Manifestation, le 8 février, à 10 h 30 place du théâtre

Manifestations, assemblées générales, actions en cours... les luttes en normandie !

Manifestation, le 8 février, à 10 h 30 place du théâtre

Messagepar Paul Anton » Mardi 06 Fév 2007 17:20

Manifestation, le 8 février, à 10h30 place du théâtre : mobililisation dans la fonction publique.
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
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Messagepar Vroum » Mercredi 07 Fév 2007 14:19

Pour Rouen, c'est à 10h00 cours Clémenceau (rive gauche), le havre 10h00 cours Franklin

Pour Paris c'est RASSEMBLEMENT à partir de 12 H 30

DEPART A 13 H 30 D'AUSTERLITZ DEPUIS LE BOULEVARD DE L'HOPITAL A HAUTEUR
DU BOULEVARD SAINT MARCEL

PARCOURS : BD RASPAIL - ST MICHEL - PORT ROYAL - MONTPARNASSE

FIN DE MANIF : SEVRES BABYLONE

Vous pourrez lire dans le lien ci-dessous le tract fédéral de la FA au format .pdf

PDF - 979.5 ko

http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/tract_FA_service_public_8_fevrier_2007.pdf

Défendre et reconquérir les Services Publics

Qu’est-ce que le Service public ?

C’est tout ce qui vise à la satisfaction des besoins sociaux fondamentaux (accès à l’eau, à l’électricité, aux transports, à l’éducation, aux soins, poste, communication...). Il s’inscrit dans un cadre de solidarité sociale (sécurité sociale, système de retraites, assurance-chômage), tous(tes) participant au bien commun par le biais de l’impôt. Ce service, quand il fonctionne, permet une relative égalité sur le territoire, quels que soient les revenus et les conditions de chacun(e), isolement, âge, éloignement géographique...

Du contrôle ouvrier à l’étatisation La contradiction réside dès l’origine dans la revendication des travailleurs à ce que l’Etat prenne en charge les relations et les besoins sociaux. Auparavant, les services publics existaient sous forme de bourses du travail, caisses de secours mutuelles, assurances sociales, coopératives de production et de distribution, créées dans la deuxième moitié du XIXème siècle...Progrès social, fruit d’un rapport de force et d’une lutte incessante pour améliorer les conditions de vie et se rapprocher de l’idée de solidarité et d’intérêt général, ils sont l’objet d’un abandon progressif par les travailleurs.

Une rupture historique s’est effectuée par l’étatisation de ces structures et la perte de contrôle exercé par les ouvriers. D’abord, après la guerre de 14-18, où l’Etat voit dans les services publics le moyen de se substituer aux mécanismes du marché défaillants. Il n’y a donc plus de revendication du droit. Puis, après la crise de 29, où Keynes met l’Etat Providence au centre de la gestion de l’économie, du progrès et des services publics, qui sont alors utilisés comme outils de régulation du capitalisme. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, il y aura de nouveaux acquis comme la Sécurité sociale, notamment grâce au Conseil National de la Résistance, face auquel la bourgeoisie a dû faire d’importantes concessions. Mais cette dernière s’est rendue compte qu’elle en profitait elle-même et que ces avancées étaient nécessaires pour maintenir une certaine cohésion sociale.

La bureaucratisation des syndicats et leur division a accentué la perte de contrôle des travailleurs, mettant à la tête de ces structures à gestion paritaire des “professionnels de la gestion” qui leur permettaient ainsi à la fois de maintenir une place dans les négociations avec l’Etat, de contrôler les ouvriers en les cantonnant dans un rôle d’usagers-consommateurs et de s’assurer quelques bonnes places. L’exemple de la sécurité sociale, réformée en 2003, montre que d’une gestion assurée après guerre par les syndicats (75% des sièges au CA), on est passé au paritarisme en 1967, puis à la suppression pure et simple des élections.

