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L'anarchisme et l'anationalisme

MessagePosté: Mardi 28 Oct 2008 18:55
par unforistaruso
Avant tout, éclairons quelques questions sur l`essence du problème. Consentez que si`on utilise quelque mot ayant en vue differentes choses, c`est plus que probable que un dialogue des sourds surgit. Ou rien marche du tout. Un homme peut croire que couleur verte est rouge et il peut traverser une rue en allant ainsi, mais il serait renversé par une voiture…

Le choix du mot peut être accidentel. Mais quand il est déjà choisi, il signifie un certain objet tout à fait défini. Il est supposé qu'il y a une certaine compréhension "stable" de celui-là, qu'est-ce que c'est "vert" et quelles sont les manifestations, les qualités, les attributs du "vert". Il est de même avec n'importe quelle autre notion. Par exemple, la notion "l'anarchisme". Il signifie non le désordre, non le chaos ou un assortiment confus des indices, mais l'objet tout à fait défini – l'ordre sans domination de la personne sur la personne («an» – "sans", «arhe» – "la domination", "le pouvoir"), la coordination des activités par les gens libres de la contrainte, la liberté solidaire et la solidarité libre.

L'anarchisme comme le système des idées et des points de vue s'est formé à la période déterminée du temps, quand on formulait son essentiel. Comme un tel système, lui possède les principes définis, "les qualités" et la logique intérieure. Cela signifie que tous les efforts différent des frics "innovateurs" de proclamer comme l'anarchisme ce que contredit cette logique, sont inconsistants au fond, ainsi comme une proclamation de la couleur rouge comme la verte. Il est clair que n'importe quels détails, les recettes, les pas tactiques etc. sont changéables. Mais la logique intérieure, l'essentiel est l`invariable. Sans elle, la structure se répand.

À telles positions essentielles de l'anarchisme, l'idée d'Anatsionalizme (de la sans-nationalité, de l'antipatriotisme) appartient, formulée dans une ancienne chanson anarchiste:

“Nostra patria e`il mondo intero, nostro legge e`la liberta”
«Notre patrie est le monde entiere, notre loi est la liberté».

Cette devise résulte de la logique intérieure de l'anarchisme comme de l'alliage de la liberté, de la solidarité et de l'égalité, comme les représentations sur le développement créateur de la personnalité dans l'harmonie et l'assistance mutuelle avec d'autres gens. L'anarchiste, par la définition, ne peut pas identifier avec l'organisme, l'outil de la domination – l'État (sois lui multinational ou l'État-nation), ne peut pas dire sur l'unité des intérêts "des sommités" et "du petit peuple", des gouvernants et des dirigés, parce qu`il est "an-arhiste". Comme le partisan de l'égalité, il ne peut pas construire une hiérarchie "des meilleurs" et "des pires", "des proches" et “des éloignés", "des natals" et "des étrangers", des privilégiés et de tous les autres. Il est l'ennemi mortel de n'importe quel privilège, et donc aussi des privilèges pour «les siens»: pour «son» groupe, «son» peuple, «son» État, «sa» patrie. Comme l'adepte de la solidarité, il ne peut pas trouver que les intérêts des «compatriotes» et des concitoyens sont plus importants pour lui, que les intérêts des autres gens. Comme la personne partageante le principe et les valeurs du développement libre des personnalités humaines, il ne peut pas reconnaître sa soumission au dictat du côté de "l'entier" (de la nation, du peuple, de la communauté ethnoculturelle), car "l'entier" pour lui peut être seulement l'union libre et volontaire, une federation. Il ne se soumet pas à une communauté, ses règles, ses normes, ses coutumes, ses lois formés, mais il élabore ses normes avec les compagnons. Inné ou determine par milieu, l'affection apriorique (initiale) vers n'importe quelle nation, culture ou religion etc. emprisonne son choix, lui met les chaînes. La personne, selon la logique de l'anarchisme, peut et doit "se former" sois-même, choisir à lui-même l`horizont des relations, la culture, les normes (certes, en coordonnant avec les autres, mais ainsi que personne l'autre n'a pas de plus de droits, que lui-même).

