!ENSEMBLE TOUT DEVIENT POSSIBLE
Des dizaines de milliers de personnes, dans les centres-villes comme dans les ghettos, ont réoccupé la rue pour refuser la promesse d’une nouvelle civilisation de la peur. C’est là l’état de fait que l’ensemble de la classe dirigeante, par l’intermédiaire des médias, en ne cessant d’invoquer la soit-disant vitalité des institutions démocratiques. Ils ont beau jeu de proclamer que la démocratie a parlé, alors que le système est à bout de souffle, et ne peut que se militariser de plus en plus. Le régime actuel est l’achèvement de 30 ans d’immondices : sans-papiers expulsés, jeunes immigrés assassinés, torturés dans les commissariats, génocide au Rwanda, culte du Dieu travail, retour à un ordre moral. Est-il utile de rappeler aussi ce que chacun vérifie au quotidien : pas de fric pour les loyers, la bouffe, les transports, les impôts… L’armée dans les gares et les CRS 24h/24 dans les cités et la ville. Tout cela nous l’avons eu grâce à la démocratie et ses responsables de gauche et de droite.
Mais la menace qui se fait jour paraît encore plus insensée, plus terrible. Voici venu le temps du génie génétique et de l’eugénisme, des caractères considérés comme déviants pour l’ordre de la démocrature, des puces invisibles ( puces humaines détectées par GPS) pour éviter la fauche et traiter le fichage des consommateurs, le travail gratuit pour les RMIstes,l’illégalité des grèves… Tout ce qui empêche le business est dorénavant considéré comme criminel et terroriste, menace pour la civilisation. La participation massive est l’adhésion au règne de la peur, peur des banlieues pour les électeurs de Sarkozy, peur de Sarkozy pour les électeurs de Royal. Ceux qui n’ont pas peur sont descendus spontanément dans la rue le dimanche soir pour qu’enfin une résistance conséquente s’organise. Une résistance débarrassée des illusions de la représentation, sans chien de garde syndical ou politique. Déjà des complicités se font jour malgré le silence et le mensonge médiatiques. Ce qui doit se propager dans toute la population, c’est un goût immodéré pour la résistance, chacun avec ses moyens, ses possibilités. Déjà c’est arrêter de se taire dans la rue, dans nos vies. ARRETER D’AVOIR PEUR. C’est la première étape pour retrouver notre dignité, pour reprendre le dessus sur une vie qu’ on nous confisque, à laisser faire des spécialistes pacificateurs, pharmaciens et sociologues.
QU’UNE ONDE DE CHOC SE PROPAGE A TRAVERS LE TERRITOIRE ET QUE LA RESISTANCE POPULAIRE REPRENNE L’ OFFENSIVE !
Prochains rendez-vous : Mercredi 09 mai 14h au tribunal de grande instance (Salin) en soutien aux révoltés appréhendés (comparution immédiate). Jeudi 10 mai assemblée à la fac du Mirail à 12h30 (amphi pour commencer à s’organiser. Assemblée populaire 14h30 a saint aubin
QUAND TOUT VA MAL, BLOCAGE GENERAL, GREVE SAUVAGE
Voici un patchwork dont Nicolas Sarkozy ne s'attirera jamais les faveurs. Anarchistes autonomes, communistes révolutionnaires, marginaux alcoolisés, voire simples étudiants en colère : ils sont quelques centaines d'émeutiers à avoir répondu au résultat de l'élection présidentielle par des actions au cœur des grandes villes françaises. Pour cela, ils ont adopté les méthodes typiques des violences urbaines, incendiant des voitures (plus d'un millier en France, selon la police), harcelant les forces de l'ordre, brisant des vitrines.
Mobiles et déterminés, ils ont été particulièrement actifs dans les villes à forte population universitaire, où la mobilisation contre le contrat première embauche (CPE) avait pris corps. Mais leur mouvement contestataire devrait s'essouffler, estiment les Renseignements généraux (RG), car ils n'ont réussi à mobiliser ni les lycéens des centres-villes, ni les banlieusards, tandis que les syndicats étudiants et les partis de gauche ont condamné leurs débordements.
