je vais surement etre le seul lycéen mais bon...
j'ai discuter avec ceux que je connaissais dans les autres bahuts et ya pas moyen de faire quoi que se soit
on verra l'année prochaine donc !
mouvement des lycéens en normandie
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par l\lo!sm » Vendredi 13 Mai 2005 17:34
ouais a lundi
je vais surement etre le seul lycéen mais bon...
j'ai discuter avec ceux que je connaissais dans les autres bahuts et ya pas moyen de faire quoi que se soit
on verra l'année prochaine donc !
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par Anti-K » Samedi 14 Mai 2005 14:45
Au niveau lycéen quelques remarques sur la situation générale:
1. dans une période où l'on a tendance à tous se lamenter sur le reflus des luttes, le mouvement lycéen a démontré une fois de plus qu'un raz-le-bol latent et diffus est présent. Précarité, peur de l'avenir, vide et ennuie généralisé, un coktail complexe mais explosif.
2. C'est un mouvement qui continue de faire résonnance sur de nouvelles formes de luttes, elles mêmes complexes et diffuses. Complexes parce que parfois contradictoires dans les espoirs qu'elles nous offrent et les déceptions qu'elles font naîtres. Un corporatisme et un niveau critique encore enchassé dans la tradition néo-réformiste et citoyenniste de défense du sanctuaire étatique, mais dans le même mouvement une pratique spontanée de l'action directe - et parfois de la démocratie directe - avec les occupations de bahuts par des minorités actives. C'est là une constante pour ceux et celles qui ont vécus les derniers mouvements étudiants.
3.Un fossé abyssal réel entre les lycéen(ne)s en mouvement et une partie de la jeunesse la plus marginalisée comme les violences des manifs parisiennes l'ont fait surgir. d'un côté des lycéen(ne)s (encore?) arnachés aux valeurs de l'intégration républicaine et de l'autres d'autres lycéens crachant sur la république au nom de valeurs identitaires et soumis aux conformismes de la marchandise. et l'on ne peut balayer cette question tant elle nous met devant des contradictions certes pas neuves mais préoccupantes, lorsque les dominés retournent la domination ou la reproduisent...
4. un contrôle relatif du mouvement par l'UNL et la FIDL, les 2 concurrentes socialistes. Contrôle des négociations et des apparitions médiatiques, mais débordement par la base sur les occupations. Là on tend à voir l'épuisement des pratiques d'encadrement syndical ou politique traditionelles mais également la permanence de leur encadrement idéologique : les valeurs et l'éthique du néo-réformisme, la république pour adoucir les ravages du capitalisme.
5. Dans ce cadre, ceux et celles qui continuent de croire que le capitalisme n'a pas d'ennemi en l'Etat mais que l'Etat est un de ses bras armés dont l'éducation nationale est un élément doivent continuer d'appuyer cette critique... pour changer l'éducation, il faut changer la société! Mais ça résiste et le discours tient encore en légitimité surtout que ceux et celles qui se bougent sont encore ceux et celles qui croient encore aux valeurs d'intégration (Travail, Famille, Citoyenneté)
6. nous avons il faut l'avouer pour la plupart - dont ma pomme - trop déserté ce terrain et pas assez alimenté les lycéen(ne)s en outils pratiques et théoriques qui les auraient peut-être aidés à se débarraser sur caen tout au moins des bureaucrates syndicaux qui leur ont semblent-ils pourris la vie et le mouverment. Mais faut-il rappeler que l'UNL n'a d'autres objectifs que de fournir une issue électorale (socialiste) au mouvement social et qu'à caen , l'un des animatuers UNL (dit CHICO) est un adhérent de l'UNEF et des MJS et qu'il n'est pas plus lycéen que Radzynger est gauchiste...
7. Mais il faut pas se leurrer cette démarche critique elle ne peut avoir de réelle efficacité que de l'intérieur des établissements...Il semble que nombre de lycéen(ne)s commencent par leur propre expérience à se rendre compte de la supercherie. une autre chose est de construire des outils autonomes de lutte. CAL, AG et coordinations (nationale mais également entre bahuts locaux) sont sans nul doute les voies à explorer.