Il est claire que le désir d'avoir maître des "siennes" n'a pas rien de commun avec l'anarchisme. Mais même la conception elle-même des «siennes», est très douteuse et illogique du point de vue de l'anarchisme. En effet, elle est antisolidaire et hostile à l'égalité au fond. Qu`est-que signifie une présence du «sien»? Le «sien» est ce qu'est délimité de "l'étranger", de "l'autre". Il suppose que la solidarité est manifestée et distribuée inégalement, inégal et injustement. Que tu es solidaire avec uns («les siennes», «son peuple» etc.) "plus" qu'avec les autres. Qu`ils sont donc poir toi “plus égal” que les autres.

Si une personne trouve : que "l'étranger" meure, pourvu que survive «le sien», si ayant vu, comme se noient côte à côte le représentant du "son" et de l`"autre" peuple, il se mettra à courir sauver avant tout le “sien” – il ne peut pas être considéré comme un anarchiste!

Certes, je ne pense pas içi sur la situation des gens qui s'aiment, sur les amis intimes, en general, sur les gens qui se connaissent bien. Cela est déjà un moment intime, quand au coeur, tu ne l'ordonneras pas. Il est claire que pour un aimé ou une aimée, pour un ami, une personne est prête à faire ce quoi elle ne fera pas pour personne l'autre. Je ne dis pas aussi sur une petite communauté des gens, qui se connaissent très bien: cela est, au fond, le cas particulier de la situation avec les amis. Je ne parle pas aussi sur une union anarcho-syndicaliste ouvrière, qui, certes, est fondée, avant tout, sur l'aide mutuelle solidaire. Cette exception confirme la règle, car une telle organisation à la tendance tout juste et aspire à se répandre à toute l'humanité. Je dis maintenant sur un principe général.

L`anationalisme, caractéristique de l'anarchisme, n`est pas une aspiration à «la citoyenneté mondiale» ou au «gouvernement mondial». C`est une expression de la vieille vérité sur ce que «la terre du Globe terrestre est partout la terre du Globe terrestre», que «la Terre est de personne» ou, si on veut, elle est “de Dieu”. C`est la consequence de la vieille recommandation sur l'amour à la personne et à l'humanité (même si elle s'exprimait autrefois avec la formule religieuse naïve sur ce que tout est au même degré l'image du même “créateur”). C`est une dernière expression logique de l'aspiration des gens vers l'égalité et la solidarité, un pressentiment du temps quand tous seront égaux et solidaires l'un avec l'autre et ne sera pas ni “le sien”, ni “l'étranger”.

Devant l`anationalisme ("le cosmopolitisme"), on a souvent la peur, et en outre de deux espèces. La premiere est une “étatiste”: "les cosmopolites" sont les ennemis des États et les frontières. Les anarchistes se chargent du courage de proclamer ouvertement qu'ils aspirent à la liquidation de n'importe quels États et les frontières et que ce "n'est pas terrible", mais au contraire, le gage de toute liberté valable. La deuxième peur est une “culturelle”; la crainte de ce que "les cosmopolites" veulent fusionner toutes les cultures au conglomérat étrange et impersonnel gris. Cette peur est mal fondée. Les anarchistes (par la définition, les partisans de «la patrie mondiale») reconnaissent toujours l'égalité dans la diversité. Ils sont contre l'unification, mais pour la fédération. Mais une chose est exactement vrai: l`anationalisme doute en effet de la valeur de l'identification par la personne d'avec quelqu`une culture spécifique. Et avant tout, parce que dans ce cas, la personne ne choisit pas du tout à elle-même la base culturelle, mais elle l`"hérite" simplement (c`est déjà une prédétermination, et non la liberté!). Ou elle choisit à lui-même la culture, comme on choisit la marchandise sur le marché : tu peux prendre si tu veux – ou simplement non. Il est impossible de prendre de ce point de vue quelquechose d`un et quelquechose de l`autre; il faut prendre entièrement l'ensemble ethnoculturel présant, ou entièrement le rejeter. Mais chacun de tels ensembles englobe non seulement la norme et la tradition de la solidarité et de l'assistance mutuelle, mais aussi plusieurs choses très désagréables, liés à la domination, l'inégalité et l'oppression.