Aujourd’hui, les services publics en réseau au niveau européen sont nommés “ services économiques d’intérêt général ”, et sont considérés comme des activités économiques soumises, pour la Commission, aux règles relatives au marché intérieur, à une obligation de rentabilité et à la concurrence au niveau communautaire. Le processus de déréglementation a commencé avec les télécommunications et s’est étendu avec la Poste, le rail, aujourd’hui l’énergie. Les autres services publics, dits “ d’intérêt général ” sont aussi menacés dans le cadre de l’AGCS (Accord général sur le commerce des services) dont les négociations ont été largement devancées par les directives européennes. Ces accords ont été signés à la fois par des responsables de gauche et de droite. Il faut se rappeler l’accord sur la privatisation de la SNCF et d’EDF-GDF signé par Jospin à Barcelone en 2002.

Récemment, la scandaleuse affaire de la SNCM vendue pour une bouchée de pain, a mis en évidence le rapt opéré par l’Etat et le cadeau fait à ses amis du Medef. La collusion entre les dirigeants politiques et économiques est totale et le totalitarisme n’est pas loin.

Quelles luttes ?

La remise en cause du droit de grève exercée par le gouvernement vise à interdire la possibilité aux personnels de défendre l’existence même des services publics, dans des secteurs avec de forts bastions syndicaux et une tradition de lutte. C’est donc l’ensemble des salarié(e)s, chômeurs(ses), usagers qui doivent se mobiliser et dépasser le cadre national. Concernant les services publics, la simple résistance ne suffit pas. Elle est certes nécessaire mais ne doit pas occulter les importantes inégalités maintenues par les services existants (absence de gratuité, discriminations pour l’accès aux droits, coupures d’électricité, reproduction sociale à l’école ...) ainsi que la technocratisation de la gestion de ces services. Pour les anarchistes, il n’y a pas de liberté pour les individus sans l’égalité. Il n’y a pas non plus d’égalité des droits sans égalité sociale..

L’autogestion et la gratuité au cœur du débat Les anarchistes ont toujours posé la question de la gestion des entreprises, de l’organisation et des services. Tout comme la gestion directe dans les usines, nous devons mettre en avant la réappropriation du contrôle des services publics par les personnels et les usagers que nous sommes tous(tes). La définition des besoins par les usagers eux-mêmes et l’adéquation de l’offre permettent de se poser les questions globales de développement, respect de l’environnement, redistribution des richesses, proximité, accessibilité, facilitation des démarches et formation des personnels. S’en remettre à l’Etat, c’est forcément s’en remettre à cette économie de marché où les services n’existent que comme simple marchandise et c’est accepter l’abandon de tout un pan de décisions essentielles à la vie de la société. L’autogestion est le seul moyen de faire coïncider les besoins et les droits individuels et collectifs en resituant chacun(e) à la fois dans un rôle d’usager et dans un rôle de gestionnaire et d’échapper à la fois à l’aumône ultra-libérale et au caporalisme étatique.

Et qui dit autogestion dit nécessairement égalité économique et sociale pour toutes et pour tous. Les anarchistes l’ont toujours dit : il ne peut y avoir de liberté sans égalité. De cette exigence d’égalité découle nécessairement la gratuité totale de tous les services publics.

Pour nous, anarchistes la construction de services publics émancipés, autogérés, universels et gratuits est un impératif car nous somme convaincus que dans notre combat contre toutes les oppressions et injustices, la gratuité des services publics constitue un des leviers permettant de faire basculer ce monde inique vers une société sans classes ni Etat !

Agir au lieu d’élire !

Ni les grèves carrées et répétées de 24 heures, ni les prochaines échéances électorales ne nous permettront de mettre un coup d’arrêt à la casse des services publics. La défense et la reconquête des services publics doivent être l’œuvre des travailleurs et des usagers eux-mêmes et non pas le fait des bureaucrates syndicaux et des politiciens qui nous endorment et nous divisent.

La construction d’un vaste mouvement autonome fédérant toutes les luttes du privé et du public, des salariés, des précaires, des chômeurs, des jeunes et des retraités... doit nous permettre de reprendre le chemin de l’offensive. Ce mouvement basé sur des principes d’action directe, de fédéralisme, d’autogestion et de démocratie directe (AG souveraines, mandats impératifs et révocables...) est le seul à même de garantir l’unité et la maîtrise de nos luttes. La gestion sans Etat ni patrons des services publics directement par les travailleurs et les usagers eux-mêmes est un premier pas vers la réappropriation de l’ensemble des moyens de productions et d’échanges, prélude à la révolution sociale à laquelle les anarchistes emploient toute leur énergie.