A Paris, le lieu symbolique de rassemblement, depuis dimanche, est la place de la Bastille. Mardi 8 mai, les premiers manifestants sont arrivés vers 20h30, par petits groupes. Environ deux cents jeunes, appartenant pour la plupart à la mouvance anarcho-libertaire, se sont rassemblés au pied de l'Opéra Bastille. Objectif? "Manifester pour généraliser l'anti-sarkozysme et contre la dictature qui se met en place", explique une habituée des "manifs spontanées". La veille, "nous étions plus nombreux", constate-t-elle.
"RAGE TRIPALE"
Mardi, le rassemblement parisien ne s'est pas prolongé au-delà de 23h30. Une dizaine de personnes ont été interpellées. Après un sit-in improvisé sur la place et quelques cris classiques – "Sarko facho, le peuple aura ta peau" –, les manifestants se sont dispersés. Selon l'un des animateurs de ce rassemblement "spontané", "beaucoup de gens présents ici ce soir ont voté blanc ou n'ont pas voté dimanche". Aussi, il n'a pas "apprécié" les appels au calme lancés par le premier secrétaire du PS, François Hollande, au soir du 6 mai. "On n'est pas là pour un parti. On est anti-Sarko, mais les socialistes sont aussi des connards." A Lyon aussi, le mouvement s'est poursuivi mardi, émaillé d'incidents avec les forces de l'ordre. Environ 400 jeunes manifestants, issus en majorité des milieux anarchistes et de l'extrême gauche, ont pris le chemin du nouveau palais de justice en début d'après-midi, où étaient jugés en comparution immédiate une dizaine de jeunes arrêtés depuis dimanche soir. Dans le calme, les manifestants ont de nouveau scandé des slogans hostiles au nouveau président de la République. Sur le parcours, un jeune arborait un panneau "Pétain reviens, tu as perdu ton chien", un slogan immédiatement repris en chœur par la foule. A l'annonce des peines prononcées contre des étudiants de Sciences Po condamnés à trois mois de prison, certains n'ont pu étouffer leur colère. Les jeunes se sont de nouveau retrouvés dans la soirée pour déambuler par petits groupes dans le centre-ville, entre la place Bellecour et les Terreaux. Les forces de l'ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes et de flash-balls. Au même moment, à Villeurbanne, la commune voisine, la permanence de l'UMP était incendiée et ses vitres brisées. Face à cette flambée de violence, le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, a de nouveau appelé au calme.
Assis en rond au milieu de la place de la mairie de Rennes, ils sont moins de cent, ados ou jeunes adultes, mardi 8 mai vers 19 heures, à refaire le monde et des élections qui ne leur conviennent pas. Tactique et stratégie sont discutées : "En mai 1968, c'est un petit groupe qui a entraîné les masses. Il faut tenir et mobiliser", martèle un garçon. Dimanche soir, ils étaient beaucoup plus nombreux, quelques centaines. Des vitrines ont volé en éclats, une douzaine de voitures et une trentaine de poubelles ont été incendiées. Neuf manifestants ont été arrêtés, et l'un des quatre jugés, lundi, en comparution immédiate, a été condamné à deux mois de prison ferme, les autres écopant de centaines d'heures de travail d'intérêt général. Cette sévérité n'a pas calmé les ardeurs des "anti-Sarko" qui, la nuit suivante, étaient deux cents à trois cents à galoper dans le centre-ville en se heurtant à la police. La tradition rebelle de la métropole étudiante, où le mouvement anti-CPE avait été intense, explique en partie cet accès de fièvre. Le carré d'irréductibles se console en projetant "un grand rassemblement" pour jeudi et en scandant "Sarko, Sarko, ça r'commence/Le fascisme en France". Mis à part une dizaine de gosses des cités, en survêtement à capuche, dont le plus jeune, à peine 12 ans, veut s'en prendre "aux bourgeois", les participants ont entre 16 et 30 ans et illustrent une étonnante diversité.
