Question d'information

Mille-feuilles à tendance séditieuse.

Question d'information

Messagepar a léo » Jeudi 22 Oct 2009 16:43

Salut,

J'aimerais pour info perso savoir comment çà marche...pour monter un syndicat cnt dans une boite ?

J'ai jamais été syndiquée et donc aucune notion.

Combien de personnes il faut ?
Quelle sont les répercussions employé/patron ?
A quoi çà engage en gros ?
Quels objectifs ?
etc....

Merci par avance :wink:
a léo
 
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Re: Question d'information

Messagepar a léo » Samedi 24 Oct 2009 11:02

Bon j'ai trouvé,
et comme j'ai l'impression que vous ne savez pas non plus,
ben je vous passe le lien :?

http://www.cnt-f.org/spip.php?article10
http://www.cnt-f.org/spip.php?article112

Si je comprend bien il faut 2 ou 3 personnes employées dans la boite pour pouvoir créer quelque chose ?
Et une boite d'au minimum 50 personnes..?

Je suppose qu'il faut donc prospecter dans la boite pour trouver ces personnes (si elles y sont...) ?

Mais est ce qu'il faut qu'il y ait un "bureau" cnt dans la même région ?

Puis çà répond pas a ma question au sujet des rapports et représailles employés/patron (bien que je me doute :lol: )

Est ce nécessaire un syndicat cnt dans une boite ? Vos expériences ?
Si pas de syndicat dans la boite, peut on être syndiqué quand même ?


Qui éclairera :idea: mes lacunes ?
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Re: Question d'information

Messagepar jo » Samedi 24 Oct 2009 11:46

j'suis pas syndiqué. mais je pense instinctivement qu'il faut t'organiser comme tu veux sans tenir compte de "ce qu'il faut". enfin, c'est mon avis.
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Re: Question d'information

Messagepar a léo » Samedi 24 Oct 2009 12:19

Merci Jo de ta réponse,

en fait je cherche à savoir ce qu'il faut pour voir si çà correspond a ce que je veux... :D

M'organiser comme je veux, tu veux dire anarcho-autonome, action directe ?
çà sert à rien un syndicat ?

Peut être que l'un n'empêche pas l'autre..
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Re: Question d'information

Messagepar manouche du soir » Samedi 24 Oct 2009 13:47

a léo a écrit:Salut,

J'aimerais pour info perso savoir comment çà marche...pour monter un syndicat cnt dans une boite ?

J'ai jamais été syndiquée et donc aucune notion.

Combien de personnes il faut ?
Quelle sont les répercussions employé/patron ?
A quoi çà engage en gros ?
Quels objectifs ?
etc....

Merci par avance :wink:


A l'AIT on monte pas un syndicat!On est syndicat!!On s'organise soi meme,on trouve des compagnons de lutte là ou nous sommes confronter avec les injustices du système capitaliste.Cette lutte prend une ampleur lors d'appel à l'aide de compagnons qui sont dans d'autres situations(géographiques,métiers).
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Re: Question d'information

Messagepar goldfax » Samedi 24 Oct 2009 15:16

Et je suis pas sûr que tu trouves toutes les réponses à tes questions avec la CNT des Vignolles...
goldfax
 

Re: Question d'information

Messagepar a léo » Samedi 24 Oct 2009 18:29

Manouche du soir, tu parles de l'AIT tout seul ou de la cnt-ait ?
Sinon pourquoi tout ce patacaisse :
http://www.cnt-f.org/spip.php?article10
http://www.cnt-f.org/spip.php?article112

En gros,un exemple : je travaille dans le transport en commun, cotisant a la cnt ou ait...,il y a un problème avec l'employeur, je lance un appel et tout le monde rapplique (idem en retour bien sûr), c'est bien çà ?


goldfax,
"Et je suis pas sûr que tu trouves toutes les réponses à tes questions avec la CNT des Vignolles..."
Pourquoi ?
Vignolles, pas vignolles... :lol:
J'en entend jamais du bien, et j'aimerais me faire mon avis sur le sujet..mais je dois dire que j'y comprend pas grand chose dans toutes ces divisions. :mrgreen:
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Re: Question d'information

Messagepar manouche du soir » Samedi 24 Oct 2009 19:46

a léo a écrit:Manouche du soir, tu parles de l'AIT tout seul ou de la cnt-ait ?
Sinon pourquoi tout ce patacaisse :
http://www.cnt-f.org/spip.php?article10
http://www.cnt-f.org/spip.php?article112

allo,ici la CNT-AIT,non pas la boucherie..