8. Sinon de très bon textes circulent sur les luttes lycéennes, sur ce site où un tract autonome a été reproduit et si j'en retrouve un sur la manif de mi-mai.
9. Enfin et c'est le plus préoccupant aujourd'hui la répression a été forte sur les fortes têtes lycéen(ne)s. Des centaines d'arrestations sur Paris, des outrages et rebellions qui deviennet de plus en plus des classiques, des pluies de coup. Quelles solidarités met-on en place concrêtement? Concerts de soutien? manifs?
A+ autour des bahuts, dans les manifs ou les squats.[/i]
1. dans une période où l'on a tendance à tous se lamenter sur le reflus des luttes, le mouvement lycéen a démontré une fois de plus qu'un raz-le-bol latent et diffus est présent. Précarité, peur de l'avenir, vide et ennuie généralisé, un coktail complexe mais explosif.
2. C'est un mouvement qui continue de faire résonnance sur de nouvelles formes de luttes, elles mêmes complexes et diffuses. Complexes parce que parfois contradictoires dans les espoirs qu'elles nous offrent et les déceptions qu'elles font naîtres. Un corporatisme et un niveau critique encore enchassé dans la tradition néo-réformiste et citoyenniste de défense du sanctuaire étatique, mais dans le même mouvement une pratique spontanée de l'action directe - et parfois de la démocratie directe - avec les occupations de bahuts par des minorités actives. C'est là une constante pour ceux et celles qui ont vécus les derniers mouvements étudiants.
3.Un fossé abyssal réel entre les lycéen(ne)s en mouvement et une partie de la jeunesse la plus marginalisée comme les violences des manifs parisiennes l'ont fait surgir. d'un côté des lycéen(ne)s (encore?) arnachés aux valeurs de l'intégration républicaine et de l'autres d'autres lycéens crachant sur la république au nom de valeurs identitaires et soumis aux conformismes de la marchandise. et l'on ne peut balayer cette question tant elle nous met devant des contradictions certes pas neuves mais préoccupantes, lorsque les dominés retournent la domination ou la reproduisent...
4. un contrôle relatif du mouvement par l'UNL et la FIDL, les 2 concurrentes socialistes. Contrôle des négociations et des apparitions médiatiques, mais débordement par la base sur les occupations. Là on tend à voir l'épuisement des pratiques d'encadrement syndical ou politique traditionelles mais également la permanence de leur encadrement idéologique : les valeurs et l'éthique du néo-réformisme, la république pour adoucir les ravages du capitalisme.
5. Dans ce cadre, ceux et celles qui continuent de croire que le capitalisme n'a pas d'ennemi en l'Etat mais que l'Etat est un de ses bras armés dont l'éducation nationale est un élément doivent continuer d'appuyer cette critique... pour changer l'éducation, il faut changer la société! Mais ça résiste et le discours tient encore en légitimité surtout que ceux et celles qui se bougent sont encore ceux et celles qui croient encore aux valeurs d'intégration (Travail, Famille, Citoyenneté)
6. nous avons il faut l'avouer pour la plupart - dont ma pomme - trop déserté ce terrain et pas assez alimenté les lycéen(ne)s en outils pratiques et théoriques qui les auraient peut-être aidés à se débarraser sur caen tout au moins des bureaucrates syndicaux qui leur ont semblent-ils pourris la vie et le mouverment. Mais faut-il rappeler que l'UNL n'a d'autres objectifs que de fournir une issue électorale (socialiste) au mouvement social et qu'à caen , l'un des animatuers UNL (dit CHICO) est un adhérent de l'UNEF et des MJS et qu'il n'est pas plus lycéen que Radzynger est gauchiste...
