A propos des émeutes: qui sème la misère récolte la colère!

Mille-feuilles à tendance séditieuse.

Messagepar goldfax » Dimanche 08 Jan 2006 0:03

Il sert le site mondialisme.org... hein !?
:wink:
goldfax
 

Messagepar lucien » Dimanche 08 Jan 2006 4:04

goldfax a écrit:Il sert le site mondialisme.org... hein !?
:wink:
:mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

Messagepar goldfax » Dimanche 08 Jan 2006 8:15

Ca fait plaisir. Et je pense que le copains qui tient le site serait content d'apprendre qu'on se sert des textes pour la propagande ou, du moins, pour la réflexion.
goldfax
 

Messagepar lucien » Dimanche 08 Jan 2006 21:52

Un texte de plus sur les "émeutes" :

:arrow: Du dîner de cendres aux braises de satin

:arrow: Les Amis de Némésis, que je ne connaissais pas : du contenu très pertinent !
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

Messagepar Paul Anton » Lundi 09 Jan 2006 21:21

lucien a écrit::arrow: Les Amis de Némésis, que je ne connaissais pas : du contenu très pertinent !


Je confirme... :twisted: :twisted: :twisted:
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar Invité » Samedi 21 Jan 2006 11:37

Invité
 

Messagepar lucien » Samedi 21 Jan 2006 11:56

Ah ouais ! Très sympa ce texte sur les Banlieues en feu, merci !
Va falloir regarder ce que le site propose...
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

débat parisien

Messagepar tomatok » Mardi 24 Jan 2006 10:39

et hop, petite publicité pendant que j'y pense :

La CNT-AIT (Association Internationale des Travailleurs) vous convie à une réunion/débat pour faire le point sur les émeutes de novembre, avec un compagnon de la CNT-AIT de Toulouse :
Retour sur les révoltes des banlieues.
La CNT-AIT de Toulouse a été particulièrement active pendant ces évènements (voir le dernier numéro du Combat Syndicaliste, que vous trouverez le jour du débat ou que nous pouvons vous envoyer sur simple demande : AIT c/o AAAFA BP 5 75860 PARIS cedex 18 ).

Le débat aura lieu le samedi 4 février 2006 à partir de 15 heures au 39, rue de la Tour d’Auvergne Paris, 9ième (métro Anvers ou Pigalle, ligne 2, ou Cadet, ligne 7)

Image
tomatok
 
Messages: 1851
Inscription: Vendredi 20 Jan 2006 1:48

Messagepar goldfax » Mardi 24 Jan 2006 12:56

J'aimerais bien venir, mais j'ai des obligations familiales... :?
Dernière édition par goldfax le Dimanche 19 Mar 2006 21:41, édité 1 fois.
goldfax
 

Messagepar Vroum » Jeudi 26 Jan 2006 0:32

Banlieues : une révolte spontanée

Les émeutes qui ont secoué les banlieues des grands centres urbains en France, sont l'expression d'une révolte populaire spontanée. C'est maintenant officiel, à qui pouvait encore en douter; les RG viennent de rendre leur rapport, démentant ainsi les propos du ministre de l'Intérieur dont ils dépendent. Point n'est besoin de lire ce rapport pour se rendre à cette évidence.

Les injustices (inégalité d'accès au travail, au logement, aux droits, etc.) ont poussé les plus démunis, et les plus fragilisés, dans (expression de la colère et du désespoir. Car ce sont bien les règles de la compétition capitaliste qui justifient le maintien de populations dans la précarité, dans des cités qui peuvent devenir des ghettos. Ceci afin de garder un réservoir de main-d'oeuvre à moindre coût en jouant sur les salaires et les conditions de vie. Ces populations des quartiers périphériques, dont 60 % ont un travail, ne l'oublions pas, le pouvoir voudrait les maintenir dans (ignorance et la dépolitisation, puisqu'il ne leur propose aucune perspective entre précarité et capitalisme, et qu'il est particulièrement zélé pour pratiquer la discrimination par le harcèlement policier. Alors, comment s'étonner que les banlieues se replient parfois sur elles-mêmes, dans l'expression d'un communautarisme notamment religieux, .même s'il a montré ses limites face aux plus jeunes. Les interventions des imams, en collusion avec (État, n'ont pas réussi à ramener le canne; les jeunes se sont exprimés dans la violence, qui n'est que la conséquence de la politique ultralibérale qu'ils subissent, menée par les différents pouvoirs qui se sont succédé afin de satisfaire aux règles du marché et de rassurer les bourgeois.