En gros,un exemple : je travaille dans le transport en commun, cotisant a la cnt ou ait...,il y a un problème avec l'employeur, je lance un appel et tout le monde rapplique (idem en retour bien sûr), c'est bien çà ?

Je te présente techniques de luttes:http://www.cntaitlille.lautre.net/spip.php?article88
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Re: Question d'information

Messagepar a léo » Dimanche 25 Oct 2009 11:26

Salut manouche du soir,

Je viens de finir la lecture de la brochure et je l'ai faite passer à 6 personnes (salariés).
J'ai trouvé très interressant.
Je ne suis pas non plus pour attendre passivement le grand soir..
et suis pour l'unification et la grève générale.

Là où j'ai pas encore fais mon avis est sur le sujet de la crise/famine avec la mobilisation des foules...et les revendications.
Autant la famine peut lever du monde, et être stoppée net avec quelques soupes populaires,
autant la satisfaction des revendications fait aussi retomber la pression....
Bien sûr un plus grand confort matériel permet de durer plus dans la lutte...
D'un autre côté quand on a quelque chose (emploi,rsa,bagnolle, etc) on a toujours la crainte de le perdre et çà peut être un frein,
celui qui n'a plus rien a perdre, n'a quasi plus de frein.
Il ya aussi le côté de celui qui est dans la misère, qui a été traité comme rien,ballotté, méprisé par cette société, (et pas forcement des sdf, mais aussi des gens qui ont tout perdu), même avec une soupe populaire je suis pas sûre qu'ils gardent du respect pour cette société. C'est des traces inéffaçables.

Concernant les diverses luttes, très interressant.
Mais je vois toujours pas bien le départ de la lutte...
débrayage,grève perlée, grève du zèle, etc.
Je vais intégrer une boite, dans laquelle il y aura un certain nombre d'employés syndiqués ou pas a la cgt,fo et autre...Si il y a un truc dans la boite c'est les syndicats en place qui vont lever du monde, moi je vais leur dire : "non, non ! venez faire du sabotage ou du coulage en dehors des syndicats en place..."
Je suis pas xavier matthieu :mrgreen:
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Re: Question d'information

Messagepar Paul Anton » Dimanche 25 Oct 2009 17:58

Salut Léo,

Moi non plus je ne suis pas à attendre passivement que cela se passe....

Et bien ce qu'il faut comprendre dans le texte «Des revendications à l'utopie »...

C'est que la grande misère tant matérielle que spirituelle n'est pas forcement propice à susciter un état de révolte ou d'insurrection. On peut très bien s'en remettre à Dieu et l'Etat.

Ce texte montre son désaccord avec le déterminisme économique du matérialisme historique.

Pour le texte « Techniques de luttes », cela dépend de la combativité dans ta boîte...

Est-ce simple question d'augmentation de salaire ? Un aménagement du temps de pause ? Une réduction de la journée horaire ?

Mais que veux-tu ?

Une intersyndicale ou un comité de lutte ?

D'autre part si tu souhaites monter une section dans ta boîte, il va falloir t'attendre à ce que tu en prennes plein dans la gueule pour pas un rond par le patron.

Tu peux lire ça aussi :

viewtopic.php?f=26&t=3456

viewtopic.php?f=26&t=4570

viewtopic.php?f=26&t=4684
"Salut Carmela, je suis chez FIAT ! Je vais bien... Si, si, nous pouvons parler tranquillement, c'est Agnelli qui paye !"
Paul Anton
 
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Re: Question d'information

Messagepar a léo » Dimanche 25 Oct 2009 19:23

Salut Paul Anton,

merci pour les liens, je les lis d'ici à demain.