Fédération anarchiste

le 8 février 2007
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Messagepar douddu » Mercredi 07 Fév 2007 15:22

Ni les grèves carrées et répétées de 24 heures, ni les prochaines échéances électorales ne nous permettront de mettre un coup d’arrêt à la casse des services publics. La défense et la reconquête des services publics doivent être l’œuvre des travailleurs et des usagers eux-mêmes et non pas le fait des bureaucrates syndicaux et des politiciens qui nous endorment et nous divisent.

La construction d’un vaste mouvement autonome fédérant toutes les luttes du privé et du public, des salariés, des précaires, des chômeurs, des jeunes et des retraités... doit nous permettre de reprendre le chemin de l’offensive. Ce mouvement basé sur des principes d’action directe, de fédéralisme, d’autogestion et de démocratie directe (AG souveraines, mandats impératifs et révocables...) est le seul à même de garantir l’unité et la maîtrise de nos luttes. La gestion sans Etat ni patrons des services publics directement par les travailleurs et les usagers eux-mêmes est un premier pas vers la réappropriation de l’ensemble des moyens de productions et d’échanges, prélude à la révolution sociale à laquelle les anarchistes emploient toute leur énergie.

Fédération anarchiste

le 8 février 2007



Paradoxal que le moment que saisit la FA pour en appeler a un mouvement autonome soit justement une journée de gréve , dont elle reconnait l'inutilité .

Paradoxe également présent chez les vignolles qui sur leur site recopient les lieux des manifs appélées par la CGT .

Question : Pourquoi les "travailleurs" de la FA ont apparemment choisi de faire cavalier seul d'avec les vignolles, donts ils partagent au moins le suivisme éffréné envers les syndicats ? .
douddu
 

Messagepar Federica_M » Jeudi 08 Fév 2007 0:32

> la révolution sociale à laquelle les anarchistes emploient toute leur énergie

Alors là question énergie c'est carrement le retour à la bougie ! :D
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Messagepar douddu » Vendredi 09 Fév 2007 10:15

<p>La gratruité des services publics serait pour la FA un levier pour une société sans classe ni état . .....Il me semble que cette assertion procéde de l'illusion . Cette illusion provient d'une théorie qui veut qu'iIl suffirait de trouver l'articulation entre une revendication immédiate et le projet révolutionnaire pour que celui ci se réalise de maniére graduelle . Cette théorie est séduisante par sa simplicité et elle permet tactiquement de coller aux syndicats et a leur minabilitude , Cependant cette stratégie/tactique ignore les mécanisme de la domination dont la suppression est la finalité des anarchistes . </p><p>Car la domination n'est pas seulement économique . Par exemple, la société des Incas était une société où le peuple avait accés gratuitement aux transports , logement , ect......Mais cette société était fortement hiérarchisée et ultra-autoritaire . L'individu n'avait acune liberté . Ainsi prendre le bus gratuitement ne signifie rien en soi , pas plus qu'une augmentation de salaire ou une allocation univeselle . . tout cela est bien sympathique et c'est juste de le demander , mais laisser croire que cela serait suffisant pour abolir le pouvoir d'une classe c'est là une pure mystification . </p><p>Ce qui compte ce sont les principes idéologiques que l'on défend, les stratégies et tactiques que l'on met en oeuvre doivent être passées au crible de cette finalité, et proclamer qu'il n'y a qu'a faire de la gratuité pour changer les mécanismes de la domination c'est un peu léger . Dans ce cas précis , il y une confusion importante entre le collectivisme et le service public . Dans le premier pargraphe la FA laisse penser que l'état peut avoir un rôle social , puis on voit mal ensuite comment dans une société sans classe ni état , le service public dont il est dit qu'il fonctionne grace a l'impot , pourrait fonctionner . Soit on parle de collectivisation et là pas besoin d'impôts , soit on garde la notion de service public et là on induit une administration centrale qui receuille les impots .....a partir de là il est faux de croire que l'usager face a cette adminitration aura un quelconque pouvoir de décision sur les orientations de ce service public . </p>
Repondre a ce commentaire
douddu
 