7. Mais il faut pas se leurrer cette démarche critique elle ne peut avoir de réelle efficacité que de l'intérieur des établissements...Il semble que nombre de lycéen(ne)s commencent par leur propre expérience à se rendre compte de la supercherie. une autre chose est de construire des outils autonomes de lutte. CAL, AG et coordinations (nationale mais également entre bahuts locaux) sont sans nul doute les voies à explorer.
8. Sinon de très bon textes circulent sur les luttes lycéennes, sur ce site où un tract autonome a été reproduit et si j'en retrouve un sur la manif de mi-mai.
9. Enfin et c'est le plus préoccupant aujourd'hui la répression a été forte sur les fortes têtes lycéen(ne)s. Des centaines d'arrestations sur Paris, des outrages et rebellions qui deviennet de plus en plus des classiques, des pluies de coup. Quelles solidarités met-on en place concrêtement? Concerts de soutien? manifs?
A+ autour des bahuts, dans les manifs ou les squats.[/i]
- Anti-K
par l\lo!sm » Samedi 14 Mai 2005 16:08
Chico comme tu dis n'est pas de l'UNL je crois et c vrai qu'il était très collant et casse-couille. l'UNL nous avait collé un autre gars en plus
on avait voulu se debrouiller sans les synidicat pendant un moment (le tract suivant est l'original mais il a était modifier pour etre moins critique et avoir UNL écrit dessus). le probleme était que plusieurs lycéens voulaient garder l'UNL parceque c'était une structure reconnue par les médias, pour des raisons d'encadrement dans les manifs et pour avoir des moyens financiers (tracts, banderolles, panneaux, etc)
d'autres lycéens ne voulaient pas des tracts trop critique aussi mais ca c'est une autre histoire...
on avait voulu se debrouiller sans les synidicat pendant un moment (le tract suivant est l'original mais il a était modifier pour etre moins critique et avoir UNL écrit dessus
). le probleme était que plusieurs lycéens voulaient garder l'UNL parceque c'était une structure reconnue par les médias, pour des raisons d'encadrement dans les manifs et pour avoir des moyens financiers (tracts, banderolles, panneaux, etc)
d'autres lycéens ne voulaient pas des tracts trop critique aussi mais ca c'est une autre histoire...
LYCEENS : C’EST MAINTENANT OU JAMAIS !
Mardi 8 Mars, Appel à la mobilisation pour la journée nationale d’action.
Une fois pour toute, nous demandons le retrait de la loi d’orientation Fillon
En voici quelques extraits :
• « Il est souhaitables de réduire le nombre des options au lycée » rapport annexe p 33
• « Pour les élèves qui ont montré aisance et rapidité dans l’acquisition des connaissances indispensables, l’éducation nationale se doit de favoriser leur progression » rapport annexe p 21
→ Education élitiste. Les bons élèves pourront suivre des études poussées à l’inverse des élèves en difficultés qui verront la diversité de leurs enseignements considérablement réduits et qui seront orientés en apprentissages (emplois précaires).
• « Les séries STI sont révisées et leur nombre réduit de 12 à 5 » Les points clés p 5
• « L’école [...] doit favoriser le rapprochement de la culture et de l’économie » rapport annexe p 18
→ Développement de la culture d’entreprise.
Mais la réforme c’est aussi :
- La réforme du brevet, « au même titre que le baccalauréat » qui présente pourtant les mêmes problèmes que cette dernière.
- La suppression des heures de dédoublements et l’augmentation des effectifs dans les classes.
- La suppression des TPE en terminale, projets pluridisciplinaires et facultatifs (coefficient 2) qui était un des seuls éléments réellement formateurs pour l’université.
Pour mettre fin aux idées reçues :
« Ils demandent la démission du ministre » FAUX Nous ne demandons le retrait de la loi d’orientation.
« Ils sont manipulés par les professeurs » FAUX Les mouvements lycéens se sont créés par eux même après avoir lu les textes officielles.
« Ils ne veulent pas réformer l’école alors que c’est nécessaire » FAUX une autre réforme est possible. Les syndicats lycéens ont fait des propositions au gouvernement.
