Le capitalisme est malade: Qu'il crève !

Mille-feuilles à tendance séditieuse.

Messagepar wiecha » Jeudi 23 Oct 2008 19:18

En fait, vu les dernières évolutions, moi je dirai

"Le capitalisme est malade ?
Ils l'ont soigné à coups de milliards et toi tu peux crever "

Et ça peut se décliner avec le nombre d'hôpitaux fermé, le nombre d'expulsions cette année, le nombre de surendettés ou n'importe quoi d'autre.

Perso, malgré des heures de débats et de lectures, je n'ai toujours pas choisi mon camp: vraie crise ou grosse manip ? Ou les deux ?

Mais bon, finalement ce débat c'est exactement pareil qu'avec le 11 septembre, et doit on y perdre des années ?

Tu peux passer quatre cent cinquante ans à chercher si oui ou non les Etats Unis savaient et les autres aussi, mais en fait même si leur version était vraie de A à Z est ce que pour autant ça justifierait la guerre en Irak ou en Afghanistan ?

Là c'est la même chose, admettons que ces cinglés aient tellement fait de conneries accumulées qu'ils se soient pris les pieds dans leur propre piège , de toute façon pourquoi ce serait à nous de morfler.

Pour répondre à Zébulon, je pense que ce qui va rester, ce sont quand même ces sommes astronomiques sorties du chapeau en quelques heures: ils peuvent se fatiguer à expliquer que ce n'est pas du vrai argent, qu'on va le récupérer au centuple, moi ce que j'entends autour de moi c'est quand même " mais il y en avait en fait du pognon ". En ce moment les médias sont devenus subitement discrets sur les "déficits ", genre sur l'hôpital hier, c'était pas les reportages habituels avec l'écran bleu au début et le chiffre en énorme. Parce que les "déficits " de la Sécu ou de l'Unedic forcément, ça fait petite monnaie à côté
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Messagepar anarced » Jeudi 23 Oct 2008 20:31

wiecha a écrit:" mais il y en avait en fait du pognon "


J'ai vu Charras à la télé, ex-Pourri Sale, sénateur depuis 92, qui disait que ces 10,5 milliards prêtés aux banques, dont 3 milliards à la Caisse d'Epargne, n'était qu'une petite partie de la "Caisse des Dépôts" et apparemment, là dedans, du pognon, il y en a plein...

Mais est-ce que le but, c'est vraiment de trouver du pognon ? Ou de sortir du système économique pour vivre autre chose ?

Nosotros, pour le texte, je ne le vois pas trop et je ne me suis jamais trop enthousiasmé pour les dissertations, les sujets imposés, ça m'emmerde en général... Par contre, j'en ai lu un texte, intéressant a priori (mais en espagnol et j'ai pas tout compris) dans le CNT de ce mois l'article "Para los trabajadores siempre hay crisis"
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Messagepar anarced » Jeudi 23 Oct 2008 20:44

http://www.cnt-ait.tv/d/688-3/349.pdf

Page 12 du pdf, page 10 du journal.
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Messagepar wiecha » Vendredi 24 Oct 2008 12:51

Salut,

Je ne sais jamais très bien comment répondre aux types de question posées par anarced.

A part qu'on peut vouloir sortir du système économique tout en dénonçant le braquage qui vient d'être fait, peut être.

Eux traduisent en parlant de centaines de milliards d'euros: tu perds le sens des réalités avec les chiffres.

Si on transcrit en milliards et en milliards d'heures travaillées, ça donne tout autre chose: pour moi la résolution de cette crise par le capital, c'est en quelque sorte d'avoir non seulement volé comme d'habitude notre force de travail présente, mais celle d'une bonne vingtaine d'années. En gros d'avoir orienté la production matérielle et immatérielle dans un seul but: résorber les pertes de l'économie virtuelle par les gains faits et à faire sur notre production.