L'État n'est que la courroie de transmission du capitalisme, qui a toujours su se faire aider par les médias; les révoltes de novembre en sont (illustration. En effet, les groupes de presse et les télévisions, dans leur immense majorité, sont des trusts cotés en bourse et ils n'ont d'autres buts que de faire de (argent, en soutenant le système et les pouvoirs qui leur sont associés. À cet égard, le comportement de la presse étrangère est tout à fait révélateur. Information spectacle, en quête d'audience et de tirage, les médias ont, au début des émeutes, servi d'amplificateur, et ils ont ainsi propagé le feu dans les banlieues des provinces en France, mais aussi de façon plus limitée en Belgique et en Allemagne. Puis, les événements se poursuivant plus longtemps qu'ils ne le pensaient, journaux, radios et télés se sont orientés vers de prétendus « articles de fond », qui mettaient en avant ceux qui ont réussi dans les banlieues (c'est-à-dire une très faible part de la population); les autres, les émeutiers, devenant les mauvais, les méchants, ce qui a accentué le phénomène de ségrégation. Ils ont aussi fait plonger l'opinion publique, qui jusque-là s'était montrée très réservée, dans des comportements racistes, appelant de ses voeux le retour « à l'ordre ».

C'est à cette période-là que le pouvoir a repris les choses en main, et à son avantage, en profitant de la situation de crainte dans laquelle la population était plongée, afin de mettre en oeuvre son arsenal sécuritaire qui était prêt bien avant le déclenchement des émeutes. Ce fut alors une surenchère débridée de propos réactionnaires teintés de racisme et de xénophobie. Ainsi l'état d'urgence, déjà mis en place au moment de la guerre d'Algérie, est une façon de rendre seuls responsables les populations issues de l'immigration; ce qui n'a pas l'air de convaincre grand monde.

Dans ce contexte, arrive l'article de loi affirmant que la colonisation française fut un « bienfait » pour les peuples qui l'ont subie. En fin de compte, les cotes de popularité du Premier ministre et de son ministre de l'Intérieur se retrouvent propulsées à des niveaux records, alors que les problèmes des banlieues restent intacts; les populations concernées devront une fois de plus se contenter de vagues promesses.

Au cours de la crise, le pouvoir a également profité du silence complice des partis politiques d'opposition, et de l'absence de réaction des mouvements révolutionnaires, qui sont restés en retrait, en simples spectateurs.
Aucun lien n'a été fait entre les émeutes et le monde du travail, aucun mot d'ordre de grève générale n'a été lancé pendant cette période, alors que le pouvoir se trouvait déstabilisé par l'absence de repère face à des révoltes sociales spontanées d'un type nouveau. En effet, si les gouvernants savent gérer les manifs de type « Bastille-Nation », ils étaient beaucoup moins à l'aise au début des événements. Les médias ne se concentrant que sur le spectaculaire, il y a belle lurette que les manifestations syndicales traditionnelles n'apportent plus rien de concret et les mouvements ouvriers et révolutionnaires n'ont pas su saisir l'opportunité qui leur était offerte, paralysés par l'inertie de leurs appareils politiques qui étouffent toute initiative rapide. Il est fort à craindre que les révoltes des banlieues ne soient rapidement relayées au rayon des fait divers, tant la coupure sociologique est grande entre les habitants des banlieues et les militants politiques de tous bords, anarchistes y compris.

En effet, les anars se sont également tenus en retrait de ces révoltes, car la distance séparant nôtre vécu et les jeunes des quartiers est immense. Si les libertaires ne parlent jamais à la place des autres et ne se complaisent ni dans la compassion ni dans la pitié, il n'en résulte pas moins que nous ne sommes pas présents dans les cités, et qu'aucun dialogue ne s'est instauré avec les populations concernées. Car s'il est déjà très difficile de combattre le racisme au quotidien, il est beaucoup plus délicat d'apporter la réflexion et de faire avancer les consciences individuelles et collectives dans les banlieues. Cela pose le problème de la remise en cause de nos stratégies passées, et du choix des nouvelles.

