas très efficaces, etc.
Décision de changer les méthodes d'intervention.
Journal
L'AG précédente ayant décidé de la création d'une petite gazette de la lutte, des personnes se sont réunies mais seules deux sont connues... On nous explique qu'en définitif c'est trop compliqué de faire un journal de l'AG et que celui-ci sera indépendant. Que de temps perdu puisqu'il fut dit que l'AG n'avait pas à discuter des projets qui lui étaient extérieurs. Reste que ce petit groupe ne respecte pas la décision de l'AG.
Coordination
24 délégations présentes, une plate-forme revendicative votée. Beaucoup de critiques car la plate-forme de coordination est en-deça de celle de l'AG de Caen. On nous explique que la coordination doit agir avec des positions majoritaires, que c'est la démocratie, or cela revient à rejeter les décisions de l'AG pour entériner celle d'une pseudo-coordination (voir Comité de lutte du lundi 22/10, ci-dessus).
Point de vue CNTiste : 24 délégations mais seulement 5 ou 6 mandatés par des AG, le reste étant des mandatés de partis ou syndicats. Ca sent un peu trop la récupération ; cette coordination n'a aucune base légitime, c'est une armée mexicaine. De plus, la convergence des luttes n'implique nullement de renoncements aux décisions locales par une prétendue entité supérieure, mais bien une unité de lutte aux choix pluriels, d'autant plus que nous connaissons les courants politiques de cette coordination. Si certains croient encore qu'un comité central de quelques dizaines de personnes peut décider pour tout le monde : ils se trompent.
Actions
Est proposée un occupation qui déclencherait selon certains une massification de la lutte, comme lors du CPE/CNE. A l'opposé, d'autres pensent que, en l'état actuel du rapport de force, une occupation retournerait contre nous beaucoup de personnes et par là une base de manoeuvre du pouvoir. L'action étant très minoritaire, il faut continuer sa popularation, faire des actions symboliques. L'idée d'une action pour la gratuité des transports en commun semble s'élaborer. Revient le débat sur les actions légales/illégales, ce qui a troublé l'AG dans ces choix d'action. Il faudrait poser clairement ce débat pour la prochaine AG, pour permettre à chacun d'agir en toute clarté.
Convergences des luttes
Là encore, grand débat : tout le monde fait sa tarte à la crème, son viatic discursif. En fait, c'est une arlésienne, puisqu'il n'y a pas de luttes. Travailler à les faire exister, telle est la tache pour la période. Courir après ou servir de supplétif aux luttes des régimes spéciaux, sur le statut de la fonction publique, ce n'est pas converger. Aller dans ce sens suppose que les acteurs de ces luttes viennent aux AG, participent aux actions, élaborent une plate-forme revendicative unifiante (celle de l'AG). A défaut, si ces secteurs obtiennent satisfaction, ils retourneront à leur petites existences. Chômeurs, Smicards, étudiants et usagers seront à nouveau laissés pour compte.
Cette AG fût chaotique, paralysée par les petits jeux de groupe et des interventions qui ne tiennent pas compte de la réalité. Multiplier les points à l'ordre du jour, les "il faudrait", les multiplications de structures, les interventions combinées pour marteler et faire passer son point de vue, se renier pour un jeu de copinage, se taire sur les outrages, etc., c'est aboutir à n'avoir aucune règle légitime. Chacun dénonce la marchandise mais se sert comme dans un magasin. L'autre n'est pas un alter-ego mais un instrument. On vous le dit : la fac est une marchandise. Il faut revenir à la raison : une mobilisation de 300/400 personnes, des AG de 200/300 personnes, un comité de 8-15 individus, telle est la réalité. Construire un mouvement démocratique, c'est aussi accepter une base commune et vouloir la défendre. Fantasmer, jouer au démago, c'est creuser la tombe de tout mouvement auto-organisé. Ne pas agir en conformité avec les moyens, la réalité de la mobilisation, c'est infantile. Bien sûr, si le but est la bonne tirade ou nuire à l'autre, se faire applaudir, alors...
Cette AG n'ayant aucun sens, elle devrait être déclarée nulle par la prochaine. Sinon, chacun prendra ce qui le conforte et la logomachie se développera.