« Manifester, ça ne sert à rien» FAUX Dans un pays où, actuellement, pour se faire entendre il faut crier, les manifestations ont montrées leur efficacité. Mr Fillon a renoncé à sa réforme du bac et introduit la LV2 dans le socle commun suite aux manifestations lycéennes de février.
Le réel objectif de ce projet de loi est de réduire les coûts de l’éducation. Pour le gouvernement l’éducation des jeunes est inutile puisque les entreprises fonctionnent avec 70% de main d’œuvre peu ou pas qualifiée.
Manifestations à l’appel de la
COORDINATION LYCEENE DE CAEN
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par Léa » Samedi 25 Juin 2005 21:56
Mission d'enquête sur les comportements des policiers pendant les manifestations lycéennes contre la loi Fillon
Communiqué de la Commission Citoyens Justice Police
A la suite des nombreux incidents qui ont émaillé les manifestations lycéennes contrela loi Fillon, la commission Citoyens-Justice-Police, composée de la Ligue des droits de l'Homme, du MRAP, du Syndicat des avocats de France, du Syndicat de la magistrature, a été saisie de violences dont les lycéens auraient été victimes de la part des forces de l'ordre.
La commission a décidé de créer une mission chargée d'enquêter sur les faits et de recueillir les témoignages de toutes les parties concernées.
Cette mission est composée de :
Elle rendra public son rapport.
Paris, le 23 juin 2005
LDH
Communiqué de la Commission Citoyens Justice Police
A la suite des nombreux incidents qui ont émaillé les manifestations lycéennes contrela loi Fillon, la commission Citoyens-Justice-Police, composée de la Ligue des droits de l'Homme, du MRAP, du Syndicat des avocats de France, du Syndicat de la magistrature, a été saisie de violences dont les lycéens auraient été victimes de la part des forces de l'ordre.
La commission a décidé de créer une mission chargée d'enquêter sur les faits et de recueillir les témoignages de toutes les parties concernées.
Cette mission est composée de :
- Alain Bondeelle (LDH),
Delphine Chauchis (Syndicat de la magistrature),
Fanny Cortot (Syndicat des avocats de France),
Pierre-Adrien Hingray (LDH),
Monique Lellouche (MRAP).
Elle rendra public son rapport.
Paris, le 23 juin 2005
LDH
Elu par cette crapule
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Léa - Messages: 2363
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par Anartoka » Vendredi 01 Juil 2005 11:00
lucien a écrit:invite a écrit:on va organiser une reunion inter lycees sans les syndicats pendant les vacances si ca te dit.
ouias enfin hein, les syndicats, ils vont pas se laisser mettre à la porte comme ça ...
C'est de reculer que de trop philosopher.
- Anartoka
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par Paul Anton » Vendredi 01 Juil 2005 12:01
Les lycéens ont parfaitement raison de prendre leur lutte en main. De toute façon, c’est leur droit le plus légitime ! Comme d’ailleurs à toute autre catégorie sociale ! Néanmoins, la question subjective et objective que l’on peut se poser (au risque de se répéter) pour la suite est celle-là : doit-t-on se doter quotidiennement d’un outil de lutte ?
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
- Paul Anton
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par Paul Anton » Samedi 02 Juil 2005 18:55
Tout à fait. 
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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par l\lo!sm » Dimanche 03 Juil 2005 20:34
on va organiser une reunion inter lycees sans les syndicats pendant les vacances si ca te dit.
ca m'interesse bcp, donne moi les dates et je verrai (xnoismx@laposte.net)
Paul Anton a écrit:Les lycéens ont parfaitement raison de prendre leur lutte en main. De toute façon, c’est leur droit le plus légitime ! Comme d’ailleurs à toute autre catégorie sociale ! Néanmoins, la question subjective et objective que l’on peut se poser (au risque de se répéter) pour la suite est celle-là : doit-t-on se doter quotidiennement d’un outil de lutte ?