Pour la question : "qu'est ce que tu veux ?"
C'est encore précoce, je suis en formation et j'intègre la boite d'ici janvier.
Apparement le patron est un gros fumier sans considération et je sais qu'il y a eut une grève dans la boite il y a quelque temps (avec gain de cause).
Un gros capitaliste qui racle tout ce qu'il peux des aides de l'état pour emploi à 750 euro. J'en pati même sur ma formation...ainsi que 11 autres stagiaires.
Donc c'est un peu tôt, mais j'aime bien prévoir mes arrières.
En effet je vais pas être en position de m'en prendre plein la gueule vue ma situation, mais le jour où il y aura une faille..je serai là.
J'entend pas mal de ci et de là des rumeurs comme quoi c'est un métier de m...de.....si çà bouge...j'en suis ! :mrgreen:

Voilà donc le but pour moi, de comprendre comment çà fonctionne chez vous et voir si çà colle. :wink:
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Re: Question d'information

Messagepar douddu » Dimanche 25 Oct 2009 19:33

L'histoire de "monter des syndicats "avec un mode d'emploi comme un monte un manége , elle m'étonnera toujours , il y a trente ans on pouvait encore se la raconter . Actuellement toute l'expérience de la lutte en entreprise montre que c'est surtout pas par là qu'il faut commencer , avec le meilleur manuel du petit syndicaliste on fera du "syndicalisme" de merde mais rien de plus .

L'important c'est de pouvoir ,ou pas, créer un état d'esprit propice a la lutte collective locale , et a partir de là on peut discuter si on peut , ou pas , faire venir les gens a une pratique anarchosyndicaliste qui elle est globale .

Si c’est fermé, faut réouvrir !

En cette rentrés scolaire l’Académie avait prévu 65 fermetures de classes à Toulouse. Si, dans leur majorité, ces fermetures se sont déroulées dans une certaine résignation, il y a eu des lieux où elles ont entrainé des réactions inattendues. Le ministère de l’ Education Nationale n’avait pas fini de féliciter ses services pour le calme exceptionnel de ce début d’année scolaire que plusieurs occupations d’école, menées tambour battant, faisaient l’effet d’un coup de tonnerre dans le ciel serein de l’administration !

A l’école de la Juncasse la suppression d’un classe de Cours Préparatoire pour cause de baisse d’effectifs devait ainsi passer comme une lettre la poste... C’était sans compter sur la détermination des parents. Pour les technocrates, le lundi 7 septembre, c’était bouclé. L’école de la rue Louis Plana n’aurait plus que 9 classes. L’institutrice affectée à la dixième pouvait faire ses bagages : ses collègues se débrouilleraient pour la répartition des enfants. Quant à ces derniers et aux parents ils n’avaient qu’a subir et se taire. Mais le jeudi suivant, virage total : la dixième classe reste en place.

C’est qu’entre-temps, le mardi 8, la situation avait basculée : En l’espace de quelques heures, les familles se sont mobilisées de la façon la plus efficace qui soit à la base et sans attendre qui que ce soit. Il faut préciser que dans cette école, tout l’an passé, beaucoup de parents avaient participé a divers mouvements de contestation. Ils avaient été dans les marches aux flambeaux organisées en dehors des syndicats et avaient soutenus massivement les enseignants désobéisseurs. La dynamique de l’ensemble s’exprimait dans un comité de lutte ; tout ceci alors même qu’il n’y avait aucun problème spécifique au sein de leur école. Dans le comité, les discussions tournaient aussi bien sur les problèmes pédagogiques que sur l’actualité sociale et se concluaient par l’organisation de petites actions conviviales et de solidarité dans le quartier.

