kuhing a écrit:J'ai beau les relire et, je ne vois pas de différence avec la synthèse que j'en ai faite.
peut être que la difference est plus profonde, entre ceux qui voient la revolution comme un processus à court, moyen et long terme avec un lien avec la réalité d'ici et maintenant, et ceux qui voient la revolution à court terme comme une explosion qui viendrait par magie du tout ou rien, du maintenant ou jamais. ces derniers pensant peut-être que toute lutte ici et maintenant est relégué à du réformisme et non comme un apprentissage à la lutte contre l'exploitation (pour les luttes à visée communiste libertaire), une prise de conscience, qui renforce les capacités des classes prolétaires à se défendre, à s'autogerer, à s'organiser elles mêmes, à fonder le communisme libertaire, non par magie mais par expérience.
par contre, malgré tes propos insistants, j'aimerai que tu exposes ici où est défendu la prostitution ? moi, je vois des textes (dont je ne suis d'ailleurs pas toujours en accord, mais à chacun sa responsabilité) où certains défendent des prostitués contre la répression dont illes sont victimes, mais en rien la défense de la prostitution.
Je peux lire aussi des textes où sont défendus des salariés réprimés et qui se défendent pour leur moyen de survie, mais en rien la défense du salariat. je reste sur mon idée qu'il y a une différence plus profonde sur la perspective et les pratiques révolutionnaires. d'où l'interprétation différente du fait d'un apriori sur une autre manière d'entrevoir la pratique...
kuhing a écrit: Donc quand tu dis ensuite in extenso : "car d'un point de vue anarcho syndicaliste ou anarchiste, les métiers répressifs ne sont pas défendables", la conclusion que je ne peux qu'en tirer, au regard de cette discussion, c'est que la prostitution est, elle, un métier défendable.
cela est un procès d'intention. c'est une manière pour faire dire ce qui n'est pas dit. l'éthique est de respecter la parole de l'autre pas de lui attribuer ses propres desirata. et je renvois à ma question plus haut.
kuhing a écrit:Par ailleurs je ne conçois pas "d'anarchisme réformiste"
pareillement, la raison des guillemets. mais certains réformistes se définissent anarchistes, alors on fait comment ? alternative libertaire, par exemple, qui se dit une organisation communiste libertaire défend cette dernière réforme (qui ne vient pas de luttes mais de dirigeants) sur la prostitution, c'est donc par effets des réformistes. donc des communistes libertaire réformistes.
il y a aussi les individualistes anars et mutualistes réformistes avec leurs coopératives sensées concurrencer et réformer la societe au sein du capitalisme. on peut crier au loup, mais a quoi bon ?
kuhing a écrit: plus j'avance dans ma réflexion plus je considère que le syndicalisme, quel qu'il soit, parce qu'il croit possible d'améliorer la situation dans le cadre du système et qu'il oppose pour cela le particulier au général, est par contre, lui, réformiste par essence.
on est d'accord sur le syndicalisme, mais on est pas d'accord sur l'anarchosyndicalisme, ce dernier en tant qu'organisation des travailleurs, dans mon idée foriste (qui n'est pas syndicaliste par lui meme), n'a qu'un rôle défensif, mais c'est un autre débat.