Je ne suis pas économiste, j'ai donc du mal à expliquer ça mais mon impression, c'est que les réformes qu'ils votent à toute vitesse visent à nous acheter encore moins cher notre force de travail puisqu'ils retirent du salaire tous les droits sociaux qui restaient au moins dans les métropoles occidentales.

Et il me semblait que mettre en avant l'hôpital, ou autres, c'était non pas réclamer du fric mais que le travail serve à nous faire vivre.

Le problème si tu veux à tout prix des slogans percutants, c'est qu'ils sont forcément courts et incomplets. Moi j'avoue $etre plus touchée par des trucs concrets que part des slogans du type "achevons le capitalisme ". Ca ne me parle pas au sens ou je me dis "ouiais OK et comment ?".

L'hôpital, ça me fait penser tout de suites aux luttes à Quimper ou la population s'est mobilisée et pas à coups de manifs plon plon mais en bloquant tout , par exemple.
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Messagepar NOSOTROS » Vendredi 24 Oct 2008 16:35

"Le capitalisme est malade ?
Ils l'ont soigné à coups de milliards et toi tu peux crever "


Ah oui, ça ça me plait beaucoup !

Nosotros, pour le texte, je ne le vois pas trop et je ne me suis jamais trop enthousiasmé pour les dissertations, les sujets imposés, ça m'emmerde en général..


:( je suis un peu déçu : j'aime bien ce que tu écris ici sur (contre) l'économie, je trouve que c'est clair et compréhensible, et pour vulgariser les idées c'est de textes comme ça dont on a besoin. Bon ben tant pis.
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Messagepar anarced » Vendredi 24 Oct 2008 16:49

Sarkozy a annoncé qu'il garantissait l'épargne des particuliers à auteur de 360 milliards d'euros. Hier, il a annoncé aussi 175 milliards d'euros pour les entreprises donc en tout, ça fait 535 milliards d'euros pour les banquiers et les patrons mais ce n'est qu'une annonce destinée à rassurer les marchés financiers, il n'a pas précisé où il trouverait cet argent et il n'est pas certain que la "caisse des dépôts" contienne autant. En revanche, il a prêté - et là, c'est une vraie transaction - 10,5 milliards d'euros aux banques. Il y a donc déjà un décalage entre l'annonce avec les bras et les grimaces et la réalité des transactions. Ce qui est intéressant malgré tout dans les délires oratoires du nabot, c'est de voir à quel point il affiche tranquillement son mépris pour les couillons qui l'ont élu puisqu'il n'est jamais question pour lui que de prêter de l'argent aux patrons et aux banquiers, qu'il tient pour évident que l'argent public ne puisse être confié qu'à ces deux sortes d'escroc et donc que tous les autres peuvent crever. D'ailleurs l'analyse des économistes sur la "crise des subprimes" va exactement dans le même sens. En expliquant la faillite des banques par des "créances pourries" qui auraient "contaminé" le système bancaire, les économistes, dont un certain Jacques Attali, expliquent leur grande solution à la crise, c'est une trouvaille comme on en fait pas deux, même dans les grandes réunions des experts internationaux : il faut réglementer le crédit, c'est à dire ne prêter qu'aux riches, aux banques et aux patrons. Il suffisait d'y penser!

Ce à quoi les économistes n'ont pas pensé, ce qu'ils semblent ignorer, c'est que la richesse (c'est à dire la production) n'est crée ni par les banques, ni par les patrons mais par les travailleurs. Ce qui fait la valeur de l'argent, ce n'est ni la bourse, ni l'état mais la quantité de travail que les travailleurs sont prêts à fournir pour en obtenir quelques billets. Si ces vulgaires bouts de papier ont autant de valeur, c'est uniquement à cause de la souffrance que les travailleurs s'infligent pour en avoir une part. Les économistes croient que les travailleurs ne sont pas solvables parce qu'il n'ont pas d'argent. En réalité, ils sont les seuls à l'être parce qu'ils sont les seuls à produire. Donc si les riches décident de ne se prêter qu'entre eux et ainsi d'exclure les travailleurs du circuit financier, leur argent va continuer à fondre au même rythme que le bataillon des chômeurs s'élargira.
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Messagepar zebulon » Vendredi 24 Oct 2008 18:12

wiecha a écrit:Le problème si tu veux à tout prix des slogans percutants, c'est qu'ils sont forcément courts et incomplets. Moi j'avoue $etre plus touchée par des trucs concrets




Ok mais si l'on veut parvenir à ses fins (la Révolution) il nous faut utiliser et multiplier des moyens complémentaires qui nous y conduisent (tout en gardant l'éthique libertaire off course).