Aussi, la décision brutale de l’ Inspection académique allait-elle se heurter frontalement à ce réseau local de personnes, de voisins, qui, de proche en proche, s’est habitué à une activité collective sur le terrain social. Il n’aura fallu qu’une poignée d’heures pour que l’information de la fermeture d’une classe circule comme une trainée de poudre dans les foyers paisibles. Déjà les plus matinaux, une poussette d’une main une ficelle de l’autre, suspendent la première banderole tandis que d’autres vont imprimer des affichettes et des pétitions, ou encore prennent contact avec les médias. Pour tous, entre le café et la pointeuse, c’est le moment de mettre son petit grain de de sable dans les rouages du rouleau compresseur !

Dés le matin, le bureau du directeur de l’école est occupé De là, l’ Inspection académique reçoit en continue des pétitions, des réclamations. A 11 heures, un inspecteur passe, essaie d’intimider quelques personnes au prétexte que le matériel informatique de l’école n’est pas à leur service - mais au service de qui est-il donc, si ce n’est a celui du contribuable, lui répond un parent ? Le même inspecteur revient vers 15 h et devant une vingtaine de parents commence à leur faire un cours sur les nécessitées comptable de l’organisation du désordre actuel. Il manquerait, à ces dires deux ou trois enfants pour faire le compte réglementaire et maintenir la classe fermée. Son speech est peut être adapté aux salons feutrés où l’on négocie avec les divers représentants. Il ne l’est pas du tout pour convaincre des gens excédés d’avoir à supporter les diktats de « l’élite ». Au bout d’une heure quand il ressort, livide, il a compris qu’il n’y aura pas d’apaisement sans retour à la normale : les parents lui ont très clairement signifié leur révolte.

Dés lors, l ’école continue de s’organiser. A 18 heures, c’est l’Assemblée. Les choses vont vite. Peu de discours, Du concret. Qui peut occuper les lieux dés ce soir ? Qui peut venir occuper demain ?... Il n’y a pas 24 heures que dans un obscur bureau une décision arbitraire était prise, qu’en face d’elle se dressent les bras qui vont la réduire a néant. Moi ! Moi ! ... Chacun s’inscrit pour prendre les tours dans l’occupation. Des matelas sont jetés au sol, de grandes tables sont déplacées à l’extérieur. Le but est clair : il faut montrer au quartier qu’ici on lutte pour les enfants. Alors, des décorations lumineuses sont accrochées aux grilles, une corde est tendue au dessus de la rue Plana pour y suspendre des oreillers. On s’installe et on y prend goût .

Déjà des voisins passent, des parents d’autres écoles proches nous rejoignent. Leur présence est un signe fort de solidarité et de potentiel. En quelques heures l’occupation, le blocage, et même l’irrévérence sont devenus naturels ; « Non au doigté rectoral », lira t-on sur un panneau lors de la petite manifestation du lendemain.

Cette spontanéité, cette rapidité, cet élan a déstabilisé et fait reculer l’administration. Le CDEN (Comité départemental de l’éducation nationale) du Jeudi est revenu en arrière : il n’y a aura que 62 suppressions de classes ; celles de Juncasse, Jolimont (l’école voisine) et Courréges sont préservées. Certes, l’inspecteur d’académie a bien pris soin de préciser à la presse que si ces classes étaient préservées, ce « n’était pas parce que les parents s’ étaient mobilisés mais tout simplement parce qu’il y a les effectifs ». Mais ici, cela ne trompe personne. Surtout pas ceux qui ont écouté l’explication comptable du représentant de ce même inspecteur d’académie l’avant-veille... Pour le reste, s’il y avait les effectifs (pas un seul élève de plus n’était inscrit à l’école le jeudi par rapport au premier jour !), pourquoi avoir remis en question l’existence de cette classe ? Ils ne savent pas compter jusqu’à 25, les inspecteurs d’académie ? Tout ceci est d’autant plus « curieux » que pour justifier la fermeture d’une classe dans le village de Pompertuzat (toujours en Haute-Garonne) l’inspecteur d’académie annonce que « aprés cette fermeture il reste quatre classes a 26 élèves, ce qui reste en dessous de la moyenne départementale ».