Les consequentes anarchistes proclament le principe de la liberté, c'est-à-dire ce que la personne peut et "doit" se former-même et former son milieu. Et non "hériter", ne pas s'identifier avec quelque chose simplement parce qu'elle dit une telle langue, qu'elle a dans son passeport a n'importe quelle "nationalité" ou qu'elle "sent" quelque chose “natale”. L'anarchiste trouve que chaque personne fait un acte de la auto-création – des éléments, des objets, des “briques” qu`elle voit ou trouve autour de soi. Certes, elle peut théoriquement se recueillir et recueillir son identité personnelle culturelle seulement des éléments d'une seule culture nettoyée de tous les éléments de la domination, de l'injustice et de l'oppression. Tout depends du créateur-même! Mais un tel choix – comme il sera limité et étroit! Sans parler déjà de ce que tout de suite la question sur ses motifs emerge. Pourquoi elle a choisi les éléments notamment de cette culture, et non de quelque l'autre? Parce qu'elle est plus proche par lui? Mais pourquoi elle est plus proche? Parce que une personne vit ici, parce qu'elle dit la même langue quel disent d'autres représentants de cette culture? Mais cela signifie déjà que son choix n'est pas tout à fait libre, pas tout à fait conscient, cette personne suit déjà au cliché défini, choisi, au fond, déjà non de lui-même. Elle a fait cela parce que ”il faut ainsi», “on fait ainsi”, “il est naturel ainsi”, «on fait ainsi toujours”… Ou – au contraire, contrairement à cela (c'est-à-dire, aussi, en fin de compte, en dependant de "Donné", ce que n'est pas libre).

En reconnaissant, comme les anarchistes, l'auto-création libre de la personne, nous venons logiquement à l'idée que "l'auto-synthèse" produite par la personne même doit selon la possibilité d'être comme on peut plus large, riche et divers.

Les personnalités approfondies développées possédant la largeur de l'horizon et l'intelligence sont nécessaires à la société libre. Et donc, personnalités familiées avec les bases de tout l'ensemble culturel de l'humanité. Tels, qui seront se créer même et créer sa culture graduellement, successifment et consequentement des éléments des diverses cultures. La dernier chose est lié au devenir de la personnalité créatrice harmonieuse – la personne de la société anarchiste, de quel Kropotkin rêvait…

Vadim Grayevsky
“Pryamoye deystviye – International”, journal de la CRAS-AIT, 2008, No.28 (1)

Re: L`Anarchisme et l`anationalisme

MessagePosté: Samedi 14 Nov 2009 11:20
par Paul Anton
:arrow:


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Ni patrie, ni frontières | Cercle social | Echanges et mouvements | La bibliothèque | Temps critiques | Anarchisme, nation, identité, culture. Régionalisme, nationalisme et anarcho-indépendantisme
11 novembre 2009


Anarchisme, nation, identité, culture. Régionalisme, nationalisme et anarcho-indépendantisme Orphéon Editions, 8 euros

« Un projet de longue haleine, commencé il y a près d’un an et demi, destiné à flétrir les notions d’identité et de culture comme valeurs politiques positives. Dans ce véritable ouvrage de presque 200 pages, l’auteur dénonce le phénomène multiculturaliste, qui transcende les clivages politiques et tente d’investir les courants les plus radicaux. » (Présentation du livre écrite par Karim Landais pour son site Internet)

Préface

Ce texte a déjà été publié en 2006, un an après la disparition de Karim Landais en juin 2005. Il était alors inclus dans deux gros volumes rassemblant presque tous les écrits de Karim. Cette anthologie (Passions militantes et rigueur historienne) étant désormais presque épuisée, nous avons choisi de republier, dans un ouvrage au format plus maniable, ce texte qui n’a pas pris une ride.