"On en est au troisième jour de résistance contre l'idéologie sarkozienne qui veut précariser un peu plus le monde du travail en le poussant à faire des heures sup pour survivre", s'enflamme un jeune homme au catogan roux qui dit militer à Lutte ouvrière mais se défend d'être un leader. "J'ai vraiment peur de ce qui nous attend, renchérit Bruno, étudiant en cinéma. On a stigmatisé Bush et Berlusconi, mais Sarkozy, ça ne sera pas mieux. Je suis allé voter mais je n'ai jamais milité nulle part. Ce qui m'a fait sortir, c'est la rogne, l'indignation, le besoin de crier pour répondre à la violence politique et au lavage des cerveaux. On ressent tous une rage tripale…"
"CROISIÈRE SUR UN YACHT"
Les motivations sont variées. Certains mettent en avant la personnalité du nouveau président, d'autres se focalisent sur les problèmes économiques. Hélène, 19ans, est salariée depuis six mois dans "une grande chaîne de vêtements" : 780 euros net pour vingt-deux heures hebdomadaires, sans horaires fixes. "C'est la première fois que je manifeste et c'est aussi la première fois que j'ai honte de mon pays, mais je suis contre les casseurs." Silvère, 23 ans, titulaire d'un DEUG d'histoire, doit se contenter d'un emploi d'agent technique dans une maison de retraite. "J'ai une collègue, d'origine marocaine, qui a bac +5 en informatique et qui fait le même boulot, avec en prime les huissiers au cul, dit-elle. C'est cette réalité-là qui me pousse à la révolte." Quelques anarchistes, minoritaires dans le rassemblement, comme Louise, 22ans, et sa copine Marion, 21 ans, étudiantes, portent un fichu noir frappé d'une étoile rouge et affichent leurs détestations sur une pancarte : "Oppression étatique, désastre écologique, barbarie capitaliste". Elles n'ont pas voté "par conviction". Dans une mouvance libertaire plus décalée, Sophia, étudiante en 4e année de Sciences Po, brandit un drapeau noir qui dit "A bas le PPA, Parti de la presse et de l'argent!" "Alors que les manifs anti-Sarko étaient ultra minimisées, on nous a abreuvés d'images de propagande sur la fête de la Concorde, s'indigne-t-elle. Avec Mireille Mathieu, Enrico Macias, Faudel, Clavier, Hallyday, Arthur et Bigard, on a eu droit à la totale, mais le sommet a été atteint avec le coup du Fouquet's et la croisière sur un yacht prêté par un milliardaire. Et vous nous demandez pourquoi on est dans la rue ?"
INCENDIE. 400 MÈTRES CARRÉS DE CETTE ENSEIGNE EMBLÉMATIQUE DU QUARTIER REYNERIE ONT ÉTÉ LA CIBLE, HIER, D'UNE SPECTACULAIRE ATTAQUE À LA VOITURE BÉLIER.
Violences urbaines : le garage Renault détruit
«Les jeunes se trompent de cible. Pourquoi incendier un garage qui emploie des gens du quartier ? On ne comprend pas cette violence et je n'ai pas d'explications rationnelles », se désole, Christian Leseur, l'un des trois gérants de la concession Renault, au bout de la rue de la Kiev, à Reynerie. Hier, ce garage auto emblématique qui a déjà subi à deux reprises, en 1998 et 2005, les foudres des émeutiers a été la cible d'une nouvelle attaque menée par plusieurs individus encagoulés.
Peu avant 18 heures, une voiture bélier est lancée à vive allure en marche arrière contre le grillage de la concession. Selon des témoins, les individus incendient le véhicule avant de mettre le feu à la vitrine du magasin abritant cinq voitures. Les flammes se répandent très vite et réduisent à néant les 400 mètres carrés du local commercial où sont entreposés le matériel informatique et les bureaux. L'enseigne est partiellement détruite. « J'étais en train de servir un client et j'ai entendu une grosse explosion, raconte un commerçant du restaurant situé face à la concession. J'ai aussitôt fermé ma boutique par précaution… » Une attaque coordonnée qui intervient dans un climat extrêmement tendu, voire explosif, dans les quartiers depuis deux jours et le résultat de l'élection présidentielle. En effet, depuis dimanche, caillassages contre les policiers et voitures incendiées rythment les fins d'après-midi à Reynerie, Bagatelle et Empalot. Des incidents suivis d'affrontements avec les forces de l'ordre déployées en nombre depuis trois jours. Mais ces heurts n'ont jamais atteint les degrés de violence d'hier. Une nouvelle étape vient donc d'être franchie dans l'escalade de ces événements.