La situation explosive des banlieues ne date pas d'hier et les révoltes étaient prévisibles; les anarchistes n'ont rien fait pour la simple raison qu'ils n'étaient pas présents dans les cités, ce qui n'est d'ailleurs pas propre aux seuls anars mais à l'ensemble des mouvements sociaux, syndicats en tête. Ceux-ci ont préféré abandonner le terrain des luttes sociales au profit de la politique et de leurs élus. Alors le mouvement social tourne en rond, et le malaise des populations victimes du capitalisme ne peut s'y exprimer: c'est une des leçons que l'on peut tirer des révoltes de cet automne. C'est peut-être là que se trouvent les nouvelles formes d'action. En effet, le pouvoir n'était visiblement pas préparé à cette forme de contestation, et c'est une opportunité que de placer les luttes sur un terrain sur lequel le pouvoir ne nous attend pas. Couplé avec un mouvement de grève générale très large et reconductible, nous aurions plus de possibilités de barrer la route au capitalisme et à la politique répressive du pouvoir. Il nous faut continuer et amplifier nos actions afin de démontrer que l'ultralibéralisme et le malaise des banlieues sont liés, et qu'ils ne forment qu'un seul et même problème.

C'est par la réflexion, le dialogue et les projets et actions communs que nous pourrons mettre à bas les idées reçues, apporter d'autres perspectives, contre le capitalisme, présenter et expliquer nos valeurs à tous ceux qui souffrent de l'oppression. Ces valeurs ont pour nom « autogestion et fédéralisme » ; elles passent par la disparition de tous les pouvoirs politiques, religieux et économiques, dans une société de liberté, de responsabilité, d'entraide et d'égalité, où chacun a toute sa place, quelles que soient ses origines.

Groupe Gard Vaucluse de la Fédération anarchiste
c/o AGDIR, BP5018, 30900 Nimes
http://www.fa-30-84.org

in Le Monde libertaire #1421 du 12 au 18 janvier 2006
Avatar de l’utilisateur
Vroum
 
Messages: 179
Inscription: Lundi 28 Fév 2005 17:46
Localisation: Rouen

Messagepar lucien » Jeudi 26 Jan 2006 18:48

Nîmes-Toulouse : 290 kilomètres...
Pourtant, exit les actions de la CNT-AIT, la présence de ses militants depuis bien longtemps au Mirail ou à la Reynerie, les appel à la grève générale ou à la solidarité avec les inculpés, etc...
La FA de Nîmes est-elle si mal renseignée pour faire une telle étourderie ? Je ne le crois pas ! :lol:

Et puis, si la révolte était spontanée, le constat arrive quant à lui pour le moins tardivement...
Avatar de l’utilisateur
lucien
 
Messages: 3012
Inscription: Dimanche 31 Oct 2004 15:32
Localisation: Caen

Messagepar Paul Anton » Jeudi 26 Jan 2006 18:50

C'est clair :!: :!:

Il faut bien faire oublier l’appel unitaire avec toute la gauche…
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Messagepar Paul Anton » Vendredi 15 Juin 2007 10:56

michel a écrit: http://fsqp.free.fr/index.htm

Il y a l'air d'avoir de tout, mais un moyen de sortir des petits cercles militants ?

22, 23 & 24 juin 2007
à Saint-Denis

Lien vers le site du Forum Social des Quartiers Populaires se tiendra les 22, 23 et 24 juin 2007 à Saint-Denis - HTTP://FSQP.FREE.FR

30 ans que les banlieues réclament justice et que des revendications précises ont été formulées au travers de marches, de révoltes, de grèves de la faim, de manifestations et de réunions publiques. 15 ans que le Ministère de la Ville a été crée pour répondre à la relégation sociale et la ségrégation urbaine des cités. Les gouvernements passent avec leurs lots de sigles et de recettes miracles "politique de la ville, rénovation urbaine, cohésion sociale : DSQ, ZEP, ZUP, ZAC, ANRU....".

Nos quartiers servent de défouloir pour des politiques et des médias en mal de petites phrases assassines sur les "territoires perdus de la République", "parents irresponsables", "zones de non-droit" "mafiatisation" et autres "dérives islamistes". Les habitant-e-s, et notamment les jeunes, sont stigmatisé-e-s et désigné-e-s comme les principaux responsables des dérives de notre société. Ca ne coûte pas cher de donner des leçons de civisme et de montrer du doigt les "racailles" ou les "sauvageons" en les jetant à la vindicte populaire.

Les banlieues deviennent une problématique à part, dont on confie la gestion à la police et à la justice. Pourtant des révoltes des Minguettes (1981) à celles de Vaulx-en-Velin (1990), de Mantes-la-Jolie (1991) à Sartrouville (1991), de Dammarie-les-Lys (1997) à Toulouse (1998), de Lille (2000) à Clichy sous Bois (2005), les messages sont clairs :

Assez des crimes et des violences policières impunis, des contrôles aux faciès, des écoles au rabais, assez de chômage programmé, de sous-emplois, de logements insalubres, assez de la prison, assez de hagra et d'humiliations ! On s'habitue aux souffrances silencieuses de millions d'hommes et de femmes qui subissent au quotidien des violences sociales bien plus dévastatrices qu'une voiture qui brûle.