Messagepar Vroum » Vendredi 09 Fév 2007 11:16

Douddu c'est pas exactement ce qui est écrit :

car nous somme convaincus que dans notre combat contre toutes les oppressions et injustices, la gratuité des services publics constitue un des levierS permettant de faire basculer ce monde inique vers une société sans classes ni Etat !


il n'est pas dit que la gratuité génère la société anarchiste mais ce qui est certain c'est que seul un fort mouvement social d'orientation révolutionnaire permettra d'imposer la gratuité dans tous les services publics, et à ce moment là si la révolution n'est pas loin on doit en être proche

la revendication de gratuité pour tous et toutes amène directement la question de l'égalité économique et sociale qui constitue en soi une rupture avec la société autoritaire et capitaliste

pour finir je ne vois pas en quoi cela conduit à une attitude de suivisme des syndicats, au contraire je ne connais pas de syndicat qui porte la revendication de gratuité totale des services publics, il est même plutôt difficile de vulgariser cette idée dans les sections et même si l'idée progresse, parler de gratuité dans les syndicats provoque le plus souvent l'incompréhension au mieux, l'hostilité au pire
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Messagepar Paul Anton » Vendredi 09 Fév 2007 12:14

Hum…hum….

Si je suis ta logique : un haut niveau de protection sociale traduit un rapport de force favorable pour les exploités et les opprimés, se stimulant par l’intermédiaire d’une dynamique élevée de la lutte de classes, ce qui astreint la bourgeoisie et le patronat à redistribuer une partie de la plus-value.
Tu devrais te remémorer que « la casa integrazione » en Italie a été une illusion pour le travailleur. On se rappellera que sous la présidence de Giscard d’Estaing, le gouvernement avait pu pacifier les entreprises et engranger corrélativement la restructuration par une indemnisation des licenciements économiques à hauteur de 90% du dernier salaire lors de l’amorce de la nouvelle crise cyclique

La gratuité peut parfaitement s’insérer dans le cadre du système actuel. Elle a déjà été mise en place dans quelques communes au niveau d’un transport en commun comme le bus. Il y a la CMU au niveau santé sans renter dans les modalités d’attribution.

Bref…

J’ai été frappé, hier, par plusieurs choses :

- le mouvement CPE/CNE n’est plus qu’un fantôme.
- Le populisme et la démagogie des raclures de bureaucrates ; et le fait que la plupart des personnes se sont cantonnées à réclamer des augmentations de salaires pour pouvoir continuer à consommer !

J’ai pris un soin à lire le tract de la fédération anarchiste.

Petite bizarrerie…. Et je vais me fier à mon intuition….

Ce tract rentre en dissonance par rapport au discours sur décroissance que la FA avance.

Ah oui, quelques liens :

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=978

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=1546

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=1653

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=1607

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=1836

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=1990
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Messagepar douddu » Vendredi 09 Fév 2007 12:32

C'est absolument faux de prétendre qu'aucun syndicat n'avance la revendication de gratuité

Par exemple, étant a la CNT AIT de toulouse je me souviens qu'en 1993 nous avions déjà fait une campagne pour le métro gratuit .
mais jamais nous n'avions estimé que c'était là voire un levier révolutionnaire .

Ce théme n'est donc pas nouveau et j'attire simplement l'attention des compagnons sur les illusions que l'on pourrait entretenir
La gratuité en soi n'est pas une finalité , c'est une revendication immédiate qui est peut être populaire, mais dont l'octroi ne conditionne en rien un changement de sociéte .
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Messagepar Paul Anton » Vendredi 09 Fév 2007 13:26

Tout à fait d'accord avec toi !! :wink:
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Messagepar Paul Anton » Vendredi 27 Avr 2007 14:03

.................

Un petit texte sur cette manifestation publié dans le dernier CSR ...

