frigouret a écrit:La division du travail implique l'échange entre les producteurs. Soit cet échange est définit politiquement alors le producteur est un fonctionnaire, un rouage de la machinerie politique.
Soit cet échange est définit individuellement , c'est a dire que la décentralisation politique est poussée j'usqu'a l'individu, alors la monnaie est l'outil economique commun qui permet l'echange .
Il faudrait essayer d'imaginer la sortie de ce schéma.
Rien n'implique un échange quantifié. Ce sont des règles inventées par les hommes et maintenues en place par ceux d'entre-eux que ça arrange parce qu'ils en tirent profit au détriment d'autres.
Imagine simplement qu'il est possible, pour ceux qui le souhaitent, de fabriquer par exemple des voitures parce que ils aiment tout bonnement les voitures.
Tu te rends au pôle de production des voitures.
Sois tu sais déjà faire, soit on va t'apprendre mais de toutes façons il y aura de la place pour toi.
Là on sait que ce pôle, en l'état, peut alimenter les besoins d'une population de 10000 personnes. ( c'est toujours un exemple )
Il y est donc suffisant de fabriquer 100 voitures par mois et pas plus puisque pour ces 10000 il y a déjà disons 2000 voitures en service qui sont utilisables par tous et disponibles à des points de stationnement ( comme les vélib à Paris )
Il ne sert en effet à rien d'avoir une voiture personnelle que tu vas utiliser 10 heures par semaine alors que tu peux en avoir une à disposition quand tu veux.
C'est plus pratique, ça gagne de la place, il en faut beaucoup moins, il faut du matériel performant et solide et, tout le monde peut l'utiliser.
Reprenons : il n'est nécessaire de fabriquer que 100 voitures par mois dans ces conditions.
C'est peu pour le nombre de personnes qui aimeraient participer à cette production ?
Pas de problèmes : au lieu d'assembler les pièces, ils vont chercher le moyens de réaliser des véhicules encore plus performants, encore plus solides (puisqu'il ne s'agit plus que ça se casse pour en vendre d'autres ) moins polluants ou même plus polluants du tout et, l'écart entre travail manuel et intellectuel s'estompe encore plus. Tous ceux qui participent à ce projet sont sur le même plan.
Il ne s'agit donc plus d'échanger pour vendre ( ce qui restreint considérablement ce qu'il est possible de faire ) mais de créer pour utiliser dans les meilleures conditions.
Et, si il n'y a plus besoin de créer de voitures du tout et que ces gens ne sont intéressés que par la mécanique, ils vont réfléchir en commun sur quoi faire d'autre dans ce domaine : trouver un autre moyen rapide de se déplacer par exemple.
Et, si on estime que tout est fait sur cette question, qu'il y a assez de voitures comme ça pour l'usage et qu'il ne sert à rien de stocker pour s'encombrer et détruire après, alors il y a bien d'autres choses auxquelles ces gens peuvent s’intéresser.
Y compris celle de se prendre du temps libre pour ne rien faire ( même si je suis convaincu qu'on ne peut pas rester très longtemps sans vraiment rien faire )
C'est le droit à la paresse.
Cet exemple peut-être appliqué dans tous les domaines de création des produits d'usage et des services.
Il s'agit pour cela de se coordonner pour savoir de quoi on (tout le monde ) a besoin.
Les réseaux informatiques qui peuvent fonctionner déjà de manière instantanée et horizontale sont tout à fait capables d'organiser ça à grande échelle même en l'état actuel de ce qu'ils sont. Et, il y aura sans doute des gens intéressés pour les améliorer.
En fonctionnant de cette façon il n'y a plus aucune limite ni aucun obstacle à ce que ça avance dans le bon sens pour absolument tout le monde.
Comme disait l'autre ( pas l autre mais l'autre ) : " Soyons réalistes demandons l'impossible" .