La chasse, c'est trop cool !
http://www.quid.fr/2007/Sports/Statistiques/1
admirez le concours de bite dans l'encadré de gauche...
en tout cas, il est très intéressant de mettre ces statistiques au regard des informations concrètes sur la chasse. Pour cela, rien de plus simple, il suffit d'aller... sur un site de chasseur ! comme ça au moins on ne peut pas se faire taxer de quoi que ce soit. Et ce qu'on peut y lire est très intéressant. Je viens de parcourir une à une toutes les catégories de la partie sur le gibier sur le site
http://www.chassepassion.net :
1) concernant les problèmes que posent les animaux par rapport à notre civilisation ainsi qu'à l'équilibre de la faune ou de la flore, voici la liste intégrale des passages que j'ai pu relever.
a) les classés nuisibles :
- sur le renard : Pour le chasseur, le renard est un
destructeur de gibier et de volaille (ndtomatok : donc bon c'est un nuisible pour les chasseurs en fait surtout, et pour les éleveurs, ce dont je me fous éperduement en tant que végétarien), donc un ennemi que l'on cherche à anéantir par tous les moyens. Pourtant, le régime de cet animal varie suivant les saisons, les régions et les individus. Pendant la plus grande partie de l'année, le renard se nourrit surtout de mulots, de campagnols, de souris, mais aussi de grenouilles, d'insectes (de bousiers principalement), d'écrevisses, d'escargots, voire de charognes. Il adjoint à ce menu des œufs, des oiseaux, des fruits et, lorsque l'occasion se présente, des pièces de gibier. A l'époque de la reproduction, il en va tout autrement :
obligé de nourrir sa famille, il s'empare de la volaille jusque dans les cours de ferme. Outre les lapins et les lièvres (ndtomatok : même remarque que ci-dessus), il capture les faisans et les perdreaux, et s'attaque même aux chevrillards, malgré les coups de pied que lui prodiguent les chevrettes et dont il est parfois la victime.
- sur le blaireau : Le blaireau ne peut être considéré comme vraiment dangereux pour le gibier. On reproche au blaireau de capturer les oiseaux nichant à terre, et surtout de s'attaquer aux œufs; c'est vraisemblable, quoique, la plupart du temps, ce soit le renard le vrai coupable. Le blaireau se nourrit aussi de miel, de champignons, de faines, de glands, de pommes de terre, de betteraves, de carottes, de céréales et surtout de raisin.
- sur la martre : Elle est très active, détruisant rats, souris, campagnols, lapins, lièvres, coqs de bruyère, volaille aussi, quand elle en a l'occasion. Elle est très friande de miel, ainsi que des baies de l'if et du fusain d'Europe, de cerises et de framboises.
elle mène une vie "aérienne" comme l'écureuil, une de ses victimes préférées, qu'elle poursuit dans les branches, sautant d'un arbre à l'autre, comme lui. Elle capture aussi des oiseaux et pille leurs nids.
- sur la fouine : elle semble rechercher le voisinage de l'homme; elle séjourne souvent à proximité des fermes et des villages, dans les granges et même dans les villes. Pour le reste, ce qui a été dit de la martre s'applique à la fouine.
- sur la belette :
Peu d'animaux sont aussi calomniés que la belette. Alors qu'on devrait la tolérer et même la protéger, on la persécute partout et en tout temps. Non seulement elle détruit des quantités énormes de campagnols et de taupes, mais elle tue aussi beaucoup de rats, lesquels s'attaquent à la volaille, au gibier et aux oiseaux. Elle ne touche pratiquement jamais aux lapins (sauf aux jeunes) et ne fait que de rares incursions dans les poulaillers et les pigeonniers. Neuf fois sur dix, les crimes qui lui sont imputés sont, en fait, commis par l'hermine. Aussi, bien qu'elle détruise des œufs de perdreaux, il n'est pas certain qu'il faille la rendre responsable - comme on le fait trop souvent - de la diminution massive de cet oiseau dans certaines chasses. (ndtomatok : trouver un tel développement sur un site de chasseurs à propos d'un animal classé nuisible me laisse sceptique...)
- sur le rat musqué : Le rat musqué est très prolifique, et les dommages qu'il cause aux digues, aux rives, etc., sont parfois fort importants.
b) les autres animaux chassés :
- sur le cerf : Ils sortent malheureusement beaucoup, dès le début de l'été, dans les champs de céréales et plus tard ceux de maïs; leurs dégâts, bien qu'indemnisés largement par les caisses de compensation des fédérations de chasseurs, suscitent chez les agriculteurs un légitime mécontentement...
mais, avant l'extension des cultures céréalières de ces dernières années, les paysans évitaient les cultures trop tentantes et laissaient les bordures en pâturage, où les dégâts sont minimes!
(ndtomatok : comme quoi il existe d'autres solutions dans certains cas)
- sur le sanglier : Le sanglier, présent ou de passage dans toutes les forêts de France, est l'objet de chasse acharnée, et seules sa fécondité et son intelligence remarquable permettent à l'espèce de se maintenir. Causant des dégâts considérables s'il est en surnombre, il est souvent classé parmi les animaux nuisibles par arrêté préfectoral, décision ayant pour effet de provoquer des battues administratives parfois excessives.