les manifs-defilés qu'on a fait l'année derniere servent a rien je trouve. on défile, c rigolo, apres on va devant la prefecture, on prend la pose pour ouest-france et on attend je sais pas quoi, surement que qqun sortent pour dialoguer
les prochaines devraient etre plus "violente" pour interpeller et etre plus revendicative que les demandes bidons de l'UNL
je pense aussi qu'on devrait pas repondre aux appels nationeaux de l'UNL car les dates sont deja fixées et la prefecture, police, etc on le temps de s'organiser. faut faire des truc spontanés et autonomes
- l\lo!sm
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par Anartoka » Dimanche 03 Juil 2005 22:10
l\lo!sm a écrit:les prochaines devraient etre plus "violente"
huhu tu va te faire engueler
Sinon, à la rentrée ça va tomber pile poil avec les manifs de l'université... (en croisant les doigts pour que ça pete) donc ouias lycéen, étudiant, même combat contre le capital !
C'est de reculer que de trop philosopher.
- Anartoka
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par Paul Anton » Dimanche 03 Juil 2005 22:41
Lorsque tu évoques la tournure de ces manifestations, n’étant qu’au final l’expression du « spectaculaire encadré », c’est à dire la mise en scène de la contestation ; je suis entièrement d’accord avec toi. Cela pose, me semble-t-il, la nécessité à court terme d’étendre le front de la lutte vers d’autres aspects de notre vie courante : le logement, la nourriture, le travaille… Globalisons l’analyse et la contestation ! Mais ceci ne peut se réaliser, qu’en ayant développé au préalable des structures de lutte, promouvant l’idée de la résistance populaire autonome (ex : syndicats anars, collectif de salariés, d’usagers auto-organisés…) sur ces mêmes lieux, afin de se prémunir des agissements de la sociale-démocratie et de ses courroies de transmission (en l’occurrence l’UNL et la FIDL pour le mouvement lycéen). Il me parait également judicieux de rappeler que le concept d’autonomie n’est pas le rejet de toute forme d’organisation. Bien au contraire ! Je t’invite donc à lire le texte ci-dessous, ainsi que la plateforme interpro, la charte de l’UL, Anarcho-syndicalisme et autonomie populaire (voir liste des cahiers)…
AUTONOMIE, LA STRUCTURE QUI CONNECTE
L'AUTONOMIE effectue une inversion radicale des perspectives stratégiques. Elle refuse l'aplatissement idéologique des différences opéré par la politique traditionnelle, reflet d'un mode de production parvenu à une totale hégémonie. Elle n'est pas le but à atteindre mais le mouvement réel des identités différentes exprimant une pluralité de besoins antagoniques à l'état des choses présent. Elle est recomposition de ces identités en un réseau de contre-pouvoirs.
Cela n'implique pas pour autant la réduction ou l'annulation de la question de l'organisation. Celle-ci doit se poser dans un contexte social et politique profondément modifié. Cela est d'ailleurs arrivé chaque fois que le mouvement radical s'est trouvé face à la nécessité d'actualiser sa forme organisationnelle par rapport à une nouvelle réalité historique. Il est aujourd'hui nécessaire d'en finir avec la notion "d'avant-garde" s'incarnant dans un parti; seule l'organisation du mouvement peut permettre le maintien de la fonction d'indication politique.
Communauté en mouvement, l'autonomie est le plus petit dénominateur commun de conditions et de situations subjectives différentes qui tendent à la réappropriation de la coopération sociale productive, qui s'affirment et se développent dans la pratique du contre-pouvoir. En ce sens, l'autonomie est immédiatement auto-organisation.
Aujourd'hui, l'auto-organisation devient la structure qui connecte le réseau des contre-pouvoirs, le dispositif de communication des composantes singulières de l'antagonisme. Elle devient une machine politique qui a substitué à la vieille chaîne de transmission de l'homogénéisation forcée un réseau de terminaux sociaux qui échangent des langages divers à travers le code d'identification de l'antagonisme.
