L'anarchisme est donc :
http://encyclopedie.zaup.org/wiki/index.php/AnarchismeL'anarchisme est une philosophie politique qui prône l'abolition de toutes formes de gouvernement et de domination.
Le terme anarchisme est étymologiquement issu du grec an (marque du privatif) et archè (pouvoir, autorité, commandement). L'anarchie que proposent les anarchistes n'est pas l'absence d'ordre, de règles, de structure organisée ; cette réalité là se définit comme de l'anomie. Les anarchistes recherchent l'absence de hiérarchie, de pouvoir, d'autorité (principes organisationnels que les anarchistes considèrent comme immoraux, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre et de malheur, et inutiles). Les anarchistes tendent vers l'organisation d'une société libertaire et fédéraliste, où la liberté politique serait le fondement social. Pour se démarquer de l'usage péjoratif et effrayant du mot « anarchie » pour désigner l'anomie, les anarchistes utilisent aussi le mot libertaire (défenseur de la liberté politique) comme synonyme d'anarchiste.
Et sur le terme Anarchie, voila un petit lien :
http://faqanar.zaup.org/index.php/Anarchie
Jusqu'à là c'est simple et on comprend que l'Anarchie c'est pas l'Anomie :
http://refractions.plusloin.org/textes/refractions1/pessinanarchieanomie.htm/ANARCHIE ET ANOMIE
d'Alain PESSIN à Jean Duvignaud
Le désir imprévisible
L'histoire tout entière de l'anarchie est faite de dérapages du désir. Aujourd'hui encore les libertaires sont nécessairement mis en demeure, par eux-mêmes, dans leur exercice constant de définition de soi, de clarifier leur rapport avec des évènements et des personnages qui donnent au mouvement son bagage le plus spectaculaire, mais dont la signification politique et morale est pour le moins problématique.
Comment vivre avec Netchaiev, ce météore russe venu glisser la perversion morale dans la stratégie révolutionnaire, et surtout comment admettre et comprendre la violente séduction qu'il exerça, ne fut-ce qu'un instant, sur Bakounine lui-même? Comment faire place à Ravachol, dont les exactions de droit commun furent moins approximatives que les bombes, et comment rendre compte de la complaisance de quelques-uns qui glorifièrent en lui une sorte de nouveau Christ? Comment partager le désespoir d'Emile Henry qui se voulut, le 12 février 1894, le meurtrier du peuple? Comment croire que l'anarchie ait pu dériver jusqu'à voir dans le hold-up un raccourci vers le bonheur, comme l'illustra pourtant la bande à Bonnot?
Il est inutile de prolonger une liste de ce genre. Le mouvement libertaire n'en finit pas de tenter de raisonner de tels faits, c'est-à-dire d'élaborer pour lui-même à leur égard une proposition rationnelle, afin de les chasser, ou de les réintégrer, s'il se peut, à la cohérence d'un projet collectif. Une telle clarification garde, depuis un siècle, un même caractère d'urgence. Car l'image générale de l'anarchisme, qu'elle soit produite par ses détracteurs ou véhiculée par des commentateurs superficiels, se réduit couramment aux figures du poseur de bombes, du bandit tragique, ou de la caricature démoniaque du révolutionnaire. Mais il est vrai aussi que l'esprit anarchiste complique toujours un peu les choses, qui critique sévèrement de telles trajectoires indiscutablement marginales, mais revendique en même temps et toujours une participation au scandale, par provocation, par sa recherche constante de la formulation la plus abrupte de son altérité, par l'extrémisme de sa révolte qui le pousse dans l'idée, quelque peu paradoxale, que s'il n'en est jamais l'auteur, il est toujours capable du pire.