Sachant qu’a la Juncasse il y a 10 classes pour un peu moins de 240 élèves inscrits (donc, en moyenne, un peu moins de 24 élèves par classe) et que sur c constat l’inspecteur déclare qu’il rouvre la classe qu’il vient de fermer « tout simplement... il y a les effectifs » mais qu’à Pompertuzat, où il y a 26 élèves par classe ce même inspecteur maintient la fermeture... parce qu’il n’y a pas l’effectif...

Vendredi soir, tout le monde (enfin, presque, l’inspecteur d’académie avait oublié de venir) a bu le verre de la « victoire ». A ma grande surprise, je n’étais pas seul à regretter que cette lutte s’achève aussi vite : on commençait à s’amuser bien, nous avions encore d’autres actions conviviales prévues, avec les moyens de les étendre à d’autres écoles. De plus, nous le savons tous au fond de nous, le pouvoir n’a reculé ici que pour mieux nous manger ailleurs ; et c’est bien pour cela que nous devons continuer à nous organiser à la base pour défendre nos droits et nos libertés.

Pascal
http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ar ... 36&lang=fr
douddu
 

Re: Question d'information

Messagepar a léo » Dimanche 25 Oct 2009 20:05

salut douddu

"créer un état d'esprit propice a la lutte collective locale", je vais m'y employer :mrgreen:


C'est un bel exemple cette école !
a léo
 
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Re: Question d'information

Messagepar zebulon » Dimanche 25 Oct 2009 20:20

Salut A Léo,

douddu a écrit:[...] un état d'esprit propice a la lutte collective locale , et a partir de là on peut discuter si on peut , ou pas , faire venir les gens a une pratique anarchosyndicaliste qui elle est globale .
[...]


et

a léo a écrit:[...]
Apparement le patron est un gros fumier sans considération et je sais qu'il y a eut une grève dans la boite il y a quelque temps (avec gain de cause).[...]

[...]
J'entend pas mal de ci et de là des rumeurs comme quoi c'est un métier de m...de.....si çà bouge...j'en suis ! :mrgreen:
[...]


A priori les conditions sont favorables aux pratiques anarchosyndicalistes dont parle Douddu.

À propos d'état d'esprit, voici un autre exemple où détermination, pragmatisme, cohérence et autonomie de la lutte ont été les ingrédients d'une petite victoire locale mais non moins fertile !

http://www.cntaittoulouse.lautre.net/ar ... rticle=318

PAS TOUCHE A MA POUBELLE


Mercredi 11 février 2009 : Un tract ferme, déterminé et un brin humoristique, commence à circuler dans les rues de Montauban (voir encadré). Les habitants de la rue Bessières ne sont pas d’accord qu’on leur ait piqué leurs poubelles. Ils finissent par obtenir un rendez-vous à la mairie. Un petit groupe de 2 ou 3 personnes s’y rend, une sorte de délégation. Mais personne ne les reçoit : on leur a posé un lapin. Qu’à cela ne tienne, les habitants ont compris, dorénavant il n’y aura plus de délégation : ils agiront soudés, en bloc.

Cinq jours passent. Des centaines de tracts sont distribués et 600 signatures collectées pour leur pétition. La presse locale leur fait du gringue. Un débat s’en suit et bien que tout le monde ne soit pas d’accord, un mandaté se rend le lendemain à la Dépêche du Midi, dont le PDG est aussi le président du Parti Radical de Gauche (PRG). Le tract initial, critiquant les politiciens de tous bords, est alors sournoisement transformé dans le journal en un simple communiqué anti-mairie-UMP. Qu’à cela ne tienne, les habitants ont compris, dorénavant ils ne feront plus confiance aux journalistes : Ils communiqueront leur information eux mêmes, en tractant dans la rue...

Le 6 Mars au soir les habitants auto-organisés jettent tous ensemble à la même heure plus de 200 sacs poubelle sur la chaussée. Pendant la nuit, la rue est entièrement déblayée et pour la première fois depuis très longtemps elle est même nettoyée au jet d’eau...