:arrow:

Habituelles ritournelles

A l’appel des confédérations syndicales réformistes, une nouvelle manifestation a eu lieu à Caen, le jeudi 8 février, rassemblant essentiellement le corps de la fonction publique. Deux mille personnes avaient fait le déplacement, en ce mois d’hiver grisonnant. Nous avons eu le droit aux habituelles ritournelles prononcées par les bureaucrates syndicaux du haut de leur estrade : « il faut plus d’argent pour le service publique et qu’il soit de qualité » ; « le gouvernement doit augmenter nos salaires pour augmenter notre pouvoir d’achat » ; « nous faisons notre travail » ; « nous devons maintenir le statu quo du conseil national de la résistance », etc.

Ce qui est étrange c’est que tous ces bureaucrates syndicaux ont un point commun. Ils sont tous issus de la vieille école marxiste. Or, si l’on raisonne d’après cette dernière, on doit partir de l’idée que les structures et les concepts sont en évolution continuelle : rien n’est jamais figé. C’est ce que l’on appelle l’historicité, celle-ci se caractérise par le conflit et l’antagonisme qui aboutissent à des changements. En la matière, il s’agit du sociétal. Et la question se pose si le cadre keynésien est dépassé par le néo-libéralisme sous la poussée de la mondialisation. Dès lors, les revendications d’amélioration de la condition salariale ne tiennent plus.

En effet, le capitalisme français ne chôme pas et suit cette logique : croître ou périr. Il lui est primordial d’exister sur le marché mondial en demeurant compétitif. Ce qui explique les coupes budgétaires, l’amaigrissement du corps de la fonction publique, la privatisation (AGCS), la déréglementation du temps de travail et de geler ou de tirer vers le bas les salaires, etc. Toute augmentation du coup salarial implique une baisse de la compétitivité et, par là, une perte de marché vue l’économie concurrentielle. Première possibilité, on a une restructuration et/ou une délocalisation ou des licenciements ; deuxième possibilité, afin de retrouver des marges, on stimule une inflation qui rogne le salaire et réduit le pouvoir d’achat.

Ne pas remettre en cause ce mécanisme fait que les revendications de ce type sont des vœux pieux. Heureusement que la démagogie, comme le ridicule, ne tue pas ! Que voulez-vous ! Il faut bien balader les petites gens, de temps en temps, sous le crachat de slogans vides de sens pour éviter qu’ils ne se posent trop de questions, tout en entretenant leurs illusions. A moins de croire, comme ce pseudo-gauchisme, que cela va attiser les contradictions du système ou, plus sournoisement, peser dans une future recomposition syndicale.

Lorsque l’on demande, d’autre part, ce qu’est un service public, on a le droit à des réponses qui s’en tiennent à des considérations banales : « le service publique, c’est une mission » ; « le service publique fait partie des conquêtes sociales » ; « le service publique contribue à cimenter l’identité de la nation », etc. Certains proposent même une définition basée sur la notion de gratuité comme le nec plus ultra. C’est tout simplement pratiquer la politique de l’autruche. Nous considérons que le service public est actuellement un dispositif du contrôle social : le fichage et l’encadrement des populations pour que le capitalisme puisse les assujettir, par exemple. Le service public n’échappe pas à la logique de la marchandisation et de la gestion capitaliste : les coupures d’électricité et les expulsions de logements pour impayés, non prises en charge de soins, sélection scolaire, etc. Et là, nos défenseurs du service public sont moins bavards, corporatisme et patriotisme économique obligent. Pour un anarchiste, un véritable service public ne peut pas exister dans la réalité capitaliste.

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Messagepar Federica_M » Vendredi 27 Avr 2007 16:32

C'est quoi le CSR ? (Comité Syndicaliste révolutionnaire ?)
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Messagepar tomatok » Vendredi 27 Avr 2007 17:41

Federica_M a écrit:C'est quoi le CSR ? (Comité Syndicaliste révolutionnaire ?)

combat syndicaliste régional j'imagine ?
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Messagepar Laguigne » Vendredi 27 Avr 2007 19:47

oui
Comme disait Durruti, faut pas ce laisser abattre...
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