Pour la première fois depuis dimanche, un bâtiment commercial, et non des moindres, est la cible désignée d'un incendie d'origine criminelle faisant planer le pire pour les trente personnes employées dans ce magasin. « Il est encore trop tôt pour parler de chômage technique mais il est certain que l'on ne pourra pas rouvrir de suite », poursuit le gérant, terriblement affecté et qui ne veut pas se résoudre à partir. « Ici, c'est mon quartier et j'y suis attaché. Je travaille depuis 27 ans dans cette entreprise, il n'y a aucune raison pour que l'activité disparaisse. » Tout autour de ce décor de cendres, tandis que les CRS se déploient rue de Kiev, les habitants du quartier assistent, médusés, au ballet des lances à incendie. « Il faut renouer le dialogue avec les jeunes, dit Mohamed El Ghamrasni, représentant de la fédération des Musulmans de France. Les élections sont terminées et toute cette violence ne sert à rien. » Le message d'apaisement sera-t-il entendu par la jeunesse des cités qui a promis « le feu » en cas d'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'État ? « Ils ne sont pas près d'oublier les mots Karcher et racaille », assure un travailleur social.
Hier, l'association SOS Racisme a lancé un appel au calme en condamnant, elle aussi, les actes de violence. Les CRS ont quitté la rue de Kiev vers 19h30. Mais la tension reste vive à Empalot, La Faourette et Bagatelle où les forces de l'ordre étaient déployées hier soir.
Frédéric Abéla
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Le calme est revenu place du Capitole après une deuxième soirée d'émeutes
Pendant que la Reynerie s'enflammait, la place du Capitole avait retrouvé son calme, hier soir. Car lundi, elle avait vécu une seconde soirée d'émeutes. Vers 19 heures, 300 personnes parmi lesquelles des étudiants, des anars et des marginaux s'étaient rassemblées dans le calme pour crier leur hostilité à Nicolas Sarkozy. Sur le mur du Capitole, une banderole en résume la pensée : « Sarkozy démocrade ».
Mais la manifestation a dégénéré peu après 22 h 15. Des poubelles sont alors incendiées au centre de la place et contre la porte du Capitole. Les pompiers interviennent et les hommes de la compagnie départementale d'intervention chargent dans un nuage de gaz lacrymogène. Une grenade explose dans des locaux de l'Alliance française, au premier étage d'un immeuble bordant la place. « Y en a marre, on ne peut plus bosser », se désole le patron d'un café. Celui du Café Albert, à l'angle de la rue Romiguières, déplore la destruction de quelques-unes des tables encore déployées en terrasse au moment du reflux des émeutiers pourchassés par les forces de l'ordre. Au-delà du centre-ville, le bilan de la nuit de lundi fait état de 36 voitures incendiées, ainsi que plusieurs dizaines de poubelles. Deux écoles ont été visées par des tentatives d'incendie et de dégradations : Gallia, à Reynerie, et Daste, à Empalot.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc s'est dit « scandalisé par ces actes totalement vains qui doivent être réprimés avec la plus grande sévérité. J'espère un renforcement de l'arsenal répressif juridique, et des moyens de prévention ». Le maire souhaite notamment « tendre la main avec générosité » aux (très) jeunes adolescents des cités pour leur éviter « un basculement » dans la délinquance. Mais il implore le futur nouveau gouvernement d'entamer au plus vite une révision de la législation sur les mineurs multirécidivistes, et se prononce pour la mise sous tutelle des allocations familiales des parents « défaillants ». J.-L. D.-C.
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Des lignes de bus déviées pour éviter les caillassages
« Désolé, mais le bus s'arrête ici ». Pas contents, les usagers de la ligne13, hier matin vers 9 heures, lorsque le conducteur leur a indiqué que, suite à un risque de caillassage à la Reynerie, le bus en provenance des Arènes ne desservirait pas Mirail-Université et Basso Cambo. La ligne 13 a retrouvé toutefois son terminus normal en fin de matinée, tout risque d'incident étant écarté.
Depuis dimanche soir et les incidents qui ont suivi l'annonce de la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, la direction de Tisséo a préféré en effet prévenir que guérir : « Nous avons mis en place un dispositif préventif en cas d'incidents, depuis les émeutes de l'hiver 2005, explique Jean-Paul Bodin, responsable du réseau bus, en cas de risque nous dévions les lignes hors des secteurs les plus sensibles pour éviter tout problème et assurer le service public dans les meilleures conditions ». On se souvient qu'un bus avait été brûlé à Toulouse lors des émeutes.
