"Ton objectif n'est pas tant d 'organiser les masses dans la CNT mais la pénètration des principes tactiques et des finalités anarcho syndicalistes en leur sein"
Il faudra alors m 'expliquer comment cela peut etre possible sans construire aussi et d abord ton syndicat donc en restant marginal en nombre donc en influence.
Crois tu qu 'il existe un rapport entre le nombre et l'influence ?
Notre influence est favorisée par la fait que la plupart des pratiques, comme l'assembléisme et l'action directe , sont des pratiques génériques de tout mouvement révolutionnaire . Les masses ont elles mêmes la capacité d'organisation nécéssaire , mais cette capacité est en permanenece étouffée par l'idéologie dominante . Tout le discours dominant , consiste a nous considérer comme des incapables voire a nous culpabiliser . D'où l'importance de la clarification idéologique et de la lutte contre les politiciens .
Il me semble que cette position rejoint la position élitiste de l'avant garde éclairée qui ne veut surtout pas trop de membres à ses cotés de peur de se faire prendre la vedette.
A partir du moment où l'on défend une position minoritaire , on prête le flanc a la critique subjective d'élitisme . Le probléme ce n'est donc pas d'être traité d' élitiste , c'est l'attitude concréte qui est adoptée vis a vis du pouvoir . En interne , on le voit dans le fonctionnement, vertical ou non, de l'organisation . En externe, on le voit par le développement ,ou non, de pratiques représentatives .
Dans ces conditions, voir quitter les militants des organisations anarchistes autres pour rejoindre la CNT me semble chimèrique.
Tout a fait . Cela aurait une importance si on analysait qu'une des causes de la situation actuelle serait que les membres de la FA ou AL ne font pas un travail anarchosyndicaliste . Au contraire, si les membres de la FA ou AL , font ce qu'ils font ,c'est qu'ils sont les produits de la situation et non les causes de celle ci .
Concernant le " gradualisme " dans les revendications qui serait une idiotie , cela pose la question suivante : Chaque revendication ne pose-t-elle pas en elle et à son " extremité " la remise en question du système ? Si c est le cas, le role des libertaires n est t-il pas d en faire le lien Les anarcho-syndicalistes devraient " creer un contexte rèvolutionnaire ?" si je te comprends bien.
Mais si celui ci n'existe pas objectivement dans le fond de la societe, comment quelques anarchistes qui estiment en outre secondaire le fait de se construire en syndicat de masse pourront-ils le créer ?
Aucune revendication ne porte elle la destruction du systéme , ne serait ce que parceque celui ci a une faculté d'adaptation illimitée.
Par contre la lutte autour d'une revendication peut donner lieu a une dynamique révolutionnaire grâce a une prise de conscience massive et globale . il ne s'agit pas d'une articulation mais d'un dépassement , et pas seulement de la revendication mais de tout le discours dominant . C'est pourquoi un révolutionnaire réflchira aux conditions de ce ne fonde pas ses pesrpectives en fonction du possible, . Le possible ce n'est jamais que le cadre du systéme dominant . Dans ce cadre , oui, il est possible d'avoir la gratuité des transports , un revenu garanti et un président transexuel . Et alors ?