A travers cette nouvelle catégorie, l'autonomie comme structure qui connecte, il est possible de lire les tendances à la "pratique de l'action directe" comme émergence possible d'un nouveau besoin d'auto-gouvernement par le bas. Il est possible de recomposer la partialité des luttes dans la physionomie d'un sujet collectif en mouvement qui se pose lui-même au quotidien comme projet social autonome, incompatible avec le système actuel et porteur d'aucune médiation possible.
Contrairement au communisme traditionnel, l'autonomie n'est pas un objectif atteint à l'issue d'une période de transition mais subjectivité active, mouvement de la transformation. Elle fait vivre au quotidien des luttes le sens de la société à venir.
Stan Laurel
Extrait du numéro 2 de Quilombo (avril mai 1992)
AUTONOMIE, LA STRUCTURE QUI CONNECTE
L'AUTONOMIE effectue une inversion radicale des perspectives stratégiques. Elle refuse l'aplatissement idéologique des différences opéré par la politique traditionnelle, reflet d'un mode de production parvenu à une totale hégémonie. Elle n'est pas le but à atteindre mais le mouvement réel des identités différentes exprimant une pluralité de besoins antagoniques à l'état des choses présent. Elle est recomposition de ces identités en un réseau de contre-pouvoirs.
Cela n'implique pas pour autant la réduction ou l'annulation de la question de l'organisation. Celle-ci doit se poser dans un contexte social et politique profondément modifié. Cela est d'ailleurs arrivé chaque fois que le mouvement radical s'est trouvé face à la nécessité d'actualiser sa forme organisationnelle par rapport à une nouvelle réalité historique. Il est aujourd'hui nécessaire d'en finir avec la notion "d'avant-garde" s'incarnant dans un parti; seule l'organisation du mouvement peut permettre le maintien de la fonction d'indication politique.
Communauté en mouvement, l'autonomie est le plus petit dénominateur commun de conditions et de situations subjectives différentes qui tendent à la réappropriation de la coopération sociale productive, qui s'affirment et se développent dans la pratique du contre-pouvoir. En ce sens, l'autonomie est immédiatement auto-organisation.
Aujourd'hui, l'auto-organisation devient la structure qui connecte le réseau des contre-pouvoirs, le dispositif de communication des composantes singulières de l'antagonisme. Elle devient une machine politique qui a substitué à la vieille chaîne de transmission de l'homogénéisation forcée un réseau de terminaux sociaux qui échangent des langages divers à travers le code d'identification de l'antagonisme.
A travers cette nouvelle catégorie, l'autonomie comme structure qui connecte, il est possible de lire les tendances à la "pratique de l'action directe" comme émergence possible d'un nouveau besoin d'auto-gouvernement par le bas. Il est possible de recomposer la partialité des luttes dans la physionomie d'un sujet collectif en mouvement qui se pose lui-même au quotidien comme projet social autonome, incompatible avec le système actuel et porteur d'aucune médiation possible.
Contrairement au communisme traditionnel, l'autonomie n'est pas un objectif atteint à l'issue d'une période de transition mais subjectivité active, mouvement de la transformation. Elle fait vivre au quotidien des luttes le sens de la société à venir.
Stan Laurel
Extrait du numéro 2 de Quilombo (avril mai 1992)
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
- Paul Anton
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par Paul Anton » Lundi 04 Juil 2005 9:20
Petit rappel : Il est plutôt conseiller d’éviter de laisser une adresse sur ce forum (la police nous surveille).
Lycéens, étudiants, chômeurs, précaires et travailleurs, un seul ennemi : le capital !
Créer et organiser 10,1000 occupations d’ANPE, d’entreprises, de logements… !
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par Anartoka » Lundi 04 Juil 2005 10:07
Paul Anton a écrit:Petit rappel : Il est plutôt conseiller d’éviter de laisser une adresse sur ce forum (la police nous surveille).
je suis parano mais là ... faut pit-être pas abuser
C'est de reculer que de trop philosopher.
- Anartoka
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par Paul Anton » Lundi 04 Juil 2005 10:24
On ne sais jamais.
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