Dimanche, des baies vitrées de la station de métro Bellefontaine ont été dégradées et la station a été fermée avant la fin du service, tandis que le réseau de nuit des bus a été interrompu vers 22 h 30. Lundi soir, la station de métro Reynerie a aussi été fermée plus tôt à titre préventif tandis que la ligne nocturne N3, dont terminus est en principe à Papus, s'arrêtait un peu plus haut, au rond-point de Langlade.
« Au départ, de nombreux conducteurs ont fait jouer leur droit de retrait en cas d'incidents, précise Franck Delperrier, du syndicat Sud Transport, quand il y avait des problèmes sur les lignes 38, 19 ou 41 par exemple. La direction a compris et préfère dévier quand il y a un risque. Tant mieux ».
Après l'incident de la ligne 13 hier matin, l'incendie du garage Renault à la Reynerie en soirée, a entraîné à nouveau la déviation des bus (lignes 2, 12 et 13) qui devaient desservir le secteur. Philippe Emery
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Une quinzaine de prévenus au tribunal
Grosse audience de comparution immédiate aujourd'hui devant le tribunal correctionnel où une quinzaine de manifestants anti-Sarkozy âgés entre 18 et 25 ans sont attendus à la barre. Sur les 52 personnes interpellées par les policiers, place du Capitole et aux alentours, (31 dans la nuit de dimanche à lundi et 21 dans la nuit de lundi à mardi), 15 à 18 d'entre-elles sont finalement poursuivies pour violences contre les forces de l'ordre. Elles ont toutes été écrouées hier en attendant leur procès. Parmi ces individus, une majorité d'étudiants, BTS ou Bac +4 pour certains.
Dans la nuit de lundi à mardi, 10 personnes ont été placées en garde à vue après les incidents du Capitole. Deux ont été déférées hier et écrouées. À noter que trois mineurs ont été eux aussi déférés après des violences commises dans le quartier de Bagatelle lundi soir. Le plus jeune de ces mineurs est âgé de 13 ans et demi. Il a été interpellé en possession de cocktails Molotov. Les deux autres sont soupçonnés d'avoir caillassé le commissariat du Mirail.
AFP / Violences : Besancenot désapprouve, prône une "journée de vigilance unitaire"
mercredi 9 mai 2007.
PARIS, 9 mai 2007 (AFP) - L’ancien candidat LCR à la présidentielle, Olivier Besancenot, a déclaré mercredi qu’il désapprouvait les violences qui ont suivi l’élection de Nicolas Sarkozy, appelant plutôt à "une journée de vigilance unitaire", "fin mai ou début juin", pour contrer la politique de la droite. "Il y a des jeunes qui sont révoltés, énervés, mais qui canalisent leur colère dans quelque chose qui n’est pas efficace. Les actions minoritaires ultraviolentes et désespérées, ça n’a jamais été notre truc", a dit M. Besancenot sur LCI.
Le responsable LCR, "désapprouve" de telles actions "parce que ce n’est pas efficace politiquement". "Je propose autre chose, c’est qu’on fasse de façon unitaire avec l’ensemble des organisations de la gauche sociale et politique, une journée de vigilance, fin mai ou début juin, pour organiser la résistance à Sarkozy", a-t-il poursuivi. "Dès que Sarkozy touchera au moindre cheveu d’un enfant sans papiers dans une école il faudra qu’il y ait une riposte, dès qu’il s’attaquera à une usine, à un quartier populaire, il faut une riposte unitaire. Il faut fédérer les forces", a-t-il souligné.
Des manifestations violentes ont eu lieu trois soirs de suite dans plusieurs villes, notamment à Paris, depuis la victoire de M. Sarkozy dimanche. M. Besancenot, qui avait recueilli 4,08% des voix au premier tour de la présidentielle, a annoncé des candidats LCR "dans plus de 450 circonscriptions" pour les législatives de juin.
http://www.lcr94.org/+AFP-Violences-Besancenot+.html
topaze a écrit:j'ai lu le texte de Besancenot. Je sais pas vous, mais j'ai été outré que dans ce texte il n'y est pas un mot sur la répression que subisse ceux qui sont arrétés. J'ai entendu que les peines allait de 4 à 6 mois ferme et Besancenot pas un mot. Quelle honte!