En effet, les questions liées à la « culture », à « l’identité », à la « nation », au multiculturalisme, à l’ « Europe des régions » (ou des « nations ») sont plus que jamais au cœur des débats politiques en France, comme en témoignent, à des niveaux différents, la création du mouvement des Indigènes de la République et du CRAN en 2005 ; les « émeutes » de Novembre 2005 ; les discours patriotards de Royale et Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007 ; les multiples façons dont la droite et la gauche françaises instrumentalisent l’histoire de la France ; la désignation d’un ministre de « l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire » (ou « de la Rafle, de la Honte et du Drapeau », comme le dit justement le Réseau Education sans frontières) ; les contraintes de plus en plus fortes qui pèsent sur les travailleurs migrants, qu’ils soient ou non en « situation régulière » ; les débats sur le hijab et la place de l’islam dans un pays aux « racines chrétiennes » ; la nomination de personnalités « issues de la diversité » (en clair de personnes d’origine africaine et nord-africaine ») à des responsabilités gouvernementales, sans compter l’incapacité de la gauche et de l’extrême gauche à mobiliser, ne serait-ce que leurs électeurs, sur une base internationaliste, ou mieux anationale, lors des élections et référendums européens, et à mobiliser dans la rue contre la présence et les interventions des troupes françaises en dehors de l’Hexagone. Ce petit livre, écrit par un jeune homme qui voulait devenir historien et avait une haute idée de cette discipline, défend un point de vue partisan, anarchiste (1), sans pour autant être un pamphlet idéologique. Il est solidement argumenté et fourmille de références utiles pour celui ou celle qui voudrait approfondir les questions ici abordées. Même si Karim prend pour cible un courant peu connu, celui de l’ « anarcho-indépendantisme (2) », et plus largement les anarchistes qui soutiennent les mouvements « régionalistes » ou indépendantistes, cet ouvrage est porté par une réflexion plus globale sur les liens réels ou imaginaires entre région, culture, nation et Etat ; les spécificités du nationalisme de gauche et les dangers du multiculturalisme. On peut ne pas être d’accord avec telle ou telle formulation, hypothèse ou idée de l’auteur (je ne crois pas, par exemple, que l’Union européenne puisse être assimilée à une structure « d’inspiration néo-totalitaire » ou « corporatiste » comme l’affirmait Karim), mais on doit lui reconnaître un souci de rigueur, une clarté d’exposition, un sens de la nuance, qualités rares chez un auteur « révolutionnaire » et surtout une incitation à réfléchir par soi-même. Que demander d’autre à un bon livre ?

1. Karim Landais était engagé dans un processus d’évolution politique qui nous empêche de rattacher sa pensée à tel ou tel courant « labellisé » de l’anarchisme et de lui coller ainsi une étiquette indélébile. Rien ne nous permet de deviner quels auraient été, aujourd’hui, en 2008 ses choix politiques. Ce qui, en fin de compte, est plutôt positif et devrait inciter le lecteur à s’intéresser surtout au contenu de son livre et aux questions qu’il pose.

2. Comme le précise Karim : « par le terme d’anarcho-indépendantisme, nous entendons désigner toutes les positions tendant à accorder une importance accrue au problème national dans la rhétorique anarchiste et à proposer son règlement par le mariage de l’idée d’indépendance nationale et de celle de société libertaire ». Y.C. 3/09/2008

Pour toute correspondance ou commande écrire à :

Guy Landais La Bastide des capucins 84 240 Cabrières d’Aigues

ou à Yves Coleman 10 rue Jean-Dolent 75014 Paris

Prix du livre : 8 euros (frais de port inclus) Par chèque au nom d’Yves Coleman ou par carte de crédit sur ebay

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