- sur le lièvre : Il ne s'attaque aux écorces des jeunes arbres qu'en cas de disette, lorsque l'hiver est rigoureux.
- sur le faisan : il a une prédilection pour les champs de sarrasin et les vignes aux grappes abondantes : il est aussi avide de raisin que la grive.
- Le lapin est bien souvent une source d'ennuis, en raison des dégâts considérables qu'il commet. Dans la plupart des départements, il est compris parmi les animaux malfaisants ou nuisibles, classés comme tels par l'arrêté réglementaire permanent sur la police de chasse, c'est à dire qu'on doit le détruire afin de l'empêcher de nuire aux cultures, aux plantations et aux régénérations forestières.
- sur la caille : Leur nourriture est constituée pour l'essentiel par les semences de céréales
- sur le pigeon : Le ramier se nourrit de toutes les graines (céréales et légumineuse) qu'il trouve dans les champs (causant parfois d'important dégâts)
- sur le canard : ils affectionnent aussi les champs d'avoine.
Voilà tout ce que j'ai pu trouver sur ce site. Vous vouliez des données, en voici donc. Moi ce que j'aimerais savoir maintenant c'est quelle est la proportion de dégat réel que tous ces animaux causent d'une part, et d'autre part ce qu'il en serait s'ils n'étaient pas chassés. Enfin, n'existerait-il pas des possibilités d'alternatives à la chasse ? Je n'ai aucune solution à proposer, ne m'étant jamais intéressé au sujet.
2) Il faut maintenant s'arrêter sur l'aspect économique. En effet, on ne mange pas d'argent, l'argent ne fait pas le monde, le pollueur payeur c'est une énorme connerie, etc. mais je trouve intéressant de soulever la question que posent ces chiffres. Que nous apprend le Quid ? Que la somme des indémnités versées par an s'élève à un peu plus de 21 millions d'euros, indémnités jugées "larges" par les chasseurs. D'un autre côté, on apprend aussi que les dépenses de chasse s'élèvent à 1,95 milliards d'euros par an. C'est crédible, ça revient en gros à 1300 euros par chasseur et par an... Vous pouvez faire la balance commerciale... et m'expliquer que la chasse c'est avant tout une question d'équilibre écologique... Mais dans un monde où l'argent est roi, je trouve pas ça très crédible.
3) ...car surtout, sur ce site de chasse, s'il est bien fait mention des problèmes de nuisibilité de certains des animaux, on trouve aussi toute la dimension du plaisir de tuer. Alors toi aussi, si tu ne veux plus être un vil PD, voici ce que tu peux faire :
- Le chevreuil est chasse a courre, aux chiens courants, en battue; l'approche
procure les plus belles émotions, le vieux chevreuil étant aussi rusé que méfiant.
- sur le daim : Il porte mieux la balle que le cerf et il fait preuve d'une résistance extraordinaire.
L'équilibre naturel des sexes est a rechercher comme pour toutes les espèces de cervidés, et cela au détriment du nombre. Favorisant la qualité du cheptel,
le respect de cet équilibre permet au chasseur de se procurer des trophées dont la quête apporte de belles émotions (ndtomatok : c'est pour quoi déjà l'équilibre respecté dans la gestion des animaux ? ah oui, le plaisir du chasseur !) Cette palette se développe au cours des mues suivantes et, vers 6 ou 7 ans,
le male possède un trophée enviable. (ndtomatok : à n'en point douter les mâles qui le chassent aussi, arf arf)
- Sur le lièvre : Toutefois, en raison de la guerre sans merci qui lui est faite et
malgré les importations massives et lâchers d'animaux d'élevage, ses effectifs diminuent d'une manière très nette, (ndtomatok c'est bien là on nous explique carrément qu'on lache des animaux pour s'amuser à les poursuivre et à les tuer... mais non voyons, avant tout, la chasse, c'est é-co-lo-gique !)
- sur les lapins : Selon certains, la densité des lapins devrait être de 8 à 10 par hectare, ce nombre n'offrant que peu de risques de dégâts et
permettant des chasses intéressantes.
- Les cailles, de moins en moins nombreuses en France, constituent lorsqu'on a la chance d'en posséder sur son territoire de chasse,
un agréable gibier d'ouverture.
- sur le canard :
D'un élevage très facile, il est produit dans de nombreuses chasses ; mais les éleveurs le soignant trop pour qu'il ne s'éloigne pas, il devient vite familier et ne permet plus, dans ces conditions, des tirs intéressants. (ndtomatok : arf arf encore plus fort que pour les lièvres, les inconnus ne sont pas loins)
- Le mouflon, originaire de Corse,
a été introduit avec d'abord avec succès
dans de nombreuses chasses d'Europe centrale. (ndtomatok : tiens bah là la bête elle était pas là et on l'y a mise juste pour la tirer) Le male porte de
belles cornes régulièrement annelées, procurant un très beau trophée.
Voilà, ça fait 2 heures 30 que je me fais chier là-dessus...