Quelles sont pourtant les chances d'une rationalisation de tels phénomènes? Tous ces faits sont porteurs, au moins virtuellement, de contradiction entre un idéal libertaire revendiqué, et des positions, des attitudes qui lui semblent difficilement conciliables. Deux possibilités semblent alors ouvertes pour leur interprétation : soit on maintient la contradiction en l'état, ce qui veut dire qu'on la considère comme constitutive de l'anarchie, et l'on a d'assez fortes chances alors de disqualifier celle-ci. C'est ce que fait par exemple H. Arvon qui, commentant l'épisode de l'insurrection de Lyon en septembre 1870 et la contradiction qu'il repère entre l'idéal libertaire de déchéance immédiate de l'État et les nécessités organisationnelles de la victoire populaire, incluant un certain dirigisme, conclut à "l'aporie" de la révolution libertaire qui, littéralement, ne serait donc pas pensable, les deux termes de "révolution" et de "libertaire" s'excluant l'un l'autre selon l'auteur ; soit on fait supporter les difficultés voire les impasses rencontrées régulièrement par le mouvement libertaire par les seuls caprices et fragilités de la psychologie individuelle, ce qui n'est alors qu'une façon de leur dénier toute signification historique et politique.
Il ne s'agit pas de chercher à réintégrer à tout prix tous les épisodes "scandaleux" ou apparemment contradictoires dans une positivité historique qui serait celle de l'anarchisme. Un tel unanimisme est manifestement un projet absurde. Mais on fera l'hypothèse que l'approche sociologique et certaines de ses intuitions modernes majeures permettent d'approfondir la compréhension des faits de ce genre.
Les questions sont les suivantes: certaines dynamiques du collectif permettent-elles de comprendre le déploiement imprévisible du désir ? Ce dernier peut-il alors nous renseigner sur autre chose que sur les bizarreries de l'esprit individuel ? Peut-il être tenu pour un indice significatif dans le repérage des faits historiques et politiques ?
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Pour ceux et celles que cela interressent de lire la suite...
Bon, cela dit, l'Anarchisme au sens large se "divise" (?) se ramifie en plusieurs courants qui sont principalement :
http://encyclopedie.zaup.org/wiki/index.php/Tendances_anarchistesTendances anarchistes
Un article de EncycloAnar, l'encyclopéde libre.
Le mouvement anarchiste depuis son origine est composé de différentes tendances plus ou moins complémentaires ou non. On pourra nettement distinguer :
- l'anarchisme individualiste, qui insiste sur l'autonomie individuelle contre toute autorité.
* l'anarchisme chrétien, partisan de l'anarchisme individualiste, est essentiellement mystique et non révolutionnaire, se basant sur la « révolution personnelle ».
- l'anarchisme socialiste, qui insiste sur la gestion collective de l'économie.
* l'anarcho-communisme, qui de l'adage « À chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités » veut économiquement partir du besoin des individus, pour ensuite produire le nécessaire pour y répondre, ce qui politiquement est lié étroitement avec l'anarchisme qui part des volontés de chaque individu réel, par la liberté politique pour créer/construire la société à échelle humaine.
* l'anarcho-syndicalisme, qui propose une méthode : le syndicalisme, couplé à l'anarchisme (collectiviste), comme moyen de lutte et d'accès vers une société anarchiste.
* Le collectivisme libertaire qui propose une gestion collective égalitariste de la société.
Ces différentes tendances se rejoignent (théoriquement) sur la volonté de mise en place d'une société libertaire, où la liberté politique serait la règle, c'est-à-dire qu'aucun organisme (syndical, communautaire, ou autre) ou individu n'aurait à contraindre d'autres formes politiques d'organisation.
C'est donc à partir de là, où pour ma part, cela devient un petit peu plus complexe qu'au début, où l'Anarchie au sens large était compris simplement.
Bon il y a déjà une bonne base, quand même ? simple, j'admet mais bon, rien que cela et un "bon" (ou un mauvais, d'ailleurs) esprit critique peut commencer à débattre sur certainnes choses générales.
Pour ma part, je tacherais, la prochaine fois de "sujétiser" chacunes les tendances ci-dessus sus-nomées. Et en parallèle les concepts/notions associés à ces tendances, tout en espérant relier les personnalités à chaque courrant (généralement, c'est aussi là ou je me plante )