Le Lundi 9 Mars au soir : les habitants ont accepté une réunion proposée par la mairie. Toute l’équipe municipale est là, sauf la mairesse. Ils sont dans leurs petits souliers... Les habitants eux sont venus en nombre : 40 personnes sont là, dans une salle de conférence à quelques encablures de la rue Béssières, et pas à la mairie. Ils viennent donc préparés, soudés, en bloc, non pour demander mais pour exiger une seule et unique chose : "Nous ce qu’on veut, c’est nos poubelles !"

Ah il faut les voir démonter un à uns les officiels qui cahin cahotent... :

- Un Intervenant Mai-rie : "Nous avons fait une longue étude sur le ramassage des poubelles et..."
- Un habitant : "Oui ben vous pouvez en être fier, nous on habite ici et on voit le résultat de vos longues études. Nous ce qu’on veut c’est nos poubelles !"
- Un Intervenant Mairie : "Dans d’autres quartiers on centralise aussi le ramassage des déchets, et ça se passe très bien"
- Un habitant : "Faux ! Les habitants d’autres quartiers sont venus nous voir parce que eux aussi ne sont pas contents... Nous ce qu’on veut c’est nos poubelles !"
- Un Intervenant Mairie : "Ne vous inquiétez pas, si des gens d’ailleurs font preuve d’incivilité en venant encombrer vos nouveau containers, les policiers municipaux après enquête (fouille des poubelles) pourront les verbaliser"
- Un habitant : "Quoi ! Après nous avoir saboté un service qui fonctionnait jusqu’à aujourd’hui, vous voulez en plus nous fliquer ! Si des gens viennent d’autres quartiers pour jeter leurs ordures ici, c’est peut-être justement parce que leurs nouveaux “containers centralisés” sont saturés... Nous ce qu’on veut c’est nos poubelles !"

Et de rebuffades en rebuffades, on pouvait voir ce soir là les souliers de la délégation municipale rétrécir à vue d’oeil. Et ce fut la victoire, la délégation plia : les poubelles seront rendues. Les habitants partirent et boycottèrent le buffet qui avait été monté dans une salle connexe...

Le 20 Mars 2009 au matin : les habitants retrouvent tous leurs poubelles devant leurs immeubles ! Depuis ce jour, les trottoirs de la rue sont en travaux pour être refaits à neufs, les panneaux d’affichages revendicatifs de la rue Bessières sont les seuls de la ville à ne pas être recouverts, et il règne dans la rue une ambiance chaleureuse. Les habitants se saluent, se parlent et évoquent même pour cet été l’organisation d’un repas de quartier...

Un témoin actif
--------------------------------------------------------------------


Où sont passées nos poubelles ?!!

Début Février, nous les habitants de la rue Bessières de Montauban, nous nous sommes réveillés sans... nos poubelles ?? Nous pensions à une bonne farce d’un joyeux luron, mais nous apprîmes de manière tout à fait hasardeuse que ces containers à poubelles, dérobés à notre insu, avaient disparu sur ordre de la mairie !

Après de très nombreuses tentatives et prises de contact avec les services de la mairie, nous ne savons toujours rien ! Faut-il appeler " SOS Poubelles Disparues " ? La seule chose qu’on a bien voulu nous dire, c’est que désormais nous devrons continuer de payer notre taxe ménagère comme si de rien n’était. Ou Comment supprimer un "service public" déjà payant ( !) tout en en conservant les bénéfices !!

Nous, habitants de la rue Bessières, ne l’entendons pas de cette manière et refusons catégoriquement ces méthodes autoritaires ! Comme d’habitude, avant les élections on nous sature de part et d’autres avec d’insupportables promesses, et après il n’y a que les problèmes qui restent. Nous entendons récupérer nos containers à poubelles avec le service qui correspond !

Nous mobiliserons notre rue jusqu’à la victoire.

Les habitants de la rue Bessières


On a que ce qu'on prend !

Solidairement


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Re: Question d'information

Messagepar a léo » Mardi 27 Oct 2009 18:20

On a que ce qu'on prend :D je suis tout à fait d'accord !

Anton j'ai pas encore pu lire les liens que tu as mis par manque de temps, mais je me les garde pour le 4 heure, çà m'interresse trop !

Merci de votre aide :D
a léo
 
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