En vrac quelques incises :
1) "Ce terme de gangs, ou de bandes, renvoie simplement à la notion de groupe d'associés qui visent des desseins identiques et qui partagent une forme de vie commune."
Des anarcosyndicats en quelque sorte ? (cf les Monthy Python et le Sacré Graal), sauf que dans ces derniers il n'y a pas le caid (petit chef) que l'on trouve toujours à la tête du gang.
2) en ce qui concerne Beauffre, il faut lire son bouquin (et ne pas se contenter de la citation que j'ai indiquée, bequcoup trp réductrice) car il dit exactement la même chose qu el empecinado. Il a fondé le concept de Strategie totale (c'est à dire étendue au politique. Il dépasse donc Clausewitz et était opposé aux stratèges Clausewitziens classiques ), qui repose essnetiellement sur la stratégie indirecte. Ne pa oublier que les militaires français ont beaucoup appris de la guerre révolutionnaire en indochine (puis algérie) et qu'ils ont développé le concept de guerre contre-révolutinnaire qui en est en fait un décalqué ...
En fait,Beauffre ne fait que "redecouvrir" Sun Tzu 600 apr`s et en occident ...
3) Sur la critique de ce genre de point de vue résigné et sans imagination (car incapable de penser en dehors du système de valeur dominant) : "En ce qui concerne les envies individuelles, il pourrait être égalitaire que chacun consomme à mesure des efforts qu'il est prêt à fournir. Là encore il faudra redéfinir le mode d'évaluation de l'effort fourni par chacun », écrivent les organisateurs du Village alternatif, anticapitaliste et anti-guerre contre le G 8 d'Evian dans un texte intitulé Quand on aura aboli le capitalisme et le salariat ! "" cf le texte "APRES LE CAPITALISME : LE CAPITALISME !" (Réflexions anarchistes sur le livre de Michael Albert « Après le capitalisme, éléments d’une économie participaliste ». Editions Agone, 2003. )http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1193
4) sur l'économie et les sociétés primitives. Bien sûr qu'elles n'en ont pas parlé, ne serait c que parce que certaines n'avait pas le langage, où du moins pas ce mot là. Et alors, est ce que pour autant on peut en déduire qu'il n'y avait pas d'économie ? Pas si sûr ... Ainsi, on a retrouvé des silex taillés en obsidienne (un verre naturel d'origine volcanique) en Bretagne, issus de carrières du Massif Central. (cf aussi cet article : "De la pierre à la meule pendant le Néolithique",la circulation et l'utilisation du matériel de mouture, broyage et polissage entre Rhin et Rhône.
http://www.mom.fr/ceram/fichesperso/Mil ... esume.html ... "les études de provenances sont nombreuses lorsqu'il s'agit d'autres matériaux, tels que l'obsidienne (Vaquer, 1996 ; Cauvin et al. , 1998), les terres à poteries (Martineau et al. , 2000), les silex ( Bressy , 2003) et les autres roches utilisées pour la fabrication des haches polies (Jeudi et al. , 1995), attestant d'axes d'approvisionnement et de réseaux d'échanges au Néolithique. ")
Que le mot n'est pas existé n'a absolument aucune importance.C'est d'ailleurs une faculté humaine que de FAIRE avant de DIRE ... Cette ordre des choses à d'ailleurs toujours déplu aux religieux, pour qui le Verbe est pouvoir et est donc toujours premier ... (C'est par la parole que Dieu crée le Monde : "'Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. etc ... " Génese 1.3
http://www.info-bible.org/lsg/01.Genese.html). Ce mode de pensée, appelée performatif, est aussi très répandu dans le mileu révolutionnaire, qui pense que dire c'est faire - et donc ce qui n'est pas dit n'est pas ... L'invisibilité est le contraire de cette position.
La toute puissance de la parole est souvent la seule chose qui nous reste face à notre impuissance réelle à changer le monde dans sa globallité ... Mais il est dangereux d'y succomber, sous peine de se mentir à soit même. Les écrits litteraires ésthétisants tombent malheureusement dans ce travers à mon sens.
Quoiqu'il en soit, et même si elle n'était pas dite, il y a avait donc de l'économie dès cette époque.
A moins bien sûr de ne considérer comme société primitive que les société antérieures de chasseurs-cueilleurs stricts. Ce qui est l'idéal des primitivistes, et leurs rêves de recréer de petites tribues se faisant une guerre sans fin pour protéger leur petit espace d'action (de liberté propre à l'exclusion des autres). La guerre de tous contre tous appelée par Stirner ( " La question de la propriété n'est pas, je crois l'avoir montré, aussi simple à résoudre que se l'imaginent les Socialistes et même les Communistes. Elle ne sera résolue que par la guerre de tous contre tous. "
http://classiques.uqac.ca/classiques/st ... priete.doc )