Les Slogans, donc incomplets, sur affiches en font partie. La distribution de tract en fait partie. La participation à des forum de discussion sur internet en fait partie. La participation à des débat public en fait partie, etc...

Ces outils ont tous des avantages et des inconvénients, c'est pourquoi ils sont complémentaires.


wiecha a écrit:"achevons le capitalisme ". Ca ne me parle pas au sens ou je me dis "ouiais OK et comment ?".


Si les gens lisent un slogan contre le capitalisme et après se disent "oui", c'est très bon n'est-ce pas ? Mais si en plus ils se demandent "comment" achever le capitalisme alors, du point de vue anarchiste, c'est banco !


Ce qui me surprend personnellement c'est le l'absence des révolutionnaires anarchistes ailleurs que sur les forums internet.
Où sont-ils ? Peut-être sont-ils en train de se préparer à quelque chose ? Ou peut-être qu'ils sont dans la torpeur,dans l'immobilisme ?

Je comprends et j'adhère à l'idée qu'il ne faille certes pas se limiter à une campagne d'affichage, mais faut-il d'ailleurs se limiter à un seul moyen, ou plutôt stimuler et encourager le plus grand nombre de ces moyens connu ou encore à imaginer ?

Pour l'instant je vois pas grand chose et j'ai peur pour le coup de voir "les insurrectionalistes d'avant l'heure" débarquer en faisant tout et surtout n'importe quoi !

Mais quelle légitimité aura alors la critique si elle vient tout droit des salons ?
J'ai autant de critique à faire aux anars de salons qu'aux activistes bougistes. Les uns chroniquent et critiquent sans agir, les autres agissent le nez dans le guidon, prêts à refaire les mêmes erreurs récurrentes du passé.
C'est pourquoi d'ailleurs je suis anarchosyndicaliste, anarchisme où l'action se nourrit de réflexion, de critique et de remise en question permanente...

affaire à suivre !
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Messagepar douddu » Vendredi 24 Oct 2008 18:16

... Par contre, j'en ai lu un texte, intéressant a priori (mais en espagnol et j'ai pas tout compris) dans le CNT de ce mois l'article "Para los trabajadores siempre hay crisis"



[i]Contrairement au principe numéro 1 du libéralisme, l'enrichissement de quelques uns n'a pas produit l'amélioration des conditions de vie de tous. Pendant ces trente dernières années, de crise en crise, de spéculation en scandale financier, le nombre de chômeurs, de pauvres et de SDF n'a cessé d'augmenter en France comme ailleurs.
[/i]

Pour répondre à Zébulon, je pense que ce qui va rester, ce sont quand même ces sommes astronomiques sorties du chapeau en quelques heures: ils peuvent se fatiguer à expliquer que ce n'est pas du vrai argent, qu'on va le récupérer au centuple, moi ce que j'entends autour de moi c'est quand même " mais il y en avait en fait du pognon ". En ce moment les médias sont devenus subitement discrets sur les "déficits ", genre sur l'hôpital hier, c'était pas les reportages habituels avec l'écran bleu au début et le chiffre en énorme. Parce que les "déficits " de la Sécu ou de l'Unedic forcément, ça fait petite monnaie à côté



[i]Et pour sauver ces enfants d'une mort atroce, il n'y avait pas les moyens. Il y a peu encore, pour régler les problèmes sociaux, les politiciens nous disaient que « les caisses étaient vides ». Et voilà que subitement, comme par magie, pour sauver les mêmes spéculateurs, pour sauver les responsables de ce crime contre l'humanité, les états trouvent des milliards d'euros qui ont été jetés sur les marchés financiers en quelques jours ![/i]



Pour ma part, c'est d'abord la deuxième partie du titre "Qu'il crève!" que je qualifierais de dérive marxisante, parce qu'elle est tout à fait du registre de l'incantation mystique. Qu'il crève, d'accord ! Mais comment ? C'est ça la vraie question, comment se débarrasser de ce système économique, imaginé et mis en place par des irresponsables dangereux, qui continuent tranquillement à nous prendre pour des cons, sans les gants et sans aucune limite. Il suffit de voir comment, en ce moment et depuis quelques semaines, ils s'en donnent à cœur joie, avec leur "crise des subprime" expliquée aux cons en bande dessinée, montage vidéo, interview d'experts bidons, etc.


[quote][i]Auto-organisation !
Nous ne pouvons plus être dupes de tant de crimes appuyés sur tant de mensonges. L'expérience nous montre qu'il n'y a rien à attendre de la part du pouvoir actuel et des multiples prétendants à sa succession. Il nous reste tous ensemble à imaginer une autre société basée sur les valeurs essentielles qui ont été piétinées sans vergogne, celles de la solidarité, de l'entraide, de la liberté. Dans ce cadre c'est à chacun de prendre ses responsabilités et d'agir, dans son entreprise, dans son quartier, pour réaliser un autre futur. [/i
][/quote]
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Messagepar wiecha » Samedi 25 Oct 2008 1:30

Pour répondre à zébulon

La remarque que je faisais sur les slogans valait autant pour mes propositions que pour celle des autres. Je ne niais pas du tout leur utilité, mais ce que je veux dire, c'est que tu ne peux pas tout mettre dedans, qu'on peut passer des pages à montrer les lacunes de chacun.

Par contre, je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis sur les anarchistes qu'on ne verrait en tant que tels que sur internet. Bon, c'est un débat qu'on a déjà eu sous de moultes formes ici mais dans mon activité politique notamment avec le collectif RTO, je ne me sens pas moins anarchiste ou plus d'ailleurs que la CNT AIT qui a , c'est vrai un discours plus explicite, sûrement plus globalisant, que ce soit dans les analyses ou dans les réponses proposées que le nôtre.

Bon, si je prends l'exemple de ce qu'on a choisi de faire nous en ce moment, à partir de cette crise mais aussi sur la base de ce qu'on fait depuis un bout de temps, cette campagne contre les fermetures CAF, notamment, c'est sûr tu peux chercher il n'y a pas une seule fois le mot 'insurrection " ou " capitalisme " dans les textes.

Mais tu ne peux pas prendre le texte tout seul ou te repérer seulement à l'utilisation de certains mots, il faut apprécier l'ensemble.

C'est à dire en quoi notre démarche est de l'action directe, c'est à dire sans délégation et de pression immédiate , et aussi en quoi elle repose sur l'autorganisation des concernés sans le biais d'une direction.

Et en quoi elle indique un chemin possible, celui de l'affrontement et de la solidarité au delà des situations particulières.

Alors bien sûr, cette occupation spontanée et aussi les multiples petites "anicroches" au quotidien qu'on contribue à créer sur cette CAF d'Argentueil dans ce coin de banlieue comme les autres a ses limites claires

Mais je ne crois pas qu'elles tiennent au "vocabulaire " ou au fait qu'on n'élargit pas sur la destruction du capitalisme. Le gros problème qu'on a c'est surtout combattre les réflexes des gens qui voudraient bien que tu sois leur syndicat, qui s'attendent à ce que ce soit toi qui parles quand la direction arrive, qui te félicitent pour ce que tu fais, pour certains sont même prêts à venir si tu leur demandes, mais penseront qu'eux n'ont rien à proposer d'intéressant.

En tout cas je pense que les deux démarches doivent se compléter. Bon, en tout cas ça me ferait plaisir de voir dans la rue plein d'affiches même si le slogan n'est pas le mien exactement et ça contribuerait à faire monter la sauce aussi devant les CAF!
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Messagepar goldfax » Samedi 25 Oct 2008 12:36

manouche du soir a écrit:Salut,
j'ai pas trop suivi poutant je dis que le capîtalisme est une maladie!

vive l'Anarchie


"Le capitalisme est un virus !
Soyons les antibiotiques..."

Ça va pas là !

:arrow: :arrow: Ok, je me prépare à sortir... :lol: :lol:
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Messagepar anarced » Samedi 25 Oct 2008 19:48

Quand les maîtres du vol annoncent la crise

http://anarced.over-blog.org/article-24092307.html
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Messagepar NOSOTROS » Samedi 25 Oct 2008 19:59

Wiecha

a mon avis l'intervention de Zebulon ne tenait pas tant au vocabulaire qu'à l'absence de parole des anars.

En effet, alors que la situation est celle que l'on connait, ils font quoi les anars, ils disent quoi ? Rien ...

Ce que dit zebulon c'est que la situation appelle au contraire à ce que les anars s'expriment, parlent, occupent l'espace public, soient présents. Et à part quelques exceptions, rien.

Le mouvement révolutionnaire (pas que anar d'ailleurs) n'est pas à la hauteur des enjeux ni de la situation.


PS : pour que ce soit clair, je ne m'exonère pas nécessairement dans cette constatation.
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Messagepar manouche du soir » Dimanche 26 Oct 2008 2:47

goldfax a écrit:
manouche du soir a écrit:Salut,
j'ai pas trop suivi poutant je dis que le capîtalisme est une maladie!

vive l'Anarchie


"Le capitalisme est un virus !
Soyons les antibiotiques..."

Ça va pas là !

:arrow: :arrow: Ok, je me prépare à sortir... :lol: :lol:

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Messagepar anarced » Dimanche 26 Oct 2008 13:47

Le mouvement révolutionnaire (pas que anar d'ailleurs) n'est pas à la hauteur des enjeux ni de la situation.


Ça, c'est évident ! J'ajouterais même qu'il est même complètement incompétent, abruti, lobotomisé comme tout le monde par le pilonnage permanent et intensif de la propagande médiatique. Aujourd'hui, un discours révolutionnaire est inentendable, considéré a priori comme faux puisque n'émanant pas d'experts officiels et télégéniques. Non seulement le mouvement révolutionnaire est invisible en acte mais sa pensée n'existe même pas.

Sur cette crise, il est effarant de voir à quel point TOUS les militants mêmes soi disant révolutionnaires ont fidèlement repris cette analyse prémâchée, ce piège-à-con qu'est la "crise des subprime" où l'on s'empresse de rejeter la responsabilité de la crise sur les pauvres qui ne peuvent pas payer leurs crédits, alors qu'il est évident que la guerre en Iraq, en Afghanistan et ailleurs a consommé des sommes bien plus considérables que tous les crédits non recouvrés du monde. Quand je lis (en diagonale, ça suffit largement) les "analyses" d'un Patrick Mignard sur Indymedia, je me demande vraiment quelle est la différence entre un économiste et un militant. Personne ne conteste la ligne dictée par les économistes. Tout le monde se couche devant les grands experts qui s'y connaissent mieux et qui racontent n'importe quoi. C'est pathétique. Les économistes sont des cons mais il prennent les révolutionnaires pour encore plus cons qu'eux et ça marche.
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Messagepar douddu » Dimanche 26 Oct 2008 17:48

Aujourd'hui, un discours révolutionnaire est inentendable, considéré a priori comme faux puisque n'émanant pas d'experts officiels et télégéniques

Fais en l'expérience dans la rue et tu verras que ce que tu dis là n'est pas la réalité .
Les gens sont au contraire plus réceptifs que jamais .
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Messagepar anarced » Dimanche 26 Oct 2008 18:17

Ils peuvent être plus réceptifs qu'hier ou qu'avant-hier ou même que jamais mais il n'en reste pas moins qu'un abîme nous sépare encore d'une situation pleinement révolutionnaire et c'est bien regrettable. Cette crise des subprimes montre que la foi dans l'Economie, même si elle est ébranlée, perdure.
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Messagepar wiecha » Dimanche 26 Oct 2008 21:35

Salut,

J'avoue ne pas très bien voir ce que signifierait "être à la hauteur de la situation ", pour les "anarchistes " ou les "révolutionnaires".

Est ce que vous parlez de production d'analyses plus poussées ? De leur diffusion ? De tenter de lancer des initiatives explicitement anarchistes et lesquelles ? Des interventions dans la rue, des réunions ?

Comme je l'ai dit, je n'arrive pas à analyser correctement cette crise, à me déterminer sur les différentes hypothèses possibles. Pour moi, la "situation " objective c'est surtout une nouvelle plongée dans la misère et l'exploitation , l'accélération du processus de déposession et un raidissement prévisible du pouvoir qui ne va plus céder même sur des miettes.

Et de l'autre une colère qui monte, une aspiration à quelque chose de plus égalitaire mais qui ne se nomme pas, et la conscience aigue de la catastrophe imminente, une perte de foi dans le capitalisme. Et aussi la pression communautariste à combattre à tous les instants, tout étant fait pour propager les divisions internes à la classe.

En ce qui nous concerne, dans nos petites luttes de précaires, ça devient vraiment du corps à corps, un truc comme une radiation de deux mois a des conséquences de plus en plus rapides et drastiques, on voit les gens s'enfoncer d'une semaine à l'autre, des gens qui ont faim , même.

Et aussi une violence sous jacente, qui explose n'importe quand , mais aussi bien contre les symboles du pouvoir à un moment donné qu'entre les gens eux même.

Vendredi dernier, à la CAF d'Argenteuil, pour la première fois, il y avait les Témoins de Jéhovah. Pas bien reçus en l'ocurrence , ça a failli dégénérer avec des allocataires, mais bon qu'ils pensent pouvoir recruter là bas en dit long.

C'est peut-être idiot, mais d'un certain côté j'ai pas non plus envie de leur ressembler. Autant je me sens légitime en tant que précaire à essayer de faire augmenter le rapport de forces là bas, autant je me vois mal distribuer aux gens des proclamations sur la révolution comme seule solution, autant je peux parler de la crise et du capitalisme à travers la politique de la CAF, de ce qu'est le capitalisme concrètement dans nos rapports sociaux d'allocataires, autant je ne sais pas comment aller plus loin.

Je dis pas qu'il ne faut pas , je dis que je ne sais pas: autre exemple, dans certains quartiers le NPA colle partout organise des réunions sur la crise, j'ai pas l'impression non plus que ça soulève l'enthousiasme et je le comprends
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Messagepar NOSOTROS » Dimanche 26 Oct 2008 21:35

Cette crise des subprimes montre que la foi dans l'Economie, même si elle est ébranlée, perdure.


Pas si sur ... en tout cas il y a des petites failles. A nous d'élargir la brêche (ou du moins essayer).
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Messagepar ravachol » Dimanche 26 Oct 2008 22:50

il est incontestable que nous ne sommes pas suffisamment organisés et nombreux pour enclencher un processus revolutionnaire. il n'en demeure pas moins que c'est le moment ou jamais de produire un propagande anticapitaliste et anti autoritaire intelligente. elle ne peut etre que bien reçue par des travailleurs qui ne sont pas dupes.
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Messagepar wiecha » Lundi 27 Oct 2008 1:48

il n'en demeure pas moins que c'est le moment ou jamais de produire un propagande anticapitaliste et anti autoritaire intelligente.


Oui, ça je suis bien d'accord, nous tous ici j'imagine. Ma question, c'était plus précisément laquelle, et quelle forme de "propagande " , et comment franchir un palier par rapport à ce qu'on fait déjà, tous de notre côté?
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