Il est légitime de se révolter face à cet ordre social !

Parce que nous refusons de déléguer notre pouvoir à ceux qui ne nous représentent pas, le Forum social des quartiers populaires sera un espace d'affirmation d'une parole politique, sociale et culturelle à partir des expériences, des histoires, et de la mémoire de nos quartiers. Il sera le lieu de réflexions et de convergences de luttes locales, toutes et tous ensemble donnons leur une visibilité nationale !

Nos quartiers et leurs habitant-e-s sont riches d'histoires et de traditions d'engagements. Des révoltes d'esclaves à la Commune de Paris, de l'Etoile nord-africaine à la Main d'Oeuvre Immigrée (MOI), de la manifestation du 17 octobre 61 aux luttes pour la résorption des bidonvilles et des cités de transit, des grèves des foyers Sonacotra à la Marche pour l'égalité, de l'occupation de l'usine Talbot Poissy au mouvement des chômeurs, du mouvement des sans-papiers au comité contre la double peine ; tous ces combats sont constitutifs de l'histoire politique, sociale et syndicale de France. Sortons de l'amnésie collective et de l'ignorance politique pour nous réapproprier notre mémoire et notre histoire.

Les mouvements d'éducation populaire et les centres sociaux ont été mis en faillite depuis bien longtemps, par les pouvoirs publics en place. Nous affirmons que nous avons aussi notre responsabilité lorsque nous ne faisons rien. Il n'est pas question d'entretenir la démagogie selon laquelle ce serait toujours les autres qui seraient responsables de tous nos malheurs, nous ne pouvons ignorer notre responsabilité collective. A nous d'inventer des formes de solidarités réelles pour améliorer nos conditions de vie.

Nous avons beaucoup à dire du racisme, des violences policières, des discriminations sociales, raciales et culturelles, de l'islamophobie, de l'histoire coloniale et de ses conséquences, etc. mais nous refusons d'être cantonnés à cela. Nous avons autant à dire de la santé, de l'éducation, du travail, du libéralisme, du sexisme, de l'environnement, des rapports Nord-Sud, de l'information, des formes de résistances et de libération, des combats pour la justice, pour l'égalité, pour la liberté… L'enjeu est d'initier une présence comme acteurs et actrices à part entière, produisant nos propres discours et des pratiques autonomes. L'avenir de nos quartiers dépend de nous, de vous.

Notre volonté ne se réduit pas à défendre les quartiers pour les quartiers. Nous avons besoin de références communes et d'une stratégie collective clairement assumée. Les banlieues occupent une place centrale dans nos villes, et ne peuvent être gérées de manière spécifique. Le forum, qui aura lieu les 22, 23 et 24 juin 2007 à St Denis, sera un lieu d'élaboration collective pour agir. Nous appelons toutes celles et tous ceux pour qui la question des quartiers est une priorité, à prendre leurs places au sein des collectifs d'organisation. De nombreuses rencontres et discussions ont abouti à la création d'une association nationale ayant pour objet l'organisation du Forum social des quartiers populaires. Dès à présent, nous vous invitons à nous rejoindre, au travers des collectifs régionaux d'organisation (Paris, Lyon, Montpellier, Toulouse) pour préparer et construire cet événement national.

Le forum sera un rendez vous pour celles et ceux qui veulent construire une force et une parole collective issus des quartiers. Il est impératif de dépasser nos identités propres et de nous appuyer sur la diversité de nos histoires politiques, associatives, électorales, faites de revendications, de luttes et de participations.

Carte d'identité, carte de séjours, sans papiers, toutes et tous, des quartiers ou d'ailleurs, vous invitent à nous rejoindre pour faire de ce rendez-vous des quartiers, un moment de convergence politique, social, culturel, festif, pour imposer une expression commune et offensive de toutes les cités. Quelle que soit l'issue des élections, nous avons besoin d'un mouvement national des quartiers, seule garantie, pour avancer vers l'égalité.



A noter deux rdv à Nanterre à ce sujet ce we

http://fsqp.free.fr/rdv.htm
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
Paul Anton
 
Messages: 3191
Inscription: Lundi 01 Nov 2004 16:19

Précédente

Retourner vers Discussions diverses

cron