Lambros a écrit: Attention, je défends le fait que des travailleurs-euses du sexe s'organisent pour leur droit, pas la prostitution !
Je suis inscrit sur ce forum "anarcho-syndicaliste" depuis pas mal de temps comme c'est indiqué à droite de ce message.
C'est un des derniers où je ne sois pas censuré.
J'apprécie de pouvoir encore m'y exprimer même si les lecteurs se comptent sur les doigts de la main; ce qui est, pour moi, par ailleurs, secondaire.
Comme je n'ai rien à vendre ni à acheter, j'exprime clairement ce que je pense.
Et comme je suis un imbécile, ça ne plait pas toujours à ceux qui ne le sont pas.
Mais je ne cherche pas à appartenir à une famille, ou à un groupe, même de gens intelligents.
Alors, je lis souvent, ici ou ailleurs, certains revendiquer haut et fort " je suis anarcho-syndicaliste ! " comme s'ils avaient trouvé le Graal.
Quant à moi, je remercie Lambros, simplement avec son seul petit morceau de phrase cité au-dessus, de m'avoir fait comprendre, alors que je le sentais juste confusément, pourquoi je ne suis pas anarcho-syndicaliste.
Je ne crois pas à cette stratégie qui utilise les situations inconciliables pour les concilier comme le propose donc l' anarcho-syndicalisme et comme il le synthétise dans son affirmation :
"je défends le fait que des travailleurs-euses du sexe s'organisent pour leur droit, pas la prostitution !"Je suis donc seulement anarchiste.
La discussion permet aussi et surtout de savoir ce que l'on est pas.
Je suis également anti-spéciste, et
"défendre les droits des travailleurs du sexe et être en même temps contre la prostitution" est, à mon sens, aussi incongru que d'être végétarien et défendre les droits des ouvriers des abattoirs en espérant ainsi les ramener à ma cause.
Pour en revenir au sujet précis de ce dernier échange, je retrouve quelque part la même contradiction quand tu dis :
quelques uns par le biais d'une loi veulent imposer aux personnes, leur dictat, montrant par là qu'avec l'argent on peut acheter la vie des gens ,leur dicter leur comportement,c'est révulsant
Ce qui est avant tout révulsant pour moi, et que tu sembles passer au second plan, ce n'est pas de savoir ce qui va être fait avec "mon argent" ponctionné par l'amende que j'aurais en tant que client d'un-e prostitué-e mais cette marchandisation de l'intimité de l'individu, cette atteindre absolue à la dignité humaine permise par l'argent roi," l'argent au-dessus de tout" et qui permet tout et, aussi ce pire que représente la prostitution.
Il ne s'agit pas pour moi de "moralisation" que de rappeler ça et, quand bien même cela était, il me semble que les anarchistes ont aussi des principes moraux à défendre.
Encore une fois, je pense que la seule position possible concernant cette question est de se tenir en dehors du cadre imposé par le système qui ne prévoit que répression et amendes pour régler les problèmes qu'il engendre et de revenir au fondamental qui devrait réunir ceux qui ont pour projet ou simplement pour espoir la société sans classes ni Etat : seule la révolution sociale, le passage à une société sans argent et sans Etat, pourra abolir cette ignominie qu'est le location et la vente de ce qui est la partie la plus intime de l'humain.