Individu, collectivité et anarchisme
Posté: Mercredi 19 Fév 2014 18:24
Pour éviter de continuer cette discussion sur le fil " CNT-AIT : qui sommes-nous ? ", je propose à ceux et celles que ça intéresse de discuter de cette question sur ce fil ; peut être que c'est mieux de réserver l'autre fil à des questions propres à la CNT-AIT en tant qu'organisation sur ses idées et ses pratiques. En plus, ça permettra de mieux retrouver les traces de ce débat si on le souhaite par la suite plutôt que de devoir chercher à droite, à gauche ce qui s'est dit.
Cela fait déjà un moment que ce débat est discuté sur plusieurs fils sur ce forum : la question de l'organisation sociale dans une société " anarchiste " et des rapports entre individu et collectivité. Il semble que 2 positions se soient dégagées au fil de la discussion ( même si le débat ne peut pas être réduit à 2 positions antagonistes ), que je vais essayer de résumer pour relancer tout ça, mais faut pas hésiter à repréciser les choses j'ai peut être mal compris certaines subtilités :
- d'un côté, ceux qui se réclament d'une pensée influencée par l'anarchisme individualiste, et qui pensent que le but de l'anarchisme est de permettre à chaque individu de conquérir une liberté pleine et entière sur lui-même. On a vu que sur la question du travail, cela amenait à dire que :
--> toute quantification du travail et toute redistribution par l'intermédiaire du collectif générerait obligatoirement l'existence de redistributeurs, qui deviendraient des bureaucrates et imposeraient leur loi aux autres
--> et que ce système engendrerait une pérennisation des échanges marchands qui empêche la sortie du capitalisme.
--> enfin, toute décision collective imposée à l'individu va contre le principe anarchiste qui dit que la liberté de l'individu est primordiale
Il faut donc laisser chacun libre de produire ce qu'il veut selon la formule " à chacun ses besoins, à chacun selon ses moyens ", en postulant le fait que les individus ont une tendance naturelle à créer et produire, et que la mise à disposition des ressources pour tous permettra une vie sociale harmonieuse, où chacun produira et pourra disposer du travail des autres sans aucun échange marchand ou réglé par une décision collective. On en appelle donc au bon sens.
- pour d'autre, ce système semble illusoire et pose notamment le problème du parasitisme avec le risque de voir certains travailler et d'autres se servir sans produire en contre-partie ; ce qui peut être perçu comme une persistance d'un profit malgré une éventuelle abolition de l'argent, et donc comme une persistance du capitalisme.
--> il faut donc garantir un fonctionnement de type collectif qui permet de déterminer les besoins et donc la quantité de travail à effectuer pour les satisfaire, ce qui impose un processus de quantification et de redistribution ; les modalités de ce système étant à discuter et à préciser
--> de même qu'il faudrait garantir un fonctionnement collectif pour que les droits de chacun soient garantis, évitant ainsi un individu d'imposer sa loi aux autres
--> pour éviter la bureaucratisation des redistributeurs, certains parlent de mandats révocables, de contrôle par le biais d'assemblées générales,...
Voilà, pas évident de synthétiser toutes ces discussions, d'autant plus quand on y a participé et qu'on est nécessairement partial dans ce débat.
Cela fait déjà un moment que ce débat est discuté sur plusieurs fils sur ce forum : la question de l'organisation sociale dans une société " anarchiste " et des rapports entre individu et collectivité. Il semble que 2 positions se soient dégagées au fil de la discussion ( même si le débat ne peut pas être réduit à 2 positions antagonistes ), que je vais essayer de résumer pour relancer tout ça, mais faut pas hésiter à repréciser les choses j'ai peut être mal compris certaines subtilités :
- d'un côté, ceux qui se réclament d'une pensée influencée par l'anarchisme individualiste, et qui pensent que le but de l'anarchisme est de permettre à chaque individu de conquérir une liberté pleine et entière sur lui-même. On a vu que sur la question du travail, cela amenait à dire que :
--> toute quantification du travail et toute redistribution par l'intermédiaire du collectif générerait obligatoirement l'existence de redistributeurs, qui deviendraient des bureaucrates et imposeraient leur loi aux autres
--> et que ce système engendrerait une pérennisation des échanges marchands qui empêche la sortie du capitalisme.
--> enfin, toute décision collective imposée à l'individu va contre le principe anarchiste qui dit que la liberté de l'individu est primordiale
Il faut donc laisser chacun libre de produire ce qu'il veut selon la formule " à chacun ses besoins, à chacun selon ses moyens ", en postulant le fait que les individus ont une tendance naturelle à créer et produire, et que la mise à disposition des ressources pour tous permettra une vie sociale harmonieuse, où chacun produira et pourra disposer du travail des autres sans aucun échange marchand ou réglé par une décision collective. On en appelle donc au bon sens.
- pour d'autre, ce système semble illusoire et pose notamment le problème du parasitisme avec le risque de voir certains travailler et d'autres se servir sans produire en contre-partie ; ce qui peut être perçu comme une persistance d'un profit malgré une éventuelle abolition de l'argent, et donc comme une persistance du capitalisme.
--> il faut donc garantir un fonctionnement de type collectif qui permet de déterminer les besoins et donc la quantité de travail à effectuer pour les satisfaire, ce qui impose un processus de quantification et de redistribution ; les modalités de ce système étant à discuter et à préciser
--> de même qu'il faudrait garantir un fonctionnement collectif pour que les droits de chacun soient garantis, évitant ainsi un individu d'imposer sa loi aux autres
--> pour éviter la bureaucratisation des redistributeurs, certains parlent de mandats révocables, de contrôle par le biais d'assemblées générales,...
Voilà, pas évident de synthétiser toutes ces discussions, d'autant plus quand on y a participé et qu'on est nécessairement partial dans ce débat.