Mais perdre du temps avec des cathos ou des petits bourgeois d'écologistes en faisant croire que les OGM sont un recul de l'humanité, ça ne m'intéresse pas, et cela m'interroge.
entre les mains des capitalistes les sciences, la recherche ; ne sont aux mains que d'industries plus soucieuses de faire des profits que de faire avancer la connaissance ; et qu'ils peuvent en faire une utilisation irraisonnée sans en demander l'avis à quiconque.
Le coup classique des marxistes autoritaires : t'es pas d'accord avec moi alors t'es un petit bourgeois (ou un catho, ou un traitre, enfin un truc bon à mettre au goulag).
Une science et une technique (il est drôle de voir celui qui rejette l'idée de technoscience ne pas cesser de rapprocher ces deux termes au point de les confondre) qui ne font pas nécessairement avancer la connaissance et qui peuvent être utilisés de façon déraisonner doivent pouvoir être critiquées de façon raisonnable. Non ? Alors la critique de la technoscience (c'est plus rapide à écrire) ne serait pas forcement le fait d'obscurantistes.
Peut-être que les OGM sont un exemple d'application irraisonnée de recherches qui ne font pas avancer la connaissance mais seulement les profits... Dans ce cas l'opposition aux OGM serait légitime même dans le cadre de l'anticapitalisme le plus étroit que l'on puisse imaginer.
Encore un effort Camarade, ton obscure croyance dans le progrès inéluctable s'estompe.
Des plantes transgéniques qui se passent d'engrais ont été mises au point au Japon
Ces OGM - arabette et pomme de terre - ont été obtenus par l'insertion d'un gène du maïs commandant la métabolisation de l'azote. Ils pourraient permettre de réduire l'usage des nitrates.
Le graal , pour les généticiens des plantes, consisterait à créer des végétaux capables de se passer d'engrais, à partir de gènes empruntés à d'autres végétaux, et non à des micro-organismes ou à des animaux - chimères contre-nature ! C'est ce type d'OGM que sont parvenus à mettre au point Shuichi Yanagisawa (université d'Okayama et de Tokyo) et ses collègues, qui présentent leurs résultats dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences américaine (PNAS) datés du 18 mai.
L'équipe japonaise a intégré dans le génome d'Arabidopsis thaliana, plante modèle des généticiens, un gène provenant du maïs, qui améliore l'assimilation de l'azote par cette plante. Le gène en question, Dof1, est un "facteur de transcription": il ne se contente pas de commander la synthèse d'une protéine particulière, mais se trouve à l'origine de toute une cascade de régulations génétiques, impliquées dans la constitution du "squelette" de la plante. Les Japonais ont fait le pari qu'il doperait de la même manière Arabidopsis.
Dof1 y a effectivement modifié l'expression de plusieurs gènes. Les concentrations en acides aminés se sont accrues. Et si le glucose y était moins concentré que dans les plantes témoins, ce n'était pas le cas du sucrose, "ce qui suggère un usage différent de ces deux sucres dans les plantes", écrivent les chercheurs nippons.
Mais le plus spectaculaire concerne la croissance de ces plantes transgéniques dans un environnement pauvre en matière azotée. Alors que les pousses normales montraient des feuilles décolorées, les plants génétiquement modifiés ne semblaient pas souffrir de cette carence. Elargissant l'expérience, l'équipe japonaise a greffé Dof1 à des lignées de pommes de terre qui ont pareillement montré une aptitude à produire plus d'acides aminés que leurs cousines classiques.
Pour Christian Meyer, de l'unité de nutrition azotée de plantes (INRA Versailles), ces résultats sont "plutôt prometteurs, d'autant que la pomme de terre n'est pas très efficace en termes de prélèvements d'azote : il faut ajouter beaucoup de fertilisants dans ce type de culture".
"PAS FORCÉMENT PRÉVISIBLE"
Jusqu'ici, les recherches pour améliorer l'assimilation par les plantes de l'azote minéral - et non celui qui constitue 78 % de l'air que nous respirons - s'étaient focalisées sur la production d'enzymes uniques. Celles favorisant notamment la synthèse de glutamine et de glutamate à partir de l'azote emprisonné dans le sol sous forme de nitrates ou d'ammonium. Les composés issus de ces réactions sont les briques de base constitutives des acides aminés, des nucléotides et de la chlorophylle, qui assurent la croissance de la plante.
Mais les résultats ont été décevants. Le gène de la glutamine synthétase (GS), testé sur une légumineuse, Lotus japonicus, a eu un effet "qui n'était pas conforme à nos attentes, regrette Anis Limami (université d'Angers). Sa surexpression s'était traduite par une floraison et une sénescence précoces de la plante". C'est que le nitrate n'est pas seulement "alimentaire", mais qu'il agit aussi comme une molécule signal conditionnant le développement du végétal.
Dof1 semble stimuler harmonieusement l'ensemble de ces réactions. "Il faisait partie de gènes que nous avions identifiés", indique M. Meyer. Mais l'effet important observé par les Japonais "n'était pas forcément prévisible", dans la mesure où, indique le chercheur, "les mécanismes de régulation du métabolisme des plantes ne sont pas bien connus".
L'expérience japonaise laisse augurer la mise au point de plantes de culture qui pourraient demander de moins grandes quantités d'engrais. Le fait que Dof1, présent dans le maïs, agisse aussi dans Arabidopsis et la pomme de terre, "laisse penser, écrivent les chercheurs japonais, que l'ingénierie de l'assimilation de l'azote avec Dof1 pourrait être applicable sur une grande variété de plantes". En cette période où les OGM font figure de repoussoir, "cela montre que des choses intéressantes peuvent découler de nos travaux", se réjouit M. Meyer.
Hervé Morin
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 21.05.04
pierre chauvin a écrit:Et Bien! Nous repartons sur "le modernisme" et "le post-modernisme", ce qui me semble très intéressant. Ainsi, il me paraît judicieux de porter également le débat sur "l'essence singulière" du bipède dénommé: "être-animal-humain". Oui, je l'affirme. Or, ne risque-il pas justement de s'autodétruire par sa propre "vonlonté de puissance"?
ad augusta per angusta a écrit:Salut !
Simplement méfiant vis à vis des Bové et autres altermondialistes, en réalité des néo-réformistes, ce qui est leur droit.
Par contre, la politique visant un système de domination crée son langage, ses manipulations sémantiques.
Substituer "désobéissance civique" à "désobéissance civile" est bien l'expression d'une visée politique, celle d'une contestation de certains choix ne remettant pas en cause la réalité du système, parce que justement les néo-réformistes ne contestent pas fondamentalement ni le capitalisme, ni le parlementarisme prétendument démocratique.
C'est pourquoi leur désobéissance n'est que civique, c'est à dire une contestation à l'intérieur du système bourgeois.
Rompons avec les corportatismes et cherchons comment introduire les OGM dans le champ de la lutte globale.
Paul Anton a écrit:A mon avis, la question qu'il se pose est la suivante:
L'état peut-il garantir le libre épanouissement de l'individu?
Paul Anton a écrit:La pratique de l’autoréduction (rapportez-vous par ailleurs à différents exemples de luttes autonomes) n’est-elle pas en soi